FINANCEMENT - L’Espagne annonce 1,3 milliard de francs Cfa
11-10-2008
Pour le financement du projet pour le développement rationnel et
durable du secteur de la pêche, le Secrétariat général de la Mer du
gouvernement d’Espagne va débourser environ 1,3 milliards de francs
Cfa, a annoncé avant-hier, Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit
projet au Bureau de l’Oit de Madrid lors d’un séminaire de lancement.
Par Dialigué FAYE
Environ un milliard trois cents millions de francs Cfa (2 millions
d’euro), seront débloqués par le gouvernement d’Espagne via son
Secrétariat général de la Mer pour le projet de développement
rationnel et durable du secteur de la pêche. L’annonce a été faite
jeudi dernier, à Dakar, par Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit
projet au Bureau de l’Organisation international du travail (Oit) de
Madrid à l’occasion d’un séminaire de lancement du projet qui a pris
fin hier.
Le projet, indique Dramane Haïdara, directeur général adjoint du
Bureau sous-régional de l’Oit pour le Sahel-Dakar, «a pour objectif
de parvenir au développement rationnel et durable du secteur de la
pêche et de l’aquaculture, au travers de l’amélioration des
conditions sociales et de travail des pêcheurs des six pays
sélectionnés en Afrique et en Amérique latine». Quatre des six pays
retenus sont en Afrique : la Guinée-Bissau, le Maroc, la Mauritanie
et le Sénégal. Selon M. Haïdara, ces pays ont été sélectionnés en
fonction de l’importance économique et sociale de la pêche et de
l’engagement des autorités nationales pour le développement durable
du secteur.
Aussi, dans le cadre de cette initiative dit-il, pendant «les années
2008, 2009 et 2010, des activités de formations et de renforcement de
capacités seront mises en œuvre, afin d’améliorer les connaissances
en matière de pêche et d’aquaculture, de consolider les syndicats et
les organisations professionnelles, ainsi que les capacités
organisationnelles des propriétaires de navires de pêche et les
capacités institutionnelles des ministères et des autres
organisations compétentes notamment, les administrations du travail
et de la pêche des pays sélectionnés».
Par ailleurs, malgré le rôle primordial que joue le secteur de la
pêche, en termes de création d’emplois et de richesse, le Bit dit
être conscient des inégalités profondes qui subsistent entre les sous-
secteurs de la pêche artisanale et de la pêche industrielle, du
manque de dialogue tripartie et de l’absence de conditions de travail
décentes pour la grande majorité des pêcheurs de nos pays. Cependant
souligne le directeur général adjoint du bureau sous-régional de
l’Oit, «il y a effectivement des résultats positifs et donc
encourageants dans certains de nos pays aujourd’hui». Il en veut pour
preuve, «le Sénégal qui est un pays dans lequel on observe ces
dernières années, des avancées significatives dans le domaine du
dialogue social». Récemment rappelle-t-il, «le Sénégal a constitué un
cadre de concertation permettant d’approfondir l’espace de dialogue
et de confirmer la volonté des différents partenaires de faire de cet
outil un instrument au service du développement».
M. Haïdara estime ainsi que générer de tels espaces de dialogue
social, en désenclavant le secteur de son informalité et de sa
marginalisation économique et sociale, sont des bases solides pour le
travail décent et de bonnes pratiques à diffuser. Et saluant
l’adoption de la Convention 188 sur le travail dans le secteur de la
pêche et de sa Recommandation 199 depuis juin 2007, Dramane Haïdara
appelle les entités compétentes à commencer à soumettre à leur
parlement les textes pour ratification, conformément aux obligations
des pays membres.
dialigue(a)lequotidien.sn
<http://www.lexpress.mu/display_article_sup.php?news_id=117439>
AQUACULTURE À BAMBOUS-VIRIEUX
Des pêcheurs contre l’extension des bassins
Des pêcheurs du sud-est du pays, plus particulièrement ceux du
village de Bambous-Virieux, sont descendus dans les rues de la
capitale lundi pour appuyer leurs revendications. Parmi celles-ci
l’arrêt des activités de la ferme d’aquaculture de Pointe-aux-Feuilles.
«Le promoteur veut augmenter le nombre des bassins dans cette étendue
de 4 kilomètres où se trouvent déjà dix-huit bassins. Qu’est-ce qui
restera pour nous comme zone de pêche» ? , dit Patrick Michael Souci,
un des porte-parole des pêcheurs. «Dejà pe interdi nou lapes dan
perimet 500-600 avek elevaz oussi. Sa ban manzé qui zot pe donn zot
poisson pe affecté nou lagon», soutient-il. Il ajoute :«Nous disons
non à une deuxième ou troisième phase de ce projet d’aquaculture à
Pointe-aux-Feuilles. Nous n’arrêtons pas d’exprimer notre frustration
depuis 2002. Judex Ramphul, président du syndicat des pêcheurs,
affirme que nos lagons ne sont plus poissonneux et que les pêcheurs
sont de plus en plus contraints d’aller pêcher en haute mer. D’où son
insistance pour que les pêcheurs âgés touchent une pension mensuelle
de Rs 2 500 mensuellement « parski zot bizin fer plis zeffort »
Jocelyn ROSE
C'est un bon sujet, et je suis sûr que ceux qui parmi nous sont
situés et élèvent du tilapia en altitude souhaiteront faire partager
leur point de vue. J'ai élevé du tilapia du Nil à 1800 m d'altitude
avec des aliments que nous fabriquions nous mêmes. Après 9 mois
d'élevage, ils atteignaient un poids compris entre 450 et 600 g. Nos
températures matinales pouvaient descendre jusqu'à 15°C. Ce que nous
avons constaté, c'est que nous avions très peu de reproductions
indésirables (très peu d'alevins), car nous empoissonnions mâles et
femelles mélangés. C'est bien sûr un avantage que nous avions, et
avec une bonne alimentation, ils peuvent bien grossir - sachant bien
sûr qu'on atteint la capacité de charge beaucoup plus tard et qu'il
faut 8-9 mois pour atteindre la taille commercialisable. Je me
rappelle d'un travail similaire au Rwanda, où il y a de nombreuses
collines et où les étangs sont situés à haute altitude.
Je suis tout à fait d'accord que la température joue un rôle
significatif, mais notre prochain défi va consister à mettre au point
une souche de tilapia du Nil capable de supporter des températures
plus basses (15-18°C) ou une haute salinité (5-15 ppt); afin de
donner à plus de fermiers un choix d'options et d'opportunités plus
large pour élever le tilapia du Nil autour du globe.
Avec un aliment formulé, nous devrions pouvoir élever un tilapia du
Nil de taille commerciale en 8-9 mois, dès lors que le niveau de
tolérance du poisson est respecté.
Cordialement
Charles Ngugi
Moi University
Eldoret, Kenya
Début du message réexpédié :
> De : "cngugi(a)africaonline.co.ke" <cngugi(a)africaonline.co.ke>
> Date : 7 novembre 2008 09:35:28 HNEC
> À : david(a)hydrotek.co.za, sarnissa-african-
> aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] Tilapia and Temperature
> Répondre à : cngugi(a)africaonline.co.ke
>
> This is a good topic and I am sure those of us located or growing Nile
> tilapia in high altitude environments would wish to share their
> thoughts. I
> have been growing nile tilapia at 6,000 ft ASL with feed formulated
> in our
> back yard. In one harvest after a period of nine months their weights
> ranged 450-600g. Our early morning temperatures go down to as low
> as 15
> degrees Celcius. What we noticed was low recruitment (very few
> fingerlings)
> because we stocked mixed sexes. This of course was an advantage to
> us and
> with good feeding, they should grow well - safe for the fact that they
> reach carrying capacity much later and will get to table size in 8-9
> months. I recall similar work done in Rwanda which is hilly and
> ponds are
> located in high altitude areas.
>
> I certainly agree that temperature plays a significant role but our
> next
> challenge should be to develop a Nile tilapia strain that can tolerate
> lower temperatures (15-18 Celcius) or high salinity (5-15 ppt);
> giving more
> farmers a broader band and an opportunitiy to grow nile tilapia
> around the
> globe.
>
> With formulated diet, we should grow nile tilapia to market size in
> 8-9
> months as long as the torelance level is acceptable to the fish.
>
> regards,
>
> Charles Ngugi
> Moi University
> Eldoret, Kenya
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Cher amis de Sarnissa,
Le point de vue de C. Ducarme traduit en anglais par Lionel Dabbadie
est très pertinent pour l'élevage du tilapia en Afrique. Il y a
environ 50 espèces d'Oreochromis et de Tilapia en Afrique, qui sont
pratiquement toutes distribuées de manière allopatrique et adaptées
aux conditions environnementales particulières des régions qu'elles
peuplent. J'aimerais attirer votre attention sur les implications en
terme de conservation de l'utilisation de GIFT et de tilapia du Nil
en Afrique. La souche GIFT de tilapia du Nil a montré ses bonnes
capacités de production en Asie de l'Est où elle a été développé pour
répondre aux besoins de cette région.
Nous, en Afrique, devons réfléchir à la protection et à l'utilisation
de nos propres espèces, qui pourraient être mieux adaptées aux
conditions locales. Et comme vous le savez, une fois que le tilapia
du Nil a été importé pour l'aquaculture dans une région, il est
pratiquement impossible d'empêcher qu'il s'échappe. Une fois dans la
nature, il est capable de s'hybrider avec des Oreochromis locaux et
de prendre l'avantage sur cette espèce jusqu'à ce que les caractères
du poisson local aient pratiquement disparu. Je crains que nous
n'ayons déjà, sans le savoir, perdu de nombreuses espèces locales, du
fait de l'introduction du tilapia du Nil agressif en aquaculture. La
disparition de la "brème du Kariba" [Oreochromis mortimeri] est un
exemple. J'ai moi même observé cela dans un réservoir du sud du
Zimbabwe où, en l'espace de 6 ans, les peuplements piscicoles sont
passés d'une population de tilapia du Mozambique [O. mossambicus]
normale à un hybride qui possède toutes les caractéristiques du
tilapia du Nil, y compris au niveau du comportement puisque nous
arrivions à les pêcher à la cuiller, ce qui est typique du O.
niloticus plus agressif.
Ce poisson a maintenant colonisé le Limpopo et certains affluents
d'Afrique du Sud. En faisant la promotion du tilapia du Nil ou du
GIFT pour la pisciculture sans donner leur chance aux espèces
locales, nous courrons le risque de perdre ces espèces locales, et
par conséquent, la diversité génétique. Et rappelez vous, la
diversité est la base de la richesse de la création, et toute
hybridation d'espèces piscicoles dans les rivières est un processus
irréversible - et nous avons alors causé la disparition d'une
nouvelle espèce.
S'il vous plaît, commencez à domestiquer et sélectionner des espèces
locales. C'est peut être trop tard - il n'y a plus que quelques
régions et systèmes hydriques en Afrique où le tilapia du Nil (et le
GIFT) n'ont pas encore été introduits.
Si vous avez des documents montrant la coexistence entre des espèces
locales et le tilapia du Nil, je suis interessé !
Dr Ben C W van der Waal
Integrated Management of the Zambezi/ Chobe River System Fishery
Resource Project
Caprivi Region, NAMIBIA
Début du message réexpédié :
> De : "Ben van der Waal" <zamchobe(a)iway.na>
> Date : 7 novembre 2008 07:28:28 HNEC
> À : <sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Objet : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens tilapia
> in Africa
>
> Dear SARNISSA friends,
>
>
>
> The argument worded by C. Ducarme and translated into English by
> Lionel Dabbadie is very relevant to tilapia farming in Africa.
> Africa is the origin of some 50 species of Oreochromis and Tilapia,
> that are almost all distributed allopatrically and adapted to the
> particular environmental condition of the regions where they occur.
> I would like to draw your attention to the conservation
> implications of using GIFT and Nile tilapia in Africa. The GIFT
> Nile tilapia has shown its good production capabilities in the
> regions in Eastern Asia where it was developed for that region.
>
>
>
> We in Africa have to think about protecting and using our own
> species that may be better adapted to local conditions first. And
> you know, once the Nile tilapia has been imported for aquaculture
> into a region, it is prone to escape. Once escaped, it is able to
> hybridise with the local Oreochromis and then dominates that
> species until the local fish characters have almost disappeared. I
> am afraid we have already unknowingly lost many of the local
> species by the introduction of the aggressive Nile tilapia for
> aquaculture. The disappearance of the Kariba bream [Oreochromis
> morttimeri]. I have myself seen this happening in a reservoir in
> southern Zimbabwe where in six years time, the fish population
> changed from a normal Mozambique tilapia [O. mossambicus]
> population to a hybrid with all the Nile tilapia characteristics,
> even in behaviour as we were able to catch them frequently with
> small spinners, typical of the more aggressive O. niloticus.
>
>
>
> This fish has now even colonised the Limpopo and some tributaries
> in South Africa. By freely promoting the GIFT or Nile tilapia for
> fish farming without giving the local species a chance, we are
> running the danger of losing the local species and thus genetic
> diversity. And remember, genetic diversity is the basis of the
> wealth of the creation, and any hybridisation of fish species in
> rivers is an irreversible process – and we have caused the loss of
> yet another species.
>
>
>
> Please start domesticating and selecting local species. It may
> actually be too late - there are only a few regions and river
> systems in Africa where the Nile tilapia [and GIFT] have not
> already been distributed to.
>
>
>
> If you have any documentation to show the coexistence of local
> species with the Nile tilapia, I would be interested!
>
>
>
> Dr Ben C W van der Waal
>
> Integrated Management of the Zambezi/ Chobe River System Fishery
> Resource Project
>
> Caprivi Region, NAMIBIA
>
>
>
>
>
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-
> aquaculture
En réponse aux contributions de Pierre Morissens et Gabriel Koffi
«Débat riche ! Je vois qu'il y a un consensus sur le fait que les stratégies développées par les paysans pour leur survie et pour l'amélioration de leur exploitation agricole sont subtiles, difficiles à comprendre et somme toute optimisent de nombreux facteurs qui ne sont pas toujours d'emblée perceptibles à un regard extérieur d'où qu'il vienne. S'il est théoriquement possible de valider a posteriori si un paysan s'est enrichi en faisant de la pisciculture par rapport à un autre qui aurait fait un autre choix, il est beaucoup plus complexe d'analyser le risque que prend a priori un exploitant pour réaliser un aménagement piscicole, le coût que représente son investissement (en terme de mobilisation de ressources de son exploitation et de coût d'opportunité). Sur un plan socio-économique ceci n'est pas encore suffisant : la validation sociale de connaissances et de savoir-faire qui seraient en mesure de permettre l'élaboration d'une dimension sociale autour de la pisciculture reste une condition de sa pérennité tout comme le fait que la communauté valide le développement de la pisciculture en protégeant les intérêts de ces derniers (foncier, vol, etc ..), voici également d'autres facteurs en mesure de confirmer ou d'infirmer un développement potentiel de la pisciculture. Il y en a encore d'autres, bien sûr.
On est donc bien d'accord sur le fait que c'est difficile de savoir si les paysans ont intérêt à faire la pisciculture et ce sont les premiers à détenir les clés de cette réponse, il est donc nécessaire de s'inscrire dans des approches qui promeuvent une compréhension fine et dynamique de leur fonctionnement. Ces approches sont aussi en mesure de révéler la diversité de leur environnement et montrent qu'il n'y a pas un modèle unique : un référentiel donné sera plus ou moins bien adapté à un contexte, il faut aussi noter que certaines zones n'ont pas forcément les conditions pour développer une pisciculture dans l'état actuel de nos connaissances et compte tenu de toutes les difficultés évoquées.
La question de l'intégration est intéressante, d'une façon théorique elle vise à rechercher une économie dans les facteurs puisqu'ils ont de multiples valorisations. Il est donc a priori pertinent de rechercher une intégration de l'activité piscicole dans le reste de l'exploitation à un niveau donné qui est à déterminer. Mais cette recherche ne doit pas se faire en oubliant que celui qui connaît où est son intérêt reste toujours le paysan et des intégrations apparemment pertinentes peuvent se révéler médiocres ou moins performantes que d'autres. Si en général une intégration a des chances d'alléger certains coûts, cela n'interdit pas de se mettre dans une démarche pragmatique et donc participative de compréhension des paysans et de voir ce qu'ils valident au final et le type d'intégration qu'ils recherchent.
Pour conclure je pense que Pierre Morissens et Gabriel Koffi expriment un souci voisin que je partage aussi. Un système aquacole concurrentiel trouve donc une validation au niveau systémique (d'ailleurs pour être sûr qu'un système est concurrentiel dans l'esprit de notre discussion il faut se positionner au niveau du système de production ou système d'activité mené par l'exploitant) et, vice-versa, le développement d'une pisciculture systémique est forcément quelque part concurrentiel si on arrive à représenter les alternatives qui pèsent effectivement sur les paysans au niveau considéré et en respectant la cohérence du système de production. Reste à mettre au point davantage de systèmes concurrentiels pour les paysans ou de trouver des niveaux de systèmes où la pisciculture revêtira pour eux un intérêt tel qu'il justifiera son développement (là où c'est possible bien-sûr).
Marc OSWALD
Resp.du département sciences du vivant
ISTOM
32 bd. du port
95094 CERGY-PONTOISE cedex
m.oswald(a)istom.net
dir. : 01 30 75 62 04
APDRA-F - Président
Association Pisciculture et Développement Rural.
23 allée E.Zola
91300 Massy
www.apdra-f.org
01 69 20 38 49
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Chers homologues "tilapiaphiles"
Enfin quelqu'un est sorti de sa réserve et l'a dit. La température
est le facteur le plus important pour la croissance, bien plus que la
génétique, l'alimentation, les espèces etc...
Actuellement, la température de l'eau à Lusaka Zambie flirte avec les
21-22°C à cause de l'effet refroidissant du vent. A moins de conduire
l'élevage en environnement maîtrisé en utilisant un système
chauffant, solaire biogaz, nous ne serons pas en mesure de conduire
un tel élevage de manière correcte dans les zones tempérées d'Afrique
du Sud. Même dans les zones les plus propices, nous perdrons 2-4 mois
par an.
Je crois fermement dans le développement d'une serre piscicole, et
avec ce que j'ai appris grâce à mon projet actuel, je pense que nous
sommes proches d'obtenir un système peu coûteux, modulaire, de
construction facile qui permette une maîtrise effective de
l'environnement ainsi qu'une productivité de l'élevage efficace. Une
fois que nous aurons lancé sa production, je posterai les résultats
et demanderais des critiques constructives aux collègues.
Nous sommes à l'aube d'une percée et du début d'une nouvelle ère pour
la production de tilapia.
Cordialement
David
Début du message réexpédié :
> De : david(a)hydrotek.co.za
> Date : 6 novembre 2008 10:54:45 HNEC
> À : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : [Sarnissa-african-aquaculture] Tilapia and Temperature
>
>
> Fellow Tilapians
>
> Finally someone has come out and said it. Temperature is the
> single most
> important factor to growth, more so than genetics, feed, species etc.
>
> Currently in Lusaka Zambia the water temperatures are hovering at
> 21-22 Deg
> Celcius becuase of the wind chill factor. Unless we farm in enclosed
> controlled environments using some source of heating, Solar,
> biogas, we will
> not farm effectively in Southern Africa, in the temperate zones.
> Even in the
> best locations productivity will be lost 2-4 months of the year.
>
> I am a firm believer in the develpment of a fish house system and
> with what I
> have learn't on my current project I believe that I am close to
> acheiving a
> cost effective design, modular, simple construction, effective
> environment
> control and efficient productivity and husbandry. Once we start
> production I
> will post results and ask my colleauges for constructive critisism
> and input.
>
> We are on the brink of a breakthrough and the start of a new era of
> Tilapia
> production.
>
> Regards
>
> David
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URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
Note aux lecteurs français: je reposte ce message car M. Niane l'a un
peu modifié
Good afternoon,
Mr. Ducarme raises a very important problem to consider. Indeed, it
would be very important to produce or orient several studies towards
new species.
However, tilapia is one of the most farmed species in the world, and
this family, the niloticus, as you all know, acounts for most of the
production. Moreover, its interest is undisputed in terms of biology,
économy or food. Since it can be encountered in several African
countries,where it is known and appreciated by people, it keeps on
interesting the scientists.
Considering all those advantages, I don't see why tilapia should be
replaced or become secundary. Other species have also been studied:
(Nile?) perch, salmon have been much more studied than tilapia.
I would like to remember that the most interesting for the scientist
is to conduct research on a <new> species, or one on which there is
not much research done. Currently, Heterotis niloticus and Pangasius
are under the footlights, maybe they will replace MY FISH.
I completely agree with you that, since many studies on tilapia on
our continent did not lead to any significant result, it is also
natural to study other species like clarias, aureus, lates, african
catfish etc.
Début du message réexpédié :
> Bonjour à tous
> Monsieur Ducarme à soulevé un problème tres important qui mérite
> reflexion. il serait quand même trés important de produire ou
> d'orienter pluisieurs études sur d'autres espèces autre que le
> tilapia niloticus.
> Cependant, le tilapia est l'une des espèces les plus cultivées au
> monde et dans cette famille, le niloticus, comme vous le savez
> tous, occupe l'essentielle de la production.En plus il est
> d'intérêt incontesté sur le plan biologique, écocnomique et
> alimentaire. Du fait aussi de sa présence dans plusieurs pays
> d'Afrique, connu et apprécié par la population il continue
> d'intéresser les scientifiques.
> Vu ces avantages je ne vois pas en quoi le tilapia pourrait être
> remplacé ou relegué au second plan. Toutefois, les autres espèces
> on fait aussi l'objet de plusieurs études; prenons le cas de la
> perche , du saumon, ces dernières ont fait plus d'objet d'études
> scientifiques que le tilapia.
> En rappel, le plus intéressant chez le scientifique c'est de mener
> des recherches sur une espèce <nouvelle> ou sur la quelle n'esxiste
> que peu ou pas de recherches. Actuellement, Heterotis niloticus et
> le Pangasisus sont d'actualité sur le plan de la recherche peut
> être ils prendrons la bonne place qu'occupe MON POISSON.
> Je suis tout à fait d'accord avec vous dans la mesure ou de
> nombreuses études sur le tilapia dabns notre continent n'on pas
> aboutit ou les résultats ne sont spectaculaires et il est quand
> même normal d'essayer d'autres espèces comme le clarias, l'aureus,
> le lates, le silure africain etc.
-------------- section suivante --------------
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URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
Hello Lionel,
Merci, je viens juste de recevoir le deuxième email de Pierre (celui
traduit). Il a juste été retardé dans le système.
C'est une question à laquelle il est difficile de répondre. A notre
époque, il y a beaucoup plus de choses qui sont devenues possibles
que par le passé, particulièrement pour ce qui concerne les
organismes génétiquement modifiés. Pourtant, ce qu'on observe, c'est
les scientifiques se bornent à modifier les vieilles espèces dans
lesquelles on a confiance. Après des siècles, seuls quelques animaux
et quelques espèces satisfont l'essentiel de nos besoins. C'est vrai,
un éleveur de poulets du siècle dernier n'en croirait pas ses yeux
s'il observait les progrès que les chercheurs en sciences animales
ont accompli en matière d'élevage du poulet... mais il n'en demeure
pas mois que c'est toujours du poulet qu'on élève !
Le défi va consister à développer une souche d'O. niloticus, ou
d'autres espèces d'eau chaude, qui grossisse aussi vite à 24°C qu'à
28°C, avec des indices de conversion de l'aliment similaires.
J'ai la chance de pouvoir obtenir en un an des O. mossambicus normaux
de 300g minimum, mais dans le même étang, je peux produire des
Cyprinus carpio de 800g minimum (Aischgrund x Dor70 variety). Dois-je
m'entêter sur le tilapia, ou ferais-je mieux de lui préférer la
carpe ? C'est là que le marché/consommateur commence à jouer un rôle
déterminant sur l'ensemble du processus.
Cordialement
Johan
Le 6 nov. 08 à 16:54, JOHAN THERON a écrit :
> Hallo Lionel,
>
> Thanks, I have just received Pierre's second (translated) e-mail.
> It was just delayed in the system.
>
> The question is quite difficult to answer. In modern times much
> more is possible than in the past, especially with genetically
> modified organisms. However, we find that scientists are mostly
> just modifying the old and trusted species. After all the hundreds
> of years, we still rely on a few animal and plant species to
> satisfy most of our needs. True, a chicken farmer of a 100 years
> ago will be astonished by the progress animal scientists have made
> with the cultivation of the chicken (meat & eggs), but it is still
> a chicken that is used!
>
> The challenge will be to develop a strain of O. niloticus, or other
> warm water species, that grows as fast at 24 deg C as at 28+ deg C,
> with similar feed conversion ratios.
>
> I am lucky to get 300+ g in a year with a normal O. mossambicus,
> but can get 800+ g from Cyprinus carpio (Aischgrund x Dor70
> variety) in the same water body. Should I thus persist with the
> tilapia or should the carp be preferred? Here the consumer/
> marketer starts playing a more important role in the whole process.
>
> Regards,
> Johan
Points de vue sur le sexage et le cadre de réflexion proposé par Lazard
Je suis d'avis de la pertinence de l'approche sexes et espèces mélangés pour une pisciculture extensive rurale qui a pour vocation la production pour une augmentation de la consommation par habitant et par an.
Il me semble, avec tout ce que j'ai vécu et compris avec les experts sur le terrain, que pisciculture est plus réalisée pour des objectifs de démonstration de faisabilité d'un modèle d'aménagement ou de technique d'élevage (mono ou polyculture; fertilisation ou alimentation par des granulés). La production ou le rendement calculé reste souvent lié à des extrapolations pour justifier la faisabilité.
Alors qu'est ce qu'on fait de la production par rapport à la consommation? pour une population qui mange tout ce quelle trouve comme protéine ou qui n'accède pas aux sources de protéines à cause de leur revenu et la rareté.
Le sexage de l'Oreochromis n, la polyculture avec utilisation de l'Hémichrimis fasciatus et l'Hétérotis niloticus n'ont jamais empêché la présence des tilapia zillis dans les étangs et barrages; souvent à une taille égale ou supérieure à celle de l' O niloticus. Même si un suivi rigoureux est appliqué pour l'entrée d'eau (grillage) ou après utilisation préalable de la chaux vive.
C'est pourquoi les pisciculteurs de la guinée dans un premier temps ont préféré l'option de la biomasse en polyculture; même si le sexage (manuel 15 à 20g) est appliqué, celui ci reste inefficace.La densité est fonction de la disponibilité en alevins mâles sexés;celle ci n'ayant pas d'effet à cause de l'entrée continue et l'existence des larves de poissons "indésirables" comme les appelle les techniciens.
Cette réalité m'amène à approuver la proposition d'approche faite par J Lazard, je cite:
Pour permettre le développement de l'aquaculture, il faut à mon avis
se focaliser sur les aquaculteurs pour leur donner les outils et
connaissances dont ils ont besoin pour adapter leur activité à la
complexité du milieu dans lequel ils s'intègrent. Que ce soit au
Brésil, en Côte d'Ivoire, en Guinée ou aux Philippines, les gens
cherchent d'ailleurs toujours à adapter le discours technique à leur
propre situation, souvent au grand dam des encadreurs si les
initiatives s'écartent du message officiel. Il faut donc permettre
l'accès à la connaissance et encourager cette réflexion critique car
il n'y a pas qu'une seule façon de produire du poisson. Une méthode
pertinente dans un contexte ne l'est pas forcément dans un autre
environnement. Prétendre le contraire, c'est faire de l'aquaculture,
une religion et j'adhère une fois de plus à 10000% au dernier message
de C. Ducarme sur les tilapias: il faut remettre en cause les dogmes.
C'est cette capacité des aquaculteurs africains à devenir les acteurs
de leur propre développement qui sera à mon avis le moteur qui
permettra de "développer" l'aquaculture africaine, pourvu qu'il soit
alimenté par un carburant qui ne le fasse pas caler.
--- En date de : Dim 2.11.08, Lionel Dabbadie <sarnissa(a)gmail.com> a écrit :
> De: Lionel Dabbadie <sarnissa(a)gmail.com>
> Objet: [Sarnissa-french-aquaculture] Sexage du tilapia
> À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Dimanche 2 Novembre 2008, 18h26
> Le 2 nov. 08 à 15:23, sidiki keita a écrit :
> > Face a cette situation liée a une réalité dans les
> zones
> > forestières du pays qui est l'absence de
> préférence sur l'espèce et
> > la taille, les pisciculteurs ont adapte leur
> production à la
> > circonstance en abandonnant les propositions
> techniques des experts
> > et encadreurs de projets.
> >
> > Aujourd'hui avec les tous venants (espèces
> d'élevage et celles
> > introduites par le courant d eau: tilapia zilli) de
> 150 a 250
> > grammes en 7 mois, les pisciculteurs sont satisfaits
> et la
> > consommation par habitant et
> > par an s'améliore dans les zones rurales
> d'intervention des projets
> > par rapport aux zones urbaines de consommation.
> >
> > Sur le marche rural: la ménagère d'une famille
> moyenne modeste de 6
> > personnes veut acheter 1,5 kilo de poissons pour la
> ration
> > journalière partagée pour le déjeuné et le dîner.
> Elle trouve 3
> > vendeuses; une avec des poissons de 1 kg, l'autre
> avec des 500g et
> > la dernière avec des poissons 250g.Pour une question
> de partage
> > dans les bols de sauce , la ménagère préférerai
> toujours acheter
> > les 250g qui correspondent à 6 poissons.
>
> Cher Sidiki,
>
> Je trouve ces commentaires très intéressants, et ça
> m'amène à une
> réflexion suite à une discussion sur la liste tilapia il
> y a quelques
> mois. Certains prétendaient alors que le sexage était un
> dogme à
> remettre à cause car la production de tilapia non sexé
> était plus
> adaptée à un certain nombre de contextes africains (de
> mémoire, je
> dirais que c'étaient des gens du Ghana ou du Nigeria
> qui défendaient
> cette thèse). C'est une idée qui est peut-être
> pertinente en Guinée,
> non ? Qu'en penses-tu et qu'en pensent les autres
> personnes ?
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Bonjour à tous,
Pour information, il y a actuellement une discussion polémique mais
intéressante sur la liste tilapia, dont le thème est de savoir s'il
est possible de maîtriser les proliférations des tilapias grâce à des
cages conçues spécifiquement dans ce but, dans un souci de proposer
une alternative à l'inversion hormonale. Certains prétendent que
c'est impossible car les tilapias sont capables de se reproduire
partout, d'autres, que c'est parfaitement possible, avec des cages
bien conçues.
Cette discussions suggère-t-elle des commentaires ?
Bien amicalement
Lionel