Bonjour chers participants,
Je suis d'avis avec C DUCARME; mieux je rejoints les propos de J Lazard en ce qui concerne la réalisation d'un diagnostic mais qui doit être fait pour ma part de façon réaliste sans aucune intention partisane.
L'approche systémique semble plus appropriée pour un développement de l'aquaculture en Afrique.
Cependant le calcul de rentabilité économique et financière qui est le plus souvent à la base de l'appréhension de l'échec doit être réadapté au concept systémique.Ce qui correspond a la prise en compte des impacts sur les aspects comme: social, sanitaire, hydrologique et surtout nutritionnel pour la famille du bénéficiaire et ses voisins directs.
Comme l'a dit Morrisien, le poisson de pisciculture est en forte concurrence avec les poissons congelés ( chinchard et autres divers) de 0,750 à 1 kg vendus moins chères que le kilogramme de tilapia de 500g produit en étang.Aussi il faut signaler les prix faibles au kilogramme des poissons pêches dans les fleuves et mares lorsqu'ils sont livres au marche locaux. Cette réalité associée au revenu moyen des populations surtout rurales constitue pour la pisciculture en Guinée la base d appréhension de faible rentabilité si on calcul les couts d investissement en rapport avec la prévision de production de poissons de 300 a 500g en 7-8 mois de cycle.
D'où l'avantage de l'approche systémique.
Face a cette situation liée a une réalité dans les zones forestières du pays qui est l'absence de préférence sur l'espèce et la taille, les pisciculteurs ont adapte leur production à la circonstance en abandonnant les propositions techniques des experts et encadreurs de projets.
Aujourd'hui avec les tous venants (espèces d'élevage et celles introduites par le courant d eau: tilapia zilli) de 150 a 250 grammes en 7 mois, les pisciculteurs sont satisfaits et la consommation par habitant et
par an s'améliore dans les zones rurales d'intervention des projets par rapport aux zones urbaines de consommation.
Sur le marche rural: la ménagère d'une famille moyenne modeste de 6 personnes veut acheter 1,5 kilo de poissons pour la ration journalière partagée pour le déjeuné et le dîner. Elle trouve 3 vendeuses; une avec des poissons de 1 kg, l'autre avec des 500g et la dernière avec des poissons 250g.Pour une question de partage dans les bols de sauce , la ménagère préférerai toujours acheter les 250g qui correspondent à 6 poissons.
Salutations amicales
--- En date de : Ven 31.10.08, Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com> a écrit :
> De: Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com>
> Objet: [Sarnissa-french-aquaculture] Une approche
> À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Vendredi 31 Octobre 2008, 19h55
> Contribution très intéressante de C. Ducarme (postée ici
> avec son
> accord)
>
> Chers tous,
>
> La pisciculture n'est ni une obligation, ni une
> religion, ni une
> philosophie.
> C'est une prospective agricole sensée combler un
> besoin nutritionnel de
> manière rentable.
>
> -Demandez à la première Maman si elle est prête à
> attendre 9 mois
> avant que
> de pouvoir vendre ses produits (s'ils ne sont pas
> volés)
> -Connaissez-vous des paysans stupides? Non, Ils ont dû
> faire un
> choix dans
> les prospectives qui étaient possibles; p.ex. le manioc
> n'est pas natif
> d'Afrique, et pourtant quel succès.
> -les "opérateur industriels" sont ils
> réellement présents sur leurs
> fermes?
> Ne s'agit' il pas d'investissements de prestige
> ou immobilier (ce en
> quoi
> ils ont raison)
> -Les ouvriers compétents sont ils suffisamment payés que
> pour donner
> tout
> leur potentiel sur la ferme?
> -Les engrais minéraux (quand il y en a) ne sont ils pas
> mieux
> rentabilisés
> sur les productions vivrières?
> -...
>
> Voici en ce qui me concerne qlq réflexions que je me fais,
> et j'avoue
> qu'il
> m'est parfois difficile de pousser des projets
> piscicoles
> économiques au vu
> par ailleurs des difficultés d'infrastructure et
> politiques
> rencontrées par
> les opérateurs.
>
> Ne faisons nous pas prendre des vessies pour des
> lanternes???
>
>
> Christian
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Le 1 nov. 08 à 12:59, Jérome Lazard a écrit :
> A ce propos je voudrais, pour l'avoir expérimenté récemment,
> informer mes collègues qui ne le seraient pas, que le concept de
> développement durable offre un cadre de réflexion _et d'action_
> privilégié pour, d'une part réaliser un diagnostic d'activités déjà
> engagées et d'autre part mettre en oeuvre des initiatives de
> développement.durable. Il permet de sortir efficacement du
> subjectif qui
> a jusqu'à présent largement prévalu, notamment en Afrique
> subsaharienne.
J'ai du mal à adhérer à cette idée que le concept de développement
durable aide à sortir de la subjectivité. J'en veux pour preuve
l'approche anglo-saxonne du "sustainable development" radicalement
différente de l'approche française tournée vers la production
d'indicateurs de durabilité. J'ai vu les deux démarches mises en
oeuvre sur un même terrain, le nord de la baie de Manille, et même si
j'ai été plus convaincu par la méthode britannique (D. Little), je
suis intimement convaincu que tout dépend de l'usage qu'on en fait,
qui est forcément imprégné de subjectivité.
Pour permettre le développement de l'aquaculture, il faut à mon avis
se focaliser sur les aquaculteurs pour leur donner les outils et
connaissances dont ils ont besoin pour adapter leur activité à la
complexité du milieu dans lequel ils s'intègrent. Que ce soit au
Brésil, en Côte d'Ivoire, en Guinée ou aux Philippines, les gens
cherchent d'ailleurs toujours à adapter le discours technique à leur
propre situation, souvent au grand dam des encadreurs si les
initiatives s'écartent du message officiel. Il faut donc permettre
l'accès à la connaissance et encourager cette réflexion critique car
il n'y a pas qu'une seule façon de produire du poisson. Une méthode
pertinente dans un contexte ne l'est pas forcément dans un autre
environnement. Prétendre le contraire, c'est faire de l'aquaculture,
une religion et j'adhère une fois de plus à 10000% au dernier message
de C. Ducarme sur les tilapias: il faut remettre en cause les dogmes.
C'est cette capacité des aquaculteurs africains à devenir les acteurs
de leur propre développement qui sera à mon avis le moteur qui
permettra de "développer" l'aquaculture africaine, pourvu qu'il soit
alimenté par un carburant qui ne le fasse pas caler. C'est pour cela
que j'apprécie beaucoup l'idée du projet sarnissa qui me semble
répondre à ce besoin, tout en ayant conscience d'un certain nombre de
grosses limites (notamment les limites de l'accès à internet).
A mes yeux, les outils du développement durable seraient donc plus
adaptés à un niveau intermédiaire, de grille d'analyse pour le
pilotage politique régional par exemple. Mais quoi qu'il en soit, il
ne faut jamais négliger la réflexion critique sur la pertinence, le
domaine d'application et les limites de tous ces outils car sinon, on
a trop vite fait d'ériger une méthode au rang d'idéologie, ce qui ne
peut que nous conduire à renouer avec les erreurs du passé.
Laissons les aquaculteurs africains développer l'aquaculture et
contentons nous de leur en donner les moyens.
Le 1 nov. 08 à 12:59, Jérome Lazard a écrit :
> le développement durable. Les seconds se doivent cependant de diffuser
> régulièrement un bulletin sanitaire des eaux dans lesquelles sont
> élevés
> les poissons (concentration en coliformes fécaux par exemple) pour
> affronter leurs détracteurs. Ce n'est plus de la philosophie mais de
> l'hydrobiologie.
Le Brésil est certes un pays très riche en diversité des
développements aquacoles, mais je nuancerais quand même car les
débats sur ce thème frisent quand même très régulièrement
l'affrontement idéologique (voir débats sur la liste d'aquaculteurs
Panorama da Aqüicultura http://www.panoramadaaquicultura.com.br/).
Mais cette controverse "aliment vs. fertilisant organique" dépasse
finalement assez largement les frontières du pays. Par contre, au
Brésil, l'aquaculture est vraiment l'affaire des aquaculteurs avant
tout.
A mes yeux, la diversité brésilienne illustre donc bien les débats de
la semaine écoulée. Le développement ne se résume bien évidemment pas
à une question de rentabilité économique comme on l'a cru dans les
années 80, à une question de coût d'opportunité, comme on l'a cru
dans les années 90, ou à une question d'intégration dans les systèmes
de production comme on a tendance à le croire aujourd'hui. C'est TOUT
à la fois***, plus de nombreux autres facteurs dépendants du contexte
local, qui déterminent le succès (ou l'échec).
Et à mon sens, c'est ça l'enseignement brésilien : l'aquaculture peut
se développer très vite si elle trouve sa place. Loin d'être une
évidence, c'est la clé du succès: "trouver sa place", sur un marché,
dans un système économique, dans un système agraire, dans un système
humain, dans un système culturel, dans un système social, dans un
système historique, dans un système religieux etc. (voir la thèse de
Newton Rodrigues sur http://aquatrop.cirad.fr/bibliotheque/theses )
Je me demande aussi pourquoi les francophones sont aussi absents des
grands débats mondiaux actuels comme le dialogue tilapia etc., qui
structurent pourtant l'avenir de l'aquaculture (en plus, sur une
espèce africaine !). On veut que l'aquaculture africaine se
développe... Très bien... Mais cela est-il possible si on reste dans
sa bulle et qu'on n'est pas présent dans ces grandes discussions où
sont déjà les autres continents ? Est-ce que l'aquaculture peut se
développer en Afrique francophone en marge de ce qui se passe dans le
reste du monde ?
*** Je ne suis pas sûr de la totale pertinence de cette affirmation
pour tous les contextes (par exemple, la rentabilité économique, cf
message C. Ducarme sur l'aquaculture de prestige), mais admettons, en
première approximation...
Bonjour chers participants,
Je suis d'avis avec C DUCARME; mieux je rejoints les propos de J Lazard en ce qui concerne la réalisation d'un diagnostic mais qui doit être fait pour ma part de façon réaliste sans aucune intention partisane.
L'approche systémique semble plus appropriée pour un développement de l'aquaculture en Afrique.
Cependant le calcul de rentabilité économique et financière qui est le plus souvent à la base de l'appréhension de l'échec doit être réadapté au concept systémique.Ce qui correspond a la prise en compte des impacts sur les aspects comme: social, sanitaire, hydrologique et surtout nutritionnel pour la famille du bénéficiaire et ses voisins directs.
Comme l'a dit Morrisien, le poisson de pisciculture est en forte concurrence avec les poissons congelés ( chinchard et autres divers) de 0,750 à 1 kg vendus moins chères que le kilogramme de tilapia de 500g produit en étang.Aussi il faut signaler les prix faibles au kilogramme des poissons pêches dans les fleuves et mares lorsqu'ils sont livres au marche locaux. Cette réalité associée au revenu moyen des populations surtout rurales constitue pour la pisciculture en Guinée la base d appréhension de faible rentabilité si on calcul les couts d investissement en rapport avec la prévision de production de poissons de 300 a 500g en 7-8 mois de cycle.
D ou l avantage de l approche systémique.
Face a cette situation liée a une réalité dans les zones forestiers du pays qui est l absence de préférence sur l'espèce et la taille, les pisciculteurs ont adapte leur production a la circonstance abandonnant les propositions techniques des experts et encadreurs de projets.
Aujourd'hui avec les tous venants (espèces d'élevage et celles introduites par le courant d eau: tilapia zilli) de 150 a 250 grammes en 7 mois, les pisciculteurs sont satisfaits et la consommation par habitant et
par an s'améliore dans les zones rurales d intervention de projets par rapport aux zones urbaines de consommation.
Sur le marche rural: la ménagère d une famille moyenne modeste de 6 personnes veut acheter 1,5 kilo de poissons pour la ration journalière partagée pour le déjeuné et le dine. Elle trouve 3 vendeuses; une avec des poissons de 1 kg, l'autre avec des 500g et la dernière avec des poissons 250g.Alors pour question de partage dans les bols de sauce la ménagère préférerai toujours acheter les 250g qui correspondent a 6 poissons.
Salutations amicales
--- En date de : Ven 31.10.08, Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com> a écrit :
> De: Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com>
> Objet: [Sarnissa-french-aquaculture] Une approche
> À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Vendredi 31 Octobre 2008, 19h55
> Contribution très intéressante de C. Ducarme (postée ici
> avec son
> accord)
>
> Chers tous,
>
> La pisciculture n'est ni une obligation, ni une
> religion, ni une
> philosophie.
> C'est une prospective agricole sensée combler un
> besoin nutritionnel de
> manière rentable.
>
> -Demandez à la première Maman si elle est prête à
> attendre 9 mois
> avant que
> de pouvoir vendre ses produits (s'ils ne sont pas
> volés)
> -Connaissez-vous des paysans stupides? Non, Ils ont dû
> faire un
> choix dans
> les prospectives qui étaient possibles; p.ex. le manioc
> n'est pas natif
> d'Afrique, et pourtant quel succès.
> -les "opérateur industriels" sont ils
> réellement présents sur leurs
> fermes?
> Ne s'agit' il pas d'investissements de prestige
> ou immobilier (ce en
> quoi
> ils ont raison)
> -Les ouvriers compétents sont ils suffisamment payés que
> pour donner
> tout
> leur potentiel sur la ferme?
> -Les engrais minéraux (quand il y en a) ne sont ils pas
> mieux
> rentabilisés
> sur les productions vivrières?
> -...
>
> Voici en ce qui me concerne qlq réflexions que je me fais,
> et j'avoue
> qu'il
> m'est parfois difficile de pousser des projets
> piscicoles
> économiques au vu
> par ailleurs des difficultés d'infrastructure et
> politiques
> rencontrées par
> les opérateurs.
>
> Ne faisons nous pas prendre des vessies pour des
> lanternes???
>
>
> Christian
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Contribution très intéressante de C. Ducarme (postée ici avec son
accord)
Chers tous,
La pisciculture n'est ni une obligation, ni une religion, ni une
philosophie.
C'est une prospective agricole sensée combler un besoin nutritionnel de
manière rentable.
-Demandez à la première Maman si elle est prête à attendre 9 mois
avant que
de pouvoir vendre ses produits (s'ils ne sont pas volés)
-Connaissez-vous des paysans stupides? Non, Ils ont dû faire un
choix dans
les prospectives qui étaient possibles; p.ex. le manioc n'est pas natif
d'Afrique, et pourtant quel succès.
-les "opérateur industriels" sont ils réellement présents sur leurs
fermes?
Ne s'agit' il pas d'investissements de prestige ou immobilier (ce en
quoi
ils ont raison)
-Les ouvriers compétents sont ils suffisamment payés que pour donner
tout
leur potentiel sur la ferme?
-Les engrais minéraux (quand il y en a) ne sont ils pas mieux
rentabilisés
sur les productions vivrières?
-...
Voici en ce qui me concerne qlq réflexions que je me fais, et j'avoue
qu'il
m'est parfois difficile de pousser des projets piscicoles
économiques au vu
par ailleurs des difficultés d'infrastructure et politiques
rencontrées par
les opérateurs.
Ne faisons nous pas prendre des vessies pour des lanternes???
Christian
FishBase et Taxonomie des Poissons
Musée Royal de l'Afrique Centrale
Tervuren, Belgique
La session de formation 2009 se déroulera du 9 mars au 29 mai 2009.
Le Musée Royal de l'Afrique Centrale fait partie du consortium
FishBase et est responsable de la section "Poissons d'eau douce et
saumâtre d'Afrique". FishBase est actuellement la plus grande
encyclopédie en ligne sur les poissons et offre de nombreux outils
pour les ichtyologistes et biologistes des pêches. La session de
formation à l'utilisation de FishBase et à ses nombreux outils a été
lancée en 2005. Elle comporte aussi une formation à la taxonomie des
poissons d'eau douce africains. Elle dure 3 mois et les enseignements
sont réalisés en français et en anglais. Il y a au maximum 5
participants. Seules les candidatures de personnes résidant en
Afrique Sub-Saharienne et travaillant dans une institution, un
ministère, un institut de recherche ou une université sont éligibles.
Les candidatures de consultants ou de personnes individuelles ne
peuvent pas être acceptées. Les candidatures doivent être envoyées
par email avant le 29 novembre 2008. Pour plus d'information, contacter:
Muriel Van Nuffel
Coordinator Training Courses and Study Visits
Royal Museum for Central Africa
TEL: +00 32 2 769 53 42
FAX: +00 32 2 769 54 32
Muriel.van.nuffel(a)africamuseum.be
Source: EdOp Net
Consommation de poisson dans l'UE en 2015 et 2030
Un rapport de la FAO, intitulé «Future prospects for fish and fishery
products in 2015 and 2030» (perspectives pour les produits de la
pêche en 2015 et 2030) présente les résultats concernant l'évolution
de la consommation, de la production et du commerce du poisson pour
les 28 pays de l'Europe, de 1989 à 2030. Le rapport montre une
augmentation de la demande européenne pour les produits de la pêche:
une augmentation de la consommation par personne, couplée avec une
augmentation de la population, signifie que l'approvisionnement net
devra augmenter de 1,6 million de tonnes. Pour répondre à cette
demande, les importations vont augmenter, augmentant également la
dépendance de l'UE par rapport au reste du monde. Le rapport explique
que «considérant que l'industrie européenne sera de plus en plus
dépendante des pays tiers pour son approvisionnement en matières
premières, il est possible que, mis à part le regroupement de
compagnies dans des consortiums, on observe que l'industrie de
capture souffre de cette compétition et décline. Les importations de
pays tiers vont bénéficier du démantèlement progressif des barrières
tarifaires et de la disparition des préférences accordées aux pays
ACP.» Le rapport ne considère pas la question de savoir si
l'approvisionnement du marché européen sera une contrainte. Étant
donné que les prix moyens des produits de la pêche sur le marché
européen sont légèrement supérieurs aux prix internationaux, le
rapport assume de façon implicite que les flux commerciaux de
produits de la pêche vers d'autres pays seront redirigés vers
l'Europe. Cela se passe déjà avec les pays africains membres du
groupe ACP. «Il y a encore un potentiel pour une croissance future
des exportations de ces pays, mais cela aura un impact négatif sur
leur approvisionnement en poissons».
Source: http://bruxelles.cta.int/
INDICATEURS SUR LE GENRE, LA PAUVRETÉ ET L'ENVIRONNEMENT SUR LES PAYS
AFRICAINS 2008
C’est le neuvième volume de « Indicateurs sur le genre, la pauvreté
et l’environnement sur les pays africains » publié par le Département
la Statistique du Groupe de la Banque africaine de développement. La
publication fournit des informations de façon générale sur les
tendances de développement touchant aux problématiques sur le genre,
la pauvreté et l’environnement dans les 53 pays africains.
Indicateurs sur le genre, la pauvreté et l’environnement sur les pays
africains 2008 est une œuvre de la Division des statistiques
économiques et sociales du Département de la statistique.
<http://www.afdb.org/portal/page?
_pageid=473,18884240&_dad=portal&_schema=PORTAL>
<http://www.afdb.org/pls/portal/docs/PAGE/ADB_ADMIN_PG/DOCUMENTS/
STATISTICS/GENDER%202008_WEB.PDF>
Bonjour chers tous ,
Je voudrais profiter de cette opportunité pour participer au débat sur le développement de l'aquaculture. Je ne voudrais pas revenir sur la différence entre les différents systèmes de production. Pour mon pays, la RDC, seul le système en étang est très pratiqué en milieu rural comme en milieu urbain.
A ce sujet, je voudrais adhérer à la vision qui recommande une aquaculcuture systémique, mieux intégrée. car, avec l'accroissement de la population, les espaces d'exploitation deviennent très rares. Il devient important de maximaliser les quelques rares espaces disponibles. Ceci nécessite une sorte d'intégration des activités agricoles.
Cette intégration porte sur la complémentarité des spéculations telles que la porcherie, les étangs piscicoles, le potager et la canardière. Chaque activité est dépendante d'une activité réalisée dans le lopin de terre. Vous comprendrez que les poissons ont basoin des escréments des canards qui, eux, ont besoin de l'eau vice versa. Les porcs ont besoin de l'eau et les poissons ont besoin par l'entremise des plontons de la fiente des porcs pour se nourrir.
Cette intégration des différentes activités permet aux aquaculteurs d'être d'abord motivés à cause de la diversification des sources des revenus voie obligée pour faire une aquaculture durable et commerciale.
Cordialement
Norbert
--- En date de : Dim 26.10.08, Gabriel Koffi D. KOKO <delkoko(a)yahoo.com> a écrit :
De: Gabriel Koffi D. KOKO <delkoko(a)yahoo.com>
Objet: [{SPAM?} score 5.9] Re : [Sarnissa-french-aquaculture] quand développer ou ne pas développer l'aquaculture?
À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk, "William Leschen" <william.leschen(a)stir.ac.uk>
Date: Dimanche 26 Octobre 2008, 3h18
Bonjour à tous,
La réaction du Pr Morissens soulève deux questions qui mintéressent au plus haut point et je voudrais prier les amis du forum de maider à mieux les cerner. Il sagit de :
1) «Les systèmes aquacoles proposés doivent avant tout être concurrentiels»
2) «Quand développer ou ne pas développer l'aquaculture?». Le Togo et le Bénin « offrent certainement un environnement moins favorable que des pays mieux arrosés pour développer une pisciculture rurale».
Pour éviter de vous lasser avec un texte trop long, jai préféré consacrer un message à chacune des 2 points.
1) Les systèmes aquacoles proposés doivent avant tout être concurrentiels
Je suis parfaitement daccord que nos parents, malgré leur illettrisme, sont de grands maîtres dans lallocation rationnelle des ressources. Ils savent bien évaluer le coup dopportunité. Lignorance de ces genres de choses par les « Développeurs nationaux et internationaux » a été pour beaucoup dans les grands fiascos quont été les actions de développement agricole et rural en Afrique. Cela fait donc partie du lot des causes sociologiques des échecs à répétition dans le domaine aquacole.
Il est, par ailleurs, bien vrai que le développement de laquaculture ne doit pas être une fin en soi. Mais, au lieu que les systèmes aquacoles proposés soient avant tout être concurrentiels, pourquoi ne penserait-on pas le développement de laquaculture rurale de façon systémique plutôt ? Cest-à-dire une aquaculture rurale bien intégrée aux autres activités agricoles traditionnelles du paysan. Dans un telle système lallocation et la gestion des flux de ressources sont décidées par le paysans lui-même compte de ses priorités et de ses objectifs économiques. Dans une telle approche, laquaculture na pas besoin dêtre concurrentielle mais elle devient un maillon dun système. Car, une des raisons de léchec des actions de développement aquacole est que cette activité a toujours été proposée au paysans par les « Développeurs nationaux et internationaux » comme une activité isolée sans aucun rapport avec
ce que le paysan sait faire et fait toujours. Autrement dit, ne faut-il pas que les systèmes aquacoles à proposer désormais en milieu rural africain soient avant tout des systèmes intégrés ? Il sagit de lIntégration Aquaculture-Agriculture (IAA). Cette approche nassurerait-elle mieux la pérennité et la durabilité de laquaculture rurale ?
Gabriel Koffi D. KOKO, DMV, M.Sc.
4-936, Rue Pouliot
Québec (Qc) G1V 3N9 Canada
Tel (+418) 651-6598
Cel (+418) 930-6644
Fax (+418) 656-3766
Skype: superkokor
www.fishforafrica.org
De : Pierre Morissens <pierre.morissens(a)cirad.fr>
À : sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk; William Leschen <william.leschen(a)stir.ac.uk>
Envoyé le : Vendredi, 24 Octobre 2008, 8h04mn 03s
Objet : [Sarnissa-french-aquaculture] quand développer ou ne pas développer l'aquaculture?
Chers tous,
Les courrier de Monsieur Gabriel Koffi D. KOKO et de Vincent Defaux me paraissent soulever cette importante question: quand développer ou ne pas développer l'aquaculture?
Ma conviction reste que le développement aquacole ne doit pas être une fin en soi et qu'il convient au contraire d'analyser de très près les chances de succès et les risques d'échecs avant d'initier un quelconque projet de développement aquacole. Les échecs passés de la pisciculture africaine invitent à la prudence et à l'exigence.
Les systèmes aquacoles proposés doivent avant tout être concurrentiels
- en mettant sur le marché des produits concurrentiels par rapport à ce qui existe (moins chers, de meilleure qualité et la concurrence ne concerne évidemment pas que le poisson mais également les autres produits carnés). Exemple: pendant des années les marchés d'Afrique de l'Ouest ont été littérallement inondés par les chinchards débarqués à très bas prix par des bâteux de pêche étrangers: cette concurence tirait le prix du tilapia vers le bas et en rendait la production en pisciculture économiquement difficile.
- en offrant aux exploitants (fermiers, investisseurs), un système de production qui utilise les facteurs de production disponibles (eau - foncier; technicité - travail - main d'oeuvre; capital) de façon concurrencielle par rapport à d'autres spéculations agricoles ou autres. Exemples:
1/ Marc oswald avait très bien décrit le conflit d'intérêt existant chez des fermiers ivoiriens entre la mobilisation de leur travail sur un atelier aquacole tout au long de l'année et les impératifs de mobilisation totale et absolue du travail sur des cultures vivrières jugées absolument prioritaires pendant de courtes périodes. Ce conflit d'intérêt a conduit des fermiers à abandonner le système aquacole proposé jugé trop contraignant pendant les périodes de forte mobilisation du travail par les cultures vivrières de base.
2/ Un commerçant souhaite investir son capital dans la pisciculture mais souhaitera évidemment que son investissement aquacole soit plus rentable qu'un investissement commercial alternatif.
La valorisation des facteurs de production par la pisciculture doit donc être analysée à l'aune de leur possible utilisation alternative dans le cadre d'autres spéculations agricoles ou, éventuellement, autres. Les agriculteurs sont particulièrement sensibles aux questions touchant la meilleure valorisation de leurs terres, de leur main d'oeuvre et de leurs ressources financières.
Enfin, d'une façon générale on évitera de proposer à un exploitant potentiel un système de production ou d'élevage faisant appel à un facteur de production dont il ne dispose pas naturellement. Beaucoup de fermiers africains disposent ainsi de main d'oeuvre (la leur et celle de leur famille) et de foncier MAIS PAS de capital. Dans un tel cas, la promotion de systèmes d'élevage nécessitant des mobilisations financières importantes est inadaptée et ont pour corollaire une mauvaise gestion des fonds de roulement et des crédits conduisant à l'échec (v/courrier de Vincent Defaux).
Ce long préambule me conduit à évoquer le problème de la pisciculture au Togo évoqué par Monsieur Gabriel Koffi D. KOKO et au Bénin tout proche. Ces deux pays sont riches de traditions piscicoles extensives (les acadjas et les trous à poissons) dans les zones côtières mais souffrent d'une pluviométrie bien plus faible que leurs grands voisin à l'Ouest et à l'Est, le Ghana et le Nigeria. A ce titre ils offrent certainement un environnement moins favorable que des pays mieux arrosés pour développer une pisciculture rurale s'appuyant sur des étangs de barrage ou alimentés en dérivation. Leur vocation aquacole s'en trouve forcément pour partie limitée. Le Bénin a cependant entrepris ces dernières année une passionante intensification de l'exploitation des trous à poissons du bas Ouémé (whedos) qui étaient à l'origine des systèmes de capture et deviennent ainsi de véritables étangs piscicoles.
Amicalement à tous,
Pierre Morissens
Pierre Morissens
Unité Propre de Recherche "Aquaculture et gestion des ressources aquatiques"
Département Persyst
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le
développement (Cirad)
TA B-20/01
Avenue Agropolis
34398 Montpellier cedex 5, France
e.mail : pierre.morissens(a)cirad.fr
tel : 33 (0)4 67 04 63 84
fax : 33 (0)4 67 16 64 40
_______________________________________________
Sarnissa-french-aquaculture mailing list
Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Bonjour à tous,
Tout d'abord, je voudrais souhaiter la bienvenue à ceux qui nous ont
rejoint ces dernières heures :
- Abdoulaye Niane
- Yao Laurent Alla
- Jean-François Baroiller
- Jean-Marc Libioulle
- Célestin Blé
- Mamadou Sene
- Daniel Komlan
N'hésitez pas à vous présenter et à poster ici les dernières
nouvelles dans votre pays, région ou domaine d'activité afin de
faciliter les échanges entre nous ! Merci par avance.
Je voudrais aussi remercier tous les intervenants qui ont lancé le
forum ces derniers jours avec des discussions particulièrement
intéressantes.
Sinon, j'ai commis une erreur en indiquant à certains une adresse
pour s'abonner qui vous permet d'être inscrits sur la liste, mais ne
vous donne pas accès au site web et notamment au contenu du
Compendium Aquaculture. J'en suis vraiment désolé et vous présente
mes excuses. Je crois que ça concerne très peu de personnes, mais que
tous ceux qui n'ont pas accès au site http://www.sarnissa.org/ et/ou
qui n'ont pas rempli le fichier Excel avec leurs coordonnées entrent
en contact avec moi par email privé : lionel.dabbadie(a)cirad.fr
D'une manière générale, si vous souhaitez recommander à des gens de
s'abonner, conseillez-leur d'utiliser ce lien (qui est accessible
depuis la page d'accueil) :
<http://www.sarnissa.org/tiki-register.php?bl=y> (vous pouvez choisir
d'afficher le formulaire en français en changeant le réglage English
par Français dans le cadre supérieur gauche)
En vous souhaitant de bons échanges sur la liste, bien amicalement
Lionel Dabbadie