Hello Randy / Ben / et autres Sarnissiens,
J'ai eu la possibilité de comparer directement les performances d'O.
niloticus et des trois espèces indigènes O. macrochir, T. rendalli et
O. andersonii (et O. aureus) en Zambie, à l'époque où l'on
considérait encore que ça ne posait pas problème de faire ce genre de
choses. Les essais ont été réalisés sur une durée de 3-4 ans dans un
systèmes de bacs intensifs en eau claire, en utilisant des aliments
granulés fabriqués par nos soins. Nous avons également évalué le taux
de reproduction des poissons en comptabilisant le nombre de
fingerlings récoltés dans le système.
Les résultats ont été que le niloticus (de Stirling) arrivait
largement en tête du point de vue de la croissance et de la bonne
production d'alevins.
L'andersonii (de Chilanga) arrivait probablement deuxième, avec une
croissance acceptable mais une production d'alevin faible.
L'aureus n'est entré dans le test que pour nous permettre de produire
des hybrides mâles -de fait, les hybrides grossissaient vraiment bien
mais le taux de production d'alevins était si faible qu'il eut été
impossible de réaliser une telle opération de manière commerciale.
Le macrochir et le rendalli grossissaient tous les deux de manière
satisfaisante jusqu'à 70g, puis stoppaient ensuite leur croissance.
Dans notre esprit, il n'y avait aucun doute que le niloticus était le
meilleur poisson et que sans lui, la ferme n'aurait jamais pu
atteindre sa capacité de production maximale.
Au passage, si certains d'entre-vous sont intéressés par les données,
je peux vous les communiquer.
Nous savons tous ce qui s'est passé entre-temps -le niloticus s'est
échappé probablement de la ferme de Nakambala Estate mais aussi de
celle de Wilhem Lublinkof plus proche de Lusaka et s'est répandu dans
toute la moyenne Kafue. C'est une bonne chose du point de vue de la
pêche, mais objectivement, c'est une mauvaise chose du point de vue
de la biodiversité. Ou bien ? Nous supposons tous que le niloticus
s'est hybridé avec des souches locales dans la Kafue, alors qu'il se
pourrait qu'il les aies juste déplacées. Autant que je m'en
souvienne, les captures de tilapia dans la Kafue ont toujours été
assez limitées. Nous avions ainsi essayé de capturer des géniteurs
d'andersonii dans la rivière, mais avons échoué. Alors que
maintenant, il y a une pêcherie productive de niloticus -un poisson
pourtant bien adapté pour éviter d'être capturé par les filets des
pêcheurs.
Ce que je veux dire, c'est que nous avons ici une vrai expérience en
grandeur réelle, et qu'il faut que quelqu'un se charge de faire de la
science avant de sauter de manière hâtive sur telle ou telle conclusion.
Qu'est-ce qui se passe avec les populations de niloticus du Kafue?
Est-ce qu'il y a des hybrides avec andersonii et macrochir ?
Est-ce qu'il reste des andersonii et des macrochir ?
Je suis d'accord qu'il nous faut être très prudents avec de nouvelles
introductions, particulièrement pour de nouvelles espèces, mais aussi
pour de nouvelles souches d'espèces. Le principal enseignement
zambien, c'est qu'une fois que le poisson a été introduit, il
s'échappera. Mais il n'y a pas de logique à vouloir surprotéger des
zones qui n'en valent pas la peine -la seule chose que l'on fait dans
ce cas, c'est d'empêcher une possibilité de développement économique.
Donc les premières choses à faire consistent à identifier clairement
les zones qui doivent être protégées en urgence -en priorité, celles
dont les stocks de poisson n'ont pas encore été confrontés aux
introductions, et ensuite, peut-être, les zones où les espèces
introduites n'ont pas encore réussi à s'implanter à des niveaux de
population significatifs. Mettez des grilles sur ces zones -
n'encouragez pas le développement de l'aquaculture -même à petite
échelle parce que forcément, un jour, les fermiers voudront
introduire un "meilleur poisson". Concentrez plutôt tous les efforts
pour permettre aux populations de poissons sauvages de se
reconstituer grâce à des approches communautaires -sanctuaires
piscicoles, saisons de pêches, etc.
Ben - Il me semble que Caprivi pourrait être une de ces zones ?
Par contre, dans les zones où des introductions "réussies" ont eu
lieu, comme dans la moyenne Kafue, il n'est plus possible de demander
au Génie de rentrer dans sa bouteille. S'agissant de la biodiversité,
il n'y pas vraiment de différence à élever la souche de niloticus de
Stirling, la souche GIFT ou je-ne-sais-quoi, c'est une espèce
implantée, non-indigène qu'il est impossible d'éradiquer même si on
le voulait. Il faut aider les fermiers dans ces zones, car c'est eux
qui répondent à la demande sans cesse croissante des marchés locaux.
Je n'en croyais pas mes yeux quand j'ai vu des filets de tilapia de
Thailande dans les supermarchés de Lusaka et que j'ai entendu que le
prix du poisson entier était maintenant de l'ordre de $4/kg !
Mon point de vue n'est peut-être pas le plus populaire, mais je crois
que nous devons avoir une approche pragmatique car sinon, nous
courrons le risque de retourner très loin dans le passé sans aucun
bénéfique réel.
Cordialement
Malcolm Dickson.
Début du message réexpédié :
> De : Malcolm Dickson <malcolm.dickson(a)mac.com>
> Date : 10 novembre 2008 19:12:06 HNEC
> À : "Brummett, Randall (WorldFish)" <r.brummett(a)CGIAR.ORG>
> Cc : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens
> tilapia in Africa
>
> Hi Randy / Ben / Other Sarnissans,
>
> I have had the advantage of being able to directly compare the
> performance of O. niloticus against the three indigenous species,
> O. macrochir, T. rendalli and O. andersonii (and O. aureus) in
> Zambia in the days when it was considered OK to do these things.
> The trials were carried out over a 3-4 year period in a clean-water
> intensive tank system using pelleted fish feeds made on site. We
> also assessed the reproduction rate of the fish by recording the
> number of fingerlings that came through the system.
>
> The results were that niloticus (from Stirling) was way out in
> front - good growth and good fry production.
> Andersonii (from Chilanga) was probably second with acceptable
> growth but low fry production.
> Aureus was only brought in so that we could produce all-male
> hybrids - the hybrids grew really well but the fry production rate
> was so low that it was impossible to operate commercially.
> Both macrochir and rendalli grew OK until they were about 70g then
> stopped growing.
> There was no question in our minds that niloticus was the best fish
> and without it the farm would never have been able to reach its
> full production potential.
> By the way, if anyone would like the figures I can provide them.
>
> We all know what has happened since then - niloticus probably from
> the farm at Nakambala Estate but also from Wilhelm Lublinkof's farm
> closer to Lusaka has spread through-out the middle Kafue. Good from
> the point of view of the fishery but obviously bad from the point
> of view of genetic diversity. Or is it? We all assume that
> niloticus in the Kafue has hybridised with the local species
> whereas it may be that it has just displaced them. As I remember
> it, tilapia catches in the Kafue were pretty sparse anyway - we
> tried and failed to catch broodstock andersonii from the river. But
> now there's a productive fishery for niloticus - a fish well
> adapted to avoiding being caught in fishermen's nets.
>
> What I am saying is that we have a real life experiment here and
> someone needs to do the science before we jump to conclusions.
> What is happening with niloticus populations in the Kafue?
> Are there hybrids with andersonii and macrochir?
> Are there any andersonii and macrochir left?
>
> I agree that we should be very cautious about new introductions,
> particularly of new species, but also new strains of species. The
> main lesson from Zambia is that once the new fish has been
> introduced it will escape. But there is no point in trying to over-
> protect areas that are not worth protecting - all that you are
> doing is hindering the possibility of economic development.
>
> So the first step needs to be to clearly identify which areas need
> urgent protection - firstly those with fish stocks that have not
> been messed about with through introductions and perhaps secondly,
> areas where introduced species have not been able to establish
> significant populations. Ring fence those areas - don't encourage
> aquaculture development there - even small-scale aquaculture -
> because farmers will inevitably want to introduce 'a better fish'.
> Concentrate instead on encouraging recovery of wild fish
> populations through community based approaches - no catch zones,
> closed seasons, etc.
>
> Ben - I guess Caprivi might be one of those areas?
>
> In areas where there have been 'successful' introductions, such as
> the middle Kafue, there is no way to get the Genie back into the
> bottle. As far as biodiversity goes it does not really matter
> whether you are farming Stirling strain niloticus, GIFT niloticus
> or whatever, it is a naturalised, non-indigenous species which it
> would be impossible to eradicate even if you wanted to. Full
> support should be given to farmers in areas such as these to
> satisfy the ever increasing demands of the local market. I couldn't
> believe it when I saw packs of tilapia fillets from Thailand in
> supermarkets in Lusaka and I hear that whole fish prices are now
> around $4/kg!
>
> Maybe not a popular viewpoint but I think we need to take a
> pragmatic approach or we risk going two steps backwards for no real
> gain.
>
> Best regards,
>
> Malcolm Dickson.
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
English version below. Traduction d'un article australien
<http://minilien.com/?ARFXrnfIki>
<http://nqr.farmonline.com.au/news/state/agribusiness-and-general/
general/dpi-steps-up-fight-against-tilapia/1356587.aspx>
Australian conditions are probably not applicable in Africa, but it
would be interesting to think of the differences. Was fish farming
the purpose of introcing tilapia in Australia ? I found this risk
analysis:
<http://minilien.com/?oh3n1ELNsW >
<http://www.ecdc.co.za/files/documents/Fisheries/Tilapia%20risk%
20assessment.pdf>
Are you aware of any such document in French ?
Les conditions australiennes ne sont probablement pas transférables
directement à l'Afrique, mais il serait intéressant de réfléchir aux
différences. J'ai trouvé une analyse des risques en anglais.
Connaissez-vous des documents équivalents en français à:
<http://minilien.com/?oh3n1ELNsW >
<http://www.ecdc.co.za/files/documents/Fisheries/Tilapia%20risk%
20assessment.pdf>
Thanks - Merci !
Le MIPP accentue sa lutte contre le tilapia
10/11/2008 4:48:00 PM
Le combat pour maîtriser la prolifération de l'espèce envahissante
tilapia a atteint un nouveau sommet après une opération réussie du
Ministère des Industries Primaires et de la Pêche d'éradication d'un
cours d'eau important de la région.
Le biologiste des poissons du MIPP Malcolm Pearce a indiqué que
l'opération conduite sur une section de Eureka creek était une
première pour le Queensland. "Nous avons déjà utilisé du poison pour
éliminer cette espèce dans des systèmes fermés, mais nous ne l'avions
jamais fait dans des cours d'eau ouvertes en traitant une section
seulement du système" indique M. Pearce.
"L'opération a été un grand succès, avec des résultats préliminaires
qui indique que des dizaines de tilapia sont morts.
"Si nous n'avions pas réalisé cette opération, le tilapia aurait
infesté toute la rivière Mitchell et le golfe de Carpentaria.
"Une infestation de cette ampleur aurait des conséquences graves sur
la pêche commerciale et de loisir dans le golfe, car le tilapia
décimerait les populations piscicoles natives."
M. Pearce indique que la tilapia est considéré comme une des 100
pires espèces introduites au monde, et a été surnommé le "crapaud des
cours d'eau" (cane toad est une espèce de crapaud envahissante)
Un seul couple de tilapia adulte peut produire plus de 1000 petits en
à peine 12 mois" précise M. Pearce
Après avoir barré une section de la rivière, les gardes pêches ont
traité la zone avec un poison piscicole, la Roténone.
"La roténone est une méthode de contrôle autorisée et respectueuse de
l'environnement, largement utilisée en élevage dans le Queensand.
"Elle disparait en 12 heures et n'est toxique que pour les espèces
qui respirent par branchies, comme les poissons.
"Pour être sûr que les grands poissons natifs ne soient pas affectés,
ils ont été déplacés avant l'application du traitement, grâce à une
opération de pêche électrique."
Le MIPP va continuer à surveiller la zone pour évaluer le succès
global de l'opération.
En vertu de la section 89 du Code des Pêches de 1994, la possession
d'une espèce envahissante telle que le tilapia est interdite.
L'amende maximale est de $150 000.
* Vous pouvez signaler tout mouvement suspect de tilapia, ou toute
détection de cette espèce envahissante en contactant l'assistance
téléphonique de la surveillance piscicole au 1 800 017 116 ou en
téléphonant au centre d'information du MIPP au 13 25 23.
DPI steps up fight against tilapia
10/11/2008 4:48:00 PM
Steps to control the pest fish tilapia have been taken to a new level
with Department of Primary Industries and Fisheries (DPI&F) officers
successfully eradicating the species from a key Gulf region waterway.
DPI&F senior fisheries biologist Malcolm Pearce said the exercise
carried out in a section of Eureka Creek was a first for Queensland.
"While we have used fish poison in closed waterways to remove this
species, we have never before dammed a flowing waterway and treated a
section of the system," Mr Pearce said.
"The exercise was a great success with preliminary reports indicating
that dozens of tilapia were killed as a result.
"If this action had not been taken, tilapia could have infested the
entire Mitchell River catchment and the greater Gulf of Carpentaria.
"An infestation of this extent would have had a grave impact on
recreational and commercial fishing in the Gulf as tilapia would
decimate the native fish population."
Mr Pearce said tilapia were considered one of the world´s worst 100
introduced species and have also been dubbed the ´cane toad of the
waterways´.
"A single pair of adult tilapia can produce more than 1000 offspring
in just a 12-month period," Mr Pearce said.
After damming a section of the creek, officers treated the area with
the fish poison Rotenone.
"Rotenone is an environmentally approved control method that is
commonly used in farming in Queensland.
"It dissipates within 12 hours and is only harmful to species that
breathe through their gills such as fish.
"To ensure the large native fish in the area were not harmed they
were removed from the area using electro-fishing methods before the
poison was applied."
DPI&F will continue to conduct surveillance in the area to evaluate
the overall success of the exercise.
Under Section 89 of the Fisheries Act 1994, a person must not possess
pest fish such as tilapia. The maximum penalty is $150,000.
* To report anyone suspected of moving tilapia, or report any
sightings of these pest species, contact the Fishwatch Hotline on
1800 017 116 or phone the DPI&F Business Information Centre on 13 25 23.
Pour candidater, plus de détails ou pour consulter d'autres offres,
merci de consulter
<http://www.cirad.fr/fr/empl_formation/poste/index.php>
Merci d'informer <wl2(a)stir.ac.uk> si vous répondez à ces offres.
L'information sera traitée de manière confidentielle.
1/ Chercheur en évaluation environnementale des systèmes de production
Vous souhaitez intégrer une équipe pluridisciplinaire de recherche
sur le recyclage des matières organiques en milieu tropical. Vous
êtes attiré(e) par la dimension internationale du développement et
par le fait de promouvoir des systèmes de production respectueux de
l’environnement. Le Cirad (Centre de coopération Internationale en
Recherche Agronomique pour le Développement) recrute en CDI un
chercheur en évaluation des impacts environnementaux
Référence à rappeler : 1360
Date de publication : 2008-11-06
Date de clôture :2008-12-10
Descriptif du poste
Chercheur chargé d’élaborer une méthode d’évaluation environnementale
multicritères des systèmes de production agricole utilisant le
recyclage de déchets et coproduits organiques comme moyen
d’intensification. Le recyclage agricole raisonné est une voie
intéressante de réduction des impacts environnementaux (économie
d’engrais et d’énergie, préservation de ressources non renouvelables,
réduction de pollution directe), mais il peut être source d’impacts
par les flux de polluants émis vers l’eau, l’air et les sols, lors de
sa mise en oeuvre. Les échelles imbriquées allant de la parcelle
cultivée au territoire seront à considérer pour traduire ces flux en
indicateurs d’impacts. En ce sens, la méthode à développer doit
s’appuyer d’une part sur la modélisation de systèmes complexes qui
permet de préciser les flux dans le temps et l’espace et d’autre part
sur la maîtrise de méthodes d’évaluation environnementale. On
privilégiera, sans exclusive, la méthode d’analyse de cycle de vie
(ACV), qui fait l’objet de travaux à l’UMR SAS à l’Inra de Rennes
avec laquelle l’unité entretient des relations étroites. Le
recrutement proposé devra permettre, en partant d’une analyse
systémique des systèmes de production, de faciliter le lien,
essentiel pour le projet de l’unité de recherche, entre ses deux axes
fondamentaux : - d’une part, des recherches « analytiques » menées
sur le fonctionnement des processus biophysiques (transformations des
produits organiques dans et hors sol) qui permettent de préciser les
facteurs d'émissions nécessaires au calcul d’indicateurs d'évaluation
environnementale ; - d’autre part, des recherches « systémiques »
visant à la simulation dynamique des flux de matières organiques
(agricoles, urbaines ou agro-industrielles) dans les exploitations et
entre exploitations au sein d’un territoire, qui permettent de rendre
compte des pratiques agricoles en interaction avec les processus
biophysiques à l’œuvre dans ces systèmes (productions animales et
végétales, « fuites » environnementales). Les partenariats établis de
longue date par l’unité de recherche avec les acteurs des filières
agricoles (canne à sucre, élevages) et les organismes d’Etat et
collectivités territoriales à la Réunion permettront aux recherches
sur l’évaluation environnementale de donner une nouvelle dimension à
la conception de stratégies de gestion des effluents d’élevage, agro-
industriels ou domestiques.
Profil souhaité
Doctorat exigé ; réalisation d’un post doc souhaitée. Connaissance du
milieu rural appréciée. Outre des compétences en agronomie système ou
en agro-écologie, il est souhaité une bonne expérience en
modélisation de systèmes complexes et/ou la maîtrise de méthodes
d’évaluation environnementale.
Lieu d'affectation :
La Réunion
Type de contrat :
contrat à durée indéterminée
Date de prise de fonction :
décembre 2008
Renseignements sur le poste :
Hervé SAINT MACARY (herve.saint_macary(a)cirad.fr)
François GUERRIN (francois.guerrin(a)cirad.fr)
Jean Marie PAILLAT (jean-marie.paillat(a)cirad.fr)
2/Agronome Ecologue spécialisé dans l’évaluation des impacts
agroécologiques des systèmes de production agricole
L’impact des systèmes de production à base de culture pérennes dans
le développement social et économique des pays du Sud est avéré et
aujourd’hui internationalement reconnu. La recrudescence de
plantations tant agro-industrielles que familiales est de plus
aujourd’hui motivée par une demande internationale forte en produits
issus de ces systèmes (café, cacao, latex et huile de palme) pour
subvenir à des besoins alimentaires croissants, comme de plus en plus
à des besoins non-alimentaires (caoutchouc naturel, biocarburants,
…). Il est donc primordial de travailler à la mise au point de
systèmes de production rentables et le plus respectueux de
l’environnement, notamment grâce aux méthodes d’évaluation des
impacts agri-environnementaux. Vous souhaitez intégrer une équipe de
recherche pluridisciplinaire sur les systèmes de culture et de
production tropicaux à base de plantes pérennes et investir vos
compétences en agro-écologie dans un ambitieux programme de recherche
sur la construction de méthodologies innovantes pour l’évaluation des
impacts agri-environnementaux. Vous êtes attiré(e) par la dimension
internationale du développement et vous envisagez également vos
futurs travaux en termes de recherche finalisée. Le CIRAD recrute en
CDI un agronome-écologue, spécialisé dans la mise au point d’outils
d’évaluation des impacts écologique des systèmes de production agricole.
Référence à rappeler : 1259-2
Date de publication : 2008-11-06
Date de clôture :2008-12-10
Descriptif du poste
Au sein de l’UPR.34 « Performance des systèmes de culture de plantes
pérennes », le/la candidat(e) aura en charge la construction d’une
méthode d’évaluation des impacts agri-environnementaux de la
production agricole intégrant ses différents aspects spatio-temporels
et son environnement social. Ces travaux viendront en complément des
études conduites sur les aspects agroéconomique et socioéconomique
des systèmes de production à base de plantes pérennes tropicales en
vue d’une évaluation de la durabilité de ces systèmes. À partir d’une
étude approfondie de la littérature internationale et de la prise en
compte des travaux engagés et des besoins exprimés par les
partenaires de recherches, le candidat devra dans un premier temps
opérer des choix, adaptés aux conditions du Sud et aux divers
contextes de production (agro-industries et exploitations
familiales), entre les méthodes disponibles qu’il aura la charge de
suggérer et de mettre en œuvre. Une fois ces choix opérés, des
questions de recherche génériques devront être traitées, parmi
lesquelles : la question des échelles et niveaux d’approche
pertinents, la place de la modélisation dans les démarches
d’évaluation d’impacts environnementaux, le traitement de
l’incertitude et de la validation des méthodes d’évaluation, le
recours aux méthodes de l’intelligence artificielle, et de
proposition de pistes d’amélioration… . Le/la candidat(e) viendra en
appui scientifique à l’équipe de chercheurs en agro-écologie que l’UR
a organisée en collaboration avec ses partenaires en Asie et en
Afrique (expatriés UR.34 + stagiaires des écoles d’Agro France et Sud
+ allocataires de recherche + missions d’appui scientifique),
favorisera le rapprochement avec la plateforme « ACV » de Montpellier
et s’attachera à la publication scientifique des résultats obtenus.
Profil souhaité
Ingénieur agronome, titulaire d'un doctorat en Agronomie/Ecologie.
Expérience en matière de gestion d’écosystèmes cultivés d’étude
d’impacts environnementaux et la construction d’indicateurs d’IAE,
maîtrise obligatoire de l’approche ACV ainsi qu’au moins une ou deux
méthodes d’élaboration d’indicateurs d’impacts (méthodes INDIGO,
OCDE, IDEA, EMA, EE,…). Intérêt pour l'interaction
interdisciplinaire. Aptitude à travailler en expatriation dans des
pays du Sud et dans un environnement souvent contraignant. Bonne
maîtrise de l'anglais écrit et oral indispensable (Espagnol si
possible).
Lieu d'affectation :
Montpellier, puis potentiellement outre mer
Type de contrat :
Contrat à Durée Indéterminée
Date de prise de fonction :
Immédiate
Renseignements sur le poste :
Jean-Luc Battini, CIRAD-Persyst, UR.34, Tél : 04.67.61.65.64, jean-
luc.battini(a)cirad.fr
Robert Habib, CIRAD-Persyst, Directeur, Tél : 04.67.61.57.70,
robert.habib(a)cirad.fr
3/ Chercheur en évaluation environnementale des systèmes
agroalimentaires
Vous souhaitez intégrer une équipe pluridisciplinaire de recherche
sur la qualité des produits alimentaires tropicaux et en particulier
la connaissance de l'influence des procédés de transformation
utilisés. Vous êtes attiré(e) par la dimension internationale du
développement et par les problématiques de valorisation des
productions agricoles par des systèmes alimentaires respectueux de
l’environnement. Vous êtes prêt à vous investir sur les impacts
énergétiques et environnementaux des filières agroalimentaires
tropicales et à les quantifier par des Analyses de Cycles de Vie. Le
Cirad (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique
pour le Développement) recrute en CDI un chercheur en évaluation des
impacts environnementaux des systèmes agroalimentaires.
Référence à rappeler : 1413
Date de publication : 2008-11-06
Date de clôture :2008-12-10
Descriptif du poste
Dans les régions chaudes, l’intensification de systèmes de cultures
et le développement de procédés de transformation post-récolte
tentent de répondre à la demande croissante d’augmentation de la
production agricole et de diversification des produits alimentaires à
petite comme à grande échelle dans un contexte de tension sur le
marché des matières premières. Néanmoins, le développement de
procédés de transformation de nombreux produits tropicaux constitue
autant de sources potentielles de risques dont il est nécessaire
d’évaluer les impacts environnementaux tout au long du cycle de vie
du produit selon une démarche système (type ACV). Les objectifs
généraux des recherches méthodologiques à mener dans le cadre de ce
poste porteronnt sur : 1) La prise en compte des contraintes locales
de transformation dans la méthode de mise en place d’ACV ; 2) La
prise en compte des spécificités des produits vivriers tropicaux pour
alimenter les référentiels de données disponibles des banques de
données internationales (type ‘Ecoinvent’). Ces travaux seront
conduits dans un premier temps sur un produit vivrier modèle dont la
transformation a un impact environnemental fort : le manioc. La
présence du manioc en Afrique, Asie et Amérique Latine permettra des
comparaisons des ACV réalisées par différents systèmes de
transformation de tailles différentes et sur des sites différents.
Des analyses ACV pourront par la suite être conduites sur d’autres
produits dont les impacts sont étudiés par le Cirad ; par exemple le
café voie humide ou les jus de fruits tropicaux. Les ACV comparatives
de différents procédés permettraient de mieux comprendre et de tenir
compte des impacts environnementaux, énergétiques et sur la santé
dans le choix d’une filière de transformation et/ou d’un procédé.
Pour chacune des filières étudiées les flux de matière et d’énergie
qui traversent les différentes composantes de la filière devront être
quantifiés en tenant compte des diversités régionales. L’application
de cette méthode pourra être élargie à différents niveaux de la
filière et/ou à des situations géographiques contrastées pour
enrichir et ajuster les modèles ACV existants. La simulation et
l’interprétation issues de l’ACV permettrait de proposer des
alternatives aux procédés existants qui limiteraient le plus les
impacts sur l’environnement et les coûts. Le développement
opérationnel de ce poste est envisagé selon deux phases : Une
première phase initiale à Montpellier, qui doit permettre de
développer des interactions fortes avec les compétences ACV du Cirad
et des instituts partenaires et avec les spécialistes de la
transformation alimentaire. Des missions sur les terrains permettront
une montée en puissance du chercheur par rapport aux problématiques
étudiées. Après cette période d’imprégnation, une deuxième phase est
prévue en expatriation, de façon à assurer l’expertise tropicaliste
du nouveau recruté.
Profil souhaité
Doctorat exigé (génie des procédés ou génie chimique ou équivalent),
avec une double compétence : agroalimentaire et impact
environnementaux. Connaissance des milieux de production et des
procédés agroalimentaire. Il est souhaité une bonne expérience et
pratique en bilan et modélisation de systèmes agroalimentaire et/ou
la maîtrise de méthodes d’évaluation environnementale de type ACV.
Aptitude à l’analyse fine des bilans matière, bilan énergétique ou
bilan carbone. Une expérience préalable dans un pays du Sud
(transformation post-récolte ; bilans carbone…) serait un plus.
Lieu d'affectation :
A Montpellier dans un premier temps, puis expatriation
Type de contrat :
CDI
Date de prise de fonction :
Décembre 2008
Renseignements sur le poste :
Dominique Pallet
Avenue Agropolis - TA B-95 / 16 - 34398 Montpellier Cedex 5
Tél : +33 4 67 61 58 81 - Secr. : +33 4 67 61 65 97 - Fax : +33 4 67
61 44 49 - dominique.pallet(a)cirad.fr
Max Reynes
73 rue Jean-François Breton - TA B-95 / 16 - 34398 Montpellier Cedex
5 Tél : +33 4 67 61 57 6 max.reynes(a)cirad.fr
4/ Chercheur en évaluation environnementale des systèmes de culture
horticoles
Vous souhaitez intégrer une équipe pluridisciplinaire de recherche
sur le fonctionnement agroécologique et l’évaluation des performances
des systèmes de culture. Vous êtes attiré(e) par la dimension
internationale du développement et par le fait de promouvoir des
systèmes de production durables respectueux de l’environnement. Le
Cirad (Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique
pour le Développement) recrute en CDI un chercheur en évaluation des
impacts environnementaux. Au sein de l’unité de recherche sur les
systèmes horticoles (HortSys) vous contribuerez au renforcement de
nos compétences dans le domaine stratégique de l’élaboration de
méthodes et outils pour l’évaluation et la conception de systèmes de
culture horticoles durables.
Référence à rappeler : 1411
Date de publication : 2008-11-06
Date de clôture :2008-12-10
Descriptif du poste
Construire et inventer de nouveaux systèmes de production horticoles
suppose de pouvoir évaluer leurs impacts environnementaux potentiels
avec des outils fiables et reconnus. La transformation de variables
et données accessibles en indicateurs spécifiques est nécessaire pour
interpréter et comprendre des observations, quantitatives et
qualitatives, ainsi que pour comparer des situations ou des systèmes
de production pour des objectifs et des utilisateurs variés. Il
s’agit de mettre au point des méthodes d’évaluation multicritère des
relations entre l’environnement et les systèmes horticoles, à
différentes échelles. La démarche proposée visera en particulier à
combiner des approches de type « local » c'est-à-dire qui permettent
d’évaluer les impacts locaux d’un système, à l’échelle de la parcelle
ou du paysage (qualité de l’eau, stockage du carbone dans le sol,
etc.), et des approches de type « global » qui permettent
d’identifier l’impact environnemental global d’un produit « du
berceau à la tombe », en tenant compte de l’ensemble des éléments qui
ont contribué à son cycle de vie. La prise en compte conjointe de ces
deux niveaux d’organisation pose la question centrale de
l’intensification : quels sont les modes de culture et de production
qui maximisent la production et minimisent les impacts
environnementaux locaux et globaux? Cette question sera abordée dans
une perspective générique sur une variété de systèmes horticoles
tropicaux, dans des filières longues ou courtes, vivrières ou
d’export, dans une perspective à la fois méthodologique (construction
d’outils d’évaluation génériques), et finalisée (éco-conception de
systèmes et de produits). Le recours à la modélisation, le traitement
de l’incertitude dans la démarche constituent des voies
d’approfondissement méthodologiques.
Profil souhaité
- ingénieur agronome titulaire d’un doctorat en agronomie dans le
domaine de l’évaluation environnementale - expérience internationale
de recherche appréciée, si possible dans le domaine de la
construction des indicateurs environnementaux (INDIGO, OCDE, IDEA,
EMA, ACV, EE, etc.) - Aptitude à travailler en interdisciplinarité et
en équipe. - Maîtrise de la langue anglaise (parlé et écrit).
Lieu d'affectation :
Montpellier
Type de contrat :
Contrat à durée indéterminée
Date de prise de fonction :
le plus rapidement possible
Renseignements sur le poste :
eric.malezieux(a)cirad.fr
Pour accompagner la discussion actuelle sur le niloticus, voici un
article en français consultable en ligne (il y en a aussi en
anglais). Il y a aussi une abondante littérature en anglais sur ce
thème (analyse des risques liés à l'introduction du niloticus, effet
sur mortimeri etc.). Si vous connaissez des documents équivalents en
français, n'hésitez pas à les communiquer ici !
J. Moreau, J. Arrignon et R.A. Jubb. Les introductions d'espèces
étrangères dans les eaux continentales africaines. Intérêt et limites.
Minilien
<http://minilien.com/?CnC1LHBCzi>
Lien direct
<http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/
pleins_textes_5/pt5/travaux_d/26406.pdf>
Information reçue de Guillaume Duteurtre, du Cirad
Les actualités foncières ouest-africaines
Le Hub Rural & LandNet West Africa
Pour accéder à toutes les actualités, classées par thème et par pays,
rendez-vous sur la page d'accueil de la rubrique :
<http://www.hubrural.org/spip.php?rubrique98>
POLITIQUES FONCIÈRES
• Dans le bulletin du DED-Burkina Faso, un article consacré à la
réforme foncière en cours (voir)
(Burkina Faso - Septembre 2008)
• Le CNCR (Conseil national de concertation et de coopération des
ruraux) interpellé sur une proposition de réforme foncière (voir)
(Sénégal - Octobre 2008)
• Publication disponible sur le web / Publication available on web :
"Secure land rights for all" (voir)
(Multi-pays - 14 octobre 2008)
• Atelier d’information des députés sur la réforme foncière et le
projet MCA-Burkina Faso (voir)
(Burkina Faso - 8 octobre 2008)
BIOCARBURANTS
• Côte d’Ivoire : le projet Jatropha de l’ONG Earth Rights Institute
commence à se concrétiser (voir)
(Côte d'Ivoire - 7 octobre 2008)
DÉCENTRALISATION
• Les communications de l’atelier sur la gestion foncière communale
en Afrique de l’Ouest et à Madagascar sont disponibles sur le web (voir)
(Multi-pays - 28 octobre 2008)
• Formation de 14 communautés rurales sur la bonne gouvernance
environnementale et foncière (voir)
(Sénégal - 10 octobre 2008)
GENRE ET FONCIER
• Publication : l’accès des femmes à la terre : problématique et
pistes de solutions au Sénégal et au Burkina Faso (voir)
(Multi-pays - 29 octobre 2008)
COOPÉRATIONS, PROJETS, PROGRAMMES
• Production de supports pédagogiques sur des thèmes clés de la
question foncière (voir)
(Afrique de l'Ouest - 2008, 2009)
• Mise en valeur de 100.000 ha dans l’Office du Niger : des nouvelles
du projet de Malibya (voir)
(Mali - 2 novembre 2008)
• Signature d’un protocole d’accord entre le MCA-Bénin et la la
Direction générale des impôts et des domaines (voir)
(Bénin - 3 novembre 2008)
• Un article sur la loi relative au Domaine Foncier Rural et le
Programme National de Sécurisation du Foncier Rural (voir)
(Côte d'Ivoire - 22 octobre 2008)
• Publication : "Marchandisation et individualisation des droits sur
la terre en basse Côte-d’Ivoire" (voir)
(Côte d'Ivoire - 14 octobre 2008)
• Réalisation des Plans Fonciers Ruraux par le MCA-Bénin : nouvelle
sélection de villages (voir)
(Bénin - 13 octobre 2008)
ATELIERS THÉMATIQUES
• Atelier sur "les droits à la propriété, à l’accès et à la gestion
des ressources naturelles dans le contexte de la
décentralisation" (voir)
(Multi-pays - 22 octobre 2008)
CONFLITS FONCIERS
• Un litige foncier meurtrier en... France (voir)
(France - 18 octobre 2008)
• La Commission Nationale des Droits de l’Homme s’implique dans la
résolution du conflit foncier à Abouabou (voir)
(Côte d’Ivoire - 13 octobre 2008)
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commentaires ou suggestions d'amélioration.
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Pour le Hub Rural Pour LandNet West Africa
Vincent BASSERIE Hubert OUEDRAOGO et Koffi ALINON
vincentb(a)hubrural.org wa_landnet(a)yahoo.com
Hello Ben,
Le degré de dangerosité du poisson d'élevage pour ses congénères
sauvages ou pour les autres espèces de poissons, résultant d'une
capacité de compétition supérieure est proportionnel à la différence
génétique ou distance entre les populations sauvages et domestiquées,
et en particulier de la présence ou l'absence de nouveaux gènes
résultant de mutation dans une population et pas dans l'autre. Ces
différences peuvent soit être positives, comme par exemple dans le
cas d'une lignée comme le GIFT gérée correctement où les "bons" gènes
(du point de vue du pisciculteur) ont été concentrés alors que les
"mauvais" gènes ont été progressivement éliminés, soit ces
différences peuvent être négatives, comme par exemple avec les
nombreuses populations d'élevage consanguines que l'on trouve partout
en Afrique. Ici, au Cameroun, nous avons par exemple augmenté nos
performances d'élevage de 40% en utilisant des géniteurs capturés
dans la nature. Le projet GIFT a trouvé la même chose; que les
espèces sauvages qu'ils ont choisi avaient de meilleures performances
que n'importe laquelle des espèces d'élevage auxquelles elles ont été
comparées.
Donc, que vous utilisiez du GIFT ou développiez votre propre souche
de O. niloticus amélioré à partir de populations locales, vous vous
retrouvez avec plus ou moins la même différence génétique et le même
risque, avec un problème commun: pour dépasser le problème de perte
de diversité génétique des stocks d'élevage, le GIFT a été
sélectionné à partir d'un mélange de population de O. niloticus en
provenance de différentes régions, chacune contenant une partie du
patrimoine originel d'O. niloticus plus toutes les mutations rares
qui ont été préservées sous l'effet de la sélection naturelle. Cela
signifie qu'il peut y avoir un gène muté ou deux dans le GIFT qu'on
ne retrouve dans les populations locales, ce qui pose problème. Comme
je l'ai déjà indiqué, si ces gènes sont "mauvais" en termes
d'adaption au milieu sauvage, ils ne seront pas conservés. S'ils sont
"bons", alors, ils peuvent transmettre un avantage au niloticus dans
le milieu naturel et contribuer à déplacer certaines espèces de
l'écosystème.
Ainsi que je l'ai aussi déjà mentionné, la nature exacte et
l'amplitude de la menace que font courir les espèces d'élevage à
l'intégrité génétique indigène est relativement vague et difficile à
quantifier. Nous ne savons pas exactement de quels gènes (et même, de
quels caractères) nous devrions nous soucier. Ce que nous savons,
c'est que la vulnérabilité génétique d'une population sauvage est
proportionnelle à sa diversité génétique existante, que ce soit en
taille de population ou en variabilité génétique entre individus. Les
populations de saumon atlantique vulnérables à la dilution de leur
patrimoine par les espèces d'élevage ont une base génétique très
étroite qui résulte de nombreuses années de pressions de sélection
naturelle exercées par un régime hydrologique spécifique d'une
rivière particulière. Certains groupes soit disant "détruits" par
l'aquaculture ne comptaient plus que quelques dizaines d'individus
après des années de changement environnemental résultant de la
déforestation, de projets immobiliers, sur-pêche, pollution etc. etc.
auxquels ils n'étaient pas en mesure de s'adapter parce qu'il ont
progressivement perdu leur flexibilité génétique au cours du temps.
Ça n'est pas le cas des populations sauvages de tilapia, qui sont
importantes (étant situés à des niveaux trophiques relativement bas,
ils sont forcés de faire de nombreux enfants), et pas spécialement
adaptés à des systèmes spécifiques, puisqu'ils peuvent être
compétitifs aussi bien en lacs qu'en rivières, étangs, marais,
fossés, eau polluée...
Il y a de nombreux détails que je laisse de côté, mais en moyenne, il
me semble que les principales différences entre l'emploi du GIFT ou
le développement d'une souche locale sont au nombre de deux: 1) En
débutant avec du GIFT, vous gagnez plusieurs années avant de pouvoir
obtenir votre propre souche qui présente des caractéristiques
équivalentes et 2) vous bénéficiez d'une base génétique plus large
sur laquelle travailler et ainsi, pouvez espérer l'élever plus
longtemps et bénéficier d'un gain total supérieur. Dans un contexte
de mondialisation où les chinois ou les thaïlandais (qui continuent à
améliorer le GIFT et d'autres souches améliorées) exportent des
filets congelés de GIFT vers l'Afrique, débuter aujourd'hui avec un
poisson sauvage va enfermer nos fermiers locaux dans toutes les
brèches de production qui existent actuellement... probablement de
l'ordre de 60%, bien que cela reste à prouver.
Bien que je comprenne et supporte de bon coeur le principe de
précaution pour ce qui concerne la préservation des poissons, je
pense qu'il nous faut être raisonnable et rationnels dans ce débat
particulier. Nous avons besoin d'une aquaculture productive et
rentable pour garantir la croissance économique et la sécurité
alimentaire. Avec des coûts pour aliments croissants, l'importance
d'avoir un poisson qui grossisse vite et convertisse l'aliment de
manière efficace est crucial. Le danger particulier que pose le GIFT
aux populations d'O. niloticus sauvages assez vague et à mon avis,
bien moindre que dans le cas d'autres espèces d'autres
environnements. Mon opinion professionnelle est que si nous faisons
des tests comparatifs entre le GIFT et des souches locales et que si
le GIFT s'avère, par exemple, 40% meilleur, nous devrions l'inclure
dans des programmes de reproduction locaux et ensuite travailler avec
les fermiers pour être sûr que nous tirions un bénéfice maximum du
risque pris, quel qu'il soit.
Amitiés
Randy
Début du message réexpédié :
> De : "Brummett, Randall \(WorldFish\)" <r.brummett(a)CGIAR.ORG>
> Date : 10 novembre 2008 16:11:21 HNEC
> À : "Ben van der Waal" <zamchobe(a)iway.na>, <sarnissa-african-
> aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Cc : "Ponzoni, Raul \(WorldFish\)" <r.ponzoni(a)CGIAR.ORG>
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens
> tilapia in Africa
>
> Hi Ben,
>
> The degree to which escaped cultured fish represent a threat to
> either wild conspecifics or other fish as a result of changing
> relative competitiveness is proportional to the genetic difference
> or distance between the cultured and the wild populations,
> particularly the presence or absence of new genes created by
> mutation events in one population but not the other. These
> differences can be either positive as in the case of a properly
> managed selected line such as the GIFT where the “good” genes (from
> the point of view of the fish farmer) have been bunched up while
> “bad” genes have been progressively eliminated, or negative as is
> the case with many of the in-bred (or otherwise screwed-up) farmed
> populations that you find around Africa. Here in Cameroon, for
> example, we increased our on-farm performance by 40% by going back
> to wild-caught broodfish. The GIFT project found the same thing;
> that the wild fish they brought in performed better than any of the
> farmed stocks with which they were compared.
>
> So, basically whether you use the GIFT or breed your own line of
> improved O. niloticus from the local population, you end up with
> more or less the same genetic difference and the same risk, with
> one caveat: to overcome the problem of loss of genetic diversity in
> cultured stocks, the GIFT was selected from a mixture of O.
> niloticus stocks from a number of places, all of which contained
> sub-sets of the original O. niloticus stock plus whatever rare
> mutations may have been maintained through the course of natural
> selection. This means there may be a mutated gene or two in the
> GIFT that is not found in whichever local population might be of
> concern. As I mentioned before, if these genes are “bad” in terms
> of fitness in the wild, they probably will not proliferate. If they
> are “good” then they might confer competitive advantage on O.
> niloticus in the wild and serve to displace other species in the
> ecosystem.
>
> Also as I mentioned before, the exact nature and magnitude of the
> threat from farmed strains to indigenous genetic integrity is
> rather vague and hard to quantify. We do not know exactly which
> genes (or even traits) might be the ones we need to worry about.
> What we do know is that the genetic vulnerability of wild a
> population is proportional to its existing genetic diversity in
> terms of both population size and the genetic variability among
> individuals. The Atlantic salmon populations that seemed vulnerable
> to genetic swamping by fish escaping from aquaculture had a very
> narrow genetic base resulting from many years of natural selective
> pressure exerted by a specific hydrological regime in a particular
> river. Some of the runs that were allegedly “destroyed” by
> aquaculture, had only dozens of fish left in them after years of
> environmental changes from deforestation, real estate development,
> over-fishing, pollution, etc. etc. to which they could not adapt
> because they had lost their genetic flexibility over time. This is
> not the case with wild tilapia populations, which are huge (being
> low on the food chain they have to make a lot of babies) and not
> particularly adapted to specific systems, being competitive in
> lakes, streams, ponds, swamps, ditches, polluted water…
>
> There are lots of little details that I am skipping over here, but
> on balance it seems to me that the main differences between using
> the GIFT now or breeding a local line are two: 1) by starting with
> the GIFT, you save some number of years before you can breed your
> own stock up to its level and, 2) you have a broader genetic basis
> from which to work and so can expect to breed for longer with
> larger total gain. In a global marketplace where the Chinese and
> Thais (who are continuing to improve the GIFT and other selected
> lines) are exporting frozen GIFT fillets to Africa, starting with a
> wild fish now will lock our local farmers into whatever production
> gap currently exists… probably something like 60%, although this
> remains to be proven.
>
> While I understand and whole-heartedly support the precautionary
> principle in regard to fish conservation, I think we need to be
> reasonable and rational in this particular debate. We need
> productive and profitable aquaculture for both economic growth and
> food security. With rising feed costs, the importance of a fish
> that grows fast and converts feed efficiently is crucial to
> success. The particular danger posed by GIFT to wild O. niloticus
> populations is rather vague and to my mind much less than might be
> the case for other species in different contexts. My professional
> opinion is that we do some comparative trials between the GIFT and
> local strains and if the GIFT is, for example, more than 40%
> better, we should import it into local breeding programs and then
> work with the farmers to make sure that we get the maximum amount
> of benefit from whatever the ultimate risk might be.
>
> Cheers,
>
> Randy
Il me semble que ce genre d'informations, qui ne sont pas
spécifiquement aquacoles mais qui peuvent éclairer notre réflexion
sur le développement de l'aquaculture, ont leur place sur la liste.
Au cas où je me trompe, merci de me dire si vous ne souhaitez pas les
recevoir, je suivrais l'avis de la majorité.
Mr Ibrahima THIAM, Doctorant au Laboratoire Dynamiques Rurales de
Toulouse (UTM/INP-ENSAT/ENFA), soutiendra sa thèse de doctorat le
mercredi 12/11/08 à 14h00 à l'amphi A. Prunet de L'INP-ENSAT de
Toulouse.
Titre : "Stratégies des exploitations agropastorales de Thieul [Ferlo-
Sénégal] dans un contexte d'incertitudes sur les ressources
naturelles productives".
Composition du jury :
- Mr Bernard Charlery de la Masselière, Géographe, Professeur des
Universités, Université de Toulouse II Le Mirail, Président
- Mr Mohamed Gafsi, Enseigant-chercheur en Economie-Gestion,
Professeur des Universités, Ecole Nationale de Formation Agronomique
de Toulouse
- Mr Laurien Uwizéyimana, Géographe, Professeur des Universités,
Université de Toulouse II Le Mirail,Directeur de thèse
- Mr Guy Faure, Chercheur Cirad HDR, Dr en Economie-Gestion, Cirad/
Département Environnement et Sociétés, UMR Innovation, Montpellier
- Mr Jean-Claude Bruneau, Géographe, Professeur des Universités,
Enseigant-chercheur ADES-DYMSET, Université de Bordeaux 3 Michel de
Montaigne
La soutenance est publique.
Résumé :
La communauté rurale (CR) de Thieul est située dans la frange sud
sahélienne du Ferlo qui correspond à la zone sylvopastorale naturelle
du Sénégal et constitue la limite nord du Bassin Arachidier. Aux
sécheresses récurrentes que connaît cette région depuis le début des
années 70, (facteurs d’incertitudes et de vulnérabilité pour les
producteurs), se sont greffées de nouvelles crises foncières, des
tendances migratoires et démographiques à fort impact sur les
ressources naturelles productives. Par ailleurs, les politiques de
développement bien que louables dans les objectifs premiers, ont mené
vers des « effets pervers » du moment que les orientations politico-
institutionnelles et socioéconomiques de développement n’ont pas été
suivi de mesures d’accompagnement suffisants. Livrés à eux-mêmes, les
populations ont développé des stratégies diverses et variées, basées
sur la valorisation du foncier agropastoral et sur la diversification
par les activités génératrices de moyens d’existence durables.
L’analyse de telles stratégies révèle des réactions et des actions
très disparates selon les capacités et les compétences internes à
chaque exploitation agropastorale familiale. Mieux, il ressort de
cette étude que le recours à divers types de capitaux matériels comme
immatériels est un gage d’innovations et de viabilité des
exploitations dans la mesure où l’accès au capital naturel, base du
système productif sahélien, est très disputé et incertain tant la
demande est fortement supérieure à l’offre annuelle permise par le
climat.
Mots clés : Sahel, Sénégal, Ferlo, Thieul, Zone sylvopastorale,
Stratégie, Exploitations Agropastorales Familiales, Incertitudes,
Ressources Naturelles, Gestion Axée sur les Ressources, Moyens
d’Existence Durables.
Au détour d'un article d'AM Cissé, on apprend :
"Les débarquements des poissons frais ont connu une augmentation qui
varie d'un bassin à un autre. Cette augmentation est liée au
démarrage de la saison de pêche à Ségou et à la baisse des niveaux
d'eau à Koulikoro. Les espèces dominantes sont surtout les lates
(saalé), les tilapia (nteben) et les anchenoglanis (korokoto). Leurs
prix varient selon les espèces, les marchés et les localités. Par
exemple, le kilogramme de lates est vendu à 1250 Fcfa à Kayes contre
3250 à Bamako."
Source: Météo : LE TEMPS DES RÉCOLTES par AM Cissé
<http://www.essor.gov.ml/jour/cgi-bin/view_article.pl?id=20467>
L'Institut national des sciences et techniques de la mer du
Conservatoire national des arts et métiers propose une formation
"Cadre opérationnel de gestion des entreprises d’aquaculture et des
activités associées". Ce titre professionnel homologué au niveau II,
Il se prépare, actuellement en 2 ans, à Mèze (Hérault), sur l'antenne
Intechmer – Parc technologique et environnemental, en partenariat
avec l'ARDAM (Mèze) et l’ARDA (Île de la Réunion) et avec le soutien
actif d’IFREMER.
PLAQUETTE DE PRESENTATION
<http://minilien.com/?MKvodUqCFx> ou
<http://www.intechmer.cnam.fr/test/userfiles/file/Programme%20Desta%
20sept2008.pdf>
COMPETENCES VISEES ET METIERS
Pour des étudiants titulaires d’un diplôme de niveau III ou II,
possédant déjà de solides connaissances en biologie, former des
cadres capables de concevoir et de gérer une unité de production
aquacole performante ou d'exercer une activité à responsabilité dans
des secteurs de production ou de services suivants :
Aquaculture marine (animale et végétale)
Aquariologie,
Valorisation des produits de la mer
vers des métiers tels que :
Responsable d’une unité de production aquacole à terre ou en mer (cages)
Ecloseur, Responsable d’une écloserie (à terre)
Responsable des ventes et exportations des produits d’un groupe aquacole
Responsable des ventes de technologies aquacoles
Assistant de recherche dans une équipe R&D aquaculture d’un organisme
de recherche (IFREMER, IRD, INRA)
Responsable d’aquarium
Aquarioculteur-Producteur de poissons d’ornement
Chargé d’études d’impact et détermination de sites aquacoles
Conseiller en aménagement, Conseiller aquacole
Consultant
Concepteur-animateur de parcours de pêche récréative
Responsable des produits d'aquaculture d’une centrale d’achat GMS
ADMISSION ET DUREE D'ETUDE
Niveau d'entrée :
Bacs + 2 scientifiques ou techniques ou équivalents
La formation s'adresse aux étudiants titulaires d'un diplôme Bac+2
ou Bac+3 : DEUG SVT ou validation des 2 premières années de licence
de biologie (120 ECTS + expérience professionnelle minimum),
validation (120 ECTS) des deux premières années du DTSM Génie
biologique et productions marines du Cnam/Intechmer-Cherbourg, BTSA
Productions aquacoles, DUT Génie biologique (mention Agronomie) ou
diplôme de niveau IV + VAP 85.
Cet enseignement est accessible en formation continue au personnel
d'encadrement ayant au moins trois ans d'expérience professionnelle
dans une entreprise aquacole ou conchylicole.
Accès possible directement en 2e année sous certaines conditions.
Des validations d'acquis professionnels ou académiques sont possibles
module par module.
Admission sur dossier, un entretien oral peut être demandé par la
commission.
Durée des études : 2 ans à temps plein (3ème année en cours de création)
Rentrée : Septembre/Octobre
PROGRAMME
Cette formation se déroule sur l'antenne INtechmer de Mèze (34). Les
cours sont organisés selon les standard européen LMD (ECTS). 2
semestres, 60 ECTS par an
Pour plus de renseignements:
Cnam/Intechmer
Digue de Collignon,
50110 Tourlaville
Tél.: 02.33.88.73.33
Fax : 02.33.88.73.39
scolarité-intechmer(a)cnam.fr
www.intechmer.cnam.fr