Bonjour à tous,
Même si le thème de la liste concerne l'aquaculture, pourriez-vous me
dire si, de temps en temps, vous souhaitez recevoir de type
d'information qui concerne la pêche mais me semble soulever des
débats intéressants pour l'aquaculture ?
Merci de me répondre de préférence par email privé à sarnissa(a)gmail.com
Bien amicalement
Lionel
Début du message réexpédié :
> De : "Anyes Estay" <Anyes.Estay(a)msc.org>
> Date : 3 novembre 2008 16:58:16 HNEC
> À : "Anyes Estay" <Anyes.Estay(a)msc.org>
> Objet : L'écolabel MSC renforce sa présence en France
>
> L'écolabel MSC renforce sa présence en France
> Le MSC prévoit d'ouvrir un bureau à Paris à l'automne prochain,
> pour répondre à la forte demande de produits de la mer durables en
> provenance de pêcheries certifiées MSC.
> Le Marine Stewardship Council (MSC) [1] a élargi son équipe
> française en vue d'ouvrir un bureau à Paris à l'automne 2009.
> 2,191,000 tonnes de produits de la mer [2] sont vendus chaque année
> en France. Les attentes des consommateurs français, sensibilisés
> aux problèmes de la surpêche, ont evolué et renforcé l'attrait pour
> les produits de la mer durables.
>
> Travaillant en étroite collaboration avec l'ensemble des parties
> prenantes de la filière pêche, le MSC utilise son programme d'éco-
> étiquetage et de certification pour mettre en avant les pêcheries
> durables et bien gérées auprès des consommateurs. En choisissant
> les produits labellisés MSC, les consommateurs encouragent la
> gestion responsable de nos ressources halieutiques et contribuent à
> une meilleure santé de nos océans.
>
> La certification MSC est accordée par des organismes de
> certification indépendants qui évaluent les pêcheries et les
> entreprises de transformation au regard des référentiels du MSC
> pour la pêche durable et la traçabilité des produits de la mer. Ce
> mécanisme de contrôle par des tiers garantit la crédibilité et la
> rigueur du programme du MSC. C'est l'unique écolabel
> internationalement reconnu pour la pêche sauvage qui réponde aux
> Directives de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation
> et l'agriculture (FAO) [3] ainsi qu'au Code de bonne pratique pour
> la définition de normes à but social ou environnemental de
> l’Alliance ISEAL (Alliance Internationale d’Accréditation et
> d’Etiquetage Social et Environnemental) [4].
>
> Hubert Carré, directeur du Comité National des Pêches Maritimes et
> des Elevages Marins (CNPMEM) encourage les pêcheries françaises à
> réfléchir à la possibilité d’une écolabellisation, qu’elle soit
> d’initiative publique ou privée. Daniel Lefèvre, Président du
> Comité Régional des Pêches Maritimes de Basse-Normandie a déclaré:
> « Le MSC est pour nous un excellent moyen de faire reconnaitre la
> gestion durable de nos pêcheries et surtout de le faire savoir aux
> consommateurs. C’est également un outil efficace pour fédérer les
> pêcheurs et les autres acteurs de la filière autour d’un projet
> commun, afin d’assurer la pérennité à long terme de notre activité,
> que ce soit sur un plan économique, social ou environnemental».
>
> Cinquante-sept produits de la mer labellisés MSC sont actuellement
> distribués en France. Ainsi, de plus en plus de distributeurs
> français comme Casino et Carrefour optent pour les produits MSC. Le
> distributeur stéphanois Casino a commencé à proposer des produits
> MSC à sa marque en octobre 2007 et vend désormais dix-huit produits
> éco-labellisés MSC toutes marques confondues. Carrefour de son coté
> offre un choix de 11 produits éco-labellisés MSC.
>
> Matthieu Lambeaux, directeur général de Findus France, a déclaré :
> "Les consommateurs sont inquiets par rapport aux problèmes de la
> surpêche. Beaucoup d'entre eux ne savent pas comment agir. Chez
> Findus, nous voulons les aider à faire le meilleur choix
> environnemental. C'est pourquoi nous soutenons l’éco-label MSC
> depuis le début et en faisons la promotion auprès de nos clients
> et consommateurs. Nous sommes engagés à élargir notre gamme de
> produits MSC en 2009. Je suis totalement convaincu que d’ici à 12
> mois, non seulement nous aurons une reconnaissance grandissante du
> label MSC par les consommateurs mais aussi de plus en plus
> d’entreprises proposant des produits MSC".
>
> De même, après un lancement couronné de succès à l’export,
> Chancerelle, numéro 3 de la conserve de poissons en France,
> s’apprête à lancer, sous sa marque Connétable, la première gamme de
> conserves de poissons éco-labellisés MSC en France.
>
> Edouard Le Bart et Agnès Estay vont concentrer leurs activités sur
> le marché français. Nicolas Guichoux, directeur du MSC pour
> l'Europe a déclaré: "Je suis ravi d'accueillir Edouard et Agnès au
> sein de l'équipe. Le développement du MSC a démarré en Europe du
> Nord et dans les pays germanophones. Aujourd'hui, la France devient
> une priorité pour le MSC. Notre équipe élargie va nous permettre de
> mieux répondre à l'intérêt croissant de l'ensemble des acteurs de
> la pêche, transformation et distribution dans notre programme mais
> aussi de développer la notoriété de notre logo auprès des
> consommateurs français".
>
> Les coordonnées de l'équipe française du MSC sont ci-dessous:
> Marine Stewardship Council
> 3rd floor, Mountbarrow House
> 6-20 Elizabeth Street
> London SW1W 9RB
> Royaume Uni
>
> Edouard Le Bart
> Responsable Commercial France
> edouard.lebart(a)msc.org
> +44 20 7811 3332
>
> Agnès Estay
> Chargée de communication
> anyes.estay(a)msc.org
> +44 20 7811 3314
>
> FIN
> Notes aux Editeurs
> [1] Le Marine Stewardship Council (MSC) est une organisation
> mondiale à but non lucratif créée en 1997 pour trouver une solution
> au problème de la surpêche. Le MSC gère le seul programme reconnu
> universellement d’éco-label et de certification environnementale
> pour la pêche sauvage. En matière de certification des pêcheries,
> le MSC est le seul éco-label qui répond aux exigences du Code de
> bonne conduite pour la mise en place de référentiels sociaux et
> environnementaux d’ISEAL (l’Alliance Internationale
> d’Accréditation et d’Etiquetage Social et Environnemental) et le
> seul à être en accord avec les directives pour l’étiquetage
> écologique de la FAO, l'organisation des Nations Unies pour
> l'alimentation et l'agriculture.
>
> Les directives de la FAO quant à l’Etiquetage écologique du poisson
> et des produits des pêches de captures marines exigent :
> - une évaluation objective des pêcheries effectuée par un tiers
> basée sur des preuves scientifiques;
> - des processus transparents permettant la consultation des
> différents parties prenantes et de procédures d’opposition;
> - des normes qui reposent sur la durabilité des espèces ciblées,
> des écosystèmes et sur les pratiques de gestion.
>
> Les bureaux du MSC sont situés à Londres, Seattle, Tokyo, Sydney,
> La Haye, Édimbourg et Berlin. Au total, plus de 120 pêcheries sont
> inscrites auprès du MSC, dont 35 sont certifiées, 80 sont en cours
> d’évaluation et 20 à 30 autres sont en évaluation préliminaire
> confidentielle. Ces pêcheries enregistrent des prises annuelles de
> plus de 5 millions de tonnes de poissons et fruits de mer. De tous
> les poissons et fruits de mer destinés à l'alimentation humaine,
> elles représentent plus de 42 % des prises mondiales de saumon
> sauvage, 40 % des prises mondiales de poissons à chair blanche et
> 18 % des prises mondiales de homard. À l’échelle planétaire, plus
> de 1 700 produits de la mer affichent l’éco-label bleu du MSC grâce
> à la certification de ces pêches. Pour de plus amples
> renseignements, veuillez consulter le site www.msc.org.
> [2] Ce chiffre est extrait des "Chiffres Clés de la filière pêche
> et aquaculture en France –Edition 2008" de l'Ofimer.
>
> [3] Les Directives de la FAO peuvent être téléchargées à partir du
> lien suivant: ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/008/a0116t/a0116t00.pdf.
> [4] Le Code de Bonne Pratique de l'Alliance ISEAL est disponible en
> anglais à partir du lien suivant: www.isealalliance.org/code.
>
>
>
>
>
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URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
Une conférence de Denis Lacroix, responsable des relations
internationales pour la Méditerranée de l'Ifremer, Jean-Claude Guary,
directeur de l'Institut national des sciences et techniques de la mer
(Intechmer) et Jacques Foos, professeur titulaire de la chaire
d'Isotopes et applications.
Mini lien: <http://minilien.com/?VpfVA3atUl>
Lien direct: <http://medias.cnam.fr/jsp/fiche_actualite.jsp?
STNAV=&RUBNAV=&CODE=1180345825880&LANGUE=0&RH=med_cnam>
Sur terre, il y a bien longtemps que l'homme est passé de la chasse à
l'élevage et de la cueillette à la culture mais sur mer,... cette
révolution se passe sous nos yeux! La pêche était à l'origine de la
quasi totalité des produits aquatiques consommés par l'homme il y a
un siècle. Aujourd'hui, elle ne représente plus que 60% de cet apport
et sa part va diminuant en raison de la surexploitation des deux
tiers des espèces pêchées et d'autre part, du développement de
l'aquaculture.
Un article de Guy Delincé, sous titré "Le débat continue: Quel type
d’aquaculture convient
le mieux à l’Afrique sub-saharienne ?" qui exprime très clairement
les termes du débat
<http://icsf.net/icsf2006/uploads/publications/samudra/pdf/french/
issue_16/art06.pdf>
Bonjour chers participants,
Je suis d'avis avec C DUCARME; mieux je rejoints les propos de J Lazard en ce qui concerne la réalisation d'un diagnostic mais qui doit être fait pour ma part de façon réaliste sans aucune intention partisane.
L'approche systémique semble plus appropriée pour un développement de l'aquaculture en Afrique.
Cependant le calcul de rentabilité économique et financière qui est le plus souvent à la base de l'appréhension de l'échec doit être réadapté au concept systémique.Ce qui correspond a la prise en compte des impacts sur les aspects comme: social, sanitaire, hydrologique et surtout nutritionnel pour la famille du bénéficiaire et ses voisins directs.
Comme l'a dit Morrisien, le poisson de pisciculture est en forte concurrence avec les poissons congelés ( chinchard et autres divers) de 0,750 à 1 kg vendus moins chères que le kilogramme de tilapia de 500g produit en étang.Aussi il faut signaler les prix faibles au kilogramme des poissons pêches dans les fleuves et mares lorsqu'ils sont livres au marche locaux. Cette réalité associée au revenu moyen des populations surtout rurales constitue pour la pisciculture en Guinée la base d appréhension de faible rentabilité si on calcul les couts d investissement en rapport avec la prévision de production de poissons de 300 a 500g en 7-8 mois de cycle.
D'où l'avantage de l'approche systémique.
Face a cette situation liée a une réalité dans les zones forestières du pays qui est l'absence de préférence sur l'espèce et la taille, les pisciculteurs ont adapte leur production à la circonstance en abandonnant les propositions techniques des experts et encadreurs de projets.
Aujourd'hui avec les tous venants (espèces d'élevage et celles introduites par le courant d eau: tilapia zilli) de 150 a 250 grammes en 7 mois, les pisciculteurs sont satisfaits et la consommation par habitant et
par an s'améliore dans les zones rurales d'intervention des projets par rapport aux zones urbaines de consommation.
Sur le marche rural: la ménagère d'une famille moyenne modeste de 6 personnes veut acheter 1,5 kilo de poissons pour la ration journalière partagée pour le déjeuné et le dîner. Elle trouve 3 vendeuses; une avec des poissons de 1 kg, l'autre avec des 500g et la dernière avec des poissons 250g.Pour une question de partage dans les bols de sauce , la ménagère préférerai toujours acheter les 250g qui correspondent à 6 poissons.
Salutations amicales
--- En date de : Ven 31.10.08, Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com> a écrit :
> De: Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com>
> Objet: [Sarnissa-french-aquaculture] Une approche
> À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Vendredi 31 Octobre 2008, 19h55
> Contribution très intéressante de C. Ducarme (postée ici
> avec son
> accord)
>
> Chers tous,
>
> La pisciculture n'est ni une obligation, ni une
> religion, ni une
> philosophie.
> C'est une prospective agricole sensée combler un
> besoin nutritionnel de
> manière rentable.
>
> -Demandez à la première Maman si elle est prête à
> attendre 9 mois
> avant que
> de pouvoir vendre ses produits (s'ils ne sont pas
> volés)
> -Connaissez-vous des paysans stupides? Non, Ils ont dû
> faire un
> choix dans
> les prospectives qui étaient possibles; p.ex. le manioc
> n'est pas natif
> d'Afrique, et pourtant quel succès.
> -les "opérateur industriels" sont ils
> réellement présents sur leurs
> fermes?
> Ne s'agit' il pas d'investissements de prestige
> ou immobilier (ce en
> quoi
> ils ont raison)
> -Les ouvriers compétents sont ils suffisamment payés que
> pour donner
> tout
> leur potentiel sur la ferme?
> -Les engrais minéraux (quand il y en a) ne sont ils pas
> mieux
> rentabilisés
> sur les productions vivrières?
> -...
>
> Voici en ce qui me concerne qlq réflexions que je me fais,
> et j'avoue
> qu'il
> m'est parfois difficile de pousser des projets
> piscicoles
> économiques au vu
> par ailleurs des difficultés d'infrastructure et
> politiques
> rencontrées par
> les opérateurs.
>
> Ne faisons nous pas prendre des vessies pour des
> lanternes???
>
>
> Christian
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Le 1 nov. 08 à 12:59, Jérome Lazard a écrit :
> A ce propos je voudrais, pour l'avoir expérimenté récemment,
> informer mes collègues qui ne le seraient pas, que le concept de
> développement durable offre un cadre de réflexion _et d'action_
> privilégié pour, d'une part réaliser un diagnostic d'activités déjà
> engagées et d'autre part mettre en oeuvre des initiatives de
> développement.durable. Il permet de sortir efficacement du
> subjectif qui
> a jusqu'à présent largement prévalu, notamment en Afrique
> subsaharienne.
J'ai du mal à adhérer à cette idée que le concept de développement
durable aide à sortir de la subjectivité. J'en veux pour preuve
l'approche anglo-saxonne du "sustainable development" radicalement
différente de l'approche française tournée vers la production
d'indicateurs de durabilité. J'ai vu les deux démarches mises en
oeuvre sur un même terrain, le nord de la baie de Manille, et même si
j'ai été plus convaincu par la méthode britannique (D. Little), je
suis intimement convaincu que tout dépend de l'usage qu'on en fait,
qui est forcément imprégné de subjectivité.
Pour permettre le développement de l'aquaculture, il faut à mon avis
se focaliser sur les aquaculteurs pour leur donner les outils et
connaissances dont ils ont besoin pour adapter leur activité à la
complexité du milieu dans lequel ils s'intègrent. Que ce soit au
Brésil, en Côte d'Ivoire, en Guinée ou aux Philippines, les gens
cherchent d'ailleurs toujours à adapter le discours technique à leur
propre situation, souvent au grand dam des encadreurs si les
initiatives s'écartent du message officiel. Il faut donc permettre
l'accès à la connaissance et encourager cette réflexion critique car
il n'y a pas qu'une seule façon de produire du poisson. Une méthode
pertinente dans un contexte ne l'est pas forcément dans un autre
environnement. Prétendre le contraire, c'est faire de l'aquaculture,
une religion et j'adhère une fois de plus à 10000% au dernier message
de C. Ducarme sur les tilapias: il faut remettre en cause les dogmes.
C'est cette capacité des aquaculteurs africains à devenir les acteurs
de leur propre développement qui sera à mon avis le moteur qui
permettra de "développer" l'aquaculture africaine, pourvu qu'il soit
alimenté par un carburant qui ne le fasse pas caler. C'est pour cela
que j'apprécie beaucoup l'idée du projet sarnissa qui me semble
répondre à ce besoin, tout en ayant conscience d'un certain nombre de
grosses limites (notamment les limites de l'accès à internet).
A mes yeux, les outils du développement durable seraient donc plus
adaptés à un niveau intermédiaire, de grille d'analyse pour le
pilotage politique régional par exemple. Mais quoi qu'il en soit, il
ne faut jamais négliger la réflexion critique sur la pertinence, le
domaine d'application et les limites de tous ces outils car sinon, on
a trop vite fait d'ériger une méthode au rang d'idéologie, ce qui ne
peut que nous conduire à renouer avec les erreurs du passé.
Laissons les aquaculteurs africains développer l'aquaculture et
contentons nous de leur en donner les moyens.
Le 1 nov. 08 à 12:59, Jérome Lazard a écrit :
> le développement durable. Les seconds se doivent cependant de diffuser
> régulièrement un bulletin sanitaire des eaux dans lesquelles sont
> élevés
> les poissons (concentration en coliformes fécaux par exemple) pour
> affronter leurs détracteurs. Ce n'est plus de la philosophie mais de
> l'hydrobiologie.
Le Brésil est certes un pays très riche en diversité des
développements aquacoles, mais je nuancerais quand même car les
débats sur ce thème frisent quand même très régulièrement
l'affrontement idéologique (voir débats sur la liste d'aquaculteurs
Panorama da Aqüicultura http://www.panoramadaaquicultura.com.br/).
Mais cette controverse "aliment vs. fertilisant organique" dépasse
finalement assez largement les frontières du pays. Par contre, au
Brésil, l'aquaculture est vraiment l'affaire des aquaculteurs avant
tout.
A mes yeux, la diversité brésilienne illustre donc bien les débats de
la semaine écoulée. Le développement ne se résume bien évidemment pas
à une question de rentabilité économique comme on l'a cru dans les
années 80, à une question de coût d'opportunité, comme on l'a cru
dans les années 90, ou à une question d'intégration dans les systèmes
de production comme on a tendance à le croire aujourd'hui. C'est TOUT
à la fois***, plus de nombreux autres facteurs dépendants du contexte
local, qui déterminent le succès (ou l'échec).
Et à mon sens, c'est ça l'enseignement brésilien : l'aquaculture peut
se développer très vite si elle trouve sa place. Loin d'être une
évidence, c'est la clé du succès: "trouver sa place", sur un marché,
dans un système économique, dans un système agraire, dans un système
humain, dans un système culturel, dans un système social, dans un
système historique, dans un système religieux etc. (voir la thèse de
Newton Rodrigues sur http://aquatrop.cirad.fr/bibliotheque/theses )
Je me demande aussi pourquoi les francophones sont aussi absents des
grands débats mondiaux actuels comme le dialogue tilapia etc., qui
structurent pourtant l'avenir de l'aquaculture (en plus, sur une
espèce africaine !). On veut que l'aquaculture africaine se
développe... Très bien... Mais cela est-il possible si on reste dans
sa bulle et qu'on n'est pas présent dans ces grandes discussions où
sont déjà les autres continents ? Est-ce que l'aquaculture peut se
développer en Afrique francophone en marge de ce qui se passe dans le
reste du monde ?
*** Je ne suis pas sûr de la totale pertinence de cette affirmation
pour tous les contextes (par exemple, la rentabilité économique, cf
message C. Ducarme sur l'aquaculture de prestige), mais admettons, en
première approximation...
Bonjour chers participants,
Je suis d'avis avec C DUCARME; mieux je rejoints les propos de J Lazard en ce qui concerne la réalisation d'un diagnostic mais qui doit être fait pour ma part de façon réaliste sans aucune intention partisane.
L'approche systémique semble plus appropriée pour un développement de l'aquaculture en Afrique.
Cependant le calcul de rentabilité économique et financière qui est le plus souvent à la base de l'appréhension de l'échec doit être réadapté au concept systémique.Ce qui correspond a la prise en compte des impacts sur les aspects comme: social, sanitaire, hydrologique et surtout nutritionnel pour la famille du bénéficiaire et ses voisins directs.
Comme l'a dit Morrisien, le poisson de pisciculture est en forte concurrence avec les poissons congelés ( chinchard et autres divers) de 0,750 à 1 kg vendus moins chères que le kilogramme de tilapia de 500g produit en étang.Aussi il faut signaler les prix faibles au kilogramme des poissons pêches dans les fleuves et mares lorsqu'ils sont livres au marche locaux. Cette réalité associée au revenu moyen des populations surtout rurales constitue pour la pisciculture en Guinée la base d appréhension de faible rentabilité si on calcul les couts d investissement en rapport avec la prévision de production de poissons de 300 a 500g en 7-8 mois de cycle.
D ou l avantage de l approche systémique.
Face a cette situation liée a une réalité dans les zones forestiers du pays qui est l absence de préférence sur l'espèce et la taille, les pisciculteurs ont adapte leur production a la circonstance abandonnant les propositions techniques des experts et encadreurs de projets.
Aujourd'hui avec les tous venants (espèces d'élevage et celles introduites par le courant d eau: tilapia zilli) de 150 a 250 grammes en 7 mois, les pisciculteurs sont satisfaits et la consommation par habitant et
par an s'améliore dans les zones rurales d intervention de projets par rapport aux zones urbaines de consommation.
Sur le marche rural: la ménagère d une famille moyenne modeste de 6 personnes veut acheter 1,5 kilo de poissons pour la ration journalière partagée pour le déjeuné et le dine. Elle trouve 3 vendeuses; une avec des poissons de 1 kg, l'autre avec des 500g et la dernière avec des poissons 250g.Alors pour question de partage dans les bols de sauce la ménagère préférerai toujours acheter les 250g qui correspondent a 6 poissons.
Salutations amicales
--- En date de : Ven 31.10.08, Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com> a écrit :
> De: Lionel Dabbadie <courriers.listes(a)gmail.com>
> Objet: [Sarnissa-french-aquaculture] Une approche
> À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Vendredi 31 Octobre 2008, 19h55
> Contribution très intéressante de C. Ducarme (postée ici
> avec son
> accord)
>
> Chers tous,
>
> La pisciculture n'est ni une obligation, ni une
> religion, ni une
> philosophie.
> C'est une prospective agricole sensée combler un
> besoin nutritionnel de
> manière rentable.
>
> -Demandez à la première Maman si elle est prête à
> attendre 9 mois
> avant que
> de pouvoir vendre ses produits (s'ils ne sont pas
> volés)
> -Connaissez-vous des paysans stupides? Non, Ils ont dû
> faire un
> choix dans
> les prospectives qui étaient possibles; p.ex. le manioc
> n'est pas natif
> d'Afrique, et pourtant quel succès.
> -les "opérateur industriels" sont ils
> réellement présents sur leurs
> fermes?
> Ne s'agit' il pas d'investissements de prestige
> ou immobilier (ce en
> quoi
> ils ont raison)
> -Les ouvriers compétents sont ils suffisamment payés que
> pour donner
> tout
> leur potentiel sur la ferme?
> -Les engrais minéraux (quand il y en a) ne sont ils pas
> mieux
> rentabilisés
> sur les productions vivrières?
> -...
>
> Voici en ce qui me concerne qlq réflexions que je me fais,
> et j'avoue
> qu'il
> m'est parfois difficile de pousser des projets
> piscicoles
> économiques au vu
> par ailleurs des difficultés d'infrastructure et
> politiques
> rencontrées par
> les opérateurs.
>
> Ne faisons nous pas prendre des vessies pour des
> lanternes???
>
>
> Christian
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Contribution très intéressante de C. Ducarme (postée ici avec son
accord)
Chers tous,
La pisciculture n'est ni une obligation, ni une religion, ni une
philosophie.
C'est une prospective agricole sensée combler un besoin nutritionnel de
manière rentable.
-Demandez à la première Maman si elle est prête à attendre 9 mois
avant que
de pouvoir vendre ses produits (s'ils ne sont pas volés)
-Connaissez-vous des paysans stupides? Non, Ils ont dû faire un
choix dans
les prospectives qui étaient possibles; p.ex. le manioc n'est pas natif
d'Afrique, et pourtant quel succès.
-les "opérateur industriels" sont ils réellement présents sur leurs
fermes?
Ne s'agit' il pas d'investissements de prestige ou immobilier (ce en
quoi
ils ont raison)
-Les ouvriers compétents sont ils suffisamment payés que pour donner
tout
leur potentiel sur la ferme?
-Les engrais minéraux (quand il y en a) ne sont ils pas mieux
rentabilisés
sur les productions vivrières?
-...
Voici en ce qui me concerne qlq réflexions que je me fais, et j'avoue
qu'il
m'est parfois difficile de pousser des projets piscicoles
économiques au vu
par ailleurs des difficultés d'infrastructure et politiques
rencontrées par
les opérateurs.
Ne faisons nous pas prendre des vessies pour des lanternes???
Christian
FishBase et Taxonomie des Poissons
Musée Royal de l'Afrique Centrale
Tervuren, Belgique
La session de formation 2009 se déroulera du 9 mars au 29 mai 2009.
Le Musée Royal de l'Afrique Centrale fait partie du consortium
FishBase et est responsable de la section "Poissons d'eau douce et
saumâtre d'Afrique". FishBase est actuellement la plus grande
encyclopédie en ligne sur les poissons et offre de nombreux outils
pour les ichtyologistes et biologistes des pêches. La session de
formation à l'utilisation de FishBase et à ses nombreux outils a été
lancée en 2005. Elle comporte aussi une formation à la taxonomie des
poissons d'eau douce africains. Elle dure 3 mois et les enseignements
sont réalisés en français et en anglais. Il y a au maximum 5
participants. Seules les candidatures de personnes résidant en
Afrique Sub-Saharienne et travaillant dans une institution, un
ministère, un institut de recherche ou une université sont éligibles.
Les candidatures de consultants ou de personnes individuelles ne
peuvent pas être acceptées. Les candidatures doivent être envoyées
par email avant le 29 novembre 2008. Pour plus d'information, contacter:
Muriel Van Nuffel
Coordinator Training Courses and Study Visits
Royal Museum for Central Africa
TEL: +00 32 2 769 53 42
FAX: +00 32 2 769 54 32
Muriel.van.nuffel(a)africamuseum.be
Source: EdOp Net