Bonjour,
Cela fait maintenant à peu près 2 semaines que la liste fonctionne de
manière effective. Je souhaiterais avoir votre avis sur ce
"prototype", sur vos attentes, vos remarques. Vous pouvez me
contacter par email privé à <sarnissa(a)gmail.com> ou, si vous
souhaitez que certains points soient débattus sur la liste, en
adressant votre courrier à toute la communauté <sarnissa-french-
aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>.
Parmi les points sur lesquels j'apprécierais d'avoir vos réponses et
commentaires :
1/ La charge d'email: recevrez vous trop/pas assez d'emails de la
liste ?
2/ Le contenu des messages: je me suis efforcé de donner une palette
de ce qu'il est possible d'échanger sur ce type de média qu'est une
liste internet:
- articles de presse (y compris sujet à caution)
- livres et publications en ligne
- annonce d'événements
- opinions de blogs
- vidéo
- débats entre contributeurs
- échanges francophones/anglophones (pour info, les traductions
"rapides" représentent une charge de travail très lourde donc si
ça ne vous semble pas utile, nous y renoncerons)
- présentation des activités des uns et des autres (mais attention
à informer de manière neutre et à ne pas faire de la pure
autopromotion)
- clins d'oeil
- etc.
Avez-vous trouvé un intérêt à ces messages ? Souhaitez vous d'autres
catégories ? Souhaitez-vous en supprimer certaines ? Pourriez-vous
m'indiquer les rubriques que vous préférez ?
3/ L'organisation du débat: plusieurs contributeurs ont suggéré que
les débats soient traités par thèmes. Je suis assez réticent si ça
implique la planification des débats, dans la mesure où je pense
qu'il y a un risque de "tuer" la liste et la spontanéité des
échanges. Normalement, certains contributeurs se saisissent d'un
message qui les interpelle, et alors, un débat peut se lancer
spontanément. Toutefois, si la volonté de planifier les débats est
l'expression du plus grand nombre, j'adapterais l'outil à vos
souhaits. Nous pouvons aussi réfléchir à un peu de planification dans
des échanges spontanés (par exemple, en décrétant un thème
prioritaire pour une semaine donnée, au besoin en utilisant des
balises spéciales pour permettre aux gens de filtrer ce thème
planifié, mais en laissant ouvertes toutes les autres discussions)
4/ La fracture numérique: Tous les pays ne bénéficient pas de la même
présence sur internet. Il est manifeste que le Sénégal est
actuellement le pays d'Afrique francophone le plus "visible" sur le
net, notamment grâce à sa presse en ligne, et son message a été très
bien relayé par la qualité des contributions du forum, en particulier
de nos collègues sénégalais. La Guinée est probablement moins
présente, mais grâce au dynamisme remarquable des guinéens, je pense
que la liste a contribué à rééquilibrer la réalité car ils ont su
s'approprier l'outil pour faire connaître ce qui se passe dans leur
pays. Bravo à eux, car c'est un de nos objectifs. Par contre, je
crains que pour tous les autres pays, notre outil ne fasse
qu'accentuer le fossé, car l'expérience de ces deux semaines
pourraient nous amener à penser qu'il ne se passe rien dans le reste
de l'Afrique francophone, alors que nous savons bien que ça n'est pas
le cas. J'aimerais que vous me fassiez part de vos commentaires pour
remédier à cela, car je ne pense pas que cela relève seulement des
difficultés matérielles pour accéder au net (la plupart reçoit les
messages mais ne réagit pas, y compris en Europe francophone où il
est difficile d'invoquer les difficultés matérielles et y compris sur
des thèmes qui devraient faire réagir -j'ai tendu quelques perches
ces deux dernières semaines, sans succès).
5/ Cette liste est-elle un gadget chronophage ? Je trouve aussi
extrêmement dommage la très faible mobilisation à ce jour de nos
collègues européens francophones, notamment ceux qui ont été informés
de l'existence de cette liste et invités à s'y abonner mais ne l'ont
pas encore fait (y compris dans mon propre institut de recherche).
Nous avons, je pense, à faire face à une approche francophone
d'internet radicalement différente de nos collègues anglophones. Si
eux perçoivent comment ils peuvent utiliser les nouveaux outils, nous
nous heurtons, dans le milieu francophone une vision négative, où ces
outils sont encore trop souvent considérés comme des gadgets,
chronophages par rapport aux activités dites "sérieuses" (sic). Ne
pas se lancer dans internet est à mon avis une erreur historique, et
considérant que vous êtes les pionniers de cette révolution
technologique, je suis preneur de tout commentaire pour faire en
sorte que notre liste contribue à changer l'image d'internet auprès
des acteurs de la coopération scientifique pour le développement de
l'aquaculture africaine.
Je voudrais aussi compter sur vous pour encourager vos collègues et
connaissances concernés par l'aquaculture africaine à rejoindre notre
forum via le formulaire disponible sur <http://www.sarnissa.org/tiki-
register.php>
Merci et bien amicalement
Lionel
-------------- section suivante --------------
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URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
La page de présentation d'Olivier Clément de l'INRA permet de
télécharger de nombreux documents sur le développement durable et
notamment l'approche française des indicateurs
Minilien
<http://minilien.com/?v70mZVV5kk>
Lien direct
<http://www.bordeaux-aquitaine.inra.fr/st_pee/umr_nuage/
umr_nuage_saint_pee_sur_nivelle/fiches_chercheurs/
olivier_clement#Documents>
Chers tous,
Je participe au Dialogue Pangasius, qui fonctionne de manière assez
symétrique (NdT: au Dialogue Tilapia) mais avec un peu de retard.
Salutations cordiales (Ndt: en français dans le texte !
Bedankt ! :-) ) Roel
> De : "Bosma, Roel" <Roel.Bosma(a)wur.nl>
> Date : 13 novembre 2008 11:48:21 HNEC
> À : "Lionel Dabbadie" <lionel.dabbadie(a)cirad.fr>, <sarnissa-french-
> aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>, <sarnissa-african-
> aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Objet : RE: [Sarnissa-african-aquaculture] [FRxEN Crosspost]
> Tilapia Dialogue
>
>
> Dear all,
> I am involved in the Pangasius Dialogue that's runs almost parallel
> though with some delai.
> Salutations cordiales, Roel
>
> Dr. ir. Roel Bosma,
> Project manager, chairgroup Aquaculture & Fisheries,
> Animal Science Group, Wageningen University
> Office phone **31 (0)317 483861
> Office fax **31 (0)317 483937
Ces problèmes font partie du débat plus large autour du développement
de normes pour l'aquaculture responsable du tilapia, au travers du
dialogue aquaculture du WWF. Les brouillons (NdT, à ma connaissance,
en anglais seulement) sont disponibles en ligne pour commentaire à
l'adresse:
http://www.worldwildlife.org/what/globalmarkets/aquaculture/
WWFBinaryitem10225.pdf
Angus MacNiven
Début du message réexpédié :
> De : "Angus MacNiven" <angus(a)arkm.net>
> Date : 12 novembre 2008 15:08:11 HNEC
> À : <Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens
> tilapia inAfrica
>
> These issues are part of the wider debate on developing standards
> for responsible tilapia aquaculture through the WWF aquaculture
> dialogue process. Draft standards are available online for public
> comment at http://www.worldwildlife.org/what/globalmarkets/
> aquaculture/WWFBinaryitem10225.pdf
>
>
> Angus MacNiven
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-
> aquaculture
Cameroun: Dr. Baba Malloum Ousman - «Il faut envisager la culture du
poisson en circuit fermé»
<http://fr.allafrica.com/stories/200805220950.html>
Cameroon Tribune (Yaoundé)
INTERVIEW
22 Mai 2008
Publié sur le web le 22 Mai 2008
Jeanine FANKAM
Dr. Baba Malloum Ousman, directeur des pêches et de l'aquaculture au
MINEPIA, indique des pistes de relance.
A ce jour, quel est l'état du rapport entre l'offre et la demande en
matière de produit halieutique au Cameroun ?
L'offre en matière de produits de pêche se subdivise en deux
entités : la production nationale qui est évaluée à 180.000 tonnes
par an et les importations qui se situent à 120.000 tonnes.
Globalement l'offre se situe autour de 300.000 tonnes par an. La
demande peut tourner entre 280.000 et 320.000 tonnes par an. Ce sont
des chiffres qui datent de deux ans. Néanmoins, on peut signaler que
l'offre peut connaître des fluctuations. On enregistre des pertes au
moment du transport. Des pertes dues aux pourrissements notamment qui
peuvent être estimées à 30%. On peut donc comprendre le gap
enregistré entre l'offre et la demande qui crée souvent la rareté du
poisson sur le marché.
Le Cameroun peut-il réussir à rester indépendant des importations en
produits halieutiques ?
Le pays a un grand potentiel. Il peut développer sa propre production
à travers l'élevage du poisson. C'est ce que fait la plupart des
pays. C'est une oeuvre de longue haleine. Il faudra des années pour
couvrir les besoins nationaux. Il faut quand même reconnaître qu'il
est difficile pour un pays d'avoir une autosuffisance en matière de
produits halieutiques à partir des captures. Dans le monde, la pêche
à capture a atteint un summum, ce qui rend presque impossible à un
pays d'assurer ses besoins à partir de la pêche de capture. Ce qui
fait que le Cameroun sera toujours obligé de faire appel à un apport
extérieur.
Plusieurs centres d'aquacultures sont fermés depuis plusieurs années.
Que fait-on pour intéresser les jeunes aux activités de pêche ?
Nous les intéressons par la formation. Un recyclage est organisé
chaque année depuis 20 ans. Son impact est faible dans la mesure où
nous formons entre 30 et 45 jeunes. Depuis 2004, une formation
initiale sur financement PPTE est offerte pour faire d'eux des
pêcheurs professionnels. Des équipements leur sont aussi donnés sous
forme de crédit d'installation.
Mais les moyens manquent. C'est avec la crise économique des années
80 que ces centres ont été abandonnés. Avant 1985, ils avaient leurs
budgets et leurs personnels. La crise frappant de plein fouet, l'Etat
a arrêté les dotations en matériel et en ressources financières. Il y
a eu des départs massifs et ces centres se sont trouvés vidés de
leurs personnels et inopérants par la suite. Environ 16 stations
aquacoles et une quarantaine de centres d'alevinage sont dans cette
situation.
Où va-t-on trouver les moyens pour augmenter la production dans ce
secteur ?
Sur le plan technique, le problème ne se pose pas. Il faudrait
simplement une volonté politique. Il faudrait y mettre des moyens
substantiels.
A court terme, y a-t-il quelque chose à faire pour relancer la
production halieutique nationale ?
Dans un délai d'un an, on peut faire beaucoup de chose. Le manque
d'alevins est un goulot d'étranglement important. Il faut mettre des
ressources à dispositions pour que les centres aquacoles puissent
redémarrer et produire suffisamment d'alevins à mettre à la
disposition des paysans. Il existe au moins 5.000 étangs abandonnés à
travers le pays. On peut les relancer. On peut même introduire au
Cameroun l'aquaculture commerciale. C'est une culture de poisson dans
un circuit fermé. En 12 mois, et dans une surface comme une salle de
classe, on peut produire autour de 100 tonnes de certaines espèces de
poisson. Cela demande un investissement conséquent.
On a l'impression que les eaux camerounaises nourrissent davantage
les pêcheurs étrangers
La surveillance de nos eaux pourrait limiter le pillage. Plusieurs
bateaux étrangers viennent pêcher au Cameroun et emportent leurs
captures. Cela crée un manque à gagner considérable.
Imaginez la scène suivante. Un vétérinaire rencontre deux confrères,
un systématicien adepte de la microscopie, et un autre plus porté sur
la biologie moléculaire. Avec un problème bien particulier en tête.
Depuis quelques jours, des parasites envahissent les bassins
d’aquaculture (ou plutôt les poissons qu’ils contiennent) dans
lesquels il travaille. Il faut donc déterminer, rapidement, si ces
parasites sont dangereux et risquent de décimer l’élevage.
La suite à lire sur :
<http://www.le-doc.info/tag/aquaculture>
<http://aquaculture-aquablog.blogspot.com/2008/11/le-saumon-noir-vous-
connaissez.html>
MARDI 4 NOVEMBRE 2008
Le saumon noir vous connaissez ?
Un « saumon noir fermier » en gestation
Crue, sa chair est moelleuse et juteuse, comparable au thon Toro ou
au bar de mer du Chili. Cuite, elle serait très savoureuse. Frit,
poché, étuvé, poêlé ou servi en potage, le cobia s'accommode à toutes
les sauces. Apprécié des gastronomes japonais pour sa chair blanche,
voilà un poisson tropical qui pourrait faire fureur un jour dans nos
assiettes. Du moins si les projets d'aquaculture en pleine mer
débouchent sur des résultats…
« La pêche mondiale stagne depuis 1990 et il est entendu que la
consommation de poisson passera en grande partie, demain, par
l'aquaculture, remarque Pierre Bosc, directeur de l'Association
réunionnaise de développement de l'aquaculture (Arda). Mais l'enjeu,
c'est de trouver des choses intéressantes pour maintenir une gestion
durable de la ressource et éviter de générer de nouveaux problèmes,
comme dans les fjords norvégiens, où l'on élève des saumons…»
Pratiquant déjà une aquaculture d'ombrines à petite échelle en pleine
mer, l'Arda mise beaucoup sur l'élevage de cobia, un mangeur de
crabes qui, à la différence du saumon, n'est pas un carnassier
strict. C'est tout le travail de recherche conduit à l'Arda sur la
maîtrise de la reproduction et de l'élevage de ce « saumon noir ».
« Ne pas reproduire les erreurs du passé »
« En jouant sur la température de l'eau et la lumière on arrive à un
excellent niveau de reproduction en éclosoir, expose notre
interlocuteur. Une fois qu'ils ont pondu, il faut élever les larves.
Or, c'est à ce niveau que cela bloque depuis plusieurs mois. On
arrive jusqu'au 22e jour. Et là, lorsque l'on passe du plancton à de
la nourriture artificielle, on garde à peine 300 ou 400 juvéniles sur
10.000 larves. »
En compétition avec les Américains, les Français espèrent évidemment
être les premiers à pouvoir mettre au point et breveter ce cycle de
reproduction et d'élevage en aquaculture. Car ils sont encore rares,
les poissons pélagiques à pouvoir être élevés en « fermes marines ».
« Il va y avoir des espèces leaders comme le tilapia et la carpe pour
l'eau douce, poursuit Pierre Bosc. Côté poissons de mer, les
meilleurs candidats sont ceux qui croissent rapidement et ne sont pas
exigeants du point de vue alimentaire. Les Japonais viennent de
commencer le thon, on teste le cabillaud, le bar et la dorade au
niveau européen. Et le cobia pourrait offrir de belles perspectives. »
Originaire du golfe du Mexique, le cobia ne représenterait pas une
menace pour la biodiversité de l'océan Indien s'il s'échappe de ses
cages, dit-on à l'Arda. Pas de « cauchemar de Darwin » à craindre :
le cobia, dont la ressemblance avec le requin est frappante, ne
déséquilibrerait pas les écosystèmes locaux et serait… déjà pêché
localement !
Source : Le Soir.be
L'Express de Madagascar (Antananarivo)
18 Juin 2008
Publié sur le web le 18 Juin 2008
Stéphane Solofonandrasana
La société d'aquaculture de la région Menabe fait l'objet de
récriminations. Certaines personnes l'accusent de licenciement abusif.
Des anciens employés de la société Aquaculture du Menabe (Aquamen)
haussent le ton. Ils se sentent victimes d'un licenciement arbitraire.
«Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, face à ce qui nous est
arrivé. Il s'agit d'un licenciement abusif», affirme un ex-employé.
Privé de son emploi depuis quelques mois, il se dit inquiet du
devenir de ses anciens collègues qui, selon lui, voient leurs gagne-
pain menacés.
Un changement effectué au niveau de la direction de la ferme de
Tsangajoly serait à l'origine du problème. Après avoir intégré le
poste, le directeur du projet est accusé d'avoir recruté ses proches
collaborateurs avec lesquels il a travaillé au sein d'une autre société.
Un haut responsable d'Aquamen tente de réagir face aux accusations
lancées à l'encontre de cette société.
«L'entreprise s'efforce toujours de respecter les règles. Les
sanctions sévères ne concernent que les gens qui ont eu de mauvaises
conduites», déclare Gérard Lalao Andrianasolo, attaché de la
direction au siège de la société à Antananarivo.
Insistant sur le prétendu licenciement abusif, ce dernier nie
carrément l'accusation. «L'entreprise travaille étroitement avec
l'Inspection du travail. Celle-ci peut être consultée dans cette
affaire. De plus, seul le tribunal a le droit de qualifier un
licenciement d'abusif», s'insurge-t-il.
Implantée dans la région Menabe en 1996, Aquamen, ayant le statut
d'entreprise franche, assure la survie de quelques centaines de
familles dont la majorité se trouve dans la région Menabe.
<http://fr.allafrica.com/stories/200806180566.html>
Vers la mise en œuvre effective de la certification
( paru le 4/6/2008 )
La 2e édition du dialogue sur l’élevage aquacole de
crevettes qui a débuté hier au Carlton s’est penchée sur le
développement des standards pour une aquaculture responsable, en vue
de certifier les fermes d’aquaculture de crevettes P Monodon.
«Cette table ronde doit définir les standards et indicateurs pour la
certification finale des fermes d’aquaculture de crevettes P Monodon
de Madagascar et de l’Afrique de l’Est», a expliqué Nanie
Ratsifandrihamanana, du WWF Madagascar. La table ronde a été
organisée suite aux recommandations adoptées à l’issue de la première
concertation qui a eu lieu dans le pays au en avril 2007. L’avant-
projet de critères de certification des fermes d’aquaculture a été
élaboré lors de cette concertation. «Le but est de mettre ce projet à
terme en poursuivant les démarches en matière de certification à
travers l’identification des indicateurs pertinents, basés sur des
principes internationaux», selon toujours ce responsable du WWF. Pour
cela, «il faut mettre en place un comité de pilotage qui est l’organe
décisionnaire du dialogue durant cette réunion. Ce comité doit être
composé d’une dizaine de membres représentants des ONG, scientifiques
et autorités concernées. Il assure l’effectivité de la certification
suivant les principes internationaux», a souligné Eric Bernard
spécialiste en aquaculture du WWF
Principes internationaux
Parmi les principes de l’élevage aquacole de crevettes, on trouve,
entre autres, l’implantation de fermes de crevetticulture dans un
cadre légal correspondant à des lieux convenables sur le plan
écologique ainsi que la conception et la construction des fermes
aquacoles n’ayant pas d’impacts négatifs sur l’environnement. A cela
s’ajoutent la mise en place des plans de gestion sanitaire pour
réduire les risques de maladies affectant les élevages et améliorer
la sécurité alimentaire et la qualité des produits. Ce, en réduisant
les risques auxquels s’exposent les écosystèmes et la santé humaine.
Pour le groupement des armateurs et pêcheurs de crevettes de
Madagascar (Gapcm), l’effectivité de la certification des fermes
d’aquaculture de crevettes est importante pour améliorer la qualité
des produits face à la concurrence sur un marché en plein
développement tant au niveau national qu’international. Et la
certification finale est une aubaine pour cette filière, les
crevettes malgaches étant des produits phares de l’exportation mondiale.
Noro Niaina
<http://www.les-nouvelles.com/default.php?
file=article&mode=detail2&id=37797>
Maurice : L’introduction de l'aquaculture
par Pynee Chellapermal
Le 8 juillet 2008, le Parlement mauricien a voté un amendement au
Fisheries and Marine Resources Act (2007) à travers le projet de loi
des Finances de 2008. Soulignons que le projet de loi des Finances
concerne les dispositions et les mesures budgétaires prisent par le
gouvernement pour l'année financière 2008-2009. Par conséquent, le
fait d'effectuer cet amendement dans le cadre du projet de loi des
Finances à la place d'un amendement directement au texte de loi sur
la pêche et les ressources marines, a privé les citoyens de
l'opportunité d'un véritable débat et de faire une analyse critique
des amendements.
Ces amendements visent à permettre le développement des activités de
l'aquaculture dans le lagon et hors du lagon. La section 8C de ce
projet de loi parle de 'Concessions sur des portions de lagon et de
mer pour des projets d'aquaculture pour une période de 20 années au
départ, renouvelables ensuite, pour des périodes consécutives de 10
années'. Ces concessions, qui seront accordées aussi bien aux
investisseurs mauriciens qu'étrangers, seront interdites d'accès aux
usagers traditionnels notamment pêcheurs, plaisanciers, plongeurs et
pratiquants des activités nautiques. Toutes infractions sont
passibles d'une amende et voire d'une peine d'emprisonnement.
Ces amendements ont suscité la réaction de la société civile
mauricienne et en particulier des associations de pêcheurs, des ONG,
des associations de plaisanciers, skippeurs, certains opérateurs du
secteur touristique tels que l'association des plongeurs, des
prestataires de services en matière de sports nautiques, des
écologistes et aussi des simples citoyens. Toutes ces organisations
et mouvements de la société civile se sont regroupés au sein d'une
plateforme qui a pris le nom de Kalipso (Calypso en français) pour
s'opposer aux activités aquacoles dans le lagon et en mer, et pour
militer pour le rétablissement du droit du public sur la mer.
Pour la plateforme Kalipso, les amendements qui ont été votés
constituent 'une ouverture sans précédent vers la privatisation de la
mer, d'autant plus que le concessionnaire s'empressera de baliser sa
concession et qu'il en aura le contrôle et l'administration'.
Toujours selon Kalipso, 'En dehors des impacts désastreux que
l'aquaculture aura sur l'environnement, d'autres secteurs notamment
le tissu social, la croissance économique liée au tourisme, la
sécurité alimentaire pour les démunis, la qualité de notre
destination touristique, la biodiversité marine et les aspects
pratiques lies à la sécurité en mer', subiront des impacts négatifs.
Aussi, les activités aquacoles dans le lagon et en mer vont
constituer une atteinte grave à la liberté de circulation sur la mer,
liberté garantie par la constitution Mauricienne ainsi que le Code
Civile (Article 538) qui stipule que la mer forme partie du
patrimoine commun qu'est le Domaine Public qui n'appartient pas à
l'État, qui ne peut être sujet à la propriété privée et qui est
inaliénable et imprescriptible'.
Aujourd'hui se pose la question de compatibilité entre les activités
d'aquaculture en mer et le développement durable. Plusieurs pays,
qui se sont embarqués dans des activités similaires, ont eu des
problèmes et certains ont dû abandonner leurs activités.
Dans ce contexte, nous invitons les lecteurs de Médiaterre à partager
des informations et des expériences sur ce dossier. Nous nous
engageons à diffuser toute information que nous recevrons de votre
part. Vous pouvez aussi contacter la plateforme Kalipso sur le
joinkalipso(a)gmail.com