Développement de l’aquaculture au Burkina Faso : Un palliatif à la
réduction de la pauvreté
vendredi 21 septembre 2007.
<http://www.lefaso.net/spip.php?article23560>
Idrissa Zampaligré
Des acteurs intervenant dans l’aquaculture se sont réunis, le 18
septembre 2007, à Ouagadougou en vue d’examiner les possibilités d’un
développement de la filière au Burkina Faso.
L’aquaculure est un secteur encore embryonnaire au Burkina Faso. Mais
depuis 2002, le gouvernement burkinabè a adopté la stratégie
nationale de developpement et des gestions des ressources
halieutiques. Dans cette dynamique, la coopération japonaise et la
partie burkinabè ont entrepris un processus de développement de
l’aquaculture en 2006.
Après trois mois de recherche, l’experte japonaise Kumiko Adachi,
dans le cadre de la coopération , a découvert que le Burkina a un
potentiel élevé en matière de ressources halieutiques. Voilà
pourquoi, des agents de plusieurs directions provinciales et
régionales des ressources halieutiques et des promoteurs
d’aquaculture se sont réunis en atelier en vue d’explorer les
possibilités d’une exploitation judicieuse de ce potentiel. Car "la
pêche et l’aquaculture sont des sources potentielles de nourriture,
de revenus et même de loisir.
A ce titre elles constituent un facteur important dans notre
politique de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire", a
laissé entendre le directeur général des Ressources , Idrissa
Zampaligré. Au regard de l’utilité de cette filière, les participants
se sont accordés à promouvoir l’aquaculture à petite échelle,
caractérisée par des coûts et des risques fiables permettant d’avoir
accès à une source de protéine stable, d’améliorer la santé des
populations locales et d’assurer la sécurité alimentaire. Il s’est
agi aussi de prendre en compte différents systèmes de pisciculture
que l’on pourrait développer en tenant compte des réalités socio-
culturelles des localités.
A ce sujet, une expérience intéressante à matière de pisciculture est
en train d’être menée à Bama (Bobo-Dioulasso) par un groupement de
producteurs de poissons, qui bénéficient de l’appui technique d’un
volontaire japonais. Le développement de l’aquaculture pourrait être
aussi, à long terme, une solution idoine à l’épuisement progressif de
stocks de poissons et la dégradation de leur habitat, entraînant la
baisse des rendements des captures et des gains économiques.
Gabriel SAMA
Sélingué : LA PISCICULTURE SE JETTE À L'EAU
l'Essor n°16288 du - 2008-09-19 08:00:00
<http://www.essor.gov.ml/cgi-bin/view_article.pl?id=20033>
Le projet de développement des ressources halieutiques dans le lac de
la localité produit des alevins et tente de convaincre les pêcheurs à
se reconvertir en pisciculteurs
La pêche représente une belle opportunité économique pour les pays
africains à condition de sortir de l'artisanat pour développer des
mécanismes modernes de production comme la pisciculture ou l'élevage
des poissons en eau douce.
Les premières expériences de pisciculture ont eu lieu à Sélingué en
1985. Cette activité pleine de promesses est développée par l'Office
de développement rural de Sélingué (ODRS) à travers le Projet de
développement des ressources halieutiques dans le lac de Sélingué
(PDRHLS).
La localité abrite une station d'alevinage destinée à la production
des alevins de certaines espèces de poissons. Mamadou Sangaré, le
responsable chargé de la gestion de cette station, explique que pour
la reproduction, les géniteurs mâles et femelles sont mis ensemble
dans des étangs de reproduction. Au bout de 2 à 3 mois, les alevins
font leur apparition. Un étang peut produire près de 5000 alevins.
Selon les informations recueillies à l'ODRS, la station d'alevinage
de Sélingué a une capacité de production annuelle de 60.000 alevins.
Sans atteindre ce niveau de production, la station parvient à couvrir
les besoins d'approvisionnement en alevins. Les spécialistes relèvent
même parfois, une surproduction. Lorsque c'est le cas, le surplus est
déversé dans le lac de Sélingué pour l'empoissonner.
DIMENSIONS IMPRESSIONNANTES. Après les bacs de transit, les alevins
sont acheminés dans des étangs de pre-grossissement pour atteindre
une certaine taille avant d'être placés dans des étangs de
grossissement. Ici, ils peuvent atteindre des dimensions
impressionnantes avant d'être proposés à la vente. Mais il faut
préciser que le grossissement des poissons est une activité
subsidiaire car la mission première de la station est de produire des
alevins. En termes clairs, elle n'a pas vocation de pratiquer la
pisciculture marchande.
A la station d'alevinage, on élève essentiellement deux types de
poisson : le tilapia nilotita ou "tèbèn" et le clarias ou silure
"manocô". Ce dernier est une espèce de régulation qui ne se reproduit
pas en captivité. La station d'alevinage de Sélingué a mis en
chantier une écloserie pour la production artificielle d'alevins de
clarias. Cette méthode a l'avantage de produire des alevins dans un
milieu totalement maîtrisé avec un taux de survie un peu plus élevé.
L'élevage de poissons à Sélingué, indique Mamadou Sangaré, se fait
dans deux types d'étang : le deblai-remblai et l'étang-remblai. Le
responsable de la station d'alevinage explique à ce propos qu'une des
difficultés techniques de sa structure demeure la nature du sol qui,
en certains endroits, est perméable. Difficile dans ces conditions de
conserver l'eau dans les étangs pendant longtemps. Un bon étang,
indiquent les spécialistes, se caractérise par les digues, le système
d'alimentation et de vidange mais surtout par l'assiette (le fonds).
Lorsqu'on veut récupérer les alevins pour la commercialisation ou
pour empoissonner d'autres étangs ou le lac, il suffira d'ouvrir
simplement les moines, c'est-à-dire les ouvrages de vidanges pour
évacuer l'eau des étangs.
Harouna Traoré, un ingénieur des eaux et forêt à l'ODRS, énumère
quelques difficultés auxquelles fait face la station d'alevinage. Il
évoque à ce propos le problème du transport qui doit se faire avec
des équipements appropriés notamment les aérateurs pour éviter que
les alevins ne périssent en cours de route surtout sur de longues
distances. Cette contrainte ne sera peut-être qu'un mauvais souvenir
dans un avenir proche puisqu'il est prévu la fourniture des
équipements adéquats dans le cadre de la rénovation de la station qui
a déjà débuté.
La "cueillette" dans les étangs de grossissement se fait deux fois
par an. Pour le tilapia nilotita par exemple, le cycle de
grossissement est semestriel. Quant à la production d'alevins, elle
est mensuelle.
Une composante essentielle de la pisciculture réside dans
l'alimentation des poissons. Les spécialistes conseillent un régime
alimentaire spécial composé de farine basse de riz, de tourteaux de
coton, de farine de poissons. Sangaré précise que le composé
alimentaire est reparti en 70% de farine basse, 20% de tourteaux de
coton et 10% de farine de poisson. A cette alimentation, on peut
ajouter des déchets ménagers (des restes de repas), du sang recueilli
dans les abattoirs. L'alimentation doit aussi être fonction de la
biomasse, c'est-à-dire du poids des alevins qui sont nourris deux
fois par jour à des heures précises : le matin entre 9 et 10 heures
et l'après-midi entre 14 et 15 heures.
L'absence d'un laboratoire pour le contrôle de la qualité physico-
chimique de l'eau des étangs, est aujourd'hui une lacune criarde pour
la station. La construction de cette unité est en cours d'achèvement
au niveau de la station d'alevinage de Sélingué.
MEILLEURS AU GOUT ? La pisciculture est une activité économiquement
rentable. Les pécheurs commencent à s'y intéresser. Le coordinateur
des ressources halieutiques du lac de Sélingué, Hinna Haïdara,
confirme l'engouement des pêcheurs pour la pisciculture et salue ce
palliatif à l'exploitation abusive du lac par les pêcheurs.
A l'ODRS, le projet composante développement de la pisciculture est
destiné à réhabiliter la station d'alevinage mais aussi à construire
4 ares par étang en moyenne qui vont être donnés en gérance libre à
des privés. La station d'alevinage de Sélingué est parfois ignorée
des pisciculteurs. Des actions sont menées avec la direction
nationale de l'élevage pour recenser les pisciculteurs qui pourraient
être ravitaillés au besoin en alevins par la station.
Hinna Haïdara constate que la station d'alevinage de Sélingué est
très souvent sollicitée pour empoissonner les mares. Il cite à ce
propos des exemples de mares à Sikasso, Kolondiéba et Yanfolila et
bien d'autres localités. Le coordinateur du PDRHLS souligne également
que sa structure a obtenu le financement pour un test de pisciculture
en cage.
La pisciculture intensive permettra, de son point de vue, à nos
pisciculteurs d'atteindre, dans de bonnes conditions, des résultats
plus satisfaisants. Un pays voisin, le Burkina en l'occurrence,
dispose d'une expertise avérée dans ce domaine. Une équipe de l'ODRS
s'y est rendue dans le cadre d'un voyage d'études pour s'inspirer de
cet exemple.
Des consommateurs estiment que les poissons de pêche sont meilleurs
au goût que les poissons d'élevage. Les responsables de l'ODRS
notamment ceux du projet de développement des ressources halieutiques
dans le lac de Sélingué, ne partagent pas cette opinion. Les poissons
de pêche, expliquent-ils, sont omnivores alors que la qualité de la
nourriture est contrôlée pour ceux de l'élevage.
En tout état de cause la pisciculture est une filière porteuse. Les
spécialistes rappellent que le gain est plus important que la dépense
en la matière. Pour les commandes d'alevins qu'elle reçoit d'un peu
partout dans le pays, la station d'alevinage de Sélingué vend un
alevin de tilapia non sexué à 40 Fcfa. Si l'alevin est sexué, son
prix passe à 60 Fcfa.
Les responsables de l'ODRS ont l'espoir de voir notre pays mettre
définitivement le cap sur la promotion de la pisciculture qui est une
des branches de l'aquaculture. Le Mali, comme dans nombre d'autres
domaines, dispose d'un énorme potentiel en la matière qui ne demande
qu'à être exploité dans une vision économique.
B. DOUMBIA
2°) le Programme quinquennal d'aménagements aquacoles 2008-2012.
La pêche est un sous-secteur important de l'économie malienne. En
période hydrologique normale, la production de poisson se situe
autour de 100 000 à 120 000 tonnes par an, plaçant notre pays parmi
les premiers pays africains producteurs de poisson d'eau douce.
Cependant, le sous-secteur est peu performant par rapport aux
possibilités existantes et aux besoins des populations et de
nombreuses contraintes pèsent sur son développement durable.
En effet, la production qui est issue de la pêche pratiquée de
manière traditionnelle reste tributaire des aléas climatiques et est
limitée par des difficultés liées à l'insuffisance d'infrastructures
et d'équipements modernes, l'insuffisance de formation et
d'organisation des producteurs de la filière.
Le Programme quinquennal d'aménagement aquacoles qui s'inscrit dans
le cadre du schéma directeur de développement de la pêche et de la
pisciculture vise à développer l'aquaculture, c'est à dire l'élevage
des poissons en vue d'atténuer les conséquences des aléas climatiques
et d'accroître la production nationale.
Le programme se propose au cours d'une période de cinq ans :
- d'aménager des mares ;
- de construire des étangs aquacoles ;
- d'intégrer l'irrigation et l'aquaculture dans les aménagements
hydro-agricoles ;
- de promouvoir l'aquaculture en cages flottantes dans les zones
indiquées à cet effet ;
- de renforcer les capacités des acteurs.
Le coût de la mise en œuvre du programme est estimé à 13 milliards de
F cfa.
La réalisation des actions prévues permettra de sécuriser la
production des ressources halieutiques et aquacoles, de diversifier
les activités et les sources de revenus des pêcheurs et de contribuer
à la sécurité alimentaire.
<http://www.essor.gov.ml/cgi-bin/view_article.pl?id=15880>
Toujours plus !
TUNISIE - 15 juillet 2007 - par SONIA MABROUK
La forte demande en poissons oblige la filière à accroître ses
prises, tout en veillant à la bonne gestion des ressources.
Deuxième source de devises du pays, juste derrière la culture des
oliviers, le secteur de la pêche joue un rôle de plus en plus
important dans l’économie. Durant les cinq dernières années, la
valeur des exportations des produits halieutiques est ainsi passée de
121,7 millions de dirhams tunisiens (70,2 millions d’euros) en 2000 à
234 millions en 2006. Et la tendance semble se confirmer pour 2007.
Au cours du premier trimestre, les exportations du secteur ont
enregistré une croissance de 20 % par rapport à la même période de
l’année 2006.
Au regard de ces chiffres - la pêche contribue à hauteur de 18 % aux
exportations de produits agroalimentaires -, les autorités souhaitent
développer l’industrialisation du secteur tout en maîtrisant la
gestion des richesses halieutiques. Car la Tunisie n’est pas à l’abri
d’un éventuel épuisement de ses ressources. Sous la pression de la
demande des pays de l’Union européenne (UE), la production ne cesse
d’augmenter : quelque 111 000 tonnes de poissons, dont 55 000 tonnes
de « poissons bleus » (sardines, harengs, etc.), ont été pêchées en
2006, contre 108 000 tonnes en 2005. La raréfaction des espèces
concerne principalement les poissons dits nobles (loups, daurades,
rougets, pageots, etc.) particulièrement touchés par le chalutage en
faible profondeur. Aussi les autorités ont-elles décidé de prendre
les devants : une stratégie nationale de protection et de
régénération des zones de pêche menacées vient d’être adoptée. Et une
étude globale prospective sur l’évolution du secteur a été lancée.
Concernant la pêche au thon, des mesures ont d’ores et déjà été
prises. La quantité exploitable sera limitée à 29 500 tonnes en 2007
avant d’être ramenée à 25 500 tonnes ces cinq prochaines années.
Certains modes de pêche, tel celui de la madrague (vaste filet
traditionnellement utilisé en Méditerranée pour la prise des bancs
entiers de poissons lors de leurs migrations le long des côtes), font
par ailleurs l’objet de contrôles très stricts. Les activités des
cinquante thoniers recensés dans le pays sont particulièrement
surveillées : entre 4 000 et 4 500 tonnes de thon sont pêchées chaque
année - dont environ 2 500 tonnes de thon rouge. Pour ce qui est de
la qualité, le pays a également investi dans l’engraissement du thon
permettant d’augmenter, à hauteur de 20 % à 30 %, sa teneur en lipides.
Mais il n’y a pas que la pêche en mer dans la vie. Aquaculture et
pisciculture d’eau douce intéressent également les autorités. Bien
qu’encore marginales - l’aquaculture représente aujourd’hui seulement
3 % de la production totale -, ces activités tendent à se multiplier
et devraient devenir, à terme, une source de revenus alternative.
Spécialisé dans la reproduction, l’élevage et la commercialisation
des poissons frais, le centre aquacole de Chott Meriem, au nord-ouest
de Sousse, est la première station du genre en Tunisie. Le loup et la
daurade qui y sont élevés bénéficient de « soins » particuliers :
l’eau de leur bassin est régulièrement renouvelée afin de reproduire
au mieux les conditions naturelles. La majeure partie de la
production est ensuite expédiée vers les marchés européens (Italie,
France et Allemagne) et américains (Canada et États-Unis). Et 30 % de
la production annuelle peuvent être commercialisés localement. Mais
des établissements comme celui de Chott Meriem sont encore peu
nombreux sur le territoire tunisien. Pour encourager la création
d’autres centres aquacoles, l’État a décidé de prendre en charge 40 %
du coût des études techniques relatives à ce genre de projets (avec
un plafond de 40 000 DT). Reste à présent à faire évoluer les
mentalités.
<http://minilien.com/?zlhAByfgY6>
<http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?
art_cle=LIN15077toujosulpsr0>
Concerne une pisciculture de truites française, mais le
questionnement du pisciculteur est intéressant pour qui réfléchit au
rôle que ces normes de qualité peuvent jouer dans le développement de
l'aquaculture (depuis quelques jours, je m'efforce subrepticement de
glisser quelques allusions à ce thème qui m'intéresse... :-))
<http://minilien.com/?pzafvav44Z>
<http://www.dailymotion.com/video/x6u272_batir-une-pisciculture-
bio_lifestyle>
L'Afrique est un continent attachant ; Sa rencontre ne laisse jamais
indifférent.
Durant 26 mois, j'y ai travaillé en tant que volontaire (association
AFVP) de 1989 à 1991.
Ce fut une des expériences les plus marquantes que j'ai vécu.
Volontaire en Côte d’Ivoire, à Danané, j’ai eu la chance d’y
rencontrer des gens formidables, simples, parfois vénaux, souvent
authentiques.
La suite à lire sur:
<http://minilien.com/?15fa9jMmio>
<http://bertrandgrevet.blogspot.com/2008/10/afrique-dveloppement-
apdra-f.html>
Bienvenue à Sylvain Gilles, et comme O. Njifonjou a récemment posé
une question sur les systèmes aquacoles recyclés qui est apparemment
restée sans réponse à ce jour, je me permets de poster cette vidéo
qui présente le travail de Sylvain ! N'hésitez pas, si vous le
pouvez, à répondre aux demandes exprimées sur cette liste !
Merci !
Lionel
Welcome to Sylvain Gilles. As O. Njifonjou recently sent a question
to the list on recirculating aquaculture systems, that remains
unanswered, I give you this url to a video of the work conducted by
Sylvain on his Full Recirculating Aquaculture System.
Thanks !
Lionel
Minilien
<http://minilien.com/?294xTE7qcB>
Lien direct
<http://www.canal.ird.fr/programmes/recherches/sari/index.htm>
Cher Randy,
Suite à la discussion et à vos emails des 7 et 11 novembre sur
Oreochromis niloticus, je voudrais aborder un peu de confusion. :-)
Si je me réfère à Ethelwynn Trewawas et à son oeuvre “Tilapiine
Fishes of the genera Sarotherodon, Oreochromis and Danakilia” du
British Museum, 1983 (p. 140 à 182) et que je regarde ce qu'elle
écrit sur la taxonomie d'Oreochromis niloticus, ce qui me frappe en
premier, c'est qu'il n'y rien qui s'approche d'une espèce standard
d'Oreochromis niloticus. Elle distingue 7 sous-espèces, et au sein de
la sous-espèce niloticus eduardianus, les souches rencontrées dans
le Lac Buyoni, dans la forêt de Maramazambo, dans le lac Kivu, L.
Tanganyika, L. Albert sont un peu différents. Nous avons donc ici un
groupe avec des populations piscicoles variées et au matériel
génétique différent.
Questions: combien de ces populations décrites par le Dr. Trewavas
sont toujours présentes dans la nature, ou quelle proportion du
patrimoine génétique originel est toujours disponible ?
Le "Tilapia nilotica" élevé est probablement une construction
génétique qui n'a pas grand chose à voir avec les populations
piscicoles sauvages et il est probable qu'il n'existe pas de
"niloticus de référence". Quand vous dites: "Le Gift a été soumis à
un examen extrêmement minutieux de ce point de vue, car il a des
combinaisons de gènes qui proviennent de plusieurs populations d'O.
niloticus qui ont été mélangées dans le stock fondateur". Savez-vous
d'où vient le stock fondateur ?
Déjà, dans les années 70, on m'avait dit qu'à la différence des
autres animaux d'élevage, la sélection chez le tilapia ne permettait
pas de "geler" des caractères spécifiques dans les gènes, à la
différence de ce qui se fait chez les canards, poulets ou chiens où
il est possible de développer des souches qui sont stables et peuvent
être maintenues génération après génération. Les souches
sélectionnées artificiellement qui ont été développées sont sujettes
à une dérive génétique qui, en l'espace de quelques générations,
élimine les caractères sélectionnés.
Est-ce que cette description n'a plus lieu d'être, ou est-ce qu'elle
a été confirmée ou expliquée ?
Une explication pourrait être que cette tendance à la dérive
génétique pourrait être comprise à la lumière de la capacité
exceptionnelle des cichlidés pour un "rayonnement évolutif" qui leur
permet de coloniser des milieux spécifiques et de développer
rapidement des traits bien adaptés à leur environnement. Si cela est
vrai, pourquoi alors est-ce que ces cichlidés sont capables de
maintenir ces caractéristiques dans un environnement donné, et
pourquoi est-ce qu'il y a dérive lorsque les caractères ont été
sélectionnés par le fermier ?
Est-ce que vous un quelqu'un pouvez apporter quelques éclairages sur
ces questions ?
Bien amicalement
Guy
Début du message réexpédié :
> De : Guy Delincé <g.delince(a)skynet.be>
> Date : 13 novembre 2008 17:25:46 HNEC
> À : "Brummett, Randall \(WorldFish\)" <r.brummett(a)CGIAR.ORG>
> Cc : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens
> tilapia in Africa
>
> Dear Randy,
>
> Further to the discussion and your mails of 7 and 11 novembre on
> Oreochromis niloticus, I wish to bring in a little bit confusion. :-)
>
> If I go back to Ethelwynn Trewawas and her opus on “Tilapiine
> Fishes of the genera Sarotherodon, Oreochromis and Danakilia” of
> the British Museum, 1983 (p. 140 to 182) and I look up what she
> writes on the taxonomy of Oreochromis niloticus, what strikes me
> first is that there is nothing like a standard Oreochromis
> niloticus species. She distinguishes seven subspecies and within
> the subspecies niloticus eduardianus, the strains encountered in
> Lake Buyoni, in Maramazambo Forest, in Lake Kivu, L. Tanganyika, L.
> Albert are slightly different. Hence, there is here a group of
> various fish populations with different genetic material.
> Questions: how many of these populations described by Dr Trewawas
> are still present in the wild or how much of this original genetic
> material is still available?
>
> The farmed "Tilapia nilotica" is probably a genetic construction
> that has not much to do with the wild fish populations and there is
> probably nothing like a “reference nilotica”. When you say: “The
> GIFT has been subjected to extreme scrutiny in this regard because
> it has gene combinations coming from several O. niloticus
> populations that were mixed together in the founding stock.” Do you
> have information on the founding stock there were taken from?
>
> Already in the seventies, I have been told that unlike other farm
> animals, tilapia selection is unable to “freeze” specific
> characters in the genes, as it is done with ducks, chicken or dogs
> where it is possible to develop strains that are stable and can be
> maintained over generations. The artificially selected strains
> developed are subjected to a genetic drift that, in the course of a
> few generations, sweeps out the selected characters.
> Is this non-sense or has it been confirmed or explained?
>
> One explanation would be that this tendency to genetic drift could
> be understood in the light of the exceptional capacity of cichlids
> for evolutionary radiation that allows them to colonise specific
> milieux and develop swiftly features well adapted to that new
> environment. If this is right, then why then are those cichlids
> capable of maintaining those features when in a specific
> environment and why is there the drift when the characters have
> been selected by the farmer?
>
> Can you or anybody else shed light on these questions?
> Cheers,
> Guy
>
> Guy Delincé.
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-
> aquaculture
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…