Pour accompagner la discussion actuelle sur le niloticus, voici un
article en français consultable en ligne (il y en a aussi en
anglais). Il y a aussi une abondante littérature en anglais sur ce
thème (analyse des risques liés à l'introduction du niloticus, effet
sur mortimeri etc.). Si vous connaissez des documents équivalents en
français, n'hésitez pas à les communiquer ici !
J. Moreau, J. Arrignon et R.A. Jubb. Les introductions d'espèces
étrangères dans les eaux continentales africaines. Intérêt et limites.
Minilien
<http://minilien.com/?CnC1LHBCzi>
Lien direct
<http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/
pleins_textes_5/pt5/travaux_d/26406.pdf>
Information reçue de Guillaume Duteurtre, du Cirad
Les actualités foncières ouest-africaines
Le Hub Rural & LandNet West Africa
Pour accéder à toutes les actualités, classées par thème et par pays,
rendez-vous sur la page d'accueil de la rubrique :
<http://www.hubrural.org/spip.php?rubrique98>
POLITIQUES FONCIÈRES
• Dans le bulletin du DED-Burkina Faso, un article consacré à la
réforme foncière en cours (voir)
(Burkina Faso - Septembre 2008)
• Le CNCR (Conseil national de concertation et de coopération des
ruraux) interpellé sur une proposition de réforme foncière (voir)
(Sénégal - Octobre 2008)
• Publication disponible sur le web / Publication available on web :
"Secure land rights for all" (voir)
(Multi-pays - 14 octobre 2008)
• Atelier d’information des députés sur la réforme foncière et le
projet MCA-Burkina Faso (voir)
(Burkina Faso - 8 octobre 2008)
BIOCARBURANTS
• Côte d’Ivoire : le projet Jatropha de l’ONG Earth Rights Institute
commence à se concrétiser (voir)
(Côte d'Ivoire - 7 octobre 2008)
DÉCENTRALISATION
• Les communications de l’atelier sur la gestion foncière communale
en Afrique de l’Ouest et à Madagascar sont disponibles sur le web (voir)
(Multi-pays - 28 octobre 2008)
• Formation de 14 communautés rurales sur la bonne gouvernance
environnementale et foncière (voir)
(Sénégal - 10 octobre 2008)
GENRE ET FONCIER
• Publication : l’accès des femmes à la terre : problématique et
pistes de solutions au Sénégal et au Burkina Faso (voir)
(Multi-pays - 29 octobre 2008)
COOPÉRATIONS, PROJETS, PROGRAMMES
• Production de supports pédagogiques sur des thèmes clés de la
question foncière (voir)
(Afrique de l'Ouest - 2008, 2009)
• Mise en valeur de 100.000 ha dans l’Office du Niger : des nouvelles
du projet de Malibya (voir)
(Mali - 2 novembre 2008)
• Signature d’un protocole d’accord entre le MCA-Bénin et la la
Direction générale des impôts et des domaines (voir)
(Bénin - 3 novembre 2008)
• Un article sur la loi relative au Domaine Foncier Rural et le
Programme National de Sécurisation du Foncier Rural (voir)
(Côte d'Ivoire - 22 octobre 2008)
• Publication : "Marchandisation et individualisation des droits sur
la terre en basse Côte-d’Ivoire" (voir)
(Côte d'Ivoire - 14 octobre 2008)
• Réalisation des Plans Fonciers Ruraux par le MCA-Bénin : nouvelle
sélection de villages (voir)
(Bénin - 13 octobre 2008)
ATELIERS THÉMATIQUES
• Atelier sur "les droits à la propriété, à l’accès et à la gestion
des ressources naturelles dans le contexte de la
décentralisation" (voir)
(Multi-pays - 22 octobre 2008)
CONFLITS FONCIERS
• Un litige foncier meurtrier en... France (voir)
(France - 18 octobre 2008)
• La Commission Nationale des Droits de l’Homme s’implique dans la
résolution du conflit foncier à Abouabou (voir)
(Côte d’Ivoire - 13 octobre 2008)
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commentaires ou suggestions d'amélioration.
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Pour le Hub Rural Pour LandNet West Africa
Vincent BASSERIE Hubert OUEDRAOGO et Koffi ALINON
vincentb(a)hubrural.org wa_landnet(a)yahoo.com
Hello Ben,
Le degré de dangerosité du poisson d'élevage pour ses congénères
sauvages ou pour les autres espèces de poissons, résultant d'une
capacité de compétition supérieure est proportionnel à la différence
génétique ou distance entre les populations sauvages et domestiquées,
et en particulier de la présence ou l'absence de nouveaux gènes
résultant de mutation dans une population et pas dans l'autre. Ces
différences peuvent soit être positives, comme par exemple dans le
cas d'une lignée comme le GIFT gérée correctement où les "bons" gènes
(du point de vue du pisciculteur) ont été concentrés alors que les
"mauvais" gènes ont été progressivement éliminés, soit ces
différences peuvent être négatives, comme par exemple avec les
nombreuses populations d'élevage consanguines que l'on trouve partout
en Afrique. Ici, au Cameroun, nous avons par exemple augmenté nos
performances d'élevage de 40% en utilisant des géniteurs capturés
dans la nature. Le projet GIFT a trouvé la même chose; que les
espèces sauvages qu'ils ont choisi avaient de meilleures performances
que n'importe laquelle des espèces d'élevage auxquelles elles ont été
comparées.
Donc, que vous utilisiez du GIFT ou développiez votre propre souche
de O. niloticus amélioré à partir de populations locales, vous vous
retrouvez avec plus ou moins la même différence génétique et le même
risque, avec un problème commun: pour dépasser le problème de perte
de diversité génétique des stocks d'élevage, le GIFT a été
sélectionné à partir d'un mélange de population de O. niloticus en
provenance de différentes régions, chacune contenant une partie du
patrimoine originel d'O. niloticus plus toutes les mutations rares
qui ont été préservées sous l'effet de la sélection naturelle. Cela
signifie qu'il peut y avoir un gène muté ou deux dans le GIFT qu'on
ne retrouve dans les populations locales, ce qui pose problème. Comme
je l'ai déjà indiqué, si ces gènes sont "mauvais" en termes
d'adaption au milieu sauvage, ils ne seront pas conservés. S'ils sont
"bons", alors, ils peuvent transmettre un avantage au niloticus dans
le milieu naturel et contribuer à déplacer certaines espèces de
l'écosystème.
Ainsi que je l'ai aussi déjà mentionné, la nature exacte et
l'amplitude de la menace que font courir les espèces d'élevage à
l'intégrité génétique indigène est relativement vague et difficile à
quantifier. Nous ne savons pas exactement de quels gènes (et même, de
quels caractères) nous devrions nous soucier. Ce que nous savons,
c'est que la vulnérabilité génétique d'une population sauvage est
proportionnelle à sa diversité génétique existante, que ce soit en
taille de population ou en variabilité génétique entre individus. Les
populations de saumon atlantique vulnérables à la dilution de leur
patrimoine par les espèces d'élevage ont une base génétique très
étroite qui résulte de nombreuses années de pressions de sélection
naturelle exercées par un régime hydrologique spécifique d'une
rivière particulière. Certains groupes soit disant "détruits" par
l'aquaculture ne comptaient plus que quelques dizaines d'individus
après des années de changement environnemental résultant de la
déforestation, de projets immobiliers, sur-pêche, pollution etc. etc.
auxquels ils n'étaient pas en mesure de s'adapter parce qu'il ont
progressivement perdu leur flexibilité génétique au cours du temps.
Ça n'est pas le cas des populations sauvages de tilapia, qui sont
importantes (étant situés à des niveaux trophiques relativement bas,
ils sont forcés de faire de nombreux enfants), et pas spécialement
adaptés à des systèmes spécifiques, puisqu'ils peuvent être
compétitifs aussi bien en lacs qu'en rivières, étangs, marais,
fossés, eau polluée...
Il y a de nombreux détails que je laisse de côté, mais en moyenne, il
me semble que les principales différences entre l'emploi du GIFT ou
le développement d'une souche locale sont au nombre de deux: 1) En
débutant avec du GIFT, vous gagnez plusieurs années avant de pouvoir
obtenir votre propre souche qui présente des caractéristiques
équivalentes et 2) vous bénéficiez d'une base génétique plus large
sur laquelle travailler et ainsi, pouvez espérer l'élever plus
longtemps et bénéficier d'un gain total supérieur. Dans un contexte
de mondialisation où les chinois ou les thaïlandais (qui continuent à
améliorer le GIFT et d'autres souches améliorées) exportent des
filets congelés de GIFT vers l'Afrique, débuter aujourd'hui avec un
poisson sauvage va enfermer nos fermiers locaux dans toutes les
brèches de production qui existent actuellement... probablement de
l'ordre de 60%, bien que cela reste à prouver.
Bien que je comprenne et supporte de bon coeur le principe de
précaution pour ce qui concerne la préservation des poissons, je
pense qu'il nous faut être raisonnable et rationnels dans ce débat
particulier. Nous avons besoin d'une aquaculture productive et
rentable pour garantir la croissance économique et la sécurité
alimentaire. Avec des coûts pour aliments croissants, l'importance
d'avoir un poisson qui grossisse vite et convertisse l'aliment de
manière efficace est crucial. Le danger particulier que pose le GIFT
aux populations d'O. niloticus sauvages assez vague et à mon avis,
bien moindre que dans le cas d'autres espèces d'autres
environnements. Mon opinion professionnelle est que si nous faisons
des tests comparatifs entre le GIFT et des souches locales et que si
le GIFT s'avère, par exemple, 40% meilleur, nous devrions l'inclure
dans des programmes de reproduction locaux et ensuite travailler avec
les fermiers pour être sûr que nous tirions un bénéfice maximum du
risque pris, quel qu'il soit.
Amitiés
Randy
Début du message réexpédié :
> De : "Brummett, Randall \(WorldFish\)" <r.brummett(a)CGIAR.ORG>
> Date : 10 novembre 2008 16:11:21 HNEC
> À : "Ben van der Waal" <zamchobe(a)iway.na>, <sarnissa-african-
> aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Cc : "Ponzoni, Raul \(WorldFish\)" <r.ponzoni(a)CGIAR.ORG>
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens
> tilapia in Africa
>
> Hi Ben,
>
> The degree to which escaped cultured fish represent a threat to
> either wild conspecifics or other fish as a result of changing
> relative competitiveness is proportional to the genetic difference
> or distance between the cultured and the wild populations,
> particularly the presence or absence of new genes created by
> mutation events in one population but not the other. These
> differences can be either positive as in the case of a properly
> managed selected line such as the GIFT where the “good” genes (from
> the point of view of the fish farmer) have been bunched up while
> “bad” genes have been progressively eliminated, or negative as is
> the case with many of the in-bred (or otherwise screwed-up) farmed
> populations that you find around Africa. Here in Cameroon, for
> example, we increased our on-farm performance by 40% by going back
> to wild-caught broodfish. The GIFT project found the same thing;
> that the wild fish they brought in performed better than any of the
> farmed stocks with which they were compared.
>
> So, basically whether you use the GIFT or breed your own line of
> improved O. niloticus from the local population, you end up with
> more or less the same genetic difference and the same risk, with
> one caveat: to overcome the problem of loss of genetic diversity in
> cultured stocks, the GIFT was selected from a mixture of O.
> niloticus stocks from a number of places, all of which contained
> sub-sets of the original O. niloticus stock plus whatever rare
> mutations may have been maintained through the course of natural
> selection. This means there may be a mutated gene or two in the
> GIFT that is not found in whichever local population might be of
> concern. As I mentioned before, if these genes are “bad” in terms
> of fitness in the wild, they probably will not proliferate. If they
> are “good” then they might confer competitive advantage on O.
> niloticus in the wild and serve to displace other species in the
> ecosystem.
>
> Also as I mentioned before, the exact nature and magnitude of the
> threat from farmed strains to indigenous genetic integrity is
> rather vague and hard to quantify. We do not know exactly which
> genes (or even traits) might be the ones we need to worry about.
> What we do know is that the genetic vulnerability of wild a
> population is proportional to its existing genetic diversity in
> terms of both population size and the genetic variability among
> individuals. The Atlantic salmon populations that seemed vulnerable
> to genetic swamping by fish escaping from aquaculture had a very
> narrow genetic base resulting from many years of natural selective
> pressure exerted by a specific hydrological regime in a particular
> river. Some of the runs that were allegedly “destroyed” by
> aquaculture, had only dozens of fish left in them after years of
> environmental changes from deforestation, real estate development,
> over-fishing, pollution, etc. etc. to which they could not adapt
> because they had lost their genetic flexibility over time. This is
> not the case with wild tilapia populations, which are huge (being
> low on the food chain they have to make a lot of babies) and not
> particularly adapted to specific systems, being competitive in
> lakes, streams, ponds, swamps, ditches, polluted water…
>
> There are lots of little details that I am skipping over here, but
> on balance it seems to me that the main differences between using
> the GIFT now or breeding a local line are two: 1) by starting with
> the GIFT, you save some number of years before you can breed your
> own stock up to its level and, 2) you have a broader genetic basis
> from which to work and so can expect to breed for longer with
> larger total gain. In a global marketplace where the Chinese and
> Thais (who are continuing to improve the GIFT and other selected
> lines) are exporting frozen GIFT fillets to Africa, starting with a
> wild fish now will lock our local farmers into whatever production
> gap currently exists… probably something like 60%, although this
> remains to be proven.
>
> While I understand and whole-heartedly support the precautionary
> principle in regard to fish conservation, I think we need to be
> reasonable and rational in this particular debate. We need
> productive and profitable aquaculture for both economic growth and
> food security. With rising feed costs, the importance of a fish
> that grows fast and converts feed efficiently is crucial to
> success. The particular danger posed by GIFT to wild O. niloticus
> populations is rather vague and to my mind much less than might be
> the case for other species in different contexts. My professional
> opinion is that we do some comparative trials between the GIFT and
> local strains and if the GIFT is, for example, more than 40%
> better, we should import it into local breeding programs and then
> work with the farmers to make sure that we get the maximum amount
> of benefit from whatever the ultimate risk might be.
>
> Cheers,
>
> Randy
Il me semble que ce genre d'informations, qui ne sont pas
spécifiquement aquacoles mais qui peuvent éclairer notre réflexion
sur le développement de l'aquaculture, ont leur place sur la liste.
Au cas où je me trompe, merci de me dire si vous ne souhaitez pas les
recevoir, je suivrais l'avis de la majorité.
Mr Ibrahima THIAM, Doctorant au Laboratoire Dynamiques Rurales de
Toulouse (UTM/INP-ENSAT/ENFA), soutiendra sa thèse de doctorat le
mercredi 12/11/08 à 14h00 à l'amphi A. Prunet de L'INP-ENSAT de
Toulouse.
Titre : "Stratégies des exploitations agropastorales de Thieul [Ferlo-
Sénégal] dans un contexte d'incertitudes sur les ressources
naturelles productives".
Composition du jury :
- Mr Bernard Charlery de la Masselière, Géographe, Professeur des
Universités, Université de Toulouse II Le Mirail, Président
- Mr Mohamed Gafsi, Enseigant-chercheur en Economie-Gestion,
Professeur des Universités, Ecole Nationale de Formation Agronomique
de Toulouse
- Mr Laurien Uwizéyimana, Géographe, Professeur des Universités,
Université de Toulouse II Le Mirail,Directeur de thèse
- Mr Guy Faure, Chercheur Cirad HDR, Dr en Economie-Gestion, Cirad/
Département Environnement et Sociétés, UMR Innovation, Montpellier
- Mr Jean-Claude Bruneau, Géographe, Professeur des Universités,
Enseigant-chercheur ADES-DYMSET, Université de Bordeaux 3 Michel de
Montaigne
La soutenance est publique.
Résumé :
La communauté rurale (CR) de Thieul est située dans la frange sud
sahélienne du Ferlo qui correspond à la zone sylvopastorale naturelle
du Sénégal et constitue la limite nord du Bassin Arachidier. Aux
sécheresses récurrentes que connaît cette région depuis le début des
années 70, (facteurs d’incertitudes et de vulnérabilité pour les
producteurs), se sont greffées de nouvelles crises foncières, des
tendances migratoires et démographiques à fort impact sur les
ressources naturelles productives. Par ailleurs, les politiques de
développement bien que louables dans les objectifs premiers, ont mené
vers des « effets pervers » du moment que les orientations politico-
institutionnelles et socioéconomiques de développement n’ont pas été
suivi de mesures d’accompagnement suffisants. Livrés à eux-mêmes, les
populations ont développé des stratégies diverses et variées, basées
sur la valorisation du foncier agropastoral et sur la diversification
par les activités génératrices de moyens d’existence durables.
L’analyse de telles stratégies révèle des réactions et des actions
très disparates selon les capacités et les compétences internes à
chaque exploitation agropastorale familiale. Mieux, il ressort de
cette étude que le recours à divers types de capitaux matériels comme
immatériels est un gage d’innovations et de viabilité des
exploitations dans la mesure où l’accès au capital naturel, base du
système productif sahélien, est très disputé et incertain tant la
demande est fortement supérieure à l’offre annuelle permise par le
climat.
Mots clés : Sahel, Sénégal, Ferlo, Thieul, Zone sylvopastorale,
Stratégie, Exploitations Agropastorales Familiales, Incertitudes,
Ressources Naturelles, Gestion Axée sur les Ressources, Moyens
d’Existence Durables.
Au détour d'un article d'AM Cissé, on apprend :
"Les débarquements des poissons frais ont connu une augmentation qui
varie d'un bassin à un autre. Cette augmentation est liée au
démarrage de la saison de pêche à Ségou et à la baisse des niveaux
d'eau à Koulikoro. Les espèces dominantes sont surtout les lates
(saalé), les tilapia (nteben) et les anchenoglanis (korokoto). Leurs
prix varient selon les espèces, les marchés et les localités. Par
exemple, le kilogramme de lates est vendu à 1250 Fcfa à Kayes contre
3250 à Bamako."
Source: Météo : LE TEMPS DES RÉCOLTES par AM Cissé
<http://www.essor.gov.ml/jour/cgi-bin/view_article.pl?id=20467>
L'Institut national des sciences et techniques de la mer du
Conservatoire national des arts et métiers propose une formation
"Cadre opérationnel de gestion des entreprises d’aquaculture et des
activités associées". Ce titre professionnel homologué au niveau II,
Il se prépare, actuellement en 2 ans, à Mèze (Hérault), sur l'antenne
Intechmer – Parc technologique et environnemental, en partenariat
avec l'ARDAM (Mèze) et l’ARDA (Île de la Réunion) et avec le soutien
actif d’IFREMER.
PLAQUETTE DE PRESENTATION
<http://minilien.com/?MKvodUqCFx> ou
<http://www.intechmer.cnam.fr/test/userfiles/file/Programme%20Desta%
20sept2008.pdf>
COMPETENCES VISEES ET METIERS
Pour des étudiants titulaires d’un diplôme de niveau III ou II,
possédant déjà de solides connaissances en biologie, former des
cadres capables de concevoir et de gérer une unité de production
aquacole performante ou d'exercer une activité à responsabilité dans
des secteurs de production ou de services suivants :
Aquaculture marine (animale et végétale)
Aquariologie,
Valorisation des produits de la mer
vers des métiers tels que :
Responsable d’une unité de production aquacole à terre ou en mer (cages)
Ecloseur, Responsable d’une écloserie (à terre)
Responsable des ventes et exportations des produits d’un groupe aquacole
Responsable des ventes de technologies aquacoles
Assistant de recherche dans une équipe R&D aquaculture d’un organisme
de recherche (IFREMER, IRD, INRA)
Responsable d’aquarium
Aquarioculteur-Producteur de poissons d’ornement
Chargé d’études d’impact et détermination de sites aquacoles
Conseiller en aménagement, Conseiller aquacole
Consultant
Concepteur-animateur de parcours de pêche récréative
Responsable des produits d'aquaculture d’une centrale d’achat GMS
ADMISSION ET DUREE D'ETUDE
Niveau d'entrée :
Bacs + 2 scientifiques ou techniques ou équivalents
La formation s'adresse aux étudiants titulaires d'un diplôme Bac+2
ou Bac+3 : DEUG SVT ou validation des 2 premières années de licence
de biologie (120 ECTS + expérience professionnelle minimum),
validation (120 ECTS) des deux premières années du DTSM Génie
biologique et productions marines du Cnam/Intechmer-Cherbourg, BTSA
Productions aquacoles, DUT Génie biologique (mention Agronomie) ou
diplôme de niveau IV + VAP 85.
Cet enseignement est accessible en formation continue au personnel
d'encadrement ayant au moins trois ans d'expérience professionnelle
dans une entreprise aquacole ou conchylicole.
Accès possible directement en 2e année sous certaines conditions.
Des validations d'acquis professionnels ou académiques sont possibles
module par module.
Admission sur dossier, un entretien oral peut être demandé par la
commission.
Durée des études : 2 ans à temps plein (3ème année en cours de création)
Rentrée : Septembre/Octobre
PROGRAMME
Cette formation se déroule sur l'antenne INtechmer de Mèze (34). Les
cours sont organisés selon les standard européen LMD (ECTS). 2
semestres, 60 ECTS par an
Pour plus de renseignements:
Cnam/Intechmer
Digue de Collignon,
50110 Tourlaville
Tél.: 02.33.88.73.33
Fax : 02.33.88.73.39
scolarité-intechmer(a)cnam.fr
www.intechmer.cnam.fr
Promotion de l'aquaculture : Des mesures incitatives à l’étude
<http://www.walf.sn/societe/suite.php?rub=4&id_art=50724>
Les consultations sur l’aquaculture en vue de l’élaboration d’un
cadre réglementaire incitatif ainsi que d’un plan opérationnel de
développement ont débuté, hier, à Dakar. Au sortir de ces
discussions, les participants devront formuler les cadres juridique,
douanier et fiscal dans lesquels l’aquaculture va évoluer au Sénégal.
Face à la baisse drastique de la production des pêches de capture
dont une partie sert à la consommation et l’autre à approvisionner
les industries, le gouvernement du Sénégal a pris l’engagement,
depuis 2007, de faire la promotion de l’aquaculture. Mais, pour ce
faire, il est nécessaire de créer un environnement propice au
développement de l’aquaculture considérée comme une activité agricole
au sens large. C’est justement pour créer cet environnement propice
que des experts, des organisations patronales et professionnelles se
réunissent depuis hier et pour trois jours dans un hôtel de Dakar en
vue d’élaborer de façon consensuelle une réglementation qui permettra
d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Il s’agira,
également, pour eux de clarifier les droits et les obligations des
différents acteurs de la filière aquacole. ‘Cependant, le
développement de l’aquaculture exige la définition d’un cadre
incitatif pour promouvoir l’investissement privé national, mais
surtout rendre alternatif la destination Sénégal en vue d’accueillir
les investissements étrangers directs dans le domaine de
l’aquaculture’, indique Sidy Gaye, directeur de cabinet du ministre
de l’Environnement et des Bassins de rétention, ouvrant les travaux.
D’après le directeur de cabinet de Djibo Ka, ‘compte tenu du
potentiel aquacole important de notre pays aussi bien en milieu marin
que continental, ainsi que des opportunités réelles d’investissement,
l’aquaculture a été retenue comme pilier de la grappe produits
halieutiques de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) qui vise à
lutter contre la pauvreté et faire du Sénégal un pays émergent basé
sur une croissance soutenue et durable’.
Pour Abdourahmane Diop, directeur de l’Agence nationale de
l’aquaculture (Ana), chargée de promouvoir l’aquaculture en milieu
rural pour améliorer l’alimentation en protéines animales et les
revenus des populations rurales, mais aussi promouvoir
l’investissement privé national et étranger ‘l’aquaculture doit
pouvoir bénéficier des avantages accordés à l’agriculture, notamment
dans le cadre de la Grande offensive agricole pour la nourriture et
l’abondance (Goana)’.
Le représentant de la Fao qui soutient financièrement et
matériellement la relance de l’aquaculture au Sénégal a estimé, pour
sa part, que notre pays doit mettre fin ‘aux insuffisances
juridiques’ et au manque de stratégie pour la relance de cette
activité ‘marginalisée’.
Pour le reste, les experts de la Fao et les représentants des
organisations patronales et professionnelles qui ont travaillé sur
les documents de base ont les mêmes convergences de vue sur les
instruments à mettre en place pour une relance accélérée de
l’aquaculture.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et des Bassins
de rétention a affirmé que le gouvernement accorde beaucoup
d’importance aux conclusions qui seront issues de ces consultations
en vue de les mettre en pratique. En effet, les documents qui seront
validés au terme des discussions seront des réponses aux
interrogations du secteur privé national et étranger préoccupés par
la réglementation et le financement de l’aquaculture.
Mamadou SARR
Migros: manger du poisson sans remords
<http://www.presseportal.ch/fr/pm/100000968/100572897/
migros_genossenschafts_bund>
Zürich (ots) - L'interdiction de vente de cinq espèces
supplémentaires de poissons et l'intégration dans l'assortiment de
deux espèces issues de méthodes de production durable constituent une
nouvelle victoire d'étape. En adhérant à la mi-mai 2008 au WWF
Seafood Group, Migros s'est engagée à étendre progressivement son
offre de poissons issus de populations gérées dans le respect de la
pérennité des espèces et d'élevages respectueux du milieu marin.
En tant que principal distributeur de poisson de Suisse, Migros
assume une importante responsabilité en matière de protection des
espèces marines menacées d'extinction. Afin de mieux satisfaire à ses
obligations, Migros a rejoint à la mi-mai 2008 le WWF Sea Food Group.
Depuis plusieurs années, c'est en vain que le consommateur cherchera
du requin ou du thon rouge sur les étals de Migros et, depuis la fin
mai 2008, il en va de même du pagre rouge, du mérou, de la raie, de
l'anguille et de l'esturgeon sauvage. En outre, faute d'alternatives
respectueuses de la pérennité des espèces, c'est désormais au tour du
beryx, de l'anguille de mer, du grenadier, du sabre et du perroquet à
disparaître des rayons. En contrepartie, Migros propose dorénavant du
sébaste et du loup provenant de pêcheries islandaises respectueuses
des espèces. Et, dans le secteur des produits surgelés, l'offre de
produits sous label MSC et bio a été élargie aux crevettes d'eau
froide MSC, au tilapia bio nature et en croûte ainsi qu'aux filets de
truite de rivière bio.
«En collaboration avec le WWF Seafood Group, nous travaillons à la
recherche de solutions s'inscrivant dans la durée afin d'accroître la
part des poissons et fruits de mer MSC et bio et pour mieux informer
le consommateur sur leur origine», relève Stefan Gygli, Category
Manager poisson à la Fédération des coopératives Migros. A l'avenir,
Migros continuera de développer son offre de poisson MSC et bio.
Zurich, le 7 novembre 2008
Pour toutes informations: www.migros.ch/msc
L'enfance d'un chef
<http://www.parismatch.com/parismatch/Dans-l-oeil-de-match/Reportages/
L-enfance-d-un-chef/(gid)/56180>
Ni noir ni blanc, Barack Obama Jr n’est pas issu d’une cité sans
chauffage de Harlem, et ses aïeux n’étaient pas esclaves dans les
champs de coton. Mais son aptitude à supporter sans broncher les
douches froides et les moustiques tend largement, selon Sarah (la
«grand-maman» de 87 ans du nouveau président américain), à faire de
lui «un vrai Africain». Il suffit, prétend-elle, de le voir dévorer
un tilapia jusqu’à l’arête ou se délecter d’ugali, cette bouillie de
farine rance, base de l’alimentation de la tribu, pour s’en persuader.
FINANCEMENT - L’Espagne annonce 1,3 milliard de francs Cfa
11-10-2008
Pour le financement du projet pour le développement rationnel et
durable du secteur de la pêche, le Secrétariat général de la Mer du
gouvernement d’Espagne va débourser environ 1,3 milliards de francs
Cfa, a annoncé avant-hier, Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit
projet au Bureau de l’Oit de Madrid lors d’un séminaire de lancement.
Par Dialigué FAYE
Environ un milliard trois cents millions de francs Cfa (2 millions
d’euro), seront débloqués par le gouvernement d’Espagne via son
Secrétariat général de la Mer pour le projet de développement
rationnel et durable du secteur de la pêche. L’annonce a été faite
jeudi dernier, à Dakar, par Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit
projet au Bureau de l’Organisation international du travail (Oit) de
Madrid à l’occasion d’un séminaire de lancement du projet qui a pris
fin hier.
Le projet, indique Dramane Haïdara, directeur général adjoint du
Bureau sous-régional de l’Oit pour le Sahel-Dakar, «a pour objectif
de parvenir au développement rationnel et durable du secteur de la
pêche et de l’aquaculture, au travers de l’amélioration des
conditions sociales et de travail des pêcheurs des six pays
sélectionnés en Afrique et en Amérique latine». Quatre des six pays
retenus sont en Afrique : la Guinée-Bissau, le Maroc, la Mauritanie
et le Sénégal. Selon M. Haïdara, ces pays ont été sélectionnés en
fonction de l’importance économique et sociale de la pêche et de
l’engagement des autorités nationales pour le développement durable
du secteur.
Aussi, dans le cadre de cette initiative dit-il, pendant «les années
2008, 2009 et 2010, des activités de formations et de renforcement de
capacités seront mises en œuvre, afin d’améliorer les connaissances
en matière de pêche et d’aquaculture, de consolider les syndicats et
les organisations professionnelles, ainsi que les capacités
organisationnelles des propriétaires de navires de pêche et les
capacités institutionnelles des ministères et des autres
organisations compétentes notamment, les administrations du travail
et de la pêche des pays sélectionnés».
Par ailleurs, malgré le rôle primordial que joue le secteur de la
pêche, en termes de création d’emplois et de richesse, le Bit dit
être conscient des inégalités profondes qui subsistent entre les sous-
secteurs de la pêche artisanale et de la pêche industrielle, du
manque de dialogue tripartie et de l’absence de conditions de travail
décentes pour la grande majorité des pêcheurs de nos pays. Cependant
souligne le directeur général adjoint du bureau sous-régional de
l’Oit, «il y a effectivement des résultats positifs et donc
encourageants dans certains de nos pays aujourd’hui». Il en veut pour
preuve, «le Sénégal qui est un pays dans lequel on observe ces
dernières années, des avancées significatives dans le domaine du
dialogue social». Récemment rappelle-t-il, «le Sénégal a constitué un
cadre de concertation permettant d’approfondir l’espace de dialogue
et de confirmer la volonté des différents partenaires de faire de cet
outil un instrument au service du développement».
M. Haïdara estime ainsi que générer de tels espaces de dialogue
social, en désenclavant le secteur de son informalité et de sa
marginalisation économique et sociale, sont des bases solides pour le
travail décent et de bonnes pratiques à diffuser. Et saluant
l’adoption de la Convention 188 sur le travail dans le secteur de la
pêche et de sa Recommandation 199 depuis juin 2007, Dramane Haïdara
appelle les entités compétentes à commencer à soumettre à leur
parlement les textes pour ratification, conformément aux obligations
des pays membres.
dialigue(a)lequotidien.sn
<http://www.lexpress.mu/display_article_sup.php?news_id=117439>
AQUACULTURE À BAMBOUS-VIRIEUX
Des pêcheurs contre l’extension des bassins
Des pêcheurs du sud-est du pays, plus particulièrement ceux du
village de Bambous-Virieux, sont descendus dans les rues de la
capitale lundi pour appuyer leurs revendications. Parmi celles-ci
l’arrêt des activités de la ferme d’aquaculture de Pointe-aux-Feuilles.
«Le promoteur veut augmenter le nombre des bassins dans cette étendue
de 4 kilomètres où se trouvent déjà dix-huit bassins. Qu’est-ce qui
restera pour nous comme zone de pêche» ? , dit Patrick Michael Souci,
un des porte-parole des pêcheurs. «Dejà pe interdi nou lapes dan
perimet 500-600 avek elevaz oussi. Sa ban manzé qui zot pe donn zot
poisson pe affecté nou lagon», soutient-il. Il ajoute :«Nous disons
non à une deuxième ou troisième phase de ce projet d’aquaculture à
Pointe-aux-Feuilles. Nous n’arrêtons pas d’exprimer notre frustration
depuis 2002. Judex Ramphul, président du syndicat des pêcheurs,
affirme que nos lagons ne sont plus poissonneux et que les pêcheurs
sont de plus en plus contraints d’aller pêcher en haute mer. D’où son
insistance pour que les pêcheurs âgés touchent une pension mensuelle
de Rs 2 500 mensuellement « parski zot bizin fer plis zeffort »
Jocelyn ROSE
C'est un bon sujet, et je suis sûr que ceux qui parmi nous sont
situés et élèvent du tilapia en altitude souhaiteront faire partager
leur point de vue. J'ai élevé du tilapia du Nil à 1800 m d'altitude
avec des aliments que nous fabriquions nous mêmes. Après 9 mois
d'élevage, ils atteignaient un poids compris entre 450 et 600 g. Nos
températures matinales pouvaient descendre jusqu'à 15°C. Ce que nous
avons constaté, c'est que nous avions très peu de reproductions
indésirables (très peu d'alevins), car nous empoissonnions mâles et
femelles mélangés. C'est bien sûr un avantage que nous avions, et
avec une bonne alimentation, ils peuvent bien grossir - sachant bien
sûr qu'on atteint la capacité de charge beaucoup plus tard et qu'il
faut 8-9 mois pour atteindre la taille commercialisable. Je me
rappelle d'un travail similaire au Rwanda, où il y a de nombreuses
collines et où les étangs sont situés à haute altitude.
Je suis tout à fait d'accord que la température joue un rôle
significatif, mais notre prochain défi va consister à mettre au point
une souche de tilapia du Nil capable de supporter des températures
plus basses (15-18°C) ou une haute salinité (5-15 ppt); afin de
donner à plus de fermiers un choix d'options et d'opportunités plus
large pour élever le tilapia du Nil autour du globe.
Avec un aliment formulé, nous devrions pouvoir élever un tilapia du
Nil de taille commerciale en 8-9 mois, dès lors que le niveau de
tolérance du poisson est respecté.
Cordialement
Charles Ngugi
Moi University
Eldoret, Kenya
Début du message réexpédié :
> De : "cngugi(a)africaonline.co.ke" <cngugi(a)africaonline.co.ke>
> Date : 7 novembre 2008 09:35:28 HNEC
> À : david(a)hydrotek.co.za, sarnissa-african-
> aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] Tilapia and Temperature
> Répondre à : cngugi(a)africaonline.co.ke
>
> This is a good topic and I am sure those of us located or growing Nile
> tilapia in high altitude environments would wish to share their
> thoughts. I
> have been growing nile tilapia at 6,000 ft ASL with feed formulated
> in our
> back yard. In one harvest after a period of nine months their weights
> ranged 450-600g. Our early morning temperatures go down to as low
> as 15
> degrees Celcius. What we noticed was low recruitment (very few
> fingerlings)
> because we stocked mixed sexes. This of course was an advantage to
> us and
> with good feeding, they should grow well - safe for the fact that they
> reach carrying capacity much later and will get to table size in 8-9
> months. I recall similar work done in Rwanda which is hilly and
> ponds are
> located in high altitude areas.
>
> I certainly agree that temperature plays a significant role but our
> next
> challenge should be to develop a Nile tilapia strain that can tolerate
> lower temperatures (15-18 Celcius) or high salinity (5-15 ppt);
> giving more
> farmers a broader band and an opportunitiy to grow nile tilapia
> around the
> globe.
>
> With formulated diet, we should grow nile tilapia to market size in
> 8-9
> months as long as the torelance level is acceptable to the fish.
>
> regards,
>
> Charles Ngugi
> Moi University
> Eldoret, Kenya
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Cher amis de Sarnissa,
Le point de vue de C. Ducarme traduit en anglais par Lionel Dabbadie
est très pertinent pour l'élevage du tilapia en Afrique. Il y a
environ 50 espèces d'Oreochromis et de Tilapia en Afrique, qui sont
pratiquement toutes distribuées de manière allopatrique et adaptées
aux conditions environnementales particulières des régions qu'elles
peuplent. J'aimerais attirer votre attention sur les implications en
terme de conservation de l'utilisation de GIFT et de tilapia du Nil
en Afrique. La souche GIFT de tilapia du Nil a montré ses bonnes
capacités de production en Asie de l'Est où elle a été développé pour
répondre aux besoins de cette région.
Nous, en Afrique, devons réfléchir à la protection et à l'utilisation
de nos propres espèces, qui pourraient être mieux adaptées aux
conditions locales. Et comme vous le savez, une fois que le tilapia
du Nil a été importé pour l'aquaculture dans une région, il est
pratiquement impossible d'empêcher qu'il s'échappe. Une fois dans la
nature, il est capable de s'hybrider avec des Oreochromis locaux et
de prendre l'avantage sur cette espèce jusqu'à ce que les caractères
du poisson local aient pratiquement disparu. Je crains que nous
n'ayons déjà, sans le savoir, perdu de nombreuses espèces locales, du
fait de l'introduction du tilapia du Nil agressif en aquaculture. La
disparition de la "brème du Kariba" [Oreochromis mortimeri] est un
exemple. J'ai moi même observé cela dans un réservoir du sud du
Zimbabwe où, en l'espace de 6 ans, les peuplements piscicoles sont
passés d'une population de tilapia du Mozambique [O. mossambicus]
normale à un hybride qui possède toutes les caractéristiques du
tilapia du Nil, y compris au niveau du comportement puisque nous
arrivions à les pêcher à la cuiller, ce qui est typique du O.
niloticus plus agressif.
Ce poisson a maintenant colonisé le Limpopo et certains affluents
d'Afrique du Sud. En faisant la promotion du tilapia du Nil ou du
GIFT pour la pisciculture sans donner leur chance aux espèces
locales, nous courrons le risque de perdre ces espèces locales, et
par conséquent, la diversité génétique. Et rappelez vous, la
diversité est la base de la richesse de la création, et toute
hybridation d'espèces piscicoles dans les rivières est un processus
irréversible - et nous avons alors causé la disparition d'une
nouvelle espèce.
S'il vous plaît, commencez à domestiquer et sélectionner des espèces
locales. C'est peut être trop tard - il n'y a plus que quelques
régions et systèmes hydriques en Afrique où le tilapia du Nil (et le
GIFT) n'ont pas encore été introduits.
Si vous avez des documents montrant la coexistence entre des espèces
locales et le tilapia du Nil, je suis interessé !
Dr Ben C W van der Waal
Integrated Management of the Zambezi/ Chobe River System Fishery
Resource Project
Caprivi Region, NAMIBIA
Début du message réexpédié :
> De : "Ben van der Waal" <zamchobe(a)iway.na>
> Date : 7 novembre 2008 07:28:28 HNEC
> À : <sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Objet : [Sarnissa-african-aquaculture] niloticus threatens tilapia
> in Africa
>
> Dear SARNISSA friends,
>
>
>
> The argument worded by C. Ducarme and translated into English by
> Lionel Dabbadie is very relevant to tilapia farming in Africa.
> Africa is the origin of some 50 species of Oreochromis and Tilapia,
> that are almost all distributed allopatrically and adapted to the
> particular environmental condition of the regions where they occur.
> I would like to draw your attention to the conservation
> implications of using GIFT and Nile tilapia in Africa. The GIFT
> Nile tilapia has shown its good production capabilities in the
> regions in Eastern Asia where it was developed for that region.
>
>
>
> We in Africa have to think about protecting and using our own
> species that may be better adapted to local conditions first. And
> you know, once the Nile tilapia has been imported for aquaculture
> into a region, it is prone to escape. Once escaped, it is able to
> hybridise with the local Oreochromis and then dominates that
> species until the local fish characters have almost disappeared. I
> am afraid we have already unknowingly lost many of the local
> species by the introduction of the aggressive Nile tilapia for
> aquaculture. The disappearance of the Kariba bream [Oreochromis
> morttimeri]. I have myself seen this happening in a reservoir in
> southern Zimbabwe where in six years time, the fish population
> changed from a normal Mozambique tilapia [O. mossambicus]
> population to a hybrid with all the Nile tilapia characteristics,
> even in behaviour as we were able to catch them frequently with
> small spinners, typical of the more aggressive O. niloticus.
>
>
>
> This fish has now even colonised the Limpopo and some tributaries
> in South Africa. By freely promoting the GIFT or Nile tilapia for
> fish farming without giving the local species a chance, we are
> running the danger of losing the local species and thus genetic
> diversity. And remember, genetic diversity is the basis of the
> wealth of the creation, and any hybridisation of fish species in
> rivers is an irreversible process – and we have caused the loss of
> yet another species.
>
>
>
> Please start domesticating and selecting local species. It may
> actually be too late - there are only a few regions and river
> systems in Africa where the Nile tilapia [and GIFT] have not
> already been distributed to.
>
>
>
> If you have any documentation to show the coexistence of local
> species with the Nile tilapia, I would be interested!
>
>
>
> Dr Ben C W van der Waal
>
> Integrated Management of the Zambezi/ Chobe River System Fishery
> Resource Project
>
> Caprivi Region, NAMIBIA
>
>
>
>
>
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-
> aquaculture
En réponse aux contributions de Pierre Morissens et Gabriel Koffi
«Débat riche ! Je vois qu'il y a un consensus sur le fait que les stratégies développées par les paysans pour leur survie et pour l'amélioration de leur exploitation agricole sont subtiles, difficiles à comprendre et somme toute optimisent de nombreux facteurs qui ne sont pas toujours d'emblée perceptibles à un regard extérieur d'où qu'il vienne. S'il est théoriquement possible de valider a posteriori si un paysan s'est enrichi en faisant de la pisciculture par rapport à un autre qui aurait fait un autre choix, il est beaucoup plus complexe d'analyser le risque que prend a priori un exploitant pour réaliser un aménagement piscicole, le coût que représente son investissement (en terme de mobilisation de ressources de son exploitation et de coût d'opportunité). Sur un plan socio-économique ceci n'est pas encore suffisant : la validation sociale de connaissances et de savoir-faire qui seraient en mesure de permettre l'élaboration d'une dimension sociale autour de la pisciculture reste une condition de sa pérennité tout comme le fait que la communauté valide le développement de la pisciculture en protégeant les intérêts de ces derniers (foncier, vol, etc ..), voici également d'autres facteurs en mesure de confirmer ou d'infirmer un développement potentiel de la pisciculture. Il y en a encore d'autres, bien sûr.
On est donc bien d'accord sur le fait que c'est difficile de savoir si les paysans ont intérêt à faire la pisciculture et ce sont les premiers à détenir les clés de cette réponse, il est donc nécessaire de s'inscrire dans des approches qui promeuvent une compréhension fine et dynamique de leur fonctionnement. Ces approches sont aussi en mesure de révéler la diversité de leur environnement et montrent qu'il n'y a pas un modèle unique : un référentiel donné sera plus ou moins bien adapté à un contexte, il faut aussi noter que certaines zones n'ont pas forcément les conditions pour développer une pisciculture dans l'état actuel de nos connaissances et compte tenu de toutes les difficultés évoquées.
La question de l'intégration est intéressante, d'une façon théorique elle vise à rechercher une économie dans les facteurs puisqu'ils ont de multiples valorisations. Il est donc a priori pertinent de rechercher une intégration de l'activité piscicole dans le reste de l'exploitation à un niveau donné qui est à déterminer. Mais cette recherche ne doit pas se faire en oubliant que celui qui connaît où est son intérêt reste toujours le paysan et des intégrations apparemment pertinentes peuvent se révéler médiocres ou moins performantes que d'autres. Si en général une intégration a des chances d'alléger certains coûts, cela n'interdit pas de se mettre dans une démarche pragmatique et donc participative de compréhension des paysans et de voir ce qu'ils valident au final et le type d'intégration qu'ils recherchent.
Pour conclure je pense que Pierre Morissens et Gabriel Koffi expriment un souci voisin que je partage aussi. Un système aquacole concurrentiel trouve donc une validation au niveau systémique (d'ailleurs pour être sûr qu'un système est concurrentiel dans l'esprit de notre discussion il faut se positionner au niveau du système de production ou système d'activité mené par l'exploitant) et, vice-versa, le développement d'une pisciculture systémique est forcément quelque part concurrentiel si on arrive à représenter les alternatives qui pèsent effectivement sur les paysans au niveau considéré et en respectant la cohérence du système de production. Reste à mettre au point davantage de systèmes concurrentiels pour les paysans ou de trouver des niveaux de systèmes où la pisciculture revêtira pour eux un intérêt tel qu'il justifiera son développement (là où c'est possible bien-sûr).
Marc OSWALD
Resp.du département sciences du vivant
ISTOM
32 bd. du port
95094 CERGY-PONTOISE cedex
m.oswald(a)istom.net
dir. : 01 30 75 62 04
APDRA-F - Président
Association Pisciculture et Développement Rural.
23 allée E.Zola
91300 Massy
www.apdra-f.org
01 69 20 38 49
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Chers homologues "tilapiaphiles"
Enfin quelqu'un est sorti de sa réserve et l'a dit. La température
est le facteur le plus important pour la croissance, bien plus que la
génétique, l'alimentation, les espèces etc...
Actuellement, la température de l'eau à Lusaka Zambie flirte avec les
21-22°C à cause de l'effet refroidissant du vent. A moins de conduire
l'élevage en environnement maîtrisé en utilisant un système
chauffant, solaire biogaz, nous ne serons pas en mesure de conduire
un tel élevage de manière correcte dans les zones tempérées d'Afrique
du Sud. Même dans les zones les plus propices, nous perdrons 2-4 mois
par an.
Je crois fermement dans le développement d'une serre piscicole, et
avec ce que j'ai appris grâce à mon projet actuel, je pense que nous
sommes proches d'obtenir un système peu coûteux, modulaire, de
construction facile qui permette une maîtrise effective de
l'environnement ainsi qu'une productivité de l'élevage efficace. Une
fois que nous aurons lancé sa production, je posterai les résultats
et demanderais des critiques constructives aux collègues.
Nous sommes à l'aube d'une percée et du début d'une nouvelle ère pour
la production de tilapia.
Cordialement
David
Début du message réexpédié :
> De : david(a)hydrotek.co.za
> Date : 6 novembre 2008 10:54:45 HNEC
> À : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : [Sarnissa-african-aquaculture] Tilapia and Temperature
>
>
> Fellow Tilapians
>
> Finally someone has come out and said it. Temperature is the
> single most
> important factor to growth, more so than genetics, feed, species etc.
>
> Currently in Lusaka Zambia the water temperatures are hovering at
> 21-22 Deg
> Celcius becuase of the wind chill factor. Unless we farm in enclosed
> controlled environments using some source of heating, Solar,
> biogas, we will
> not farm effectively in Southern Africa, in the temperate zones.
> Even in the
> best locations productivity will be lost 2-4 months of the year.
>
> I am a firm believer in the develpment of a fish house system and
> with what I
> have learn't on my current project I believe that I am close to
> acheiving a
> cost effective design, modular, simple construction, effective
> environment
> control and efficient productivity and husbandry. Once we start
> production I
> will post results and ask my colleauges for constructive critisism
> and input.
>
> We are on the brink of a breakthrough and the start of a new era of
> Tilapia
> production.
>
> Regards
>
> David
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URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
Note aux lecteurs français: je reposte ce message car M. Niane l'a un
peu modifié
Good afternoon,
Mr. Ducarme raises a very important problem to consider. Indeed, it
would be very important to produce or orient several studies towards
new species.
However, tilapia is one of the most farmed species in the world, and
this family, the niloticus, as you all know, acounts for most of the
production. Moreover, its interest is undisputed in terms of biology,
économy or food. Since it can be encountered in several African
countries,where it is known and appreciated by people, it keeps on
interesting the scientists.
Considering all those advantages, I don't see why tilapia should be
replaced or become secundary. Other species have also been studied:
(Nile?) perch, salmon have been much more studied than tilapia.
I would like to remember that the most interesting for the scientist
is to conduct research on a <new> species, or one on which there is
not much research done. Currently, Heterotis niloticus and Pangasius
are under the footlights, maybe they will replace MY FISH.
I completely agree with you that, since many studies on tilapia on
our continent did not lead to any significant result, it is also
natural to study other species like clarias, aureus, lates, african
catfish etc.
Début du message réexpédié :
> Bonjour à tous
> Monsieur Ducarme à soulevé un problème tres important qui mérite
> reflexion. il serait quand même trés important de produire ou
> d'orienter pluisieurs études sur d'autres espèces autre que le
> tilapia niloticus.
> Cependant, le tilapia est l'une des espèces les plus cultivées au
> monde et dans cette famille, le niloticus, comme vous le savez
> tous, occupe l'essentielle de la production.En plus il est
> d'intérêt incontesté sur le plan biologique, écocnomique et
> alimentaire. Du fait aussi de sa présence dans plusieurs pays
> d'Afrique, connu et apprécié par la population il continue
> d'intéresser les scientifiques.
> Vu ces avantages je ne vois pas en quoi le tilapia pourrait être
> remplacé ou relegué au second plan. Toutefois, les autres espèces
> on fait aussi l'objet de plusieurs études; prenons le cas de la
> perche , du saumon, ces dernières ont fait plus d'objet d'études
> scientifiques que le tilapia.
> En rappel, le plus intéressant chez le scientifique c'est de mener
> des recherches sur une espèce <nouvelle> ou sur la quelle n'esxiste
> que peu ou pas de recherches. Actuellement, Heterotis niloticus et
> le Pangasisus sont d'actualité sur le plan de la recherche peut
> être ils prendrons la bonne place qu'occupe MON POISSON.
> Je suis tout à fait d'accord avec vous dans la mesure ou de
> nombreuses études sur le tilapia dabns notre continent n'on pas
> aboutit ou les résultats ne sont spectaculaires et il est quand
> même normal d'essayer d'autres espèces comme le clarias, l'aureus,
> le lates, le silure africain etc.
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
Hello Lionel,
Merci, je viens juste de recevoir le deuxième email de Pierre (celui
traduit). Il a juste été retardé dans le système.
C'est une question à laquelle il est difficile de répondre. A notre
époque, il y a beaucoup plus de choses qui sont devenues possibles
que par le passé, particulièrement pour ce qui concerne les
organismes génétiquement modifiés. Pourtant, ce qu'on observe, c'est
les scientifiques se bornent à modifier les vieilles espèces dans
lesquelles on a confiance. Après des siècles, seuls quelques animaux
et quelques espèces satisfont l'essentiel de nos besoins. C'est vrai,
un éleveur de poulets du siècle dernier n'en croirait pas ses yeux
s'il observait les progrès que les chercheurs en sciences animales
ont accompli en matière d'élevage du poulet... mais il n'en demeure
pas mois que c'est toujours du poulet qu'on élève !
Le défi va consister à développer une souche d'O. niloticus, ou
d'autres espèces d'eau chaude, qui grossisse aussi vite à 24°C qu'à
28°C, avec des indices de conversion de l'aliment similaires.
J'ai la chance de pouvoir obtenir en un an des O. mossambicus normaux
de 300g minimum, mais dans le même étang, je peux produire des
Cyprinus carpio de 800g minimum (Aischgrund x Dor70 variety). Dois-je
m'entêter sur le tilapia, ou ferais-je mieux de lui préférer la
carpe ? C'est là que le marché/consommateur commence à jouer un rôle
déterminant sur l'ensemble du processus.
Cordialement
Johan
Le 6 nov. 08 à 16:54, JOHAN THERON a écrit :
> Hallo Lionel,
>
> Thanks, I have just received Pierre's second (translated) e-mail.
> It was just delayed in the system.
>
> The question is quite difficult to answer. In modern times much
> more is possible than in the past, especially with genetically
> modified organisms. However, we find that scientists are mostly
> just modifying the old and trusted species. After all the hundreds
> of years, we still rely on a few animal and plant species to
> satisfy most of our needs. True, a chicken farmer of a 100 years
> ago will be astonished by the progress animal scientists have made
> with the cultivation of the chicken (meat & eggs), but it is still
> a chicken that is used!
>
> The challenge will be to develop a strain of O. niloticus, or other
> warm water species, that grows as fast at 24 deg C as at 28+ deg C,
> with similar feed conversion ratios.
>
> I am lucky to get 300+ g in a year with a normal O. mossambicus,
> but can get 800+ g from Cyprinus carpio (Aischgrund x Dor70
> variety) in the same water body. Should I thus persist with the
> tilapia or should the carp be preferred? Here the consumer/
> marketer starts playing a more important role in the whole process.
>
> Regards,
> Johan
Points de vue sur le sexage et le cadre de réflexion proposé par Lazard
Je suis d'avis de la pertinence de l'approche sexes et espèces mélangés pour une pisciculture extensive rurale qui a pour vocation la production pour une augmentation de la consommation par habitant et par an.
Il me semble, avec tout ce que j'ai vécu et compris avec les experts sur le terrain, que pisciculture est plus réalisée pour des objectifs de démonstration de faisabilité d'un modèle d'aménagement ou de technique d'élevage (mono ou polyculture; fertilisation ou alimentation par des granulés). La production ou le rendement calculé reste souvent lié à des extrapolations pour justifier la faisabilité.
Alors qu'est ce qu'on fait de la production par rapport à la consommation? pour une population qui mange tout ce quelle trouve comme protéine ou qui n'accède pas aux sources de protéines à cause de leur revenu et la rareté.
Le sexage de l'Oreochromis n, la polyculture avec utilisation de l'Hémichrimis fasciatus et l'Hétérotis niloticus n'ont jamais empêché la présence des tilapia zillis dans les étangs et barrages; souvent à une taille égale ou supérieure à celle de l' O niloticus. Même si un suivi rigoureux est appliqué pour l'entrée d'eau (grillage) ou après utilisation préalable de la chaux vive.
C'est pourquoi les pisciculteurs de la guinée dans un premier temps ont préféré l'option de la biomasse en polyculture; même si le sexage (manuel 15 à 20g) est appliqué, celui ci reste inefficace.La densité est fonction de la disponibilité en alevins mâles sexés;celle ci n'ayant pas d'effet à cause de l'entrée continue et l'existence des larves de poissons "indésirables" comme les appelle les techniciens.
Cette réalité m'amène à approuver la proposition d'approche faite par J Lazard, je cite:
Pour permettre le développement de l'aquaculture, il faut à mon avis
se focaliser sur les aquaculteurs pour leur donner les outils et
connaissances dont ils ont besoin pour adapter leur activité à la
complexité du milieu dans lequel ils s'intègrent. Que ce soit au
Brésil, en Côte d'Ivoire, en Guinée ou aux Philippines, les gens
cherchent d'ailleurs toujours à adapter le discours technique à leur
propre situation, souvent au grand dam des encadreurs si les
initiatives s'écartent du message officiel. Il faut donc permettre
l'accès à la connaissance et encourager cette réflexion critique car
il n'y a pas qu'une seule façon de produire du poisson. Une méthode
pertinente dans un contexte ne l'est pas forcément dans un autre
environnement. Prétendre le contraire, c'est faire de l'aquaculture,
une religion et j'adhère une fois de plus à 10000% au dernier message
de C. Ducarme sur les tilapias: il faut remettre en cause les dogmes.
C'est cette capacité des aquaculteurs africains à devenir les acteurs
de leur propre développement qui sera à mon avis le moteur qui
permettra de "développer" l'aquaculture africaine, pourvu qu'il soit
alimenté par un carburant qui ne le fasse pas caler.
--- En date de : Dim 2.11.08, Lionel Dabbadie <sarnissa(a)gmail.com> a écrit :
> De: Lionel Dabbadie <sarnissa(a)gmail.com>
> Objet: [Sarnissa-french-aquaculture] Sexage du tilapia
> À: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Dimanche 2 Novembre 2008, 18h26
> Le 2 nov. 08 à 15:23, sidiki keita a écrit :
> > Face a cette situation liée a une réalité dans les
> zones
> > forestières du pays qui est l'absence de
> préférence sur l'espèce et
> > la taille, les pisciculteurs ont adapte leur
> production à la
> > circonstance en abandonnant les propositions
> techniques des experts
> > et encadreurs de projets.
> >
> > Aujourd'hui avec les tous venants (espèces
> d'élevage et celles
> > introduites par le courant d eau: tilapia zilli) de
> 150 a 250
> > grammes en 7 mois, les pisciculteurs sont satisfaits
> et la
> > consommation par habitant et
> > par an s'améliore dans les zones rurales
> d'intervention des projets
> > par rapport aux zones urbaines de consommation.
> >
> > Sur le marche rural: la ménagère d'une famille
> moyenne modeste de 6
> > personnes veut acheter 1,5 kilo de poissons pour la
> ration
> > journalière partagée pour le déjeuné et le dîner.
> Elle trouve 3
> > vendeuses; une avec des poissons de 1 kg, l'autre
> avec des 500g et
> > la dernière avec des poissons 250g.Pour une question
> de partage
> > dans les bols de sauce , la ménagère préférerai
> toujours acheter
> > les 250g qui correspondent à 6 poissons.
>
> Cher Sidiki,
>
> Je trouve ces commentaires très intéressants, et ça
> m'amène à une
> réflexion suite à une discussion sur la liste tilapia il
> y a quelques
> mois. Certains prétendaient alors que le sexage était un
> dogme à
> remettre à cause car la production de tilapia non sexé
> était plus
> adaptée à un certain nombre de contextes africains (de
> mémoire, je
> dirais que c'étaient des gens du Ghana ou du Nigeria
> qui défendaient
> cette thèse). C'est une idée qui est peut-être
> pertinente en Guinée,
> non ? Qu'en penses-tu et qu'en pensent les autres
> personnes ?
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
Bonjour à tous,
Pour information, il y a actuellement une discussion polémique mais
intéressante sur la liste tilapia, dont le thème est de savoir s'il
est possible de maîtriser les proliférations des tilapias grâce à des
cages conçues spécifiquement dans ce but, dans un souci de proposer
une alternative à l'inversion hormonale. Certains prétendent que
c'est impossible car les tilapias sont capables de se reproduire
partout, d'autres, que c'est parfaitement possible, avec des cages
bien conçues.
Cette discussions suggère-t-elle des commentaires ?
Bien amicalement
Lionel
Chers tous,
Jai une question à poser à nos scientifiques :
Pourquoi ne pas faire plus de recherche appliquée applicable ( ) sur
dautres espèces que le niloticus qui doit aujourdhui constituer 90-95 % de
la production mondiale de tilapia.
-Si nous admettons que la température optimale de croissance (et de
conversion alimentaire) du niloticus est +/- 28 °C
-Si en dessous de 24 °C on admet que les vitesses de croissance
seffondrent,
-Le niloticus étant absent (théoriquement) de nombreux bassins versants
africains, il est délicat de vouloir lintroduire, à ce sujet la république
dAfrique du sud est en train de vouloir lautoriser sur son territoire
-Noublions pas que en pisciculture intensive lefficacité de loxygénation
est fonction de la t° donc travailler à une t° plus basse est plus efficace
et plus économique
-la plus part des projets que je visite ont des arrêts (retards) de
croissance 1, 2, 3, 4,5 mois par an avec toutes les conséquences non
comprises par le producteur.
Pourquoi donc sacharner à limposer dans des zones limites au détriment de
la faune locale ?
Jai personnellement été déçus lors de labandon du travail sur lO aureus
qui avait divers avantages, dont celui dêtre moins thermophile et moins
prolifique et en finale plus économique à produire dans nos conditions.
Ceci étant le travail effectué par Maldeco est remarquable : adapter sur
leurs fonds propres lO. shiranus et lO.karongae en pisciculture intensive
sur le lac Malawi,
Mais dautres acteurs moins connus travaillent dans lombre sur lO
andersonii, mortimerii
Jespère voir bientôt des projets « GIFT » développés sur ces espèces qui
seront très utiles dans les zones limite rentables pour notre cher
niloticus.
Bien à vous
Ducarme Chr.
Bonne espérance N° 28
4500 Huy
Belgium
Tel. 00 32 85 233073
00 32 476 538874
Skype: christian.ducarme
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URL: http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…
Un article du journal Le Monde d'hier, qui cite JF Baroiller
Minilien: <http://minilien.com/?1WiaRIVFi8>
Lien direct: <http://www.lemonde.fr/planete/article/2008/11/05/ces-
males-qui-deviennent-femelles-et-inversement_1115151_3244.html>
Ces mâles qui deviennent femelles et inversement
LE MONDE | 05.11.08 | 14h25
L'un des effets les plus étonnants du changement climatique pourrait
être de chambouler la vie sexuelle des poissons. Sur les 27 000
espèces peuplant les océans, les fleuves et les rivières, environ 10
% sont naturellement hermaphrodites et peuvent changer de sexe,
généralement pour remplacer, en cas de disparition, le reproducteur
ou la reproductrice dominants de la communauté.
Chez la majorité des autres espèces, en revanche, un individu naît
mâle ou femelle et conserve ce sexe toute sa vie. Mais des facteurs
environnementaux peuvent altérer cette détermination génétique,
indique Jean-François Baroiller, spécialiste de la biologie des
poissons au Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement (Cirad).
A commencer par les polluants. Certaines substances chimiques
utilisées dans l'industrie (papeterie, cosmétiques, détergents) ou
l'agriculture (insecticides, pesticides), dont la structure
moléculaire est proche de celles des hormones mâles (androgènes) ou
femelles (oestrogènes), peuvent modifier la différenciation sexuelle
des poissons. Deux cas d'inversion de sexe sont avérés. Celui du
saumon chinook (Oncorhynchus tshawytscha) du fleuve américain
Columbia, où des individus génétiquement masculins (porteurs du
chromosome Y) présentent pourtant un phénotype (ovaire) féminin. Et
celui du tilapia (Oreochromis niloticus) d'Afrique, dont certains
sujets génétiquement féminins possèdent des testicules et se
reproduisent comme mâles.
Le plus souvent, on observe une altération n'allant pas jusqu'au
changement de sexe : décoloration, développement chez les femelles
d'une nageoire caudale typique des mâles, modification des orifices
et des organes génitaux, etc. Des études récentes montrent que
l'effet de ces polluants peut se manifester sur plusieurs générations
et affecter ainsi des poissons qui n'ont pas été directement contaminés.
RISQUE DE DISPARITION
"Dans la plupart des cas, les concentrations actuelles de polluants
dans les milieux naturels ne sont pas suffisantes pour provoquer une
inversion complète de sexe", précise M. Baroiller. Le risque existe
pourtant : en laboratoire, avec des concentrations un peu plus
élevées, les chercheurs parviennent à un tel résultat.
Autre facteur de transsexualité : la température. Les aquaculteurs
savent que dans les élevages de bars, une température précoce plus
basse permet d'obtenir une plus grande proportion de femelles, que
leur meilleure croissance rend économiquement plus intéressantes. Et
que dans les élevages de tilapias au contraire, les mâles, plus
recherchés, sont favorisés par des températures précoces plus élevées.
"L'influence de la température sur la différenciation sexuelle semble
se manifester chez un grand nombre d'espèces", souligne le chercheur.
Avec une amplitude variable : un réchauffement de 5o C à 6o C est
nécessaire pour modifier le sexe de certains poissons, alors qu'un
écart de 1°C suffit pour d'autres. Conjugué à la pollution des eaux,
le réchauffement planétaire pourrait finir par "bouleverser
dangereusement l'équilibre reproductif". Avec, à terme, "un risque de
disparition de certaines populations, voire de certaines espèces".
Pierre Le Hir
Bonjour,
Un certain nombre d'entre vous ont eu du mal à accéder au livre de
pisciculture d'eau douce indiqué hier. Il semble en effet que le lien
direct soit volatile et ne fonctionne pas systèmatiquement. Voici une
procédure, un peu plus compliquée, mais qui devrait fonctionner
parfaitement.
1. Rendez-vous sur la page principale de l'Université de Waikato
<http://nzdl.sadl.uleth.ca/>
2. Cliquez sur "Sahel point doc" (2ème colonne, 3ème ligne)
3. Cliquez sur "Organizations" dans la barre de menu verte
4. Cliquez sur l'icône à gauche de "Maisonneuve et Larose"
5. Le livre est en bas de la page (avant dernier de la liste).
Cliquez sur son icône de gauche pour le lire.
En fait, en surfant sur le site, on pourra trouver de nombreux autres
documents sur la pisciculture en français...
Bonne découverte !
Bien amicalement
Lionel
Début du message réexpédié :
> De : "Isabelle Jeffredo" <hccisabelle.arda(a)wanadoo.fr>
> Date : 5 novembre 2008 09:21:51 HNEC
> À : "'Lionel Dabbadie'" <moderation.sarnissa(a)gmail.com>
> Objet : RE: [Sarnissa-french-aquaculture] Pisciculture en eau douce
>
>
> Bonjour,
>
> Le lien indiqué ne fonctionne pas (il renvoie vers le code HTML du
> message
> et non le document).
>
> Pouvez-vous nous communiquer à nouveau le lien pour consulter
> l'ouvrage ?
>
> Merci.
>
> Cordialement,
>
> Isabelle HAM-CHOU-CHONG - JEFFREDO
> Chargée de communication
> ARDA
> Z.I. Les Sables - B.P. 16
> 97427 Etang-Salé
> Ile de La Réunion
> Tél. : 0262265082 - Fax : 0262265001
> E-mail : hccisabelle.arda(a)wanadoo.fr
> Skype : arda-isabelle-jeffredo