Bonjour
Je me permet d'intervenir dans votre débat que je trouve assez constructif et je pense
que de plus en plus l'Afrique regorge de compétences, de personnes intellectuelles
capable de mener des projets du début à la fin.
Mais il ne faut pas se voiler la face, il y a beaucoup trop de difficultés, beaucoup trop
d'obstacles pour les PME pour monter les projets, avoir des financements et
concrétiser les projets.
Ce fait du fait que les banques sont frileuses et aussi du fait que nos gouvernements ne
font rien pour encourager des entreprises privées qui veulent se lancer.
On subventionne à tour de bras l 'importation oubliant que l'ont pourrait faire
aussi bien, produire du poisson d'élevage localement qui reviendrais beaucoup moins
cher que l'importation à outrance , subventionné, de poisson surgelé.
En dehors de cela il y a aussi tout le système en place , imaginez vous que nous avons des
difficultés à avoir de la provende, du matériel de pisciculture, des alevins à des tarifs
compétitifs.
Moi je pense que les opportunités existent mais on est souvent trop disparates les
africains , on gagnerais à s'organiser soit en coopératives ou en syndicats pour mieux
nous faire entendre et cela dans chaque pays africain
Blaise AFFANOU
TOGOFARMS
FERME PISCICOLE DE TILAPIA ET CLARIAS
Télépphone:
France: 00 33 (0)6 50 65 31 22
Togo : 00 228 97 28 19 15
00 228 92 89 69 45
http://www.facebook.com/pages/Pisciculture-En-Afrique-De-Louest/48534537149…
________________________________
De : GeovanneNZIENGUI <gn_vanni(a)hotmail.com
À : "sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk"
<sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Envoyé le : Jeudi 18 avril 2013 10h57
Objet : Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne au
Cameroun
bonjour mon cher Olivier,
je suis parfaitement d'accord avec ton point de vue.
cependant, je ne remet pas en cause la pisciculture extensive ce qui est sure elle
existera toujours en Afrique
il faut simplement noter que le poisson est un aliment fort apprécié en Afrique et surtout
le poisson frais d'eu douce.
à ce jour l'Afrique importe d'importantes quantité de poisson et je pense que
l'aquaculture peut freiner cette tendance.
aussi la contribution de l'Afrique dan la production aquacole mondiale est quasi
inexistante dès que l'on retire la production
de Lac Everst, de l'Egypte et des Clarias du Nigeria. or ces productions sont
importantes parce qu'elles sont intensives.
c'est pourquoi je pense que l'Afrique d'aujourd'hui doit se lancer dans
les projets de développement de l'aquaculture intensive
pour mieux contribuer à la production mondiale et pour diminuer les importations de
poisson. ce qui aura une réelle incidence dans la lutte contre la pauvreté, la création
d'emplois, l'autonomisation des paysans. et la filière pourrai enrôler toute une
machine si
on y joint la transformation et la commercialisation qui pourrai être dévolue entièrement
aux femmes pour respecter le problème de genre, le transport et le traitement pour les
jeunes et voici une véritable économie locale qui s'installe
GéovanneAymarNZIENGUIDJIEMBI
Directeur de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal OmarBONGO
LibrevilleGabon
tel +(241) 06204273
________________________________
Date: Thu, 18 Apr 2013 09:09:08 +0200
From: olivier.mikolasek(a)cirad.fr
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne au
Cameroun
Bonjour Géovanne,
Les rôles et les impacts de la pisciculture paysanne versus
industrielle ne sont pas la mêmes, au même titre que d'autres
activités agricoles. Quelle que soient les système piscicoles
proposés (et ils co-existent dans de nombreux pays), ils doivent satisfaire son
promoteur et avoir un sens sur le plan socio-économique (débat récurrent mais toujours
d'actualité), sinon c'est l'abandon (au mieux un "élevage" de
plaisir) ou la faillite. Par ailleurs, même la pisciculture non nourrie ne fait pas parti
du passé, si je m'en réfère à la FAO (2012: situation mondiale de la pêche et de
l'aquaculture):
Production avec et sans alimentation d’appoint : Alors que l’alimentation du poisson est
généralement perçue comme un frein majeur au développement de l’aquaculture,un tiers de la
production totale de poisson d’élevage destiné à la consommation, soit 20 millions de
tonnes, est concrètement obtenu sans alimentation artificielle (Figure 7). Les huîtres,
les moules, les palourdes, les coquilles Saint-Jacques et les autres espèces de bivalves
consomment les éléments nutritifs qui existent naturellement dans leur milieu de culture,
que ce soit en mer ou dans les lagons. La carpe argentée et la carpe à grosse tête se
nourrissent du plancton qui prolifère grâce à une fertilisation intentionnelle et aux
déchets et éléments nutritifs résiduels laissés par les espèces nourries qui sont élevées
dans les systèmes d’élevage plurispécifiques. Le système mixte riziculture-pisciculture
est connu de longue date et est couramment
pratiqué, notamment en Asie (Encadré 2). Toutefois, on assiste à un déclin progressif de
la part de la production mondiale assurée par les espèces non nourries, qui est passée de
plus de 50 pour cent en 1980 au niveau actuel de 33,3 pour cent et qui s’explique
essentiellement par le changement des pratiques en Asie. Cette évolution reflète la
croissance relativement plus rapide du sous-secteur de la production des espèces nourries
qu’encouragent, notamment, la mise au point et la plus grande disponibilité des aliments
composés destinés à l’élevage des poissons et des crustacés. Quelques espèces nourries
consomment à la fois des aliments d’appoint et des éléments nutritifs produits grâce à la
fertilisation du milieu de culture. Si l’on tenait compte de cette fraction d’alimentation
naturelle dans le calcul de leur production totale, la part de la production mondiale de
poisson d’élevage destiné à la consommation,
qui est assurée par un élevage sans apport d’aliments serait plus élevée que les 33,3
pour cent cités plus haut. Faute de disposer des informations et des données nécessaires
pour effectuer les calculs, ce pourcentage ne tient pas compte des deux éléments suivants:
i) la fraction d’alimentation naturelle comprise dans le système de production de
certaines espèces nourries (telles que le chano qui se nourrit partiellement d’agrégats
algaux appelés «lab-lab», obtenus par la fertilisation des bassins d’élevage); et ii) les
carpes filtreuses non nourries qui sont répertoriées par certains producteurs en même
temps que d’autres espèces et sont comptabilisées comme des espèces nourries. (page 34 et
35)
Les tendances qui ont été observées en Chine montrent que la production halieutique dans
les rizières a été multipliée par treize pendant les deux dernières décennies et que la
rizipisciculture est désormais l’un des systèmes aquacoles les plus importants en Chine,
qui contribue de manière non négligeable aux moyens d’existence et à la sécurité
alimentaire dans les zones rurales. Un vaste éventail d’espèces aquatiques, notamment
différents types de carpes, des tilapias, des poissons-chats et des brèmes, est élevé dans
les rizières. Les prix et les préférences du marché peuvent créer des débouchés très
intéressants, qui encouragent les agriculteurs à diversifier les espèces et à cibler en
particulier les anguilles, les loches et divers crustacés, voire à opter pour la vente et
la commercialisation de produits biologiques, à plus forte valeur. En Inde, la pratique
qui est utilisée dans des écosystèmes
différents, depuis les rizières en terrasses des zones de collines jusqu’aux régions
côtières et aux rizières à submersion profonde, aurait concerné une surface de 2 millions
d’hectares pendant les années 90. La culture intégrée riz-poisson est expérimentée et
pratiquée dans d’autres pays et continents,mais à moins grande échelle. En dehors de
l’Asie, des activités de ce type ont été signalées notamment par le Brésil, l’Égypte, le
Guyana, Haïti, la Hongrie, l’Iran (République islamique d’), l’Italie, Madagascar, le
Malawi, le Nigéria, le Panama, le Pérou, le Sénégal, le Suriname, les États-Unis, la
Zambie et plusieurs pays de la région Asie centrale et Caucase. (encadré 2, page 35 et
36)
Je t'encourage à télécharger la présentation et à la lire jusqu'au
bout sans préjugé, comme on dit ce n'est pas pas parce que les
systèmes de pisciculture proposés en milieu paysan n'ont pas été
viables qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain. Le modèle
"localisé" de pisciculture proposé (qui répond donc aux contraintes
et opportunités locales) a déjà montré son aptitude à engendrer des
dynamiques de production en Côte d'Ivoire (et sa résilience) et en Guinée Conakry.
bien à toi,
Olivier
PS je te renvoie aussi à la Note de politiques aquacoles N° 2 de Sarnissa
Trois types aquacoles principaux peuvent être distingués en Afriquesub-saharienne. Ils
diffèrent considérablement dans leurs logiques de gestion et de mobilisation des
ressources:
a. L'aquaculture à petite échelle, composante des
systèmes
agricoles ruraux: la production de poissons est intégrée à
l'agriculture et à l’élevage ; les ressources mobilisées
proviennent principalement de l'exploitation
agricole (déchets d'origine animale, sous-produits
agricoles,
main-d'oeuvre familiale), les aliments artificiels ne sont
utilisés qu’en complément ; production extensive ou semi-intensive, les poissons
produits sont
autoconsommés et vendus dans des proportions variables
sur les marchés locaux.
b. Les petites et moyennes entreprises aquacoles, (semi-)intensives (PME): les
entreprises sont souvent spécialisées dans l’aquaculture; les aliments artificiels sont
fréquemment utilisés et peuvent constituer l’unique
source d’aliments; la production est principalement
réalisée à
petite échelle/semi-intensive, mais aussi à moyenne
échelle/intensive, elle est orientée vers les marchés locaux et urbains ; la
main-d'oeuvre est à la fois
familiale et salariée.
c. L’aquaculture industrielle, à grande échelle: la production de poissons
marchands est de type industriel avec souvent une intégration verticale de la production
d’aliments et alevins, de la transformation et commercialisation des produits; la main
d’oeuvre est salariée composée de cadres techniques et de personnel qualifié ; les
capitaux sont principalement étrangers; la production est orientée vers l'exportation
et, de plus en plus, vers les marchés régionaux et nationaux.
Lors de la définition des politiques publiques
et des stratégies en matière d’aquaculture, il est crucial de reconnaître que ces trois
types d'aquaculture ont leurs propres avantages et limites, et qu’ils contribuent
différemment à
la réalisation des objectifs de développement. Ils
diffèrent
aussi dans leurs besoins. Chaque type d'aquaculture
nécessite
un ensemble distinct d'interventions, de ressources et de
budget pour parvenir à résoudre ses contraintes spécifiques et
permettre de réaliser son plein potentiel de développement.
Et comme l'a fait observé Newton, la pisciculture industrielle est capable de
mobiliser au niveau international les ressources nécessaires à son développement et
notamment l'assistance technique internationale (européenne mais aussi asiatique)
comme on peut déjà le constater dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et
Central (Ghana, Côte d'Ivoire, Bénin etc.). Elle a besoin de la part des gouvernements
de mesures incitatives à l'investissement etc. Ce n'est pas le cas ni des PME, ni
de la pisciculture paysanne qui ont notamment besoin d'un appui-conseil adéquate, et
donc de politiques spécifiques.
Le 17/04/2013 19:35, GeovanneNZIENGUI a écrit :
salut,
tu as certainement raison sur les moyens de concurrence. c'est
clair que
les paysans ne peuvent rien sur le marché.
mais moi je pose le problème d'intensification, de
statut de la
pisciculture, de commercialisation.
>je veux que désormais en Afrique soit promu les projets de developpement de la filière
piscicole avec des réalisations telles que lac Everst. que l'on arrête avec
pisciculture paysanne ou on nourrie avec des larves de mouche, des brisures de riz, des
drèches de brasserie. on est en 2013 on veut des projets durables, économiquement viables
et respectueuse de l'environnement. c'est tout ce que je dis. maintenant que la
Banque Mondiale appui de telle initiative ou le FMI ou je ne sais quelle bailleur
>GéovanneAymarNZIENGUIDJIEMBI
>Directeur de l'Aménagement et de la
>Restauration des Écosystèmes Aquatiques
>
>Boulevard Triomphal OmarBONGO
>LibrevilleGabon
>tel +(241) 06204273
>
>________________________________
>Date: Mon, 15 Apr 2013 14:37:36 -0300
>From: rodrigues.newton(a)gmail.com
>To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne
au Cameroun
>Bonjour Géovanne,
>
>Je pense que le rôle du pouvoir publique est donner appui aux producteurs paysannes
parce que les grands producteurs ont de l'argent pour payer assistence technique, par
exemple.
>
>La pisciculture en cages inserée à "l aquabusiness" normalement fait de
concurrence avec les petits producteurs et sont plus eficients du point de vue
strictement économique, pas social.
>
>NewtonJoséRodriguesdaSilva
>
>2013/4/15 GeovanneNZIENGUI<gn_vanni(a)hotmail.com
>mais pourquoi pas se lancer vers
l'aquaculture intensive de production dans nos pays
>>pourquoi seulement pisciculture paysane? aujourd'hui la pisciculture est une
activité
>>économique à part entière au même titre que les autres mais on veut toujours voir
petit.
>
>
>>GéovanneAymarNZIENGUIDJIEMBI
>>Directeur de l'Aménagement et de la
>>Restauration des Écosystèmes Aquatiques
>>
>>Boulevard Triomphal OmarBONGO
>>LibrevilleGabon
>
>>tel +(241) 06204273
>
>
>
>
>
>
>>________________________________
>>From: e.d.devic(a)stir.ac.uk
>>To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>>Date: Sat, 13 Apr 2013 11:29:44 +0100
>>Subject: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne
au Cameroun
>
>
>
>>Chers
membres,
>
>
>>Veuillez trouver ci-après deux liens vous donnant accès à des vidéos
réalisées lors du séminaire agroécologie à Montpellier (avril 2013).
>> * Présentation de l'Intensification écologique de la pisciculture paysanne
(exemple du Cameroun) par Marc Oswald (ISTOM ;APDRA-pisciculture paysanne) et Olivier
Mikolasek (APDRA-pisciculture paysanne ; UMRIntrepid -Cirad et Ifremer)
:http://vimeo.com/63644723
>> * Questions à Marc Oswald et Olivier Mikolasek :
http://vimeo.com/63719933
>>L’objectif de cette présentation est de questionner les voies d’une
intensification écologique d’aménagements piscicoles de bas-fonds (étangs de barrage), les
plus à mêmes de générer des résultats durables (c’est-à-dire mobilisés au sein du
processus de développement en cours et permettant l’intensification recherchée).
>
>
>
>
>>Cordialement,
>>EmilieDevic
>>Institut of Aquaculture,
>>Université de Stirling, GB
>
>
>>________________________________
>>
>>TheUniversityofStirlingisranked in the top 50 in theworld in
TheTimesHigherEducation 100 Under 50 table, whichrankstheworld'sbest 100
universitiesunder 50 yearsold.TheUniversityofStirlingis a charityregistered in Scotland,
numberSC 011159.
>>
>
_______________________________________________
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http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
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-- Dr Olivier MikolasekUMR 110 IntrepidINTensification Raisonnée et Ecologique pour une
PIsciculture Durable - PersystCirad - La Recherche agronomique pour le développement
TA B-110/B
Campus international de Baillarguet
34398 Montpellier cedex 5, France
tel: +33 (0)4 6759 38 37; Fax: +33 (0)4 67 59 38 25
Assistante: +33 (0)4 67 59 37 31
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