merci pour ta contribution. en effet, bien que l'on veuille intensifier ne signifie pas supprimer les autres modes de production.
mais pour les projets régionaux, nationaux ou partenariat public privé ou avec un gros bailleurs on doit saisir
l'opportunité de nous tourner vers l'intensification et booster une économie locale de nos villages et lutter
Date: Thu, 18 Apr 2013 16:45:39 +0200
From: olivier.mikolasek@cirad.fr
To: sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne au Cameroun
Re-bonjour,
on peut décliner l'intensification à différente échelles notamment
celle de l'exploitation et celle du territoire, ou de la combinaison
des deux.
A l'échelle d'un pays on peut avoir :
- une ferme comme celle de Lake Harvest qui produit 10.000 tonnes
par an
- 10 à 20.000 paysans qui produisent chacun quelques centaines de
kg/an de poissons avec ou sans intrants
- ou un combinaison de systèmes au regard des opportunités "locales"
existantes (l'échelle du "local" pouvant varier)
La question est de savoir quelles sont opportunités que peuvent
valoriser ces différents systèmes de pisciculture à l'échelle d'un
territoire en lien avec les différents segments de marché existants.
"./.. Total production
of farmed fish is still only a small fraction of total supply in
Malawi, and in all other African countries apart from Egypt. And
the numbers of farmers with
ponds is a minute fraction of the number of smallholder farmers
in Africa. Growth of the sector continues to be limited by the
water and other resource constraints of small-scale farmers and
by weak input and output
markets and limited access to technologies and knowledge../.."
(WorldFish Center: Working Paper 2011-65, page 39)
Dans certaines conditions, ces
contraintes peuvent être
levées et générer des dynamiques paysannes de développement
piscicole, capables de
produire un poisson à un prix abordable pour les population les plus
vulnérables en substitution aux importations de poissons congelés. A
contrario, le poursuite du développement actuel d'une pisciculture à
base d'aliment artificiel dans certains pays suppose que les marchés
nationaux et régionaux les plus rémunérateurs (liés avec le
développement des classes moyennes urbaines ?!) aient une base
suffisamment large pour absorber cette nouvelle offre. Par ailleurs
(comme réponse à Blaise A.), on peut faire l'hypothèse que le
développement des TPE ou SME aquacoles apparaît fortement facilité
par l'existence de grandes fermes industrielles (résultat de mesures
d'accompagnement appropriées ?) et indirectement par l'attrait que
ce développement industriel (et la gouvernance associée ?) suscite
auprès des Projets et des bailleurs...à l'image du Ghana.
bien à vous
Om
Le 18/04/2013 10:57, Geovanne NZIENGUI a écrit :
bonjour mon cher Olivier,
je suis parfaitement d'accord avec ton point de vue.
cependant, je ne remet pas en cause la pisciculture
extensive ce qui est sure elle existera toujours en Afrique
il faut simplement noter que le poisson est un aliment
fort apprécié en Afrique et surtout le poisson frais d'eu
douce.
à ce jour l'Afrique importe d'importantes quantité de poisson et je pense que
l'aquaculture peut freiner cette tendance.
aussi la contribution de
l'Afrique dan la
production aquacole mondiale est quasi inexistante dès que
l'on retire la production
de Lac Everst, de l'Egypte et des
Clarias du Nigeria. or ces productions sont importantes
parce qu'elles sont intensives.
c'est pourquoi je pense que l'Afrique d'aujourd'hui doit se
lancer dans les projets de développement de l'aquaculture
intensive
pour mieux contribuer à la production mondiale et pour
diminuer les importations de poisson. ce qui aura une réelle
incidence dans la lutte contre la pauvreté, la création
d'emplois, l'autonomisation des paysans. et la filière
pourrai enrôler toute une machine si
on y joint la transformation et la commercialisation qui
pourrai être dévolue entièrement aux femmes pour respecter le
problème de genre, le transport et le traitement pour les
jeunes et voici une véritable économie locale qui s'installe
Géovanne Aymar
NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de
l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241)
06204273
Date: Thu, 18 Apr 2013 09:09:08 +0200
From:
olivier.mikolasek@cirad.fr
To:
sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique
de la pisciculture paysanne au Cameroun
Bonjour Géovanne,
Les rôles et les impacts de la pisciculture paysanne versus
industrielle ne sont pas la mêmes, au même titre que
d'autres activités agricoles. Quelle que soient les système
piscicoles proposés (et ils co-existent dans de nombreux
pays), ils doivent satisfaire son promoteur et avoir un sens
sur le plan socio-économique (débat récurrent mais toujours
d'actualité), sinon c'est l'abandon (au mieux un "élevage"
de plaisir) ou la faillite. Par ailleurs, même la
pisciculture non nourrie ne fait pas parti du passé, si je
m'en réfère à la FAO (2012: situation mondiale de la pêche
et de l'aquaculture):
Production avec et sans alimentation d’appoint
: Alors que l’alimentation du poisson
est généralement perçue comme un frein majeur au
développement de l’aquaculture, un tiers de la
production totale de poisson d’élevage destiné à la
consommation, soit 20 millions de tonnes, est
concrètement obtenu sans alimentation artificielle
(Figure 7). Les huîtres, les moules, les palourdes, les
coquilles Saint-Jacques et les autres espèces de bivalves
consomment les éléments nutritifs qui existent
naturellement dans leur milieu de culture, que ce soit en
mer ou dans les lagons. La carpe argentée et la carpe
à grosse tête se nourrissent du plancton qui prolifère
grâce à une fertilisation intentionnelle et aux déchets
et éléments nutritifs résiduels laissés par les espèces
nourries qui sont élevées dans les systèmes d’élevage
plurispécifiques. Le système mixte
riziculture-pisciculture est connu de longue date et est
couramment pratiqué, notamment en Asie (Encadré 2).
Toutefois, on assiste à un déclin progressif de la part de
la production mondiale assurée par les espèces non
nourries, qui est passée de plus de 50 pour cent en 1980
au niveau actuel de 33,3 pour cent et qui s’explique
essentiellement par le changement des pratiques en Asie.
Cette évolution reflète la croissance relativement plus
rapide du sous-secteur de la production des espèces
nourries qu’encouragent, notamment, la mise au point et la
plus grande disponibilité des aliments composés destinés à
l’élevage des poissons et des crustacés. Quelques
espèces nourries consomment à la fois des aliments
d’appoint et des éléments nutritifs produits grâce à la
fertilisation du milieu de culture. Si l’on tenait
compte de cette fraction d’alimentation naturelle dans
le calcul de leur production totale, la part de la
production mondiale de poisson d’élevage destiné à la
consommation, qui est assurée par un élevage sans apport
d’aliments serait plus élevée que les 33,3 pour cent
cités plus haut. Faute de disposer des informations
et des données nécessaires pour effectuer les calculs, ce
pourcentage ne tient pas compte des deux éléments
suivants: i) la fraction d’alimentation naturelle comprise
dans le système de production de certaines espèces
nourries (telles que le chano qui se nourrit partiellement
d’agrégats algaux appelés «lab-lab», obtenus par la
fertilisation des bassins d’élevage); et ii) les carpes
filtreuses non nourries qui sont répertoriées par certains
producteurs en même temps que d’autres espèces et sont
comptabilisées comme des espèces nourries. (page 34 et
35)
Les tendances qui ont été observées
en Chine montrent que la production halieutique dans les
rizières a été multipliée par treize pendant les deux
dernières décennies et que la rizipisciculture est
désormais l’un des systèmes aquacoles les plus
importants en Chine, qui contribue de manière non
négligeable aux moyens d’existence et à la sécurité
alimentaire dans les zones rurales. Un vaste
éventail d’espèces aquatiques, notamment différents types
de carpes, des tilapias, des poissons-chats et des brèmes,
est élevé dans les rizières. Les prix et les préférences
du marché peuvent créer des débouchés très intéressants,
qui encouragent les agriculteurs à diversifier les espèces
et à cibler en particulier les anguilles, les loches et
divers crustacés, voire à opter pour la vente et la
commercialisation de produits biologiques, à plus forte
valeur. En Inde, la pratique qui est utilisée dans des
écosystèmes différents, depuis les rizières en terrasses
des zones de collines jusqu’aux régions côtières et aux
rizières à submersion profonde, aurait concerné une
surface de 2 millions d’hectares pendant les années 90. La
culture intégrée riz-poisson est expérimentée et pratiquée
dans d’autres pays et continents,mais à moins grande
échelle. En dehors de l’Asie, des activités de ce type ont
été signalées notamment par le Brésil, l’Égypte, le
Guyana, Haïti, la Hongrie, l’Iran (République islamique
d’), l’Italie, Madagascar, le Malawi, le Nigéria, le
Panama, le Pérou, le Sénégal, le Suriname, les États-Unis,
la Zambie et plusieurs pays de la région Asie centrale et
Caucase. (encadré 2, page 35 et 36)
Je t'encourage à télécharger la présentation et à la lire
jusqu'au bout sans préjugé, comme on dit ce n'est pas pas
parce que les systèmes de pisciculture proposés en milieu
paysan n'ont pas été viables qu'il faut jeter le bébé avec
l'eau du bain. Le modèle "localisé" de pisciculture proposé
(qui répond donc aux contraintes et opportunités locales) a
déjà montré son aptitude à engendrer des dynamiques de
production en Côte d'Ivoire (et sa résilience) et en Guinée
Conakry.
bien à toi,
Olivier
PS je te renvoie aussi à la Note de politiques aquacoles N°
2 de Sarnissa
Trois types aquacoles
principaux peuvent être distingués en Afrique
sub-saharienne. Ils diffèrent considérablement dans
leurs logiques de gestion et de mobilisation des
ressources:
a. L'aquaculture à petite échelle, composante des
systèmes agricoles ruraux: la production de poissons est
intégrée à l'agriculture et à l’élevage ; les ressources
mobilisées proviennent principalement de l'exploitation
agricole (déchets d'origine animale, sous-produits
agricoles, main-d'oeuvre familiale), les aliments
artificiels ne sont utilisés qu’en complément ;
production extensive ou semi-intensive, les poissons
produits sont
autoconsommés et vendus dans des proportions variables
sur les marchés locaux.
b. Les petites et moyennes
entreprises aquacoles, (semi-)intensives (PME): les
entreprises sont souvent spécialisées dans
l’aquaculture; les aliments artificiels sont fréquemment
utilisés et peuvent constituer l’unique
source d’aliments; la production est principalement
réalisée à petite échelle/semi-intensive, mais aussi à
moyenne échelle/intensive, elle est orientée vers les
marchés locaux et urbains ; la main-d'oeuvre est à la
fois
familiale et salariée.
c. L’aquaculture
industrielle, à grande échelle: la production de
poissons marchands est de type industriel avec souvent
une intégration verticale de la production d’aliments et
alevins, de la transformation et commercialisation des
produits; la main d’oeuvre est salariée composée de
cadres techniques et de personnel qualifié ; les
capitaux sont principalement étrangers; la production
est orientée vers l'exportation et, de plus en plus,
vers les marchés régionaux et nationaux.
Lors de la définition
des politiques publiques et des stratégies en matière
d’aquaculture, il est crucial de reconnaître que ces
trois types d'aquaculture ont leurs propres avantages
et limites, et qu’ils contribuent différemment à
la réalisation des objectifs de développement. Ils
diffèrent aussi dans leurs besoins. Chaque type
d'aquaculture nécessite un ensemble distinct
d'interventions, de ressources et de budget pour
parvenir à résoudre ses contraintes spécifiques et
permettre de réaliser son plein potentiel de
développement.
Et comme l'a fait observé Newton, la pisciculture
industrielle est capable de mobiliser au niveau
international les ressources nécessaires à son développement
et notamment l'assistance technique internationale
(européenne mais aussi asiatique) comme on peut déjà le
constater dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et
Central (Ghana, Côte d'Ivoire, Bénin etc.). Elle a besoin de
la part des gouvernements de mesures incitatives à
l'investissement etc. Ce n'est pas le cas ni des PME, ni de
la pisciculture paysanne qui ont notamment besoin d'un
appui-conseil adéquate, et donc de politiques spécifiques.
Le 17/04/2013 19:35, Geovanne NZIENGUI a écrit :
salut,
tu as certainement raison sur les moyens de concurrence.
c'est clair que les paysans ne peuvent rien sur le
marché.
mais moi je pose le problème d'intensification, de
statut de la pisciculture, de commercialisation.
je veux que désormais en Afrique soit promu les projets
de developpement de la filière piscicole avec des
réalisations telles que lac Everst. que l'on arrête avec
pisciculture paysanne ou on nourrie avec des larves de
mouche, des brisures de riz, des drèches de brasserie.
on est en 2013 on veut des projets durables,
économiquement viables et respectueuse de
l'environnement. c'est tout ce que je dis. maintenant
que la Banque Mondiale appui de telle initiative ou le
FMI ou je ne sais quelle bailleur
Géovanne Aymar
NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de
l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241)
06204273
Date: Mon, 15 Apr 2013
14:37:36 -0300
From:
rodrigues.newton@gmail.com
To:
sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification
écologique de la pisciculture paysanne au Cameroun
Bonjour Géovanne,
Je pense que le rôle du pouvoir publique est
donner appui aux producteurs paysannes parce que les
grands producteurs ont de l'argent pour payer
assistence technique, par exemple.
La pisciculture en cages inserée à "l
aquabusiness" normalement fait de concurrence avec
les petits producteurs et sont plus eficients du
point de vue strictement économique, pas social.
Newton José Rodrigues da Silva
2013/4/15 Geovanne
NZIENGUI
<gn_vanni@hotmail.com>
mais pourquoi pas se lancer vers
l'aquaculture intensive de production dans nos
pays
pourquoi seulement pisciculture paysane?
aujourd'hui la pisciculture est une activité
économique à part entière au même titre
que les autres mais on veut toujours voir
petit.
Géovanne
Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur
de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard
Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
From:
e.d.devic@stir.ac.uk
To:
sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Date: Sat, 13 Apr 2013 11:29:44 +0100
Subject: [Sarnissa] vidéo -
Intensification écologique de la
pisciculture paysanne au Cameroun
Chers
membres,
Veuillez
trouver ci-après deux liens vous
donnant accès à des vidéos
réalisées lors du séminaire
agroécologie à Montpellier
(avril 2013).
- Présentation de l'Intensification
écologique de la
pisciculture paysanne
(exemple du Cameroun) par Marc
Oswald (ISTOM
;APDRA-pisciculture paysanne) et
Olivier Mikolasek
(APDRA-pisciculture paysanne ;
UMR Intrepid -Cirad et Ifremer)
:http://vimeo.com/63644723
- Questions
à Marc Oswald et Olivier
Mikolasek : http://vimeo.com/63719933
L’objectif de cette présentation est
de questionner les voies d’une
intensification écologique
d’aménagements piscicoles de
bas-fonds (étangs de barrage), les
plus à mêmes de générer des
résultats durables (c’est-à-dire
mobilisés au sein du processus de
développement en cours et permettant
l’intensification recherchée).
Cordialement,
Emilie Devic
Institut of Aquaculture,
Université de Stirling, GB
The
University of Stirling is ranked
in the top 50 in the world in
The Times Higher Education 100
Under 50 table, which ranks the
world's best 100 universities
under 50 years old.
The
University of Stirling is a
charity registered in Scotland,
number SC 011159.
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