Salut Mr. Geovane,
Vous soulevez exactement les points qui ont été avancés par IRAD Cameroon. En cette occasion, Olivier nous a fait savoir qu'il n'ya pas de chercheurs intéressés en pisciculture intensives du type Nerlandais dans leur UMR. Il m'a convaincu qu'il faut développer tous les systèmes pour que chacun adopte celui qui lui plaît mieux. Il nous appartient, nous Africains, de formuler nos objectives, et je vous félicute de les avoir si bien articuler, en projets bancables. Je viens de finir un draft dans ce sens.
Voudriez-vous participer ?
Steve Yong Sulem (Ph.D)
Maître de Recherche,
Fisheries and Aquaculture Program,
Cameroon's Institute of Agric. Research (IRAD),
P.O. Box 2123, Yaounde.
--- On Thu, 4/18/13, Geovanne NZIENGUI <gn_vanni@hotmail.com> wrote:
From: Geovanne NZIENGUI <gn_vanni@hotmail.com> Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne au Cameroun To: "sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk" <sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk> Date: Thursday, April 18, 2013, 1:57 AM
bonjour mon cher Olivier, je suis parfaitement d'accord avec ton point de vue. cependant, je ne remet pas en cause la pisciculture extensive ce qui est sure elle existera toujours en Afrique il faut simplement noter que le poisson est un aliment fort apprécié en Afrique et surtout le poisson frais d'eu douce. à ce jour l'Afrique importe d'importantes quantité de poisson et je pense que l'aquaculture peut freiner cette tendance. aussi la contribution de l'Afrique dan la production aquacole mondiale est quasi inexistante dès que l'on retire la production de Lac Everst, de l'Egypte et des Clarias du Nigeria. or ces productions sont importantes parce qu'elles
sont intensives. c'est pourquoi je pense que l'Afrique d'aujourd'hui doit se lancer dans les projets de développement de l'aquaculture intensive pour mieux contribuer à la production mondiale et pour diminuer les importations de poisson. ce qui aura une réelle incidence dans la lutte contre la pauvreté, la création d'emplois, l'autonomisation des paysans. et la filière pourrai enrôler toute une machine si on y joint la transformation et la commercialisation qui pourrai être dévolue entièrement aux femmes pour respecter le problème de genre, le transport et le traitement pour les jeunes et voici une véritable économie locale qui s'installe Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de l'Aménagement et de la Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO Libreville Gabon
tel +(241) 06204273
Date: Thu, 18 Apr 2013 09:09:08 +0200 From: olivier.mikolasek@cirad.fr To: sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture paysanne au Cameroun
Bonjour Géovanne,
Les rôles et les impacts de la pisciculture paysanne versus
industrielle ne sont pas la mêmes, au même titre que d'autres
activités agricoles. Quelle que soient les système piscicoles
proposés (et ils co-existent dans de nombreux pays), ils doivent
satisfaire son promoteur et avoir un sens sur le plan
socio-économique (débat récurrent mais toujours d'actualité), sinon
c'est l'abandon (au mieux un "élevage" de plaisir) ou la faillite.
Par ailleurs, même la pisciculture non nourrie ne fait pas parti du
passé, si je m'en réfère à la FAO (2012: situation mondiale de la
pêche et de l'aquaculture):
Production avec et sans alimentation d’appoint : Alors que l’alimentation du poisson est
généralement perçue comme un frein majeur au développement de
l’aquaculture, un tiers de la production totale de poisson
d’élevage destiné à la consommation, soit 20 millions de tonnes,
est concrètement obtenu sans alimentation artificielle
(Figure 7). Les huîtres, les moules, les palourdes, les coquilles
Saint-Jacques et les autres espèces de bivalves consomment les
éléments nutritifs qui existent naturellement dans leur milieu de
culture, que ce soit en mer ou dans les lagons. La carpe
argentée et la carpe à grosse tête se nourrissent du plancton
qui prolifère grâce à une fertilisation intentionnelle et aux
déchets et éléments nutritifs résiduels laissés par les espèces
nourries qui sont élevées dans les systèmes d’élevage
plurispécifiques. Le système mixte riziculture-pisciculture est
connu de longue date et est couramment pratiqué, notamment en
Asie (Encadré 2). Toutefois, on assiste à un déclin
progressif de la part de la production mondiale assurée par les
espèces non nourries, qui est passée de plus de 50 pour cent en
1980 au niveau actuel de 33,3 pour cent et qui s’explique
essentiellement par le changement des pratiques en Asie. Cette
évolution reflète la croissance relativement plus rapide du
sous-secteur de la production des espèces nourries qu’encouragent,
notamment, la mise au point et la plus grande disponibilité des
aliments composés destinés à l’élevage des poissons et des
crustacés. Quelques espèces nourries consomment à la fois des
aliments d’appoint et des éléments nutritifs produits grâce à la
fertilisation du milieu de culture. Si l’on tenait compte de
cette fraction d’alimentation naturelle dans le calcul de leur
production totale, la part de la production mondiale de poisson
d’élevage destiné à la consommation, qui est assurée par un
élevage sans apport d’aliments serait plus élevée que les 33,3
pour cent cités plus haut. Faute de disposer des
informations et des données nécessaires pour effectuer les
calculs, ce pourcentage ne tient pas compte des deux éléments
suivants: i) la fraction d’alimentation naturelle comprise dans le
système de production de certaines espèces nourries (telles que le
chano qui se nourrit partiellement d’agrégats algaux appelés
«lab-lab», obtenus par la fertilisation des bassins d’élevage); et
ii) les carpes filtreuses non nourries qui sont répertoriées par
certains producteurs en même temps que d’autres espèces et sont
comptabilisées comme des espèces nourries. (page 34 et 35)
Les tendances qui ont été observées en
Chine montrent que la production halieutique dans les rizières a
été multipliée par treize pendant les deux dernières décennies
et que la rizipisciculture est désormais l’un des systèmes
aquacoles les plus importants en Chine, qui contribue de manière
non négligeable aux moyens d’existence et à la sécurité
alimentaire dans les zones rurales. Un vaste éventail
d’espèces aquatiques, notamment différents types de carpes, des
tilapias, des poissons-chats et des brèmes, est élevé dans les
rizières. Les prix et les préférences du marché peuvent créer des
débouchés très intéressants, qui encouragent les agriculteurs à
diversifier les espèces et à cibler en particulier les anguilles,
les loches et divers crustacés, voire à opter pour la vente et la
commercialisation de produits biologiques, à plus forte valeur. En
Inde, la pratique qui est utilisée dans des écosystèmes
différents, depuis les rizières en terrasses des zones de collines
jusqu’aux régions côtières et aux rizières à submersion profonde,
aurait concerné une surface de 2 millions d’hectares pendant les
années 90. La culture intégrée riz-poisson est expérimentée et
pratiquée dans d’autres pays et continents,mais à moins grande
échelle. En dehors de l’Asie, des activités de ce type ont été
signalées notamment par le Brésil, l’Égypte, le Guyana, Haïti, la
Hongrie, l’Iran (République islamique d’), l’Italie, Madagascar,
le Malawi, le Nigéria, le Panama, le Pérou, le Sénégal, le
Suriname, les États-Unis, la Zambie et plusieurs pays de la région
Asie centrale et Caucase. (encadré 2, page 35 et 36)
Je t'encourage à télécharger la présentation et à la lire jusqu'au
bout sans préjugé, comme on dit ce n'est pas pas parce que les
systèmes de pisciculture proposés en milieu paysan n'ont pas été
viables qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain. Le modèle
"localisé" de pisciculture proposé (qui répond donc aux contraintes
et opportunités locales) a déjà montré son aptitude à engendrer des
dynamiques de production en Côte d'Ivoire (et sa résilience) et en
Guinée Conakry.
bien à toi,
Olivier
PS je te renvoie aussi à la Note de politiques aquacoles N° 2 de
Sarnissa
Trois types aquacoles
principaux peuvent être distingués en Afrique sub-saharienne.
Ils diffèrent considérablement dans leurs logiques de gestion et
de mobilisation des ressources:
a. L'aquaculture à petite échelle, composante des systèmes
agricoles ruraux: la production de poissons est intégrée à
l'agriculture et à l’élevage ; les ressources mobilisées
proviennent principalement de l'exploitation
agricole (déchets d'origine animale, sous-produits agricoles,
main-d'oeuvre familiale), les aliments artificiels ne sont
utilisés qu’en complément ; production extensive ou
semi-intensive, les poissons produits sont
autoconsommés et vendus dans des proportions variables sur les
marchés locaux.
b. Les petites et
moyennes entreprises aquacoles, (semi-)intensives (PME): les
entreprises sont souvent spécialisées dans l’aquaculture; les
aliments artificiels sont fréquemment utilisés et peuvent
constituer l’unique
source d’aliments; la production est principalement réalisée à
petite échelle/semi-intensive, mais aussi à moyenne
échelle/intensive, elle est orientée vers les marchés locaux et
urbains ; la main-d'oeuvre est à la fois
familiale et salariée.
c. L’aquaculture
industrielle, à grande échelle: la production de poissons
marchands est de type industriel avec souvent une intégration
verticale de la production d’aliments et alevins, de la
transformation et commercialisation des produits; la main
d’oeuvre est salariée composée de cadres techniques et de
personnel qualifié ; les capitaux sont principalement étrangers;
la production est orientée vers l'exportation et, de plus en
plus, vers les marchés régionaux et nationaux.
Lors de la
définition des politiques publiques et des stratégies en
matière d’aquaculture, il est crucial de reconnaître que ces
trois types d'aquaculture ont leurs propres avantages et
limites, et qu’ils contribuent différemment à
la réalisation des objectifs de développement. Ils diffèrent
aussi dans leurs besoins. Chaque type d'aquaculture nécessite
un ensemble distinct d'interventions, de ressources et de
budget pour parvenir à résoudre ses contraintes spécifiques et
permettre de réaliser son plein potentiel de développement.
Et comme l'a fait observé Newton, la pisciculture industrielle est
capable de mobiliser au niveau international les ressources
nécessaires à son développement et notamment l'assistance technique
internationale (européenne mais aussi asiatique) comme on peut déjà
le constater dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest et Central
(Ghana, Côte d'Ivoire, Bénin etc.). Elle a besoin de la part des
gouvernements de mesures incitatives à l'investissement etc. Ce
n'est pas le cas ni des PME, ni de la pisciculture paysanne qui ont
notamment besoin d'un appui-conseil adéquate, et donc de politiques
spécifiques.
Le 17/04/2013 19:35, Geovanne NZIENGUI a écrit :
salut,
tu as certainement raison sur les moyens de concurrence. c'est
clair que les paysans ne peuvent rien sur le marché.
mais moi je pose le problème d'intensification, de statut de la
pisciculture, de commercialisation.
je veux que désormais en Afrique soit promu les projets de
developpement de la filière piscicole avec des réalisations
telles que lac Everst. que l'on arrête avec pisciculture
paysanne ou on nourrie avec des larves de mouche, des brisures
de riz, des drèches de brasserie. on est en 2013 on veut des
projets durables, économiquement viables et respectueuse de
l'environnement. c'est tout ce que je dis. maintenant que la
Banque Mondiale appui de telle initiative ou le FMI ou je ne
sais quelle bailleur
Géovanne Aymar NZIENGUI
DJIEMBI
Directeur de
l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241) 06204273
Date: Mon, 15 Apr 2013 14:37:36 -0300
From: rodrigues.newton@gmail.com
To: sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de
la pisciculture paysanne au Cameroun
Bonjour Géovanne,
Je pense que le rôle du pouvoir publique est donner appui
aux producteurs paysannes parce que les grands producteurs
ont de l'argent pour payer assistence technique, par
exemple.
La pisciculture en cages inserée à "l aquabusiness"
normalement fait de concurrence avec les petits producteurs
et sont plus eficients du point de vue
strictement économique, pas social.
Newton José Rodrigues da Silva
2013/4/15 Geovanne NZIENGUI <gn_vanni@hotmail.com>
mais pourquoi pas se lancer vers
l'aquaculture intensive de production dans nos pays
pourquoi seulement pisciculture paysane?
aujourd'hui la pisciculture est une activité
économique à part entière au même titre que les
autres mais on veut toujours voir petit.
Géovanne
Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de
l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard
Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
From: e.d.devic@stir.ac.uk
To: sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Date: Sat, 13 Apr 2013 11:29:44 +0100
Subject: [Sarnissa] vidéo - Intensification
écologique de la pisciculture paysanne au Cameroun
Chers
membres,
Veuillez
trouver ci-après deux liens vous donnant
accès à des vidéos réalisées lors du
séminaire agroécologie à Montpellier
(avril 2013).
- Présentation
de l'Intensification écologique
de la pisciculture paysanne (exemple
du Cameroun) par Marc
Oswald (ISTOM ;APDRA-pisciculture
paysanne) et Olivier Mikolasek
(APDRA-pisciculture paysanne ; UMR
Intrepid -Cirad et Ifremer) :http://vimeo.com/63644723
- Questions
à Marc Oswald et Olivier Mikolasek : http://vimeo.com/63719933
L’objectif de cette présentation est de
questionner les voies d’une intensification
écologique d’aménagements piscicoles de
bas-fonds (étangs de barrage), les plus à
mêmes de générer des résultats durables
(c’est-à-dire mobilisés au sein du processus
de développement en cours et permettant
l’intensification recherchée).
Cordialement,
Emilie Devic
Institut of Aquaculture,
Université de Stirling, GB
The
University of Stirling is ranked in the
top 50 in the world in The Times Higher
Education 100 Under 50 table, which
ranks the world's best 100 universities
under 50 years old.
The
University of Stirling is a charity
registered in Scotland, number SC 011159.
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Dr Olivier Mikolasek
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