Bonjour à tous,
Je ne suis en effet pas membre de cette liste mais intéressé pour la
rejoindre.
Je ne pourrai pas malheureusement m'exprimer sur le projet IDAQUA car ce
n'est pas une initiative du WWF et nous n'avons pas encore été impliqué. Il
est question que nous soyons consultés dans un futur proche mais, comme ce
n'est pas encore le cas, je m'abstiendrai de parler d'un projet que je
connais peu en fait.
En ce qui concerne les Dialogues du WWF, je vous invite à vous rendre sur le
site suivant
http://www.worldwildlife.org/what/globalmarkets/aquaculture/aquaculturedialo
gues.html et de participer au Dialogue qui vous intéresse (Crevettes,
saumon, tilapia, pangasus, coquillages, truites Cobia et Sériole).
Il existe différents moyens de participer. En assistant aux réunions qui
sont ouvertes à tous, en envoyant des commentaires par email au coordinateur
de chaque Dialogue (les contacts sont sur le site sus cité). Jai cru
comprendre quil y avait un intérêt particulier pour le Tilapia. Le Dialogue
sur le Tilapia (TAD) est dans une phase de consultation public qui se
déroule en 2 étapes, la 1ere étape devant se terminer très prochainement.
Nous pensons que le développement de standards pour une aquaculture
responsable est une solution aux impacts environnementaux et sociaux que
peut causer une activité aquacole. Nous reconnaissons bien sur des impacts
positifs dune opération aquacole lorsquelle est conduite de manière
responsable et il existe de nombreux exemples.
Nous pensons que ces Dialogues peuvent représenter UNE solution mais pas LA
seule solution. Le WWF travaille sur de multiples projets différents locaux
ou régionaux, trop nombreux pour être décrits ici, dans de très nombreuses
régions à travers le monde.
Il existe bien sur (et heureusement) dautres projets qui nimpliquent pas
le WWF et occasionnellement, le WWF peut être amené à se prononcer sur tel
ou tel programme. Cest en général à la demande des gestionnaires des
programmes eux-mêmes.
Nhésitez pas à participer ou à me contacter pour toute information.
Avec une charge de travail assez élevée, il y aura peut être un petit délai
dans mes réponses mais je mengage à répondre à toute question.
Meilleures salutations
Eric
Eric Bernard
WWF US, Program Officer, Shrimp Dialogue Leader
WWF France, Chargé de programmes aquaculture
mail: ebernard(a)wwf.fr
Tel: 00.33.6.98.40.53.93
WWF France
1 Carrefour de Longchamps
75016 Paris
France
-----Message d'origine-----
De : Lionel Dabbadie [mailto:lionel.dabbadie@cirad.fr]
Envoyé : jeudi 27 novembre 2008 09:34
À : sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Cc : ebernard(a)wwf.fr
Objet : Maurice, île durable
Bonjour,
Je ne connais de Maurice que Rodrigues, petit paradis terrestre, qui
me semble bien correspondre à la description que vous donnez !
Concernant le concept de durabilité auquel vous êtes confronté, c'est
un sujet difficile, car souvent passionnel. J'imagine que vous avez
déjà beaucoup réfléchi dans le cas de Maurice, donc n'hésitez pas à
faire évoluer la discussion.
C'est devenu une litote de dire que le développement durable est par
nature un compromis. Or, les points de vue des écologistes, des
aquaculteurs, des pouvoirs publics, des riverains, des scientifiques
etc. ont peu de chance de présenter spontanément une zone de
recouvrement suffisante pour atteindre d'emblée un consensus, fut-il
recherché par une autorité morale suprême, capable de concilier les
points de vue les plus inconciliables. De ce fait, j'ai toutes les
peines du monde à croire aux démarches qui définissent le
développement durable de manière externe aux acteurs concernés et à
leur confrontation directe, en s'appuyant sur des approches qui se
voudraient "objectives" dans un domaine, le développement durable, où
la subjectivité et le passionnel règnent.
Le développement durable est à mes yeux un processus collectif et
évolutif, inatteignable sans polémique, sans débat d'idée et sans
dialogue, parce qu'il résulte avant tout de la confrontation des
attentes contradictoires d'acteurs directement concernés, dont le
point de vue évolue grâce au processus de discussion, et non de la
conception ex nihilo d'un monde idéal vers lequel tout le monde
s'accorderait de manière responsable à vouloir aller.
Cette notion de négociation, de dialogue (parfois musclé) entre
acteurs aux intérêts divergents, et de construction collective est à
mes yeux la clé du succès.
Le WWF a mis en place des "dialogues" en aquaculture au niveau
planétaire. Je me suis efforcé d'en parler sur la liste, mais sans
susciter jusqu'à présent de réaction, notamment à propos des
dialogues Tilapia et Cobia-Sériole (je mets en copie E. Bernard,
Chargé de Programme Aquaculture WWF France, qui pourra peut-être
apporter des précision sur cette démarche, ou sur IDAQUA, car je ne
suis pas certain qu'il fasse déjà partie de la liste Sarnissa). Je
n'adhère pas spécialement à cette démarche particulière, que je ne
connais, hélas pas assez (mais quand même, plus que la moyenne de mes
interlocuteurs francophones !), mais j'apprécie le pragmatisme de
cette approche qui ne fixe pas d'emblée d'objectif autre*** que de
créer des lieux de discussion et de confrontation d'idées.
Je ne connais la situation de Maurice qu'au travers de ce que j'ai pu
lire via Internet et les médias, j'ai le sentiment que l'opposition
actuelle à l'aquaculture se cristallise autour de l'opposition
virulente de certains mouvements écologistes aux revendications assez
hétérogènes (voir le dernier lien posté sur le site web). Cette
liberté de parole est, je pense, un des atout de Maurice pour mettre
en place une dynamique durable, à condition de canaliser cette
énergie dans un dialogue constructif. Sans promouvoir une méthode
plutôt qu'une autre, je trouve que ce serait très intéressant si vous
pouviez nous indiquer s'il y a déjà eu ce type de dialogue et ce
qu'il en est ressorti (ou pas ressorti, d'ailleurs: les échecs
temporaires font aussi partie du processus).
Un autre aspect que vous abordez, mais sur lequel, je ne m'étendrais
pas, mais que je trouve passionnant, c'est le lien "normes"-"image de
marque" (touristique, qualité etc.). Je pense que c'est un deuxième
niveau, essentiel mais distinct du premier.
Bien amicalement
Lionel
*** En me relisant, je me dis que je simplifie à outrance pour des
raisons de clarté, je serais plus nuancé si nous rentrons dans les
détails...
Le 27 nov. 08 à 02:59, Jean-yvon Thepaut a écrit :
Bonjour Lionel,
Impossible d'ouvrir la lettre d'info,toutefois
je suis votre blog
avec attention et j'apprends beaucoup sur le
situation de
l'aquaculture du tilapia en Afrique.
Mon problème a Maurice est de mettre en place des
normes
d'encadrement très strictes afin d'éviter
tout dérapages qui
pourraient avoir de très grandes conséquences sur
l'environnement
et la qualité des produits surtout que l'on
cherche a développer
une aquaculture durable qui devra être un produit
commercial a la
hauteur des ambitions de Maurice qui veut être une
ILE DURABLE aux
ambitions touristique justifiées par sa situation
géographique et
climatique privilégiée par les dieux ,que l'homme
se doit de
préserver et respecter par une aquaculture sous haute
surveillance , indispensable pour l'avenir .
Cordialement
JYTpo
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