http://www.africatime.com/burkina/nouvelle.asp?no_nouvelle=549009&no_catego…
Depuis quelques semaines, le poisson chinchard ou poisson d’Abidjan a disparu des assiettes. Un nouveau poisson de la famille du mérou l’a remplacé sur le marché. Dans les assiettes des ménages, ce changement ne passe pas bien. Malgré elles, les familles consomment ce nouveau poisson que leur imposent pratiquement les importateurs. Nous avons voulu en comprendre davantage à travers cette interview que nous a accordée Harouna Dia, promoteur des poissonneries Dia, un des gros importateurs de la place.
Vous êtes un des principaux distributeurs de poisson au Burkina, qu’est-ce qui explique cette pénurie du poisson chinchard et cette invasion dans le même temps du mérou ?
Le nouveau poisson dont vous parlez est de la famille du mérou. Il est de chair blanche et sans écailles. C’est un poisson dit noble. Il est effectivement différent du poisson chinchard, appelé encore poisson d’Abidjan. Ce poisson- là est la seule espèce adoptée et consommée au Burkina depuis 20 ans. Et dès qu’il manque, on dit qu’il n’y a pas de poisson. Sa commercialisation était stable pendant tout ce temps. Aujourd’hui, nous avons des contingences sur le marché mondial. Nous avons principalement deux contraintes. Il y a le premier qui est bien connu de tous, ce sont les changements climatiques qui affectent la reproduction et la migration du poisson qui suivent les courants marins et se reproduisent dans des cuvettes bien déterminées. Donc, tout ce qui affecte les températures affecte également le milieu marin. La deuxième contrainte est la pression sur les ressources du fait de la croissance de la demande. Les poissons sont des ressources tarissables. On a l’exemple de nos barrages qui étaient très poissonneux, il y a quelques années. Actuellement, nos carpes d’eau douce sont très rares. Elles coûtaient à peine 300 F CFA le kilo. On est loin de ce prix aujourd’hui. Des pays comme le Ghana et la Côte d’ivoire qui étaient d’importants producteurs de poisson en importent aujourd’hui du fait de la rareté des ressources dans leurs eaux. Dans quelques années, ne soyez pas surpris de voir un pays comme le Sénégal importer du poisson. Le poisson est en en voie de disparition, c’est un fait et les pays d’Asie qui l’ont compris sont en train de développer la pisciculture comme alternative. Un pays comme le Chili injectait, bon an mal an, 300 000 tonnes de poisson sur le marché africain. Avec le tremblement de terre qu’il a subi, il n’a pas pu honorer son offre. Il n’a mis sur le marché que 100 000 tonnes. Il y a donc un gap et tout le monde s’est rabattu sur le Nigeria et la Mauritanie. Ce dernier pays est en difficulté et avec la crise financière, il n’y a pas assez d’armateurs. Pour nous importateurs, c’est la course aux poissons et les exportateurs en profitent pour monter les prix, puisque le poisson devient rare. La concurrence se fait désormais au niveau de l’achat. Si tu hésites de prendre, un autre pays te devance. C’est devenu comme cela. Nous sommes désormais dans une logique d’enchères. Il faut craindre que le commun des Burkinabè n’arrive plus à s’offrir ce poisson qu’il aime tant, le chinchard. Il atteint des niveaux de prix jamais égalés.
A quel prix le vendez- vous actuellement ?
Le kilo en gros a été majoré de 100 F CFA, c’est beaucoup selon certaines personnes, mais pour un poisson dont le prix depuis 20 ans est resté stable, nous pensons que c’est peu. Parce que si on appliquait la réalité des prix, ce serait plus que 100 F FCA. Le plus dur reste à venir. Le mérou est à 450 F CFA le kilo.
Pourquoi n’appliquez- vous pas la réalité des prix ?
Sentant venir la pression sur le marché, nous avons constitué des stocks pour passer l’année. Comme je vous l’ai dit tantôt, le plus dur reste à venir. Par anticipation, nous avons également cherché sur le marché du poisson quelle espèce a les mêmes caractéristiques que le chinchard : sans d’écaille et avec peu d’arêtes. Il est de la famille des mérous et nous l’avons acquis en Irlande. Nous l’avons eu à un bon prix qui permettait de le vendre moins cher que le chinchard avant la crise. Avec ces deux espèces sur le marché, nos clients ont le choix. Ceux qui veulent toujours consommer le chinchard vont débourser un peu plus d’argent et ceux qui ne peuvent pas, peuvent se rabattre sur le mérou qui est un poisson de qualité pas des moindres.
Vous l’avez mis sur le marché, il y a quelques temps de cela, comment se comporte t-il ?
Pour les besoins de promotion, nous n’avons pas mis tout de suite nos stocks de chinchard sur le marché, histoire de faire découvrir le mérou à nos clients. C’est de cette façon que nous avons pu recueillir les réactions de la clientèle. Il s’achète parce que son prix correspond au pouvoir d’achat des populations. Il est vrai que les impressions sont divergentes sur ce poisson.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les réactions des gens ?
Vous savez, les gens ne connaissent que le poisson d’Abidjan. Ils n’ont jamais vu ce poisson-là. Il y a eu des théories selon lesquelles ce n’était pas du poisson. Ce poisson est un poisson noble, contrairement au poisson d’Abidjan qui est un peu acide et dont personne n’en voulait au début. Pour la petite histoire, ce sont les Russes qui se sont battus pour le maintenir sur le marché africain. Celui-là , c’est un poison européen, produit et conservé selon les normes européennes et de meilleure qualité nutritionnelle. Il y a des gens qui l’ont adopté, tout dépend de comment on le prépare ou on l’assaisonne pour la cuisson. A Ouagadougou, il est bien vendu, dans les grands centres comme Kaya, Kongoussi et un peu à Ouahigouya. Par contre, dans les villages, il passe plus facilement parce que ce n’est pas toujours la même façon de préparer le poisson. Malheureusement, il y a les conservateurs, les gens qui préfèrent leur traditionnel chinchard. Si on s’en tient à cette volonté, il est clair que tout le monde ne pourra pas consommer du poisson à long terme. Notre stratégie est de permettre aux gens de consommer selon leurs ressources. Il y a certes une différence de goût, mais il faut que les Burkinabè retiennent que ce poisson est un poisson de qualité.
Commercialement parlant, le mérou s’écoule–t-il bien ?
Oui, mais pas au prix que nous pensions. Il est à 450 F CFA le kilo contrairement au chinchard qui se vend à 700 francs le kilo. Pour nous, c’est presqu’ un cadeau à ce prix-là parce que le Nigeria est venu tout rafler sur le marché juste après parce que ce pays a 100 millions d’habitants à nourrir. Nos projections s’étendaient jusqu’en février pour tenir le coup et éviter une forte tension sur les prix. Nous avons combiné nos stocks en commandant le mérou et le chinchard. Avec la pression sur les ressources halieutiques, la tendance est à la diversification des offres à la clientèle. C’est ce que nous essayons de faire. Je comprends ceux qui sont dépaysés par le goût, qui ne se retrouvent plus dans leurs assiettes. Malheureusement, il faudra commencer à s’y habituer. Nous comptons sur les femmes pour faire rentrer ce poisson dans les habitudes alimentaires de la population.
Comment se portait le commerce du poisson avant cette crise ?
On dirait bien. Le poisson est devenu au fil des ans un produit de grande consommation. Malheureusement, on constate une baisse de la consommation parce que les prix flambent un peu partout à cause des raisons que j’ai évoquées plus haut. Notre problème, c’est la diminution des ressources alors que la demande ne fait que s’accroître. En tant qu’importateurs, nous faisons attention à ne pas faire venir du poisson hors de portée des clients. Nous avons l’expérience et le recul nécessaire pour cela, surtout quand il s’agit d’introduire une nouvelle espèce de poisson.
Il y a par exemple l’introduction de l’espèce chinchard du Chili. Les consommateurs étaient très réticents au départ. Mais après, tout le monde s’est adapté. Quand nous avions introduit le maquereau, les gens ont dit que c’était un serpent. Aujourd’hui, il se vend sans problème. En matière de goûts, les habitudes sont difficiles à faire changer, je le reconnais. C’est plutôt psychologique et surtout une question de temps. Il faut que les gens comprennent qu’il faut avoir l’esprit ouvert. Nous allons chercher le poisson très loin et s’il n’est pas abordable pour la grande majorité de nos clients tout en conservant la qualité requise, nous laissons tomber. Il ne sert à rien de ramener une espèce de poisson que personne ne pourra consommer ni acheter. Nous veillons à ce que le poisson qui est capturé en Irlande soit consommé à Ouagadougou dans les mêmes conditions de capture au niveau de l’assiette du Burkinabè sans qu’il soit altéré. C’est cela notre métier. Il demande des investissements en chambre froide et en camion pour maintenir la chaîne du froid. Ce qui n’est pas aisé dans un pays sahélien enclavé, car nécessitant de la logistique et du temps.
Quelles sont vos perspectives avec la situation que vous venez de peindre ?
Notre priorité, c’est de stabiliser le marché afin que les gens continuent de consommer du poisson. Nous veillerons à ce que les prix soient à leur portée. Le défi pour nous, c’est de chercher, partout dans le monde, du poisson à la portée de notre clientèle. Il y a douze ans, il y avait du poisson mais pas de cette qualité que nous avons aujourd’hui. Quand nous sommes arrivés, nous avons cassé les prix et c’est maintenant que le prix du poison a atteint celui d’il y a douze ans.
Chinchard ou Mérou : à chacun selon ses moyens
Le Burkina, pays sahélien, est plus connu pour la qualité de la viande de son bétail et ses fameux poulets bicyclettes. On y consomme en principe plus de viande. Mais depuis une dizaine d’années, les Burkinabè se sont mis aux poissons grâce à l’importation, la production nationale étant faible. Pas moins de 20 000 tonnes de poissons importés par an contre seulement 10 500 t de production nationale. Ces chiffres qui datent de 2007 sont peut-être dépassés aujourd’hui. La production nationale n’arrive pas à se maintenir malgré de réels efforts pour structurer la pêche autour des principaux barrages. Les carpes de Bagré ou de la Kompienga, très prisées sont devenues des produits de luxe. La majorité des consommateurs se rabattent sur les poissons surgelés, importés dont "le poisson d’Abidjan", le fameux Chinchard qui se fait également rare ces jours –ci à cause de la demande croissante et de la rareté de cette variété, à en croire Harouna DIA, un des principaux importateurs du pays. Cette variété est la plus consommée dans les ménages. Sans le dire directement, ce professionnel du secteur pense que les prix sont susceptibles de grimper dans les mois ou années à venir. Les consommateurs qui tiennent à leur poisson d’Abidjan devront y mettre le prix, à défaut, il faudrait s’habituer à de nouvelles variétés. C’est ce qui se passe actuellement avec la nouvelle variété de poisson importé d’Irlande. Ce poisson est moins cher mais pour le goût, c’est le dépaysement garanti. Les consommateurs ne l’apprécient guère. Mais pour les professionnels c’est une attitude normale. L’adoption se fera avec le temps. Le poisson représente une bonne source de protéine mais la consommation moyenne au Burkina reste faible, soit 2,31 kg par an contre 16 Kg/an au niveau mondial.
Ce qu’en pensent les consommateurs
L’introduction d’une nouvelle variété de poisson, le mérou, au Burkina Faso a provoqué une réaction des consommateurs. Nous avons promené notre micro et voilà ce qu’ils en pensent.
Fatimata Soudré (vendeuse de riz à Koulouba) : Je préfère le chinchard car c’est le poisson que mes clients aiment. Le jour où j’ai le mérou comme poisson, les clients se plaignent et je fais moins de bénéfices. Le chinchard est plus agréable, plus doux que le mérou. Le mérou ne ressemble pas à du poisson, tu peux manger ce poisson sans être satisfait de son goût. Les clients n’aiment pas le mérou même s’il est moins cher. En tout cas, je préfère le chinchard car il m’apporte plus de bénéfices.
Madame Kabibi : J’aime bien manger le chinchard car c’est un poisson auquel je suis habitué. Je ne connais pas le mérou. Moi, ma préférence est pour le chinchard.
Madame Fatou Ouédraogo (étudiante) : Je préfère le mérou. J’ai eu l’occasion de goûter les deux variétés et ma préférence est pour le mérou. Ce n’est pas une question de prix mais une question de goût. Tout dépend de la préférence de tout un chacun. J’utilise le mérou pour ma cuisine car il a un goût qui m’enchante.
Mariam Ira (vendeuse d’attiéké à la Cité an II) : Des deux espèces de poissons, je préfère le chinchard car il a un bon goût. Le mérou prend trop de temps à la cuisson, il absorbe trop d’huile et il n’est pas facile à cuire. Par contre, les clients préfèrent le chinchard. Le mérou est moins cher mais les clients n’aiment pas son goût. Il se rétrécit à la cuisson.
Sarata Tapsoba (vendeuse d’attieké à Bons-Yaar) : Je préfère le chinchard car tous mes clients aiment ce poisson. Le jour où il y a le mérou au menu, certains clients achètent l’attiéké sans le poisson. Or, le poison non vendu ne m’arrange pas. C’est pour cette raison que je préfère le chinchard car c’est le meilleur poisson. C’est vrai que le mérou est moins cher comparativement au chinchard mais les clients ne le paient pas. Or, pour faire des bénéfices, il faut satisfaire les clients. Donc, je préfère acheter le chinchard car, ne dit-on pas que le client est roi ?
Amidou Nana (gérant de poissonnerie au secteur 29) : Nous ne vendons pas le mérou mais nous vendons le chinchard et la carpe comme poissons importés. Le mérou est l’affaire des hôtels. Comme nous ne travaillons pas avec les hôtels, nous ne l’achetons pas. Je n’ai pas encore mangé ce poisson donc je ne peux le vendre à mes clients. Je ne peux vendre ce que je n’ai pas encore consommé.
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
Bonjour à tous,
Voici pour la première fois une "vraie" version bilingue de l'Aquaculture en Afrique en Août 2010
Pour les nouveaux arrivants, n'oubliez pas qu'il faut cliquer sur le lien pour télécharger le document !
Bonne lecture !
Bien amicalement
Lionel
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Nom: Bilingual SARNISSA Monthly Media Summary Aug 10.pdf
Type: application/pdf
Taille: 692978 octets
Desc: non disponible
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
-------------- section suivante --------------
Bien cher Lionel,
C'est nous qui te rendons hommage pour l'ardeur et la devotion mises en oeuvre
pour la modération de la liste francophone de sarnissa, et te souhaitons bon
courage dans tes futures responsibilités.
Bienvenue à Maurice.
Cordialement,
Edwige TIODJIO
Master of science
www.aquasol.over-blog.com
________________________________
De : Lionel Dabbadie <lionel.dabbadie(a)cirad.fr>
À : Liste Sarnissa <sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Envoyé le : Mar 24 août 2010, 11h 21min 20s
Objet : [Sarnissa] Changement de modérateur
Bonjour à tous,
Je voudrais vous informer que je cède la main en tant que modérateur de cette
liste, qui est désormais modérée par Maurice Dandjinou de RFB RoyalFish Bénin.
Je continue bien évidemment à m'occuper des autres composantes de sarnissa.
Je tiens à remercier très chaleureusement Maurice pour son dévouement, et à vous
rendre hommage pour votre soutien et votre amitié pendant ces deux années. Sans
vous, rien n'aurait pu se faire de la sorte.
Bien amicalement
Lionel
_______________________________________________
Sarnissa-french-aquaculture mailing list
Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Here are the links to the official web site of Togo
Voici les liens des sites officiels du Togo
www.presidencetogo.comwww.republicoftogo.com
Thanks,
Gabriel Koffi D. KOKO, DVM, M.Sc.
Director
Fish for Africa - Africa Head Office
(Poisson pour l'Afrique/The Fish for Africa Fund)
BAC 3/88 Service Plot DTD (SKM)
Spintex Road, Baatsonaa, Accra (Ghana)
Tel/Fax. (+233) 811-261 Cel. (+233) (0) 24-761-1827
Skype: superkokor
www.fishforafrica.org
________________________________
De : William Leschen <william.leschen(a)stir.ac.uk>
À : sarnissa-african-aquaculture Mailing List
<sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Envoyé le : Mar 31 août 2010, 21h 54min 16s
Objet : [Sarnissa] Government Websites Updated Regularly Gabon
Government Websites Updated Regularly Gabon -Thanks Geovanni - translated
from Fr Forum –Our members know any others ??
Good evening everyone,
Concerning previous government websites we have seen on SARNISSA like Cote
D’Ivoire , Gabon is now not exempt because the Government has an official
website with regularly updated news and videos
www.gouvernement.ga
Geovanni Aymar NZIENGUI DJIEMBI
City University Lucien Cornil
168 rue St Pierre 13005 Marseille
Master BGAE / EFDD / BAEMT
University Montpellier II
+ (33) 16046152
-----Original Message-----
From: sarnissa-french-aquaculture-bounces(a)lists.stir.ac.uk
[mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] On Behalf Of
Geovanne NZIENGUI
Sent: 31 August 2010 17:55
To: sarnissa-french-aquaculture Mailing List
Subject: Re: [Sarnissa] Portail et lettre d'information du gouvernement ivoirien
bonsoir à tous,
à propos des sites gouvernementaux le Gabon n'est pas exempt en effet le
Gouvernement a un site
www.gouvernement.ga
Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Cité Universitaire Lucien CORNIL
168 rue St Pierre 13005 Marseille
Master BGAE/EFDD/BAEMT
Université Montpellier II
+(33)16046152
> From: william.leschen(a)stir.ac.uk
> To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Date: Fri, 16 Jul 2010 11:41:09 +0100
> CC: m.dubbeling(a)etcnl.nl
> Subject: [Sarnissa] Portail et lettre d'information du gouvernement ivoirien
>
>
>
> Portail et lettre d'information du gouvernement ivoirien
>
> Chers tous,
>
> Pour information, je viens de recevoir le message ci-dessous et je trouve que
>c'est un bon exemple de communication gouvernementale en Afrique Sub-Saharienne,
>qui permet de mettre à la disposition du plus grand nombre des informations sur
>ses actions. Lionel m'a indiqué que l'information aquacole la plus récente
>remonte à mai 2009 ( http://www.gouv.ci/resultat_detail.php?id=692 ).
>
> De manière similaire, le président français a aussi un joli site web mis à jour
>de manière quasi-quotidienne, avec des textes et des vidéos.
>http://www.elysee.fr/president/mediatheque/videos/videotheque.10.html
>
> Si vous connaissez d'autres exemples de communication gouvernementale,
>notamment en rapport avec l'aquaculture et la pêche, n'hésitez pas à les
>partager avec les autres membres de SARNISSA.
>
> Bien amicalement
>
> Will
>
> Début du message réexpédié :
>
> From: CICG [mailto:presse@cicg.gouv.ci]
> Sent: 15 July 2010 18:01
> To: William Leschen
> Subject: Conseil des Ministres du Jeudi 15 Juillet 2010
>
> Visitez le portail officiel du Gouvernement de Côte d'Ivoire, Cliquez ici
><http://www.gouv.ci/abonnement.php?3&5421-29&0&yZtlRxNLv19xYvAcYuCwwA>
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>>
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> CONSEIL DES MINISTRES
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> [cid:image002.jpg@01CB24DB.C8BE17D0]Conseil des Ministres du 15/07/2010
>
> Le conseil des Ministres s'est tenu le jeudi 15 Juillet, de 12h30mn à 13h30 mn,
>au Palais de la Présidence de la République au Plateau, sous la présidence de
>Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République.
> L'essentiel du conseil a été consacré au secteur de l'électricité. L'exposé
>conjoint des Ministres de Mines et de l'énergie et de l'Economie et des Finances
>indique la nécessité de mieux financer le secteur de l'électricité qui souffre
>d'un sous-investissement évident...
> Lire plus
>[+]<http://www.gouv.ci/abonnement.php?3&5421-29&13&yZtlRxNLv19xYvAcYuCwwA>
>
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>
> MINES ET ÉNERGIE: CRÉATION DE FONDS
>
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>
>
>
> Cette volonté stratégique du gouvernement se traduit par la création de
>plusieurs fonds. Ainsi cinq (5) décrets ont été pris :
>
>
> * Un décret portant création du Fonds de Développement du Secteur de
>l'Electricité ;
>
> * Un décret portant création du Fonds d'Electrification rurale du Secteur de
>l'Electricité ;
>
> * Un décret portant création du Fonds de Renouvellement et d'Extension du
>Secteur de l'Electricité ;
>
> Lire plus
>[+]<http://www.gouv.ci/abonnement.php?3&5421-29&14&yZtlRxNLv19xYvAcYuCwwA>
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> EXPOSE: CONDUITE DU PROCESSUS ÉLECTORAL
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> Par ailleurs, à la demande du Président de la République, le Premier Ministre,
>Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume, a fait un exposé succinct de l'état
>d'avancement du processus électoral. Il a d'abord rappelé l'importance du
>dialogue et de la concertation instaurés entre les membres du CPC (Cadre
>Permanent de Concertation). Ces rencontres, qui ne se substituent pas aux
>réunions formelles du CPC, permettent de créer un esprit et un climat propices à
>la tenue d'élections apaisées.
>
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>
> Le précédent conseil
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> Le Conseil des Ministres s'est tenu le jeudi 03 juin, de 12H20mn à 14H20mn au
>Palais de la Présidence de la République au Plateau, sous la présidence de Son
>Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République.
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> LA COMMUNICATION AU COEUR DE L'ACTION GOUVERNEMENTALE
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> [cid:image006.jpg@01CB24DB.C8BE17D0]
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>
> Continuez de nous faire part de vos
>suggestions<http://www.gouv.ci/abonnement.php?3&5421-29&11&yZtlRxNLv19xYvAcYuCwwA>.
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> Merci à toutes celles et tous ceux qui nous ont déjà écrit !
>
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>d'informations, cliquez
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>
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>
> ________________________________
> The Sunday Times Scottish University of the Year 2009/2010
> The University of Stirling is a charity registered in Scotland, number SC
>011159.
>
>
Portail et lettre d'information du gouvernement ivoirien
Chers tous,
Pour information, je viens de recevoir le message ci-dessous et je trouve que c'est un bon exemple de communication gouvernementale en Afrique Sub-Saharienne, qui permet de mettre à la disposition du plus grand nombre des informations sur ses actions. Lionel m'a indiqué que l'information aquacole la plus récente remonte à mai 2009 ( http://www.gouv.ci/resultat_detail.php?id=692 ).
De manière similaire, le président français a aussi un joli site web mis à jour de manière quasi-quotidienne, avec des textes et des vidéos. http://www.elysee.fr/president/mediatheque/videos/videotheque.10.html
Si vous connaissez d'autres exemples de communication gouvernementale, notamment en rapport avec l'aquaculture et la pêche, n'hésitez pas à les partager avec les autres membres de SARNISSA.
Bien amicalement
Will
Début du message réexpédié :
From: CICG [mailto:presse@cicg.gouv.ci]
Sent: 15 July 2010 18:01
To: William Leschen
Subject: Conseil des Ministres du Jeudi 15 Juillet 2010
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CONSEIL DES MINISTRES
[cid:image002.jpg@01CB24DB.C8BE17D0]Conseil des Ministres du 15/07/2010
Le conseil des Ministres s'est tenu le jeudi 15 Juillet, de 12h30mn à 13h30 mn, au Palais de la Présidence de la République au Plateau, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République.
L'essentiel du conseil a été consacré au secteur de l'électricité. L'exposé conjoint des Ministres de Mines et de l'énergie et de l'Economie et des Finances indique la nécessité de mieux financer le secteur de l'électricité qui souffre d'un sous-investissement évident...
Lire plus [+]<http://www.gouv.ci/abonnement.php?3&5421-29&13&yZtlRxNLv19xYvAcYuCwwA>
MINES ET ÉNERGIE: CRÉATION DE FONDS
Cette volonté stratégique du gouvernement se traduit par la création de plusieurs fonds. Ainsi cinq (5) décrets ont été pris :
* Un décret portant création du Fonds de Développement du Secteur de l'Electricité ;
* Un décret portant création du Fonds d'Electrification rurale du Secteur de l'Electricité ;
* Un décret portant création du Fonds de Renouvellement et d'Extension du Secteur de l'Electricité ;
Lire plus [+]<http://www.gouv.ci/abonnement.php?3&5421-29&14&yZtlRxNLv19xYvAcYuCwwA>
EXPOSE: CONDUITE DU PROCESSUS ÉLECTORAL
Par ailleurs, à la demande du Président de la République, le Premier Ministre, Monsieur SORO KIGBAFORI Guillaume, a fait un exposé succinct de l'état d'avancement du processus électoral. Il a d'abord rappelé l'importance du dialogue et de la concertation instaurés entre les membres du CPC (Cadre Permanent de Concertation). Ces rencontres, qui ne se substituent pas aux réunions formelles du CPC, permettent de créer un esprit et un climat propices à la tenue d'élections apaisées.
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Le précédent conseil
Le Conseil des Ministres s'est tenu le jeudi 03 juin, de 12H20mn à 14H20mn au Palais de la Présidence de la République au Plateau, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République.
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The Sunday Times Scottish University of the Year 2009/2010
The University of Stirling is a charity registered in Scotland, number SC 011159.
Merci à Will pour l'information: Une nouvelle espèce de tilapia du sud-ouest du Ghana et du sud-est de la Côte d'Ivoire a été décrite par des chercheurs allemands dans un récent numéro du journal Zootaxa. Andreas Dunz et Ulrich Schliewen ont nommé le nouveau cichlidé Tilapia pra, du nom du bassin versant où a été pêché l'holotype.
http://www.practicalfishkeeping.co.uk/content.php?sid=3167
Bonjour,
Voici des précisions importantes sur le message posté sur la liste !
Bien amicalement
Lionel
Le 30 août 2010 à 08:50, fvi a écrit :
> Bonjour Mrs Dabbadie et Bastiaensen,
> Suite aux messages que je reçois de différentes parties du monde, je voudrais préciser les attentes de FVI, car le message initial a été mal compris et/ou lu.
> Tout d'abord, il est composé de deux parties différentes :
> - FVI, structure française, établit, en interne, c'est-à-dire avec ses membres, une liste totalement informelle d'experts français dans différentes maladies, qui lui permettra de répondre en cas d'urgence aux différentes sollicitations sur la Santé Animale, qu'elles viennent de la FAO ou d'autres structures. Dans la liste jointe au message, il n'y a a priori pas de maladies des poissons.
> - D'autre part, nous avons été sollicités (et d'autres structures françaises également), par la Représentation Permanente de la France auprès de la FAO pour identifier des spécialistes français sur l'éco-étiquetage et la certification des pêches de capture.
> Nous sommes donc loin de l'amalgame qui a été fait suite à des transferts successifs et nombreux et je voudrais préciser que nous n'avons absolument aucun mandat de la FAO.
> Ce message n'était destiné qu'aux membres de FVI, dont vous trouverez la liste jointe.
> En vous remerciant de bien vouloir préciser les données ci-dessus à vos interlocuteurs,
> je reste à votre disposition si vous avez des questions supplémentaires.
> Cordialement
> Marie-Odile Kuntz
> Directrice Adjointe
> France Vétérinaire International
> 251, rue de Vaugirard
> 75732 Paris Cedex 15
> Tel: 0149555925
> Fax: 0149558169
> Portable: 06 03 47 20 53
> http://www.france-vet-international.org
>
>
> Lionel Dabbadie a écrit :
>>
>> Bonjour à tous,
>>
>> Merci à Will pour l'information. FVI recherche au nom de la FAO des experts ayant une expérience professionnelle et des compétences en santé des animaux aquatiques.
>>
>> Merci aux personnes concernées de faire suivre leur déclaration d'intérêt avant le 15 septembre à :
>>
>> Marie-Odile Kuntz
>> Adjointe au Directeur
>> France Vétérinaire International
>> 251, rue de Vaugirard
>> 75732 Paris Cedex 15
>> Tel: 0149555925
>> Fax: 0149558169
>> Portable: 06 03 47 20 53
>> http://www.france-vet-international.org
>>
>> marie-odile.kuntz(a)agriculture.gouv.fr
>>
>> Bien amicalement
>>
>> Lionel
>>
>>
>>
>> Début du message réexpédié :
>>
>>
>>> From: Patrick Bastiaensen [mailto:p.bastiaensen@oie.int]
>>> Sent: 27 August 2010 07:27
>>> To: marc.legroumellec(a)unima.mg; 'David Huchzermeyer'; 'Qurban Rouhani'; le.groumellec(a)gmail.com; anna.mouton(a)amanzivet.co.za; kanchanakhan(a)yahoo.com; William Leschen
>>> Cc: 'Gillian Elizabeth Mylrea'; 'POIRIER Agnès'
>>> Subject: Expert list FAO : fisheries
>>>
>>> Dear all,
>>>
>>> France Vétérinaire International, a French government agency, is seeking, on behalf of the FAO, suitable candidates to establish a list of fisheries - related consultants.
>>>
>>> Kindly contact
>>>
>>> Marie-Odile Kuntz
>>> Adjointe au Directeur
>>> France Vétérinaire International
>>> 251, rue de Vaugirard
>>> 75732 Paris Cedex 15
>>> Tel: 0149555925
>>> Fax: 0149558169
>>> Portable: 06 03 47 20 53
>>> http://www.france-vet-international.org
>>>
>>> marie-odile.kuntz(a)agriculture.gouv.fr
>>>
>>> …before September 15th, 2010
>>>
>>> Best regards,
>>>
>>> Dr. P. Bastiaensen
>>>
>>> **************************************************
>>> Patrick Bastiaensen
>>> Programme Officer
>>> Chargé de programme
>>>
>>> OIE
>>> World Organisation for Animal Health
>>> Organisation Mondiale de la Santé Animale
>>>
>>> OIE Sub-Regional Representation for Southern Africa
>>> Représentation Sous-régionale de l'OIE pour l'Afrique Australe
>>>
>>> Ministry of Agriculture, Plot 4701, Mmaraka Road
>>> P.o.box 25662, Gaborone, B O T S W A N A
>>>
>>> p.bastiaensen(a)oie.int
>>>
>>> tel : + 267 - 391 44 24
>>> mob : + 267 - 729 23 631
>>> fax : + 267 - 391 44 17
>>>
>>> www.rr-africa.oie.intwww.oie.int
>>>
>>> Regional Animal Health Center for Southern Africa
>>>
>>> .
>>>
>>> The Sunday Times Scottish University of the Year 2009/2010
>>> The University of Stirling is a charity registered in Scotland, number SC 011159.
>>>
>>
>>
> <Plaquette FR0908.pdf><Plaquette EN0908.pdf>
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
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URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Bonjour à tous,
Je voudrais vous informer que je cède la main en tant que modérateur de cette liste, qui est désormais modérée par Maurice Dandjinou de RFB RoyalFish Bénin. Je continue bien évidemment à m'occuper des autres composantes de sarnissa.
Je tiens à remercier très chaleureusement Maurice pour son dévouement, et à vous rendre hommage pour votre soutien et votre amitié pendant ces deux années. Sans vous, rien n'aurait pu se faire de la sorte.
Bien amicalement
Lionel
Bonjour à tous,
Merci à Will pour l'information. FVI recherche au nom de la FAO des experts ayant une expérience professionnelle et des compétences en santé des animaux aquatiques.
Merci aux personnes concernées de faire suivre leur déclaration d'intérêt avant le 15 septembre à :
Marie-Odile Kuntz
Adjointe au Directeur
France Vétérinaire International
251, rue de Vaugirard
75732 Paris Cedex 15
Tel: 0149555925
Fax: 0149558169
Portable: 06 03 47 20 53
http://www.france-vet-international.org
marie-odile.kuntz(a)agriculture.gouv.fr
Bien amicalement
Lionel
Début du message réexpédié :
> From: Patrick Bastiaensen [mailto:p.bastiaensen@oie.int]
> Sent: 27 August 2010 07:27
> To: marc.legroumellec(a)unima.mg; 'David Huchzermeyer'; 'Qurban Rouhani'; le.groumellec(a)gmail.com; anna.mouton(a)amanzivet.co.za; kanchanakhan(a)yahoo.com; William Leschen
> Cc: 'Gillian Elizabeth Mylrea'; 'POIRIER Agnès'
> Subject: Expert list FAO : fisheries
>
> Dear all,
>
> France Vétérinaire International, a French government agency, is seeking, on behalf of the FAO, suitable candidates to establish a list of fisheries - related consultants.
>
> Kindly contact
>
> Marie-Odile Kuntz
> Adjointe au Directeur
> France Vétérinaire International
> 251, rue de Vaugirard
> 75732 Paris Cedex 15
> Tel: 0149555925
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>
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>
> Dr. P. Bastiaensen
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> Représentation Sous-régionale de l'OIE pour l'Afrique Australe
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Les fermes des thons rouges (SELFDOTT)
Des scientifiques de l’UE ont réussi à obtenir des dépôts d’oeufs viables de thon rouge atlantique en captivité, par des moyens naturels, sans aucune induction hormonale. Si l’élevage de cette espèce menacée pouvait être développé à une échelle commerciale, la pression exercée sur les stocks sauvages serait nettement réduite. Ce résultat est le fruit de la troisième année de réalisation de SELFDOTT, un projet de recherche financé par l’Union européenne à hauteur de 2,98 millions d’euros et coordonné par l’Institut espagnol d’océanographie (IEO). Les résultats du projet ont fait l’objet d’un film diffusé en août dans le cadre de Futuris, l’émission scientifique de la chaîne de télévision Euronews:
http://fr.euronews.net/2010/07/23/les-fermes-des-thons-rouges/
Le thon rouge est en train de disparaître et on ne cesse chercheurs travaillent sur la façon de l‘élever en captivité pour réduire la pression halieutique et permettre au stock de thon de se reconstituer.
Le thon rouge est une espèce menacée. Son prix qui peut atteindre 30 000 euros pour un poisson de 200 kilos entraîne la sur-pêche.
Carthagène, au sud de l’Espagne. Là les scientifiques cherchent à élever le thon en captivité. C’est la raison pour laquelle chaque nuit de juillet ils prennent un bateau pour aller pêcher des oeufs de thons dans deux cages où se trouvent une soixantaine de poissons.
Fernando de la Gándara, Coordinateur :
“Ce projet essaye de faire en sorte qu‘à l’avenir nous produisions des thons rouge de la même façon que l’on produit aujourd’hui des dorades royales, des bars, des turbots ou des saumons avec les techniques aquacoles. Mais cela ne signifie pas la fin de la pêche au thon rouge, l’aquaculture sera un complément de la pêche”.
Malte, dans la ville de Marsaxlokk, le jour commence très tôt pour Robert. Il travaille aussi pour le projet de recherche de l’Union européenne qui s’intitule Selfdott. Chaque matin du mois de juillet il fait le tour des cages de thons pour ramasser des œufs, mais il est moins chanceux que ses collègues. L’an dernier il n’a rien ramassé ce qui l’a amené à faire quelques changements.
Robert Vassallo-Agius, biologiste :
“Cette année nous avons amené les cages dans une petite baie ou nous espérons qu’il y a moins de courants, nous avons eu peu d‘œufs comparé à l’Espagne la température n’est pas montée suffisamment rapidement. Cette année a été une année assez froide pour la température de l’eau et pendant ce que nous pensons être la meilleure période pour les œufs de thon en captivité, il a fait froid”.
Les thons rouges utilisent la lumière et la température pour savoir si c’est le bon moment pour se reproduire. Ils sont aussi très sensible à la qualité de l’eau, mais les difficultés ne s’arrêtent pas là.
Robert Vassallo-Agius :
“Le thon rouge présente un autre problème c’est un poisson très gros et très délicat. A cause de sa taille on ne peut pas le manipuler, on ne peut pas le contrôler, on ne peut pas vérifier le stade de maturité comme on peut le faire avec la dorade royale par exemple. Tout ceci pose un autre problème logistique : comment ramasser les œufs”.
Il est très difficile d’obtenir des œufs en captivité, même en petite quantité, parce que le thon rouge nécessite beaucoup d’attention tout au long de l’année. C’est la raison pour laquelle ce programme reçoit le soutien de sociétés privées investies dans le thon rouge avant même le début de ce projet.
Antonio Belmonte, Biologiste à Caladeros del Mediterráneo :
“Nous assurons aux chercheurs que les poissons sont en parfaite condition. Nous assurons aussi que nous manipulons le poisson avec beaucoup de soin pour éviter tout problème qui pourrait interrompre le développement gonadal pendant la période de ponte des œufs”.
Certains de ces œufs restent en Espagne d’autres vont en France, en Grèce, en Israël. Les chercheurs ont besoin de ces œufs pour apprendre comment élever des poissons. Ce sera la prochaine étape de ce projet dans lequel l’Allemagne, l’Italie et la Norvège prennent part.
Fernando de la Gándara :
“Nous avons des couveuses dans nos bâtiments à Malte, moins cependant qu’ici à Carthagène, mais nous pouvons dire que la reproduction du thon rouge en captivité a été obtenue. Et maintenant que nous avons démontré que c’est possible, la difficultés c’est d‘élever la larve du thon rouge et c’est là que nous allons devoir faire porter un effort particulier”.
Le défi c’est la survie de la larve. L’an dernier les scientifiques ont réussi à en garder certaines en vie pendant plus de 70 jours. Ils espèrent que certaines vont atteindre le poids d’un kilo. Quelque chose de très difficile à réaliser avec ce poisson. Notamment en raison de problèmes liés au stress et au cannibalisme. Seule parade, une nourriture appropriée.
Aurelio Ortega, biologiste à l’Institut espagnol d’océanographie :
“La croissance du thon rouge est très rapide, ses besoins nutritifs sont très élevés. Cela nécessite beaucoup d‘énergie, beaucoup plus que les autres espèces que nous élevons. Nous devrions donc leur donner de la nourriture très riche. Mais c’est aussi un poisson qui pond des oeufs en mer il faut donc une eau de très bonne qualité avec une forte concentration d’oxygène”.
Mais l’expérience que ces chercheurs ont obtenue avec d’autres poissons leur garanti le succès avec le thon rouge. Une des ces espèces est la bonite à dos rayé.
Fernando de la Gándara :
“La bonite à dos rayé qui appartient à la même famille que le thon est un poisson plus petit et il est plus facile à manipuler. Avec cette espèce on a eu une bonne réussite. Pour la première fois au monde on a réalisé le cycle complet de la bonite en captivité. Ce qui veut dire que l’on a obtenu des poissons en captivité de parents aussi nés en captivité”.
C’est un succès que l‘équipe de Robert a aussi obtenu à Malte avec les sérioles, un poisson dont la chair est appréciée. Ces précédentes expériences ouvrent la voie à l‘élevage du thon rouge.
Robert Vassallo-Agius :
“La prochaine étape désormais c’est d’améliorer le taux de survie des larves. Mais en parallèle nous devons aussi construire des lieux de production à terre où nous pourrons élever ces poissons et les faire pondre dans de meilleures conditions que dans les cages”.
Ces usines de thon rouge ressembleront à ce que l’on peut voir à Malte pour l‘élevage de la sériole. On peut y contrôler la luminosité et la température de l’eau pour obtenir un poisson dans les meilleurs conditions de reproduction. Une condition cruciale pour l’aquaculture du thon rouge.
Fernando de la Gándara :
“Nous connaissons les origines du poisson d’aquaculture. Nous savons ce que nous mangeons, c’est la traçabilité. Nous savons tout d’un poisson d‘élevage. Un poisson d‘élevage qui présente une qualité standard et de cette façon le consommateur sait parfaitement ce qu’il achète”.
Pour les chercheurs le poisson d’aquaculture est une question de goût. Ils ont précisé que plusieurs tests à l’aveugle ont donné des résultats surprenants… La moitié des gens préféraient le poisson d‘élevage et l’autre moitié des poissons sauvages. Une bonne nouvelle puisque la seule façon de fournir au marché tout le thon rouge dont il a besoin passe par l’aquaculture, à l’instar du saumon ou des fruits de mer.
Robert Vassallo-Agius :
“Avec tous les efforts qui sont réalisés maintenant avec le thon rouge, avec la contribution de tous, et on est en train de réaliser de très bonnes expériences en ce moment avec la production d‘œufs en Espagne, je pense que l’on va progresser et que l’on aura peut être une production de thon d‘élevage dans un futur si ce n’est proche, en tout cas pas très éloigné”.
Un avenir meilleur donc qui devrait faire baisser la pression sur les stocks de thon rouge une espèce particulièrement menacée.