Bonjour,
Le thème avait déjà été signalé à la liste par Nouradine Zakaria Toure, qui a aidé à la rédaction de la note ci-dessous. Voici donc une nouvelle analyse, très récente, par la fondation FARM (dirigée par un ancien directeur général du Cirad) qui présente et discute des informations récentes (jusqu’à août 2010) recueillies sur l’évolution des aménagements hydro-agricoles et des investissements étrangers dans la zone de l’Office du Niger au Mali.
http://www.fondation-farm.org/spip.php?article714
Bien amicalement
Lionel
Merci à tous pour vos messages.
Nous avons eu environ 5% des poissons du système qui sont mort en une journee.
Il semblerait que ca touche plus les gros poissons.
Pas de macrobacteries, ni de saignements au niveau des branchies. Rien d'anormal dans le système digestif.
Pas de problème avec les employés.
L'aliment sera testé demain. Ainsi que l'eau.
Romain HAREL
AQUAREVE LTEE
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-----Original Message-----
From: sarnissa-french-aquaculture-bounces(a)lists.stir.ac.uk [mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] On Behalf Of hinnoude salomon
Sent: 12 September 2010 01:27
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] Urgent / Maladie
Avez-vous eu les résultats d'analyse de l'aliment? Peut-être que l'aliment a
été contaminé
Amitiés cordiales,
Salomon
-----Message d'origine-----
De : sarnissa-french-aquaculture-bounces(a)lists.stir.ac.uk
[mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] De la part de
ducarme chr
Envoyé : samedi 11 septembre 2010 15:58
À : sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Objet : Re: [Sarnissa] Urgent / Maladie
Quelle est la cinétique des mortalités?
Quel sont les % mourant ?
Cela explicite souvent la cause.
Avez-vous licencié ou eu des problèmes avec votre personnel?
Ducarme chr
-----Message d'origine-----
De : sarnissa-french-aquaculture-bounces(a)lists.stir.ac.uk
[mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] De la part de
Lionel Dabbadie
Envoyé : samedi 11 septembre 2010 16:45
À : Liste Sarnissa
Objet : [Sarnissa] Urgent / Maladie
Importance : Haute
Traduction liste anglaise
Bonjour à tous,
J'ai un gros problème dans mon circuit d'aquaculture recyclé (Tilapia).
Depuis ce matin, il y a beaucoup de mortalités, qui ont commencé dans un bac
et ensuite les mortalités ont contaminé les autres bacs. Les poissons ont
l'air stressé, viennent à la surface, ne nagent pas bien), ils n'ont pas
beaucoup mangé hier. C'est la première fois que nous observons cela en 3
ans.
Tous les paramètres de l'eau ont été testés (oxygène dissous, ammoniac,
température, nitrate, nitrite, pH, chlore) et sont bons. Il y a eu une
augmentation de température ces deux derniers jours (de 23°C à 24°C)
Nous avons fait une analyse post mortem rapide et n'avons observé aucun
symptôme similaire à ceux de Streptococcus, Trichodina, Columnaris, ou
Aeromona.
Depuis ce matin, nous renouvelons l'eau au maximum + nous avons ajouté du
sel (1 ppt) + nous éliminons les poissons morts
Nous avons prélevé des échantillons d'eau et d'aliment pour des tests
complémentaires.
Donc, nous ne savons toujours pas si c'est une maladie ou un produit
chimique qui est la cause de tout cela (nous n'ajoutons rien à l'eau à part
de l'aliment et du sel).
Si quelqu'un a une solution ou un conseil, merci de me le faire savoir
aussitôt que possible.
Question:
Quel type de traitement recommanderiez-vous pour un problème de maladie
bactérienne ?
Merci pour votre aide.
Romain.
Début du message réexpédié :
> De : "Harel Romain" <rharel(a)food-allied.com> Date : 11 septembre 2010
> 16:26:46 HAEC À : <sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Objet : [Sarnissa] TOP PRIORITY
> Répondre à : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>
> Hello everyone,
>
> I have a very big problem in my Recirculating Aquaculture System
(Tilapia). Since this morning there are a lot of mortalities, which started
in one tank and then mortalities appeared in other tanks. The fish looks
stressed, coming to the surface, not swimming well), they didn’t feed much
yesterday. It is the first time we see that in 3 years.
> All water parameters have been tested (Dissolved Oxygen, Ammonia,
Temperature, Nitrate, Nitrite, pH, Chlore) and are good. There has been a
rise of temperature since the last 2 days (from 23°C to 24°C).
>
> We have done quick post mortem analysis and we can’t find any symptoms
similar to those from Streptococcus, Trichodina, Columnaris, or Aeromona.
>
> Since this morning we are renewing as much water as possible + we
> added salt (1 ppt) + we remove the dead fish We have taken water samples +
feed samples for more detailed tests.
> So we still don’t know if it is a disease or if it comes from a chemical
(we do not add a single thing in the water apart from feed and salt).
>
> If someone has a solution or an advice, please let me know as soon as
possible.
> Question:
> What kind of treatment would you use for bacterial disease/problem?
>
> Thank you for your help.
>
> Romain.
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-aqua
> culture
_______________________________________________
Sarnissa-french-aquaculture mailing list
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Bonjour à tous,
Je vous écris pour vous remercier au nom de ma compagnie pour l'aide et les conseils que vous m'avez apporté à travers le forum SARNISSA lorsque notre ferme a rencontré des problèmes de fortes mortalités il y a 2 semaines de cela. Le problème a été réglé malgré 30% de perte dans le système de production, et nous sommes pratiquement sûrs de la cause. Ci-dessous la liste des indicateurs qui nous font penser que notre problème avait pour origine une sursaturation gazeuse dans l'eau.
Cause et indicateurs :
Cause : Sursaturation gazeuse (augmentation rapide du taux de gaz - O2 et N - dissouts dans l'eau) pouvant être créée par une aspiration d'air par une pompe.
Indicateurs :
· Camera vidéo montrant instabilité du système la nuit précédent les premières mortalités, et donc qu'une des pompes aurait aspiré de l'air
· Augmentation du taux d'oxygène dans l'eau entre la veille et le matin des premières mortalités (1ppm de différence)
· Absence de symptômes d'un pathogène + absence de bactéries pathogènes sur échantillons de poissons moribonds d'après les tests microbiologiques
· Vitesse de « propagation » de la mortalité
· Les poissons les plus touchés sont les plus gros (avec métabolisme important)
· Attitude léthargique des poissons moribonds
De plus, les mortalités ont diminué avant qu'on fasse les premiers traitements au KMnO4 (Permanganate de Potassium) ou à l'antibiotique, ce qui signifie qu'il ne s'agit pas d'un problème de pathologie selon nous. Nous avons quand même revu notre procédure de prévention de maladie et de gestion de situation d'urgence au cas où...
Merci à SARNISSA et à vous tous. Bonne continuation,
Romain.
-------------- section suivante --------------
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URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Bonsoir à tous,
Une information intéressante de Valerio Crespi: vous pouvez maintenant consulter la nouvelle collection de cartes aquacoles NASO de la FAO à cette adresse:
http://www.fao.org/fishery/naso-maps/accueil-naso/fr/
La collection des cartes des Vues générales du secteur aquacole national (NASO) rassemble des cartes Google qui présentent la localisation des sites aquacoles et les caractéristiques de ces derniers à un niveau administratif (État, région, département, etc.) ou, dans certains cas, au niveau de chaque ferme selon le degré de développement de l’aquaculture et les ressources disponibles pour compléter le formulaire de collecte des données, ainsi que le niveau de diffusion des informations autorisée par les experts du pays.
L’objectif principal de cette collection de cartes est d’illustrer de façon générale là où se trouve l’aquaculture. Les caractéristiques qui accompagnent les différentes unités administratives ou bien chaque ferme comprennent les espèces cultivées, la technologie utilisée, les systèmes de culture, l’environnement, les caractéristiques des exploitations, la production, les quantités et leur valeur marchande, les caractéristiques et la quantité des apports de semences ainsi que d’autres points essentiels (crédit, maladies, impact environnemental, etc.).
Bien amicalement
Lionel
Bonjour à tous,
Voici quelques notes sur la conférence mondiale sur l'aquaculture qui se tient actuellement à Phuket. A noter que SARNISSA a été très abondamment cité, notamment comme exemple de circulation de l'information grâce aux nouvelles technologies. L'occasion pour moi de vous rappeler que nous sommes aussi sur Internet (http://www.sarnissa.org), Twitter (http://twitter.com/sarnissa) et facebook (http://www.facebook.com/pages/Sarnissa-Sustainable-Aquaculture-Research-Net…)
Jiansan Jia (FAO) a rappelé que la première conférence sur l'aquaculture s'est tenue en 1966 à Rome sur le Thème "Pisciculture d'étang en eau chaude". Elle a été suivie en 1976 par la Conférence de Kyoto qui a adopté la "Déclaration de Kyoto", qui mettait l'accent sur la nécessité d'augmenter la productivité de l'aquaculture. Elle a été remarquablement suivie, au point que l'on a rapidement dépassé les limites que la nature était capable de supporter, avec l'apparition de pollutions, de maladies etc. En réponse, la FAO a adopté en 1995 son code de bonne conduite. Ensuite, en 2000, la conférence mondiale sur l'aquaculture a adopté la "Déclaration de Bankok" qui propose un cadre stratégique global pour le développement durable de l'aquaculture. En 2006, un sous-comité Aquaculture a créé au sein du Comité des Pêches et 10 ans après la conférence de Bangkok, la conférence de Phuket qui se tient actuellement a vocation à faire le point sur les avancées du développement de l'aquaculture dans le monde. Une déclaration de Phuket sera adoptée. J. Jia a revu les 17 éléments de la Déclaration de Bangkok. Je ne liste pas tout, juste quelques points particuliers, je laisse si nécessaire, les autres personnes présentes à Phuket compléter pour éviter de m'enfermer dans un monologue trop long. Au cours de la décennie écoulée, il y a eu énormément d'investissement en formation, recherche et développement. L'information et la communication se sont fortement développées et l'accent a été mis sur la sécurité alimentaire, l'élimination de la pauvreté et l'environnement. L'aquaculture intégrée et notamment multi-trophique a été revitalisée ces dernières années. Les tendances actuelles incluent les pêches basées sur l'aquaculture (Culture based fisheries). La santé des animaux aquatiques reste une préoccupation. Il y a eu d'énormes progrès sur les aliments, notamment en vue de la substitution des farines animales. Idem pour la génétique, avec l'arrivée d'animaux transgéniques destinés à l'alimentation, qui soulèvent toutefois de fortes inquiétudes des consommateurs. Les progrès des biotechnologies ont permis des avancées majeures dans des domaines tels que les vaccins ou la bioremédiation. La qualité sanitaire des aliments et l'hygiène du secteur ont fortement progressé, sous l'effet de normes très strictes. Au niveau du marché, ce qui a marqué la décennies, c'est la mondialisation. Parmi les points moins reluisants par rapport à la déclaration de Bangkok: l'aquaculture en Afrique reste insuffisante, même si les choses sont entrain de changer rapidement. Il a appelé les institutions à s'unir pour remédier à ce problème. Il va falloir explorer l'aquaculture offshore et en mer ouverte.
Benedict Satia (USA) a présenté l'état du développement de l'aquaculture en Afrique. Il a rappelé que la production a été multipliée par 5 entre 1998 et 2008. Elle repose actuellement sur des petits producteurs, dans des systèmes intégrés. Les cages et les bacs sont des innovations récentes. Le Nigéria représente 61% de la production, l'Ouganda (dont le ministre de l'aquaculture est présent à Phuket) 22%, Madagascar 4% et la Zambie 3%. 88% est produit en eau douce 10% marin. Le clarias (52%) est la principale espèce produite, suivi par le tilapia et les carpes. Les difficultés portent sur le foncier (accès, compétition, dégradation), les alevins et aliments en qualité et quantité insuffisantes, l'assistance aux producteurs insuffisante, l'appui sanitaire insuffisant, l'absence de systèmes bancaires et d'assurance aquacole, l'instabilité politique, les incertitudes liées au changement climatique. Parmi les atouts, nombreux, j'ai noté le commerce régional (grand lacs), les exportations d'espèces à valeur ajoutée, l'emploi créé, le développement du partage de l'Information (SARNISSA, ANAF, le programme FAO TCDC de coopération Sud-Sud entre le NACA et l'Afrique Sub-Saharienne).
Sena De Silva (NACA) a fait le même exercice en Asie-Pacifique. Je fais plus court pour le résumé, même si S. De Silva a, lui, a fait plus long mais avec beaucoup d'humour ! Il a commencé sont intervention par un scoop: l'aquaculture serait née dans le sud-ouest de l'Etat de Victoria (Australie) où les aborigènes semblaient pratiquer l'élevage d'anguilles bien avant les chinois !... Sinon, l'Asie-Pacifique, c'est la région de l'aquaculture réussie, basée sur une aquaculture à petite échelle, et qui devrait le rester. C'est aussi la zone de l'aquaculture d'espèces exotiques. Les tendances: approche par pôles aquacoles pour regrouper les producteurs et bénéficier d'économies et services d'échelle. Il a aussi insisté sur les pêches basées sur l'aquaculture, nouvelle tendance à considérer. L'aquaculture en cage pourrait être un moyen d'existence pour les réfugiés climatiques. Il va aussi falloir développer les systèmes intégrés, notamment riz-pisciculture, la mariculture etc.
Laszlo Varadi a présenté l'aquaculture en Europe. Au cours de la dernière décennie, elle a augmenté en valeur mais stagné en volume. Cela cache des disparités car si c'est bien le cas dans l'Union Européenne, l'aquaculture progresse quand même dans les pays du nord-ouest et du sud-est non-membres de l'UE (Turquie etc.). Les trois leaders sont Norvège/Espagne/France. Le saumon=37%, la truite 12%. Les nouvelles espèces sont le cabillaud, le turbot, le maigre, l'omble chevalier. Les technologies en développement: offshore, circuits recyclés de nouvelle génération, IMTA. Pour le futur: il va falloir faire un usage responsable des ressources disponibles, simplifier le cadre législatif, mettre en place des collectes de données ciblées en appui aux politiques d'appui, prendre en compte le changement climatique, développer de meilleurs services d'appui à la filière, améliorer la perception du secteur par le public, développer des labels écologiques.
Amérique Latine (Carlos Wurman): Chili+Brésil+Equateur= 74,1% en volume et 77,7% en valeur. Les espèces dominantes: salmonidés, crevettes, tilapia, moules (81,9% en vol, 86,9% en val). Depuis les années 1980, il y a eu un développement de filières d'exportation compétitives sur le marché mondial.
Moyen-Orient (Issam Krouma): l'aquaculture a démarré dans les années 1920 dans sa forme moderne et sa production a été multipliée par 6 au cours des 10 dernières années. Top 3 Espèces: Tilapia/Mullet/Carpes. Top 3 Pays: Egypte/Iran/Arabie Saoudite. 70% produit en brackishwater. La présence du désert et la rareté de l'eau limite l'aquaculture d'eau douce.
Amérique du Nord (Paul Olin): Canada: + 54% en 10 ans/Etats Unis: +17% en 10 ans. Top 3: Channel catfish (36%), Saumon (19%), Huître américaine (15%). A noter que le FDA est sur le point d'autoriser la commercialisation d'un saumon transgénique à des fins alimentaires.
Enjeux futurs de l'aquaculture dans le monde (Imtiaz Ahmad):
- Conflits d'usage
- Approche intégrée
- Approche écosystèmique de l'aquaculture
- Développement de la production d'alevins en écloserie et amélioration de leur qualité
- Gestion des ressources génétiques
- Aliments végétaux (même si l'aquaculture a diminué de 5 fois sa consommation en huiles et farines de poissons en l'espace de 20 ans)
- Gestion de la santé animale
- Création de pôles aquacoles (notamment pour la petite aquaculture)
- Adaptation des règles de l'OMC sur les taxes
- Mise en oeuvre du guide technique de la FAO pour un commerce des produits aquatiques responsables
- Adaptation au changement climatique
- Adaptation à la crise économique mondiale
- Amélioration de la perception du secteur par le public
Bien amicalement
Lionel
Suivez la première Conférence des Ministres Africains de la Pêche et de l’Aquaculture sur ce site web:
http://www.camfa-cso.org/FR/
Le document de l’Union Africaine « La Réforme de la Gouvernance et de la Politique des Pêches en Afrique » souligne qu’ « un cadre de bonne gouvernance est nécessaire afin d’établir une stratégie, étant donné que de nombreuses pêcheries sont des atouts potentiels de grande valeur. Ce cadre devra être basé sur le développement de politiques, institutions et processus afin de faciliter la planification, l’élaboration et la mise en œuvre de mesures appropriés pour le développement et la gestion des pêches. Les principes fondamentaux de la bonne gouvernance – responsabilité, transparence et participation – devraient venir renforcer le développement des politiques».
Afin de jouer pleinement leur rôle dans ce processus de réforme et de soutenir la mise en place d’un tel cadre de bonne gouvernance, les organisations de pêche artisanale, les communautés côtières, les journalistes et les ONG africains ont décidé d’unir leurs forces et de faire entendre leurs voix à l’occasion de la première Conférence des Ministres Africains de la Pêche et de l’Aquaculture.
Ce portail web appuiera la couverture de la Conférence et rassemblera les informations relatives aux différentes activités tenues par les Organisations de la Société Civile autour de la Conférence à Banjul, du 15 au 23 septembre 2010.
Message du Dr. Hamadé Kagoné.
Bien amicalement
Lionel
> De : Dr Hamadé Kagoné [mailto:hamade.kagone@coraf.org]
> Envoyé : vendredi 3 septembre 2010 13:31
> À : 'sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk'
> Cc : 'Roy-Macauley, Harold (GCP)'
> Objet : urgent: appel à notes conceptuelles de projets
>
> Chers tous,
> J’ai l’avantage de vous informer que le CORAF/WECARD vient de publier sur son site Web (www.coraf.org) un appel à notes conceptuelles de projets sur la pêche et l’aquaculture dans les 2 langues (Français et Anglais). Merci de consulter le site, et de diffuser largement cette information auprès des membres de la liste anglophone.
> Bien cordialement,
>
> Dr Hamadé KAGONE
> Livestock, Fisheries and Aquaculture Programme Manager
> CORAF/WECARD
> 7, Avenue Bourguiba BP 48 Dakar RP
> Tél.: +221 33 869 96 18
> Fax: +221 33 869 96 31
> Email: hamade.kagone(a)coraf.org
> Site web: www.coraf.org
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
Traduction liste anglaise
Bonjour à tous,
J'ai un gros problème dans mon circuit d'aquaculture recyclé (Tilapia). Depuis ce matin, il y a beaucoup de mortalités, qui ont commencé dans un bac et ensuite les mortalités ont contaminé les autres bacs. Les poissons ont l'air stressé, viennent à la surface, ne nagent pas bien), ils n'ont pas beaucoup mangé hier. C'est la première fois que nous observons cela en 3 ans.
Tous les paramètres de l'eau ont été testés (oxygène dissous, ammoniac, température, nitrate, nitrite, pH, chlore) et sont bons. Il y a eu une augmentation de température ces deux derniers jours (de 23°C à 24°C)
Nous avons fait une analyse post mortem rapide et n'avons observé aucun symptôme similaire à ceux de Streptococcus, Trichodina, Columnaris, ou Aeromona.
Depuis ce matin, nous renouvelons l'eau au maximum + nous avons ajouté du sel (1 ppt) + nous éliminons les poissons morts
Nous avons prélevé des échantillons d'eau et d'aliment pour des tests complémentaires.
Donc, nous ne savons toujours pas si c'est une maladie ou un produit chimique qui est la cause de tout cela (nous n'ajoutons rien à l'eau à part de l'aliment et du sel).
Si quelqu'un a une solution ou un conseil, merci de me le faire savoir aussitôt que possible.
Question:
Quel type de traitement recommanderiez-vous pour un problème de maladie bactérienne ?
Merci pour votre aide.
Romain.
Début du message réexpédié :
> De : "Harel Romain" <rharel(a)food-allied.com>
> Date : 11 septembre 2010 16:26:46 HAEC
> À : <sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
> Objet : [Sarnissa] TOP PRIORITY
> Répondre à : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>
> Hello everyone,
>
> I have a very big problem in my Recirculating Aquaculture System (Tilapia). Since this morning there are a lot of mortalities, which started in one tank and then mortalities appeared in other tanks. The fish looks stressed, coming to the surface, not swimming well), they didn’t feed much yesterday. It is the first time we see that in 3 years.
> All water parameters have been tested (Dissolved Oxygen, Ammonia, Temperature, Nitrate, Nitrite, pH, Chlore) and are good. There has been a rise of temperature since the last 2 days (from 23°C to 24°C).
>
> We have done quick post mortem analysis and we can’t find any symptoms similar to those from Streptococcus, Trichodina, Columnaris, or Aeromona.
>
> Since this morning we are renewing as much water as possible + we added salt (1 ppt) + we remove the dead fish
> We have taken water samples + feed samples for more detailed tests.
> So we still don’t know if it is a disease or if it comes from a chemical (we do not add a single thing in the water apart from feed and salt).
>
> If someone has a solution or an advice, please let me know as soon as possible.
> Question:
> What kind of treatment would you use for bacterial disease/problem?
>
> Thank you for your help.
>
> Romain.
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-aquacultu…
Bonjour Salomon,
Tu suis le master aquaculture ULG de Charles Mélard ?
Ceux qui sont intéressés peuvent consulter cette page sur l'obtention de bourses pour étudier à l'ULG :
http://www.ulg.ac.be/cms/c_214209/bourses-pour-inscription-a-un-master-a-de…
Bien amicalement
Lionel
Le 9 sept. 2010 à 17:37, hinnoude salomon a écrit :
> Salut Lionel, salut à tous,
> Juste pour partager avec les membres du forum que je suis bien arrivé à
> Liège dans le cadre de ma formation. Les cours démarrent le mardi prochain
> et j'espère bien bénéficier du soutient des membres du forum afin de bien
> réussir.
> Bien cordialement,
> Salomon
>
>
> -----Message d'origine-----
> De : sarnissa-french-aquaculture-bounces(a)lists.stir.ac.uk
> [mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] De la part de
> Lionel Dabbadie
> Envoyé : jeudi 9 septembre 2010 15:07
> À : Liste Sarnissa
> Objet : [Sarnissa] Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard au
> Burkina
>
> http://www.africatime.com/burkina/nouvelle.asp?no_nouvelle=549009&no_categor
> ie=
>
> Depuis quelques semaines, le poisson chinchard ou poisson d’Abidjan a
> disparu des assiettes. Un nouveau poisson de la famille du mérou l’a
> remplacé sur le marché. Dans les assiettes des ménages, ce changement ne
> passe pas bien. Malgré elles, les familles consomment ce nouveau poisson que
> leur imposent pratiquement les importateurs. Nous avons voulu en comprendre
> davantage à travers cette interview que nous a accordée Harouna Dia,
> promoteur des poissonneries Dia, un des gros importateurs de la place.
>
> Vous êtes un des principaux distributeurs de poisson au Burkina, qu’est-ce
> qui explique cette pénurie du poisson chinchard et cette invasion dans le
> même temps du mérou ?
>
> Le nouveau poisson dont vous parlez est de la famille du mérou. Il est de
> chair blanche et sans écailles. C’est un poisson dit noble. Il est
> effectivement différent du poisson chinchard, appelé encore poisson
> d’Abidjan. Ce poisson- là est la seule espèce adoptée et consommée au
> Burkina depuis 20 ans. Et dès qu’il manque, on dit qu’il n’y a pas de
> poisson. Sa commercialisation était stable pendant tout ce temps.
> Aujourd’hui, nous avons des contingences sur le marché mondial. Nous avons
> principalement deux contraintes. Il y a le premier qui est bien connu de
> tous, ce sont les changements climatiques qui affectent la reproduction et
> la migration du poisson qui suivent les courants marins et se reproduisent
> dans des cuvettes bien déterminées. Donc, tout ce qui affecte les
> températures affecte également le milieu marin. La deuxième contrainte est
> la pression sur les ressources du fait de la croissance de la demande. Les
> poissons sont des ressources tarissables. On a l’exemple de nos barrages qui
> étaient très poissonneux, il y a quelques années. Actuellement, nos carpes
> d’eau douce sont très rares. Elles coûtaient à peine 300 F CFA le kilo. On
> est loin de ce prix aujourd’hui. Des pays comme le Ghana et la Côte d’ivoire
> qui étaient d’importants producteurs de poisson en importent aujourd’hui du
> fait de la rareté des ressources dans leurs eaux. Dans quelques années, ne
> soyez pas surpris de voir un pays comme le Sénégal importer du poisson. Le
> poisson est en en voie de disparition, c’est un fait et les pays d’Asie qui
> l’ont compris sont en train de développer la pisciculture comme alternative.
> Un pays comme le Chili injectait, bon an mal an, 300 000 tonnes de poisson
> sur le marché africain. Avec le tremblement de terre qu’il a subi, il n’a
> pas pu honorer son offre. Il n’a mis sur le marché que 100 000 tonnes. Il y
> a donc un gap et tout le monde s’est rabattu sur le Nigeria et la
> Mauritanie. Ce dernier pays est en difficulté et avec la crise financière,
> il n’y a pas assez d’armateurs. Pour nous importateurs, c’est la course aux
> poissons et les exportateurs en profitent pour monter les prix, puisque le
> poisson devient rare. La concurrence se fait désormais au niveau de l’achat.
> Si tu hésites de prendre, un autre pays te devance. C’est devenu comme cela.
> Nous sommes désormais dans une logique d’enchères. Il faut craindre que le
> commun des Burkinabè n’arrive plus à s’offrir ce poisson qu’il aime tant, le
> chinchard. Il atteint des niveaux de prix jamais égalés.
>
> A quel prix le vendez- vous actuellement ?
>
> Le kilo en gros a été majoré de 100 F CFA, c’est beaucoup selon certaines
> personnes, mais pour un poisson dont le prix depuis 20 ans est resté stable,
> nous pensons que c’est peu. Parce que si on appliquait la réalité des prix,
> ce serait plus que 100 F FCA. Le plus dur reste à venir. Le mérou est à 450
> F CFA le kilo.
>
> Pourquoi n’appliquez- vous pas la réalité des prix ?
>
> Sentant venir la pression sur le marché, nous avons constitué des stocks
> pour passer l’année. Comme je vous l’ai dit tantôt, le plus dur reste à
> venir. Par anticipation, nous avons également cherché sur le marché du
> poisson quelle espèce a les mêmes caractéristiques que le chinchard : sans
> d’écaille et avec peu d’arêtes. Il est de la famille des mérous et nous
> l’avons acquis en Irlande. Nous l’avons eu à un bon prix qui permettait de
> le vendre moins cher que le chinchard avant la crise. Avec ces deux espèces
> sur le marché, nos clients ont le choix. Ceux qui veulent toujours consommer
> le chinchard vont débourser un peu plus d’argent et ceux qui ne peuvent pas,
> peuvent se rabattre sur le mérou qui est un poisson de qualité pas des
> moindres.
>
> Vous l’avez mis sur le marché, il y a quelques temps de cela, comment se
> comporte t-il ?
>
> Pour les besoins de promotion, nous n’avons pas mis tout de suite nos stocks
> de chinchard sur le marché, histoire de faire découvrir le mérou à nos
> clients. C’est de cette façon que nous avons pu recueillir les réactions de
> la clientèle. Il s’achète parce que son prix correspond au pouvoir d’achat
> des populations. Il est vrai que les impressions sont divergentes sur ce
> poisson.
>
> Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les réactions des gens ?
>
> Vous savez, les gens ne connaissent que le poisson d’Abidjan. Ils n’ont
> jamais vu ce poisson-là. Il y a eu des théories selon lesquelles ce n’était
> pas du poisson. Ce poisson est un poisson noble, contrairement au poisson
> d’Abidjan qui est un peu acide et dont personne n’en voulait au début. Pour
> la petite histoire, ce sont les Russes qui se sont battus pour le maintenir
> sur le marché africain. Celui-là , c’est un poison européen, produit et
> conservé selon les normes européennes et de meilleure qualité
> nutritionnelle. Il y a des gens qui l’ont adopté, tout dépend de comment on
> le prépare ou on l’assaisonne pour la cuisson. A Ouagadougou, il est bien
> vendu, dans les grands centres comme Kaya, Kongoussi et un peu à Ouahigouya.
> Par contre, dans les villages, il passe plus facilement parce que ce n’est
> pas toujours la même façon de préparer le poisson. Malheureusement, il y a
> les conservateurs, les gens qui préfèrent leur traditionnel chinchard. Si on
> s’en tient à cette volonté, il est clair que tout le monde ne pourra pas
> consommer du poisson à long terme. Notre stratégie est de permettre aux gens
> de consommer selon leurs ressources. Il y a certes une différence de goût,
> mais il faut que les Burkinabè retiennent que ce poisson est un poisson de
> qualité.
>
> Commercialement parlant, le mérou s’écoule–t-il bien ?
>
> Oui, mais pas au prix que nous pensions. Il est à 450 F CFA le kilo
> contrairement au chinchard qui se vend à 700 francs le kilo. Pour nous,
> c’est presqu’ un cadeau à ce prix-là parce que le Nigeria est venu tout
> rafler sur le marché juste après parce que ce pays a 100 millions
> d’habitants à nourrir. Nos projections s’étendaient jusqu’en février pour
> tenir le coup et éviter une forte tension sur les prix. Nous avons combiné
> nos stocks en commandant le mérou et le chinchard. Avec la pression sur les
> ressources halieutiques, la tendance est à la diversification des offres à
> la clientèle. C’est ce que nous essayons de faire. Je comprends ceux qui
> sont dépaysés par le goût, qui ne se retrouvent plus dans leurs assiettes.
> Malheureusement, il faudra commencer à s’y habituer. Nous comptons sur les
> femmes pour faire rentrer ce poisson dans les habitudes alimentaires de la
> population.
>
> Comment se portait le commerce du poisson avant cette crise ?
>
> On dirait bien. Le poisson est devenu au fil des ans un produit de grande
> consommation. Malheureusement, on constate une baisse de la consommation
> parce que les prix flambent un peu partout à cause des raisons que j’ai
> évoquées plus haut. Notre problème, c’est la diminution des ressources alors
> que la demande ne fait que s’accroître. En tant qu’importateurs, nous
> faisons attention à ne pas faire venir du poisson hors de portée des
> clients. Nous avons l’expérience et le recul nécessaire pour cela, surtout
> quand il s’agit d’introduire une nouvelle espèce de poisson.
>
> Il y a par exemple l’introduction de l’espèce chinchard du Chili. Les
> consommateurs étaient très réticents au départ. Mais après, tout le monde
> s’est adapté. Quand nous avions introduit le maquereau, les gens ont dit que
> c’était un serpent. Aujourd’hui, il se vend sans problème. En matière de
> goûts, les habitudes sont difficiles à faire changer, je le reconnais. C’est
> plutôt psychologique et surtout une question de temps. Il faut que les gens
> comprennent qu’il faut avoir l’esprit ouvert. Nous allons chercher le
> poisson très loin et s’il n’est pas abordable pour la grande majorité de nos
> clients tout en conservant la qualité requise, nous laissons tomber. Il ne
> sert à rien de ramener une espèce de poisson que personne ne pourra
> consommer ni acheter. Nous veillons à ce que le poisson qui est capturé en
> Irlande soit consommé à Ouagadougou dans les mêmes conditions de capture au
> niveau de l’assiette du Burkinabè sans qu’il soit altéré. C’est cela notre
> métier. Il demande des investissements en chambre froide et en camion pour
> maintenir la chaîne du froid. Ce qui n’est pas aisé dans un pays sahélien
> enclavé, car nécessitant de la logistique et du temps.
>
> Quelles sont vos perspectives avec la situation que vous venez de peindre ?
>
> Notre priorité, c’est de stabiliser le marché afin que les gens continuent
> de consommer du poisson. Nous veillerons à ce que les prix soient à leur
> portée. Le défi pour nous, c’est de chercher, partout dans le monde, du
> poisson à la portée de notre clientèle. Il y a douze ans, il y avait du
> poisson mais pas de cette qualité que nous avons aujourd’hui. Quand nous
> sommes arrivés, nous avons cassé les prix et c’est maintenant que le prix du
> poison a atteint celui d’il y a douze ans.
>
> Chinchard ou Mérou : à chacun selon ses moyens
>
> Le Burkina, pays sahélien, est plus connu pour la qualité de la viande de
> son bétail et ses fameux poulets bicyclettes. On y consomme en principe plus
> de viande. Mais depuis une dizaine d’années, les Burkinabè se sont mis aux
> poissons grâce à l’importation, la production nationale étant faible. Pas
> moins de 20 000 tonnes de poissons importés par an contre seulement 10 500 t
> de production nationale. Ces chiffres qui datent de 2007 sont peut-être
> dépassés aujourd’hui. La production nationale n’arrive pas à se maintenir
> malgré de réels efforts pour structurer la pêche autour des principaux
> barrages. Les carpes de Bagré ou de la Kompienga, très prisées sont devenues
> des produits de luxe. La majorité des consommateurs se rabattent sur les
> poissons surgelés, importés dont "le poisson d’Abidjan", le fameux Chinchard
> qui se fait également rare ces jours –ci à cause de la demande croissante et
> de la rareté de cette variété, à en croire Harouna DIA, un des principaux
> importateurs du pays. Cette variété est la plus consommée dans les ménages.
> Sans le dire directement, ce professionnel du secteur pense que les prix
> sont susceptibles de grimper dans les mois ou années à venir. Les
> consommateurs qui tiennent à leur poisson d’Abidjan devront y mettre le
> prix, à défaut, il faudrait s’habituer à de nouvelles variétés. C’est ce qui
> se passe actuellement avec la nouvelle variété de poisson importé d’Irlande.
> Ce poisson est moins cher mais pour le goût, c’est le dépaysement garanti.
> Les consommateurs ne l’apprécient guère. Mais pour les professionnels c’est
> une attitude normale. L’adoption se fera avec le temps. Le poisson
> représente une bonne source de protéine mais la consommation moyenne au
> Burkina reste faible, soit 2,31 kg par an contre 16 Kg/an au niveau mondial.
>
> Ce qu’en pensent les consommateurs
>
> L’introduction d’une nouvelle variété de poisson, le mérou, au Burkina Faso
> a provoqué une réaction des consommateurs. Nous avons promené notre micro et
> voilà ce qu’ils en pensent.
>
> Fatimata Soudré (vendeuse de riz à Koulouba) : Je préfère le chinchard car
> c’est le poisson que mes clients aiment. Le jour où j’ai le mérou comme
> poisson, les clients se plaignent et je fais moins de bénéfices. Le
> chinchard est plus agréable, plus doux que le mérou. Le mérou ne ressemble
> pas à du poisson, tu peux manger ce poisson sans être satisfait de son goût.
> Les clients n’aiment pas le mérou même s’il est moins cher. En tout cas, je
> préfère le chinchard car il m’apporte plus de bénéfices.
>
> Madame Kabibi : J’aime bien manger le chinchard car c’est un poisson auquel
> je suis habitué. Je ne connais pas le mérou. Moi, ma préférence est pour le
> chinchard.
>
> Madame Fatou Ouédraogo (étudiante) : Je préfère le mérou. J’ai eu l’occasion
> de goûter les deux variétés et ma préférence est pour le mérou. Ce n’est pas
> une question de prix mais une question de goût. Tout dépend de la préférence
> de tout un chacun. J’utilise le mérou pour ma cuisine car il a un goût qui
> m’enchante.
>
> Mariam Ira (vendeuse d’attiéké à la Cité an II) : Des deux espèces de
> poissons, je préfère le chinchard car il a un bon goût. Le mérou prend trop
> de temps à la cuisson, il absorbe trop d’huile et il n’est pas facile à
> cuire. Par contre, les clients préfèrent le chinchard. Le mérou est moins
> cher mais les clients n’aiment pas son goût. Il se rétrécit à la cuisson.
>
> Sarata Tapsoba (vendeuse d’attieké à Bons-Yaar) : Je préfère le chinchard
> car tous mes clients aiment ce poisson. Le jour où il y a le mérou au menu,
> certains clients achètent l’attiéké sans le poisson. Or, le poison non vendu
> ne m’arrange pas. C’est pour cette raison que je préfère le chinchard car
> c’est le meilleur poisson. C’est vrai que le mérou est moins cher
> comparativement au chinchard mais les clients ne le paient pas. Or, pour
> faire des bénéfices, il faut satisfaire les clients. Donc, je préfère
> acheter le chinchard car, ne dit-on pas que le client est roi ?
>
> Amidou Nana (gérant de poissonnerie au secteur 29) : Nous ne vendons pas le
> mérou mais nous vendons le chinchard et la carpe comme poissons importés. Le
> mérou est l’affaire des hôtels. Comme nous ne travaillons pas avec les
> hôtels, nous ne l’achetons pas. Je n’ai pas encore mangé ce poisson donc je
> ne peux le vendre à mes clients. Je ne peux vendre ce que je n’ai pas encore
> consommé.
> --
> Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète
> Cedex - France
> Tél : +33 4 99.57.32.05
>
>
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
>
>
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-french-aquaculture mailing list
> Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
http://www.africatime.com/burkina/nouvelle.asp?no_nouvelle=549009&no_catego…
Depuis quelques semaines, le poisson chinchard ou poisson d’Abidjan a disparu des assiettes. Un nouveau poisson de la famille du mérou l’a remplacé sur le marché. Dans les assiettes des ménages, ce changement ne passe pas bien. Malgré elles, les familles consomment ce nouveau poisson que leur imposent pratiquement les importateurs. Nous avons voulu en comprendre davantage à travers cette interview que nous a accordée Harouna Dia, promoteur des poissonneries Dia, un des gros importateurs de la place.
Vous êtes un des principaux distributeurs de poisson au Burkina, qu’est-ce qui explique cette pénurie du poisson chinchard et cette invasion dans le même temps du mérou ?
Le nouveau poisson dont vous parlez est de la famille du mérou. Il est de chair blanche et sans écailles. C’est un poisson dit noble. Il est effectivement différent du poisson chinchard, appelé encore poisson d’Abidjan. Ce poisson- là est la seule espèce adoptée et consommée au Burkina depuis 20 ans. Et dès qu’il manque, on dit qu’il n’y a pas de poisson. Sa commercialisation était stable pendant tout ce temps. Aujourd’hui, nous avons des contingences sur le marché mondial. Nous avons principalement deux contraintes. Il y a le premier qui est bien connu de tous, ce sont les changements climatiques qui affectent la reproduction et la migration du poisson qui suivent les courants marins et se reproduisent dans des cuvettes bien déterminées. Donc, tout ce qui affecte les températures affecte également le milieu marin. La deuxième contrainte est la pression sur les ressources du fait de la croissance de la demande. Les poissons sont des ressources tarissables. On a l’exemple de nos barrages qui étaient très poissonneux, il y a quelques années. Actuellement, nos carpes d’eau douce sont très rares. Elles coûtaient à peine 300 F CFA le kilo. On est loin de ce prix aujourd’hui. Des pays comme le Ghana et la Côte d’ivoire qui étaient d’importants producteurs de poisson en importent aujourd’hui du fait de la rareté des ressources dans leurs eaux. Dans quelques années, ne soyez pas surpris de voir un pays comme le Sénégal importer du poisson. Le poisson est en en voie de disparition, c’est un fait et les pays d’Asie qui l’ont compris sont en train de développer la pisciculture comme alternative. Un pays comme le Chili injectait, bon an mal an, 300 000 tonnes de poisson sur le marché africain. Avec le tremblement de terre qu’il a subi, il n’a pas pu honorer son offre. Il n’a mis sur le marché que 100 000 tonnes. Il y a donc un gap et tout le monde s’est rabattu sur le Nigeria et la Mauritanie. Ce dernier pays est en difficulté et avec la crise financière, il n’y a pas assez d’armateurs. Pour nous importateurs, c’est la course aux poissons et les exportateurs en profitent pour monter les prix, puisque le poisson devient rare. La concurrence se fait désormais au niveau de l’achat. Si tu hésites de prendre, un autre pays te devance. C’est devenu comme cela. Nous sommes désormais dans une logique d’enchères. Il faut craindre que le commun des Burkinabè n’arrive plus à s’offrir ce poisson qu’il aime tant, le chinchard. Il atteint des niveaux de prix jamais égalés.
A quel prix le vendez- vous actuellement ?
Le kilo en gros a été majoré de 100 F CFA, c’est beaucoup selon certaines personnes, mais pour un poisson dont le prix depuis 20 ans est resté stable, nous pensons que c’est peu. Parce que si on appliquait la réalité des prix, ce serait plus que 100 F FCA. Le plus dur reste à venir. Le mérou est à 450 F CFA le kilo.
Pourquoi n’appliquez- vous pas la réalité des prix ?
Sentant venir la pression sur le marché, nous avons constitué des stocks pour passer l’année. Comme je vous l’ai dit tantôt, le plus dur reste à venir. Par anticipation, nous avons également cherché sur le marché du poisson quelle espèce a les mêmes caractéristiques que le chinchard : sans d’écaille et avec peu d’arêtes. Il est de la famille des mérous et nous l’avons acquis en Irlande. Nous l’avons eu à un bon prix qui permettait de le vendre moins cher que le chinchard avant la crise. Avec ces deux espèces sur le marché, nos clients ont le choix. Ceux qui veulent toujours consommer le chinchard vont débourser un peu plus d’argent et ceux qui ne peuvent pas, peuvent se rabattre sur le mérou qui est un poisson de qualité pas des moindres.
Vous l’avez mis sur le marché, il y a quelques temps de cela, comment se comporte t-il ?
Pour les besoins de promotion, nous n’avons pas mis tout de suite nos stocks de chinchard sur le marché, histoire de faire découvrir le mérou à nos clients. C’est de cette façon que nous avons pu recueillir les réactions de la clientèle. Il s’achète parce que son prix correspond au pouvoir d’achat des populations. Il est vrai que les impressions sont divergentes sur ce poisson.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les réactions des gens ?
Vous savez, les gens ne connaissent que le poisson d’Abidjan. Ils n’ont jamais vu ce poisson-là. Il y a eu des théories selon lesquelles ce n’était pas du poisson. Ce poisson est un poisson noble, contrairement au poisson d’Abidjan qui est un peu acide et dont personne n’en voulait au début. Pour la petite histoire, ce sont les Russes qui se sont battus pour le maintenir sur le marché africain. Celui-là , c’est un poison européen, produit et conservé selon les normes européennes et de meilleure qualité nutritionnelle. Il y a des gens qui l’ont adopté, tout dépend de comment on le prépare ou on l’assaisonne pour la cuisson. A Ouagadougou, il est bien vendu, dans les grands centres comme Kaya, Kongoussi et un peu à Ouahigouya. Par contre, dans les villages, il passe plus facilement parce que ce n’est pas toujours la même façon de préparer le poisson. Malheureusement, il y a les conservateurs, les gens qui préfèrent leur traditionnel chinchard. Si on s’en tient à cette volonté, il est clair que tout le monde ne pourra pas consommer du poisson à long terme. Notre stratégie est de permettre aux gens de consommer selon leurs ressources. Il y a certes une différence de goût, mais il faut que les Burkinabè retiennent que ce poisson est un poisson de qualité.
Commercialement parlant, le mérou s’écoule–t-il bien ?
Oui, mais pas au prix que nous pensions. Il est à 450 F CFA le kilo contrairement au chinchard qui se vend à 700 francs le kilo. Pour nous, c’est presqu’ un cadeau à ce prix-là parce que le Nigeria est venu tout rafler sur le marché juste après parce que ce pays a 100 millions d’habitants à nourrir. Nos projections s’étendaient jusqu’en février pour tenir le coup et éviter une forte tension sur les prix. Nous avons combiné nos stocks en commandant le mérou et le chinchard. Avec la pression sur les ressources halieutiques, la tendance est à la diversification des offres à la clientèle. C’est ce que nous essayons de faire. Je comprends ceux qui sont dépaysés par le goût, qui ne se retrouvent plus dans leurs assiettes. Malheureusement, il faudra commencer à s’y habituer. Nous comptons sur les femmes pour faire rentrer ce poisson dans les habitudes alimentaires de la population.
Comment se portait le commerce du poisson avant cette crise ?
On dirait bien. Le poisson est devenu au fil des ans un produit de grande consommation. Malheureusement, on constate une baisse de la consommation parce que les prix flambent un peu partout à cause des raisons que j’ai évoquées plus haut. Notre problème, c’est la diminution des ressources alors que la demande ne fait que s’accroître. En tant qu’importateurs, nous faisons attention à ne pas faire venir du poisson hors de portée des clients. Nous avons l’expérience et le recul nécessaire pour cela, surtout quand il s’agit d’introduire une nouvelle espèce de poisson.
Il y a par exemple l’introduction de l’espèce chinchard du Chili. Les consommateurs étaient très réticents au départ. Mais après, tout le monde s’est adapté. Quand nous avions introduit le maquereau, les gens ont dit que c’était un serpent. Aujourd’hui, il se vend sans problème. En matière de goûts, les habitudes sont difficiles à faire changer, je le reconnais. C’est plutôt psychologique et surtout une question de temps. Il faut que les gens comprennent qu’il faut avoir l’esprit ouvert. Nous allons chercher le poisson très loin et s’il n’est pas abordable pour la grande majorité de nos clients tout en conservant la qualité requise, nous laissons tomber. Il ne sert à rien de ramener une espèce de poisson que personne ne pourra consommer ni acheter. Nous veillons à ce que le poisson qui est capturé en Irlande soit consommé à Ouagadougou dans les mêmes conditions de capture au niveau de l’assiette du Burkinabè sans qu’il soit altéré. C’est cela notre métier. Il demande des investissements en chambre froide et en camion pour maintenir la chaîne du froid. Ce qui n’est pas aisé dans un pays sahélien enclavé, car nécessitant de la logistique et du temps.
Quelles sont vos perspectives avec la situation que vous venez de peindre ?
Notre priorité, c’est de stabiliser le marché afin que les gens continuent de consommer du poisson. Nous veillerons à ce que les prix soient à leur portée. Le défi pour nous, c’est de chercher, partout dans le monde, du poisson à la portée de notre clientèle. Il y a douze ans, il y avait du poisson mais pas de cette qualité que nous avons aujourd’hui. Quand nous sommes arrivés, nous avons cassé les prix et c’est maintenant que le prix du poison a atteint celui d’il y a douze ans.
Chinchard ou Mérou : à chacun selon ses moyens
Le Burkina, pays sahélien, est plus connu pour la qualité de la viande de son bétail et ses fameux poulets bicyclettes. On y consomme en principe plus de viande. Mais depuis une dizaine d’années, les Burkinabè se sont mis aux poissons grâce à l’importation, la production nationale étant faible. Pas moins de 20 000 tonnes de poissons importés par an contre seulement 10 500 t de production nationale. Ces chiffres qui datent de 2007 sont peut-être dépassés aujourd’hui. La production nationale n’arrive pas à se maintenir malgré de réels efforts pour structurer la pêche autour des principaux barrages. Les carpes de Bagré ou de la Kompienga, très prisées sont devenues des produits de luxe. La majorité des consommateurs se rabattent sur les poissons surgelés, importés dont "le poisson d’Abidjan", le fameux Chinchard qui se fait également rare ces jours –ci à cause de la demande croissante et de la rareté de cette variété, à en croire Harouna DIA, un des principaux importateurs du pays. Cette variété est la plus consommée dans les ménages. Sans le dire directement, ce professionnel du secteur pense que les prix sont susceptibles de grimper dans les mois ou années à venir. Les consommateurs qui tiennent à leur poisson d’Abidjan devront y mettre le prix, à défaut, il faudrait s’habituer à de nouvelles variétés. C’est ce qui se passe actuellement avec la nouvelle variété de poisson importé d’Irlande. Ce poisson est moins cher mais pour le goût, c’est le dépaysement garanti. Les consommateurs ne l’apprécient guère. Mais pour les professionnels c’est une attitude normale. L’adoption se fera avec le temps. Le poisson représente une bonne source de protéine mais la consommation moyenne au Burkina reste faible, soit 2,31 kg par an contre 16 Kg/an au niveau mondial.
Ce qu’en pensent les consommateurs
L’introduction d’une nouvelle variété de poisson, le mérou, au Burkina Faso a provoqué une réaction des consommateurs. Nous avons promené notre micro et voilà ce qu’ils en pensent.
Fatimata Soudré (vendeuse de riz à Koulouba) : Je préfère le chinchard car c’est le poisson que mes clients aiment. Le jour où j’ai le mérou comme poisson, les clients se plaignent et je fais moins de bénéfices. Le chinchard est plus agréable, plus doux que le mérou. Le mérou ne ressemble pas à du poisson, tu peux manger ce poisson sans être satisfait de son goût. Les clients n’aiment pas le mérou même s’il est moins cher. En tout cas, je préfère le chinchard car il m’apporte plus de bénéfices.
Madame Kabibi : J’aime bien manger le chinchard car c’est un poisson auquel je suis habitué. Je ne connais pas le mérou. Moi, ma préférence est pour le chinchard.
Madame Fatou Ouédraogo (étudiante) : Je préfère le mérou. J’ai eu l’occasion de goûter les deux variétés et ma préférence est pour le mérou. Ce n’est pas une question de prix mais une question de goût. Tout dépend de la préférence de tout un chacun. J’utilise le mérou pour ma cuisine car il a un goût qui m’enchante.
Mariam Ira (vendeuse d’attiéké à la Cité an II) : Des deux espèces de poissons, je préfère le chinchard car il a un bon goût. Le mérou prend trop de temps à la cuisson, il absorbe trop d’huile et il n’est pas facile à cuire. Par contre, les clients préfèrent le chinchard. Le mérou est moins cher mais les clients n’aiment pas son goût. Il se rétrécit à la cuisson.
Sarata Tapsoba (vendeuse d’attieké à Bons-Yaar) : Je préfère le chinchard car tous mes clients aiment ce poisson. Le jour où il y a le mérou au menu, certains clients achètent l’attiéké sans le poisson. Or, le poison non vendu ne m’arrange pas. C’est pour cette raison que je préfère le chinchard car c’est le meilleur poisson. C’est vrai que le mérou est moins cher comparativement au chinchard mais les clients ne le paient pas. Or, pour faire des bénéfices, il faut satisfaire les clients. Donc, je préfère acheter le chinchard car, ne dit-on pas que le client est roi ?
Amidou Nana (gérant de poissonnerie au secteur 29) : Nous ne vendons pas le mérou mais nous vendons le chinchard et la carpe comme poissons importés. Le mérou est l’affaire des hôtels. Comme nous ne travaillons pas avec les hôtels, nous ne l’achetons pas. Je n’ai pas encore mangé ce poisson donc je ne peux le vendre à mes clients. Je ne peux vendre ce que je n’ai pas encore consommé.
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