Bonjour à tous,
Veuillez trouver ci-dessous la traduction d'un message sur la liste anglophone, qui fait suite à une intéressante discussion sur le pangasius au cours des semaines passées.
Bien amicalement
Lionel
De : Julian van der Nat <julian.vandernat(a)gmail.com>
Date : 17 novembre 2010 14:13:52 HNEC
À : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Objet : [Sarnissa] Pangasius vs Catfish
Répondre à : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Chers membres,
Veuillez trouver ci-joint un nouvel article -très intéressant***- sur le pangasius
Je me demande si quelqu'un sait pourquoi le Pangasius rencontre un tel succès face au poisson-chat africain. J'ai déjà posé cette question par le passé, mais j'ai reçu des réponses contradictoires. En Afrique australe, nous avons quelques succès lorsque le coût est maîtrisé, mais tout un tas d'autres opérateurs ont fait faillite en raison des problèmes de marchés. L'explication la plus courante concerne la couleur de la chair (mais j'ai vu des fermes d'élevage en circuit fermé capable de produire du Clarias gariepinus à chair parfaitement blanche), d'autres font part d'objections religieuses à manger du poisson sans écaille. Au Nigeria et dans d'autres Etats ouest-africains, le poisson-chat est considéré comme un met de choix et le Professeur van der Waal a souligné à juste titre qu'un groupe ethnique de Namibie considère le poisson-chat fumé plus que tout autre aliment.
C'est vraiment une énigme pour moi - regardez l'article: les Allemands n'arrivent pas à obtenir assez de Pangasius, tandis que j'entends plus souvent parler d'échec de producteurs de poisson-chat africains que de réussites. En dépit de quelques poches isolées de succès, le poisson-chat africain ne fait guère de vagues sur les marchés mondiaux. Une grande entreprise a jugé ses essais avec le poisson-chat comme un échec en raison du taux élevé de cannibalisme qu'ils ne pouvaient contrôler à un stade précoce alors que d'autres pensent que le poisson chat africain est une espèce d'aquaculture vraiment merveilleuse.
Julian van der Nat
*** Note de traduction: l'article indique les vietnamiens font des stocks de pangasius, car ils refusent de continuer à le vendre aux Européens aux prix actuels. Du coup, les campagnes médiatiques actuelles contre le pangasius (notamment en Hollande et en Ecosse) semblent un peu anachroniques, dans la mesure où les acheteurs européens pourraient vendre deux fois plus de pangasius s'ils parvenaient à en acheter.
Début du message réexpédié :
> De : Julian van der Nat <julian.vandernat(a)gmail.com>
> Date : 17 novembre 2010 14:13:52 HNEC
> À : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : [Sarnissa] Pangasius vs Catfish
> Répondre à : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>
> Dear Members,
>
>
> See attached another article on Pangasius – very interesting.
>
>
> I wonder if anybody can elaborate on why Pangasius seems to be so successful compared to African Catfish. I did post a similar question in the past and got conflicting replies. In Southern Africa we have some successful operations as long as the cost is kept in check, while a whole lot of other operators closed down due to the unavailability of markets. Most common excuse seems to be the colour of the flesh (but I saw some RAS operations producing Clarias gariepinus with pure white flesh), to others sighting religious objections to eating fish without scales. In Nigeria and other West African states the catfish is considered a delicacy and Prof van der Waal correctly pointed out that a specific ethnic group in Namibia favours smoked catfish above all else.
>
>
> This is truly an enigma to me – look at the article, the Germans just cannot get enough Pangasius, while I hear of more African catfish producers going down than I hear of them making it. Despite a few isolated pockets of success, the African Catfish have not made big waves on the world markets. A large producer sighted their catfish trials as unsuccessful due to the high rate of cannibalism they could not control at an early stage while others think that African Catfish is a truly wonderful aquaculture species.
>
>
> Julian van der Nat
>
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe autre que texte a été nettoyée...
Nom: 2010 11 Europe faces Pangasius shortage.pdf
Type: application/pdf
Taille: 466548 octets
Desc: non disponible
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
-------------- section suivante --------------
>
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
Merci à Yann Moreau de l'IRD pour cette réaction !
Amitiés
Lionel
Début du message réexpédié :
> De : "Yann Moreau" <yann.moreau(a)ird.fr>
> Date : 17 novembre 2010 15:37:23 HNEC
> À : "'Lionel Dabbadie'" <lionel.dabbadie(a)cirad.fr>
> Objet : RE: [Sarnissa] Pangasius vs Catfish
> Répondre à : <yann.moreau(a)ird.fr>
>
> Étonnant, pas si sûr. La première différence est l'investissement réalisé
> par les Vietnamiens en matière de transformation sur place des poissons. Je
> n'ai pas souvenir de tels équipements associés à des élevages de Clarias. Il
> y a aussi les choix stratégiques pour l'obtention d'alevins qui ne sont pas
> utilisés avec les autres espèces.
> Dans tout les cas, une comparaison de filières à creuser.
> Amitiés
> Yann
>
> -----Message d'origine-----
> De : Lionel Dabbadie [mailto:lionel.dabbadie@cirad.fr]
> Envoyé : mercredi 17 novembre 2010 3:03
> À : Liste Sarnissa
> Cc : Etienne BARAS; Yann Moreau (IRD)
> Objet : Fwd: [Sarnissa] Pangasius vs Catfish
>
> Bonjour à tous,
>
> Veuillez trouver ci-dessous la traduction d'un message sur la liste
> anglophone, qui fait suite à une intéressante discussion sur le pangasius au
> cours des semaines passées.
>
> Bien amicalement
>
> Lionel
>
>
> De : Julian van der Nat <julian.vandernat(a)gmail.com> Date : 17 novembre 2010
> 14:13:52 HNEC À : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : [Sarnissa] Pangasius vs Catfish
> Répondre à : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Chers membres,
>
> Veuillez trouver ci-joint un nouvel article -très intéressant***- sur le
> pangasius
>
> Je me demande si quelqu'un sait pourquoi le Pangasius rencontre un tel
> succès face au poisson-chat africain. J'ai déjà posé cette question par le
> passé, mais j'ai reçu des réponses contradictoires. En Afrique australe,
> nous avons quelques succès lorsque le coût est maîtrisé, mais tout un tas
> d'autres opérateurs ont fait faillite en raison des problèmes de marchés.
> L'explication la plus courante concerne la couleur de la chair (mais j'ai vu
> des fermes d'élevage en circuit fermé capable de produire du Clarias
> gariepinus à chair parfaitement blanche), d'autres font part d'objections
> religieuses à manger du poisson sans écaille. Au Nigeria et dans d'autres
> Etats ouest-africains, le poisson-chat est considéré comme un met de choix
> et le Professeur van der Waal a souligné à juste titre qu'un groupe ethnique
> de Namibie considère le poisson-chat fumé plus que tout autre aliment.
>
> C'est vraiment une énigme pour moi - regardez l'article: les Allemands
> n'arrivent pas à obtenir assez de Pangasius, tandis que j'entends plus
> souvent parler d'échec de producteurs de poisson-chat africains que de
> réussites. En dépit de quelques poches isolées de succès, le poisson-chat
> africain ne fait guère de vagues sur les marchés mondiaux. Une grande
> entreprise a jugé ses essais avec le poisson-chat comme un échec en raison
> du taux élevé de cannibalisme qu'ils ne pouvaient contrôler à un stade
> précoce alors que d'autres pensent que le poisson chat africain est une
> espèce d'aquaculture vraiment merveilleuse.
>
> Julian van der Nat
>
>
> *** Note de traduction: l'article indique les vietnamiens font des stocks de
> pangasius, car ils refusent de continuer à le vendre aux Européens aux prix
> actuels. Du coup, les campagnes médiatiques actuelles contre le pangasius
> (notamment en Hollande et en Ecosse) semblent un peu anachroniques, dans la
> mesure où les acheteurs européens pourraient vendre deux fois plus de
> pangasius s'ils parvenaient à en acheter.
>
> Début du message réexpédié :
>
>> De : Julian van der Nat <julian.vandernat(a)gmail.com> Date : 17
>> novembre 2010 14:13:52 HNEC À :
>> sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>> Objet : [Sarnissa] Pangasius vs Catfish Répondre à :
>> sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
>>
>> Dear Members,
>>
>>
>> See attached another article on Pangasius – very interesting.
>>
>>
>> I wonder if anybody can elaborate on why Pangasius seems to be so
> successful compared to African Catfish. I did post a similar question in the
> past and got conflicting replies. In Southern Africa we have some successful
> operations as long as the cost is kept in check, while a whole lot of other
> operators closed down due to the unavailability of markets. Most common
> excuse seems to be the colour of the flesh (but I saw some RAS operations
> producing Clarias gariepinus with pure white flesh), to others sighting
> religious objections to eating fish without scales. In Nigeria and other
> West African states the catfish is considered a delicacy and Prof van der
> Waal correctly pointed out that a specific ethnic group in Namibia favours
> smoked catfish above all else.
>>
>>
>> This is truly an enigma to me – look at the article, the Germans just
> cannot get enough Pangasius, while I hear of more African catfish producers
> going down than I hear of them making it. Despite a few isolated pockets of
> success, the African Catfish have not made big waves on the world markets. A
> large producer sighted their catfish trials as unsuccessful due to the high
> rate of cannibalism they could not control at an early stage while others
> think that African Catfish is a truly wonderful aquaculture species.
>>
>>
>> Julian van der Nat
>>
>
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Bonjour,
Le thème avait déjà été signalé à la liste par Nouradine Zakaria Toure, qui a aidé à la rédaction de la note ci-dessous. Voici donc une nouvelle analyse, très récente, par la fondation FARM (dirigée par un ancien directeur général du Cirad) qui présente et discute des informations récentes (jusqu’à août 2010) recueillies sur l’évolution des aménagements hydro-agricoles et des investissements étrangers dans la zone de l’Office du Niger au Mali.
http://www.fondation-farm.org/spip.php?article714
Bien amicalement
Lionel
Bonjour à tous,
La FAO fait actuellement beaucoup pour les francophones, avec notamment la mise à disposition ces derniers jours de deux livres très intéressants en français:
Intégration de l’irrigation et de l’aquaculture en Afrique de l’Ouest: concepts, pratiques et perspectives d'avenir
http://www.fao.org/docrep/013/a0444f/a0444f.pdf
L’élevage de poisson en rizière
http://www.fao.org/docrep/013/a0823f/a0823f.pdf
Merci la FAO...
Bien amicalement
Lionel
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
Vrai ou faux? Que pouvez-vous faire à ce sujet?
Bonjour à tous,
Tout d'abord excuser mon mauvais français. J'espère que le message est clair.
Je voulais ajouter les mots et le débat lancé par Jérôme et Lionel sur les chiffres de la production prévue cités dans les articles récents dans les médias sénégalais et autres.
Merci Jérôme pour avoir soulevé cette question car je pense que le principe général de cet exemple et les vingt ou trente dernières années, des gouvernements et les médias font état de l'aquaculture et de sa production, le nombre de fermes piscicoles (travail?) est un fléau et mettre un frein au développement de l'aquaculture en Afrique pour nous tous. Il est encore.
La plupart sinon la totalité de nos membres SARNISSA sais que ce qui s'est passé depuis de nombreuses années. La question suivante et logique de se demander «Que devons-nous faire à ce sujet?" Asseyez-vous et de rester tranquille que dans les trente dernières années? Et puis d'attendre le prochain sauvagement sur demande ambitieux pour la production de l'aquaculture dans leurs pays et des centaines sinon des milliers d'éleveurs de poissons qui sont censés être en exploitation dans ces pays?
En fin de compte cela ne marche pas aider chacun d'entre nous. Si les gouvernements, le secteur commercial, les chercheurs, la FAO veulent vraiment développer l'aquaculture, puis nous avons tous besoin de partir d'une base de, s'il n'est pas parfait, mais de bonnes estimations des secteurs de l'aquaculture de travail dans chacun de nos pays.
Il s'agit d'un long débat, mais je souhaite juste de commencer à répondre à ma question ci-dessus avec un exemple de SARNISSA.
Comme vous le savez tous, nous essayons de vous tenir informés des articles de presse sur l'aquaculture à travers l'Afrique sur une base quotidienne sur nos sites Web. Environ 6 mois, nous avons publié un article d'un journal East African national qui a cité un gouvernement aquaculture Département des pêches de membre du personnel donnant manifestement erronée et par rapport aux chiffres ambitieux pour le potentiel de l'élevage du tilapia dans son pays. En conséquence, nous, à SARNISSA a écrit au rédacteur en chef du journal et le directeur de l'institut de recherche du gouvernement disant que nous avons envoyé cet article de 1500 de nos membres dans toute l'Afrique et à l'étranger. Nous aimerions savoir si les numeraux dans l'article ont été effectivement exactes.
Le résultat de ce que nous a pas reçu de réponse du journal. Cependant nous avons reçu une réponse de l'institut de recherche Gouvernement qui ne fait des excuses et a dit qu'ils seraient en garde leurs membres du personnel et d'essayer à l'avenir afin de s'assurer les communiqués de presse provenant de leur personnel de l'Institut serait réaliste et exactes.
Je dirais donc que nous pouvons tous faire quelque chose pour arrêter cela. Nous pouvons écrire personnellement aux personnes concernées, soit le journal ou le ministère Gouvernement et effectivement leur demander de justifier les faits avec des preuves les chiffres, le contenu et les mots de leurs articles. SARNISSA est, nous espérons une bonne tribune pour nous tous nous exprimer et si nous croyons que quelque chose est incorrect ou éventuellement endommager alors nous pouvons le dire. Cependant, je voudrais demander à tous nos membres d'essayer d'aller au-delà, et d'écrire aux ministères gouvernementaux, des journaux, la FAO, financé à l'étranger etc projets. Cela ne prend que quelques minutes pour écrire un e-mail de nos jours et nous espérons que cela peut commencer à avoir un effet si suffisamment de gens le faire.
Je tiens à remercier Lionel pour tout son temps et efforts pour faire entrer tous ces articles dans les médias de tout le continent à tous les membres SARNISSA. Je vous encourage à essayer de les lire au moins une fois par mois et pendant que vous le faites à vous-mêmes juger si vous croyez que ces articles pour votre pays sont exactes. Si vous croyez fermement qu'ils ne sont pas alors s'il vous plaît aller de l'avant et faire quelque chose
Amicalements
Will
Stirling Royaume-Uni
Dear all,
Firstly excuse my poor French . I hope the overall message is clear.
I wanted to add to the words and debate initiated by Jerome and then Lionel about the predicted production figures quoted in the recent Senegalese and other media articles.
Thank you Jerome for bringing this up since I think the overall principle of this example and the last twenty or thirty years of governments and then the media reporting aquaculture and its production, number of (working?) fish farms has plagued and put back the development of aquaculture in Africa for all of us. It still is.
Most if not all of our SARNISSA members know that this has been going on now for many years. The next and logical question is to ask "What should we be doing about it?" Sit and keep quiet as in the last thirty years? And then wait for the next wildly over ambitious claim for aquaculture production in their country and the hundreds if not thousands of fish farmers who are supposedly operating in these countries?
In the end this doesnt help any of us. If governments, the commercial sector, FAO and also researchers want to truly develop aquaculture then we all need to start from a baseline of, if not perfect , but good estimates of the working aquaculture sectors in each of our countries.
It is a long debate but I would just wish to start to answer my question above with an example from SARNISSA.
As you all know we try to keep you all informed of media articles on aquaculture from across Africa on a daily basis on our websites. About 6 months ago we posted an article from an East African national newspaper which quoted a government aquaculture fisheries department staff member giving obviously incorrect and over ambitious figures for the potential for tilapia farming in his country. As a result , we at SARNISSA wrote to the Editor of the newspaper and also the Director of the government research institute saying that we sent out this article to 1500 of our members all over Africa and internationally. We would like to question whether the figures in the article were actually factually correct. .
The outcome of this was that we received no reply from the newspaper. However we did receive a reply from the governement research institute who did actually apologise and said that they would be cautioning their staff member and trying in the future to make sure any press releases coming from their institute staff would be realistic and factually correct.
I would therefore say that all of us can do something to stop this. We can personally write to the people concerned , either the newspaper or the governement department and actually ask them to justify factually with evidence the figures, content and words of their articles. SARNISSA is hopefully a good forum for us to all express ourselves and if we believe something to be incorrect or possibly damaging then we can say so. However I would ask all our members to try and go beyond this, and actually write to the government departments, newspapers, FAO, overseas funded projects etc. It only takes a few minutes to write an email these days and hopefully this can begin to have an effect if enough people do it.
I would wish to thank Lionel for all of his time and efforts in bringing all of these media articles from all across the continent to all SARNISSA members. I would encourage you to try to read them at least once a month and whilst you are doing so to judge yourselves whether you think the articles for your country are factually correct . If you strongly believe they are not then please go ahead and do something about it
Amicalements
Will
Stirling UK
--
The Sunday Times Scottish University of the Year 2009/2010
The University of Stirling is a charity registered in Scotland,
number SC 011159.
Dr Robane FAYE
DMV/ DHQTMN
Agence Nationale de l'Aquaculture
146 Sotrac Mermoz BP 1496 Dakar Fax: 00221338605237Tel: 00221338698450 gsm: 00221775102006
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Bonjour Lionel,
Les calmes "concertés?" de la french list sont parfois curieux mais je pense que pour cette fois-ci l’actualité politique dans quelques pays francophones et les angoisses, occupations et préoccupations de fin d année y sont pour quelque chose…, pour moi au moins.
Mais voila que tu réussis a m y arracher avec le cas sénégalais que tu a lancé dans la mare.
Il m a suscite au moins 2 sujets sur lesquels j’espère des échanges :
1. L’excitante idée de « la pisciculture communautaire » car j ai été pendant plus de 5 années acteur de recherche-développement en la matière dans le cadre d’un projet qui a vise sa promotion. Je ne doute pas que des partages seraient bénéfiques pour tous et surtout pour moi qui attends de voir les taux d’échecs et les cas de réussites qui survivraient aux perfusions financières exogènes.
2. Le cas institutionnel rare révélé. Du point de vue institutionnel, la séparation franche du secteur de la pêche et de celui de l’aquaculture n’est pas encore d’usage et leur rattachement a des départements ministériels différents est presque « une nouvelle » en dérogation aux (bonnes ?) règles en Afrique Subsaharienne. Je jette un pavé dans la mare.
· L’idée ne déclenche t-elle pas une peur panique chez bien d’animateurs des administrations d’encadrement et de vulgarisation de ces secteurs?
· Est-il superflu de se demander si, dans bien de cas des cas au moins, du point de vue : des approches et des modes d’opération, des facilités de générer de synergies d’investissement et d’action…, l’aquaculture ne se lierait pas mieux aux secteurs de l hydraulique agricole et/ou de l’élevage plutôt qu’a la pêche?
· Il n y aurait il pas plus de chances « d’arracher » in fine plus de financements publics pour la pêche et l’aquaculture lorsqu’elles sont séparées que lorsqu’elles sont liées dans la même division administratives ?
· Il est parfois plus difficile en aquaculture qu’en pêche, de camouffler des echecs ou d’inventer et de rapporter des résultats superflus avec faux gros chiffres a l’intention des politiques qui en raffolent. Ceci n’amène t- il pas les services a s’activer plus en pêche au détriment aquaculture pour leur « bonnes notes » lorsqu’ils ont les 2 en charge ?
--- En date de : Ven 26.11.10, Lionel Dabbadie <lionel.dabbadie(a)cirad.fr> a écrit :
De: Lionel Dabbadie <lionel.dabbadie(a)cirad.fr>
Objet: [Sarnissa] Le Sénégal vise les 150 mille tonnes dans cinq ans
À: "Liste Sarnissa" <sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Date: Vendredi 26 novembre 2010, 12h28
Merci à tous pour vos messages,
Comme la liste est calme actuellement, voici un article sur l'atelier de lancement du programme pilote de développement de l’aquaculture au Sénégal de mercredi. D'autres liens sont disponibles sur facebook.
Bien amicalement
Lionel
Le Sénégal vise les 150 mille tonnes dans cinq ans
http://www.sudonline.sn/le-senegal-vise-les-150-mille-tonnes-dans-cinq-ans_…
par Daouda GUEYE
Résorber le déficit de ressources halieutiques et faire du Sénégal un producteur majeur dans le domaine de l’aquaculture, c’est l’ambition affichée par le ministre chargé des écovillages, des bassins de rétentions, des lacs artificiels et de la pisciculture. Babacar Ndaw a présidé avant-hier, mardi 24 novembre, l’ouverture de l’atelier de lancement du programme pilote de développement de l’aquaculture. A l’issue de cet atelier, un programme et un plan d’action efficient d’action seront élaborés par les acteurs du secteur et les partenaires au développement. Il s’agit dans un premier temps d’atteindre 40 tonnes annuelles avant d’arriver au bout de cinq ans à 150.000 tonnes selon, le ministre.
Afin de faire face au déficit en ressources halieutiques le Sénégal compte sur le développement d’autres types d’exploitation. C’est dans cette veine que le gouvernement du Sénégal a initié une politique de développement de l’aquaculture dont l’Agence nationale de l’aquaculture [représentée par son nouveau directeur, Prof. Mamina Daffé] et la direction des ressources sont les instruments de la mise en œuvre.
Selon le Babacar Ndaw qui présidait l’ouverture de l’atelier de lancement du programme pilote de développement de la pisciculture, le secteur fait face à un double défi à relever « le premier consiste à combler le déficit de ressources halieutiques par d’autres moyens de production, c’est pourquoi l’aquaculture est inscrite au cœur de la stratégie de croissance accélérée. » Le second défi, de l’avis du ministre en charge en charge des éco villages, des bassins de rétention, des lacs artificiels et de la pisciculture, se situe « dans la promotion des acteurs dans le domaine ». Il consiste à permettre au secteur de secteur de satisfaire les besoins alimentaires et de créer de la plus value.
C’est pourquoi les pouvoirs publics fondent beaucoup d’espoir sur cet atelier qui regroupe plusieurs acteurs du secteur. Les attentes sont articulées autour de la définition d’un contenu au programme sectoriel, avec un dispositif de suivi évaluation, des voies de financement ainsi des modalités d’appui à la commercialisation. Tels sont les axes prioritaires identifiés par la tutelle. C’est ainsi que Babacar a décliné l’objectif de la mise en place d’une trentaine de Pme dans le secteur ainsi que la formation de 75 acteurs. A travers ces initiatives l’objectif à court terme est d’atteindre la production annuelle de 40 tonnes spécifiquement des espèces comme le Tilipia « Wass » et le Clariss « yass ». Au bout de cinq ans du programme stratégique opérationnel, le ministre vise « les 150 mille tonnes ».
A terme les pouvoirs publics ambitionnent, selon le ministre, de faire du Sénégal « un pays producteur majeur ».
Une ambition à portée des possibilités du Sénégal si l’on en croit Babacar Ndaw qui insiste les écosystèmes favorables et la volonté politique affichée par l’Etat du Sénégal. Déjà, a rappelé le ministre, les partenaires financiers ont déjà mobilisé 800 mille dollars pour booster le secteur sans compter le milliard de francs Cfa injectés annuellement par l’Etat dans le développement de l’aquaculture.
En attendant les conclusions et recommandations de l’atelier, le ministre espère compter sur un engagement résolu des acteurs et un plan d’action efficient pour réaliser ces objectifs de production.
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
_______________________________________________
Sarnissa-french-aquaculture mailing list
Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-aquaculture
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Bonjour à tous,
Je viens par ce mail avoir quelques informations pour la production d'une quantité assez considérable d'alevins de Tilapia de 30 gr.
A termes nous devons disposer d'au moins 300.000 alevins de Tilapia pour un grossissement en cage. pour cela je viens demander quelques infos
- Quels types d'infrastructures devons nous disposer?
- Quels nombres de géniteurs devons nous prévoir?
- Quelle la durée de production?
- Quelle sera la quantité totale d'aliment nous devons disposer?
je serai très heureux d'avoir votre avis le plus rapidement possible.
Maurice Boris DANDJINOU
Royal Fish BENIN SA
+229 97 59 89 45
http://royalfishbenin.e-monsite.com
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>
Bonjour à tous,
Un aquaculteur vient d'être nommé Commissaire au Développement Endogène de Mayotte et de la Réunion. Bertrand Coûteaux a en effet été Secrétaire Général du Groupe UNIMA, producteur de crevettes malgaches, en charge du Développement Durable. Ancien du Centre National pour l’Exploitation des Océans (CNEXO) qui deviendra plus tard l’IFREMER, il a aussi été conseiller technique du Ministre de la Mer au Sénégal où il a activement participé à la mise aux normes sanitaires du secteur pour l’entrée dans le marché européen, et à la restructuration de filières industrielles.
Pour plus d'info:
http://www.outre-mer.gouv.fr/?presentation-des-trois-commissaires-au-develo…http://unima.com/UNIMA_WWF.pdf
Amitiés
Lionel
Jérôme,
Merci d'avoir souligné que notre forum est sérieux et professionnel. C'est aussi un lieu de débat qui peut justement contribuer à une telle "réflexion prospective responsable".
Je ne sais pas ce que recouvre le chiffre qui te fait réagir et qui est bien sûr assez surprenant. En plus, il a fluctué du simple à plus du triple au gré des articles de l'année écoulée (cf ci dessous), et il semble parfois intégrer la production de la pêche et de l'aquaculture. Mais à propos de l'événement que l'article décrit, le lancement d'un programme pilote de développement de l’aquaculture, on ne peut pas parler d'un effet d'annonce compte tenu de tout ce qui s'est passé au cours des derniers mois au Sénégal. En tout cas, jusqu'à présent, les annonces ont été suivies de réalisations.
Je vous ai adressé il y a peu une synthèse sur ce sujet. Je te remercie de me donner l'occasion de la renvoyer ci-dessous. Il faudrait bien sûr la mettre à jour avec la nomination très récente à la tête de l'ANA de M. Mamina Daffé, professeur à l'UCAD, et le lancement de ce programme pilote mercredi. Et ne pas oublier qu'elle est exclusivement basée sur des informations glanées sur Internet, avec tout ce que cela est susceptible d'impliquer comme erreurs, imprécisions, manques etc. Malgré ces incertitudes, il y a clairement un investissement et une volonté politique forte de développer l'aquaculture dans ce pays, avec l'appui de la BAD, de la FAO, du Japon, de la Corée, du Canada etc. Un symposium international sur l'aquaculture durable s'est tenu à Dakar il y a quelques mois, auquel ont participé plusieurs de nos membres. Le Prof. Célestin Boua Atsé nous a adressé le rapport de l'atelier, qu'il en soit remercié une nouvelle fois:
http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2….
Quant à la stratégie de développement, voir ci-dessous, elle semble panacher aquaculture industrielle, aquaculture paysanne, rurale et artisanale, et aquaculture urbaine. A l'heure ou beaucoup ne veulent plus miser que sur l'aquaculture industrielle, j'observe cela avec curiosité car je ne voudrais pas que l'on passât trop rapidement d'un paradigme à l'autre en délaissant de trop l'aquaculture artisanale. Le monde est complexe, le développement est complexe, et des solutions simples ne donnent pas toujours les résultats escomptés. En tout cas, pas à tous les coups.
Je l'admets, j'observe donc avec intérêt l'expérience sénégalaise, sans préjugé ni indulgence aucune mais aussi avec un oeil critique. Je m'efforce de gérer les incertitudes, même si j'accueille bien sûr avec plaisir toute information susceptible de les réduire. Cela n'empêche pas d'avoir évidemment de nombreuses questions et critiques qui restent à ce jour sans réponse: Quid du marché ? Quid de la petite aquaculture entrepreneuriale ? Quid de l'approche participative alors que la démarche semble assez dirigiste ? etc.
Si nous pouvons en discuter sur la liste, je trouve que cela serait enrichissant pour tout le monde.
Bien cordialement
Lionel Dabbadie
PS: Je vais être absent quelques jours
QUE SE PASSE-T-IL AU... SENEGAL ?
1. UN CONTEXTE INSTITUTIONNEL TRES VOLONTAIRE
a/ Une volonté politique claire
Depuis 2000, les autorités du Sénégal ont engagé d’importants investissements publics pour promouvoir une aquaculture axée sur la sécurité alimentaire, la croissance économique et la réduction de la pauvreté. C’est ainsi qu'elle est devenue un élément central du dispositif de mise en œuvre du Document de Stratégie de la réduction de la pauvreté et de la Stratégie de croissance accélérée. D'ailleurs, à l’issue d’une visite de trois jours dans la zone nord du Sénégal, le secrétaire permanent de la Stratégie de Croissance Accélérée, M. Ibrahima Wade, n’a pas caché sa satisfaction concernant le rôle que l’aquaculture peut jouer dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des revenus des populations et la mise à leur disposition de protéines animales. Joignant le geste à la parole, l’Etat du Sénégal a donc concrétisé sa politique de développement de l’aquaculture en créant en juin 2006 l’Agence nationale de l’aquaculture chargée de la mise en œuvre du programme national de développement du secteur.
Parmi les politiques qui affectent son développement dans le pays, il convient de signaler le projet panafricaniste de la GMV (grande muraille verte) qui est l’un des projets phares du président Wade. Les objectifs visés de cette GMV sont entre autres de servir de mur de protection contre la désertification et de restaurer et valoriser les ressources. Elle va s’étendre sur une longueur de 7000 kilomètres, une largeur de 15 kilomètres et une superficie de 11 624 500 hectares. Cette bande verte doit traverser des pays comme le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria, le Soudan, l’Erythrée pour finir à Djibouti. Dans ce projet, il est prévu également la construction de 80 bassins de rétention par pays traversés et l’introduction d’animaux sauvages dans la végétation qui sera ainsi formée. A noter toutefois une controverse sur son efficacité.
En effet, le président Wade est aussi convaincu que les bassins de rétention qui sont actuellement au nombre de 220 au Sénégal, sont un moyen efficace de lutte contre la pauvreté en zone rurale. En procédant à l’ouverture d’un séminaire international sur la question, il a lancé le slogan « un village, un bassin de rétention». Justifiant sa proposition, Abdoulaye Wade a déclaré que ce sont des milliards de tonnes d’eau qui tombent annuellement sur le sol sénégalais et se perdent en infiltration dans le sol ou dans la mer. Le concept de bassin de rétention consiste donc à capter et stocker les eaux de ruissellement de pluies. Le bassin de rétention dans son approche prend en compte les réalités sociales de chaque site afin de créer des micro-entreprises locales chargées de la promotion d’activités génératrices de revenus à grande échelle. 75 bassins ou ouvrages de stockage d’eau de ruissellement ont été construits entre 2000 et 2003. Le Sénégal se fixe comme objectif de construire 3.900 sites pour une capacité totale de stockage de 4,5 millions de mètres cubes. 500 ha pourront être irrigués à partir de ces sites qui contribueront à la restauration du couvert végétal du pays.
Le Sénégal a adopté depuis quelques décennies une politique incitative visant à augmenter les capacités de captures de la pêche. Mais, cette politique est confrontée aux problèmes de conservation et de gestion durable des ressources halieutiques. Selon les statistiques du ministère de l'Economie maritime du Sénégal, quelque 185 milliards de francs CFA (environ 385 millions de dollars) sont tirés annuellement de la pêche. La pêche, dans son ensemble, reste le premier secteur pourvoyeur de devises de par les exportations de ses produits, selon Ousmane Ndiaye, conseiller technique au ministère de l'Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritimes. « Elle a offert 600 000 emplois, soit 17% de la population active du Sénégal ». Pourtant, la consommation de poisson per capita est passée en quelques années de 35 kg/capita/an à 22 aujourd'hui. De plus, le secteur de la pêche enregistre une baisse constante en volume des prises, mettant en péril l'une des principales ressources pour plusieurs pays de la région. La situation actuelle dans l'un des principaux ports de la pêche artisanale au Sénégal illustre parfaitement la dégradation du secteur. Les quais du port "Joal-Fadiouth" (sud-est de Dakar) qui compte plus de 7.000 pirogues de pêche, a vu le volume des prises chuter de façon drastique durant les dix dernières années. Selon des données communiquées lors d'une rencontre à Dakar, la moyenne des recettes des pêcheurs qui s'activent dans ce port est passée de 10.000 Fcfa par jour (1 euro = environ 655 Fcfa) à 3.000 actuellement. L'aquaculture est présentée comme une alternative.
Les objectifs de production de l'aquaculture fluctuent d'un article à l'autre restent confus sur ce qui relève de la pêche et de l'aquaculture. Il semble toutefois que l'objectif soit de 26000 tonnes en 2010 (dont 23000 issues de la pêche ???) et qu'en 2015 il soit compris entre 100 000 et 159 000 tonnes selon les sources (mais des valeurs allant jusqu'à 350 000 tonnes ont été citées).
b/ Mais une forte instabilité ministérielle
En l'espace d'un an, trois titulaires se sont succédé au portefeuille de la pisciculture: Mme Fatou Gaye Sarr (Ministre de l’Agriculture, de la Pisciculture et des Biocarburants), Mme Thérèse Coumba Diop (Ministre des Biocarburants et de la Pisciculture), et M. Babacar Ndao (Ministre chargé des Ecovillages, des Bassins de rétention, des Lacs artificiels et de la Pisciculture) depuis juin. A noter qu'une polémique a accompagné la nomination de Mme Coumba, ses partisans considérant son nouveau poste comme moins prestigieux que le précédent (Ministère de la Santé).
c/ L'Agence Nationale de l'Aquaculture, un élément de stabilité de plus en plus visible
L’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA), créée par le décret n° 2006 - 766 du 31 juillet 2006, a pour mission de favoriser le développement des activités d’aquaculture à travers la conception, l’encadrement et l’évaluation des politiques et programmes . Elle met en œuvre la mission qui lui est assignée dans deux domaines: 1/ le développement de l’aquaculture en milieu rural par l’identification de sites favorables, la formation et l’encadrement des opérateurs, et la vulgarisation des techniques aquacoles. Le marché national est ciblé en priorité. Il s’agit plus précisément d’une pisciculture extensive et semi intensive adaptée aux conditions de productions locales, pour lutter surtout contre la pauvreté et améliorer l’alimentation et les revenus des populations rurales. Dans ce cadre, l’Agence a retenu d’exploiter les bassins de rétention aptes à la pisciculture et tous les autres plans d’eau, qui permettent d’améliorer les conditions de vie des populations rurales. En outre, l’Agence vise la création et l’installation des PME aquacoles en milieu rural, en mettant en avant le secteur privé, le rôle de l’Etat se limitant à la création de conditions incitatives notamment par, la mise en place des aménagements de base, la création de fermes pilotes de démonstration, et la recherche de financement. 2/ la promotion de l’investissement privé national mais aussi étranger par la création de conditions incitatives en vue d’attirer les investissements étrangers directs (IED). Ce type d’aquaculture vise surtout l’exportation, avec un effet direct positif sur la balance commerciale et participe au maintien de l’activité de l’industrie halieutique nationale. Le directeur de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) est M. Amath Wade. Le budget de l’agence a chuté de 1,3 milliards à 300 millions, mais il devrait être revu à la hausse.
d/ La création d'un réseau national de centres aquacoles, de fermes pilotes et de structures d'appui à la filière
- Antenne Nord (Saint Louis): Le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance accélérée (SCA), Ibrahima Wade, a affirmé qu’il a l’ambition d’ouvrir une antenne décentralisée à Saint-Louis. Selon lui, cette région stratégique regroupe l’essentiel des grappes retenues pour impulser une croissance accélérée. La station piscicole de Richard-Toll a déjà été réhabilitée avec l'appui de la FAO. La région de Saint-Louis, selon Amath Wade, bénéficiera d’une station de production d'alevins, d’une ferme de production d’eau douce basée à Richard Toll et Saint-Louis, qui seront des lieux de rentabilisation financière de l’activité aquacole, mais aussi de formation des acteurs, des agents et étudiants. Il est également prévu une ferme renfermant deux unités de production que sont les étangs en terme de grossissement, couplée à une petite unité de production d'alevins de poisson qui sera installée à Djeuss Peulh, sur une superficie de 50 ha et une autre unité d’une centaine de cages dans le plan d’eau de Bop Thior. Des fermes privées seront installées à Richard-Toll, Ross-Béthio et Gandiol, des fermes communautaires en étangs ou en cages, notamment à Ndiarème et Mbane, dans le Dagana, ainsi qu’à Ndiayenne Pendao, Fanaye Walo, Niandane, Diomandou et Arame, dans le Podor.
- Antenne Centre (Kaolack): mentionnée, mais aucune information trouvée à ce jour
- Antenne Sud (Casamance): La station du pont Emile Badiane est réhabilitée pour servir d’alevinage de tilapia d’eau saumâtre. Avant décembre 2009, 1 500 000 alevins y seront produits puis, distribués dans des fermes publiques de production, prévues un peu partout, à Ziguinchor, Bignona et Oussouye. L’Ana a déjà empoissonné 2 étangs (de 1 250 m2 chacun) en géniteurs, prélevés dans le milieu naturel. « Nous avons pêché dans les fleuves 2 espèces de Tilapia d’eaux saumâtres (Sarotherodon melanotheron et Tilapia guineensis) », a expliqué M. Abdoulaye Diallo, représentant de l’Ana à l’antenne Sud de Ziguinchor. L’un des étangs contient à peu près 2 000 poissons dont 1 200 femelles pour 750 mâles. Soit un rapport de 2 mâles pour 3 femelles. Dans le 2ème étang, il y a des Tilapia guineensis : 640 femelles pour environ 450 mâles. La station appuiera les producteurs déjà installés à Thionk Essyl, Batine, Kartiack, Bessir, Diabir Kindjon, Goudomp, Birkama Kinkanfé, Birkama Alafé, Diakène Wolof, Moulomp et Koubalang.
A Tambacounda va être implanté un complexe frigorifique d’un coût d’environ 400 millions de FCfa. Tambacounda souffre beaucoup des difficultés de stockage de poisson. La pisciculture et l’aquaculture ne sont pas encore développées, même si une dynamique est notée au niveau de la nouvelle direction régionale de la Pèche. Aussitôt nommé ministre de l’Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritime, M. Thiam a annoncé la fin de cette discrimination et a promis de tout faire pour que Tambacounda puisse avoir aussi du poisson noble et frais. Et de promettre au moins cinq stations frigorifiques qui seront placées à Tambacounda, Kidira Bakel et Koussanar. Pour le ministre Khoureychi Thiam, qui a fait le point sur les caractéristiques techniques du complexe, le projet fait partie d’un lot de 15 complexes frigorifiques qui seront implantés le long du littoral et à l’intérieur du pays. Cette initiative va contribuer à une meilleure valorisation de la production débarquée, des surplus, des produits et à la résorption du sous-emploi au profit des acteurs directs et indirects.
e/ Création d'un syndicat agricole
L’existence d’un syndicat des agriculteurs, éleveurs et pêcheurs avec des membres recensés permettra au ministère de l’Agriculture de disposer d’une banque de données sur la configuration de ces secteurs d’activité, qui jusque-là ne présentent pas suffisamment de visibilité. Même si les agriculteurs, éleveurs et paysans seront tous regroupés au sein du même syndicat, il y aura des fédérations nationales spécialisées pour chaque filière et cette spécialisation sera mentionnée sur la carte de membre de chaque adhérent au syndicat national. Pour ce qui est de la pêche, il y aura une fédération spécialisée en pêche maritime, une en pêche continentale, une autre en pisciculture. Chaque filière fera son programme, définir ses objectifs et en discutera avec le gouvernement.
f/ De nombreuses coopérations internationales
- FAO
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a injecté environ 182 millions de FCFA (400 000 dollars) dans le développement de l’aquaculture au Sénégal, a révélé son représentant-résident au Sénégal, Amadou Ouattara. Ce financement a permis la réhabilitation de la station piscicole de Richard-Toll (région de Saint-Louis). La FAO a également aidé l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) à ‘’produire’’, lors de la première année d’exécution du projet, ‘’près de 80 000 alevins, pour les pisciculteurs’’. L’année suivante, cette quantité est passée à ‘’400 000 alevins’’, a-t-il indiqué. Pour 2010, il annonce que la FAO et l’Université de Dakar tablent sur une production de 3 millions alevins, soulignant que huit privés ont été ‘’encadrés et formés dans le cadre du projet’’. M. Ouattara ajoute que le partenariat ave la FAO a en outre permis, de réaliser des documents importants tels que le guide technique permettant ‘’aux pisciculteurs d’avoir les notions rudimentaires pour faire une aquaculture durable’’, le code fiscal et douanier sur l’aquaculture et le plan d’investissement sur l’aquaculture.
- Banque Africaine de développement
Selon le secrétaire permanent de la Stratégie de Croissance Accéléré, M. Ibrahima Wade, l’Etat mène actuellement des discussions assez avancées avec la Banque africaine de développement qui s’est dit prête à dégager 1,1 milliard de francs pour la promotion de l’aquaculture.
- Japon:
Aquaculture du mérou blanc (Epinephelus aeneus)
Microprojet-test d'aquaculture de gracililaire (algue rouge)
- Corée
Une unité d’aquaculture en eau salée est en cours d'installation pour produire de la dorade, du thiof, et du mulet. Les difficultés technologiques seront levées grâce à l'accompagnement de la Coopération coréenne qui a une forte expertise dans ce domaine. Le directeur technique de l’ANA, Abdoul Aziz Badiane a annoncé le démarrage imminent du centre de reproduction de « thiof » (poisson noble et à forte valeur financière) à Mbour en 2010. Ce centre sera un vivier pour le repeuplement des eaux en « thiof » et en crevettes. L’unité sera réalisée grâce à la coopération coréenne (KOICA). La structure, importante à plus d’un titre, viendra renforcer l’objectif de production de 23 000 tonnes de poissons de rivage en 2010 et 150.000 tonnes à l’horizon 2015.
- Monaco
Le Sénégal et la Principauté de Monaco intensifient actuellement leur coopération bilatérale axée essentiellement autour de l’économie, de la santé et de la lutte contre la pauvreté ainsi que de l’environnement, a déclaré le Prince Albert II. Interrogé sur une intensification dans certains domaines des échanges commerciaux, il a souligné ne pas pouvoir répondre précisément à la question, même si, a-t-il indiqué, il y a entre le Sénégal et Monaco de ‘’très bons échanges sur des secteurs importants tels l’agriculture, l’agro-industrie, les technologies de l’information et de la communication, les télés services, le textile, le tourisme, les produits de la mer et l’aquaculture’’.
- Inde
Implantation d'une usine frigorifique à Tambacounda
- Turquie
Trois ans après leur première Commission mixte, le Sénégal et la Turquie ont engagé de nouvelles discussions pour relancer leur coopération bilatérale dans le domaine de l’éducation, la santé, l’agriculture, l’hydraulique, l’élevage, la culture, la pêche, la formation professionnelle et les transports, ainsi que les questions commerciales et la promotion des investissements et des échanges commerciaux (Pme, Crédits de l’Eximbank, Zones franches). Me Madické Niang, le ministre des Affaires étrangères, a rappelé que la Turquie avait fait de l’année 2005, l’année de l’Afrique. Ce qui, à ses yeux, traduit l’intérêt que ce pays voue au continent africain. Il a souhaité que cette coopération s’élargisse à d’autres domaines: "Si le commerce est le pan le plus important, nous nous devons explorer d’autres domaines comme celui de l’agriculture, mais aussi de la santé, de l’élevage, de l’aquaculture".
- Israël
Tel-Aviv annonce trois projets au Sénégal, en Casamance, dont un avec une composante en pisciculture.
- Espagne
La Secrétariat Général de la Mer a organisé à Dakar un cours sur le matériel de pêche et d'aquaculture, composé de 4 modules de 20 heures chacun.
Négociations en cours
- Etats-Unis
Financement de l'IUPA de l'UCAD
2. LES EVENEMENTS IMPORTANTS
a/ Atelier de validation du plan national d’investissement pour les PME aquacoles
Un atelier de validation du plan national d’investissement pour les Petites et moyennes entreprises (PME) aquacoles s’est tenu en septembre à Dakar. Acquis sur financement de la FAO, le plan national d’investissement pour les PME aquacoles est exécuté par l’Agence nationale d’aquaculture (ANA).
b/ Des inondations dramatiques à Kédougou
Parmi les dégâts collatéraux engendrés par les inondations à Kédougou, un projet qui était en cours à Samécouta. Dans ce village, le Groupement d’intérêt économique, dénommé Missirah Initiative développement local (Midl), avait entamé des activités de pisciculture, d’aviculture et de maraîchage d’un montant de 29.000.000 F Cfa. Lesquelles activités sont, du fait du débordement du fleuve, submergées et détruites par les eaux.
c/ Atelier sur le développement de l'aquaculture à Saint Louis
d/ Table ronde sur le financement du Programme national d’investissement agricole (PNIA)
Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a présidé le 9 février l’ouverture de la table ronde sur le financement du Programme national d’investissement agricole (PNIA). La table ronde réunira les partenaires techniques et financiers, l’Union africaine, la Commission de la CEDEAO, les acteurs du monde rural, le secteur privé et les pays membres de la CEDEAO.
e/ Atelier de revue de l’avant-projet de loi portant code de l’aquaculture au Sénégal
Passer en revue, article par article, les dispositions de l’avant-projet de loi portant code de l’aquaculture au Sénégal. Telle est la vocation de l’atelier tenu à Saly Portudal, sous les auspices de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana).
f/ Atelier international sur l’aquaculture durable en Afrique
L’atelier s’inscrit dans le cadre des manifestions organisées à l’occasion de la célébration de la Journée de la renaissance scientifique de l’Afrique (JRSA 2010) et a regroupé environ 150 participants. Ils provenaient d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe, avec parmi eux des académiciens, des autorités gouvernementales, des représentants de la communauté scientifique et universitaire nationale et internationale, des partenaires au développement, des représenants de fondations, du secteur privé et des média, œuvrant dans le domaine de l’aquaculture.
3. LES AXES DE DEVELOPPEMENT DE L'AQUACULTURE
a/ Aquaculture semi-industrielle: attirer les investisseurs
Le Directeur de l’Ana, M. Amath Wade, fait un appel du pied au secteur privé : «L’aquaculture est maintenant un sous-secteur rentable. Et pour qu’ils puissent réaliser leur projet, il faut qu’ on les accompagne. Nous avons déjà signé le protocole de modernisation et d’intensification de l’agriculture, puisque ce programme là avait déjà des ressources en termes de ligne de crédits.» Avec la ligne de crédits de la Fao, «nous allons financer des promoteurs privés», assure M. Wade. Et dans les composantes du financement, il sera compris les aménagements pour des bassins ou des cages. L’aliment, les alevins, le petit personnel, sont des composantes qui sont prises en charge dans le cadre du financement.
L’Ana est en train d’en aménager deux fermes semi-industrielles (une à Ziguinchor et une autre à Saint-Louis). Chaque ferme a plusieurs composantes, à savoir, la ferme proprement dite qui produit le poisson, une écloserie et une unité d’aliments. En Casamance, selon Mamina Daffé, directeur technique de l’agence nationale de l’aquaculture, la ferme de Ziguinchor aura une capacité de 500 tonnes /an et créera 200 emplois directs. Elles visent à démontrer la rentabilité de l'aquaculture. Selon M. Amath Wade, Directeur général de l’Ana (Agence nationale de l’aquaculture), une des fermes sera à Colobane (un quartier périphérique de la ville) où les autorités locales lui ont octroyé 10 hectares de terres. « Les adjudications sont faites. Quant à la réalisation de la ferme et l’aménagement des étangs, ils feront l’objet de travaux à forte intensité de main-d’œuvre », a-t-il assuré, indiquant que les populations locales y participeront massivement. De même que dans l’approvisionnement des marchés en produits halieutiques. Une requête de financement de 6 milliards de Fcfa a été introduite auprès de la Banque ouest africaine de développement pour en créer dix autres sur l’ensemble du territoire national et la BOAD a donné son accord de principe. Toutes ces réalisations vont porter le parc semi industriel aquacole du Sénégal à 12 fermes à la fin de l’année 2010 réparties sur l’ensemble du territoire national, afin que l’aquaculture puisse être connue et pratiquée partout. Ces fermes semi-industrielles seront rétrocédés aux promoteurs privés après deux ou 3 ans, selon un cahier de charges. ‘’Il ne faut pas oublier que dans le décret qui a créé l’ANA, le chef de l’Etat a dit d’impliquer le secteur privé. Donc, c’est à nous d’être imaginatifs et de trouver les voies et moyens, le plus rapidement possible, pour impliquer ce secteur privé’’, a rappelé M. Wade.
b/ Aquaculture rurale: valoriser les bassins de rétention
En réunion autour de leur constitution en structure faîtière, les comités de gestion des bassins de rétention ont estimé que la valorisation des bassins de rétention passe nécessairement par la pisciculture. Le projet va bénéficier de 25 millions de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana). M. Wade rappelle que l’objectif ultime est de disposer de 3000-3900 bassins d’ici à l’an 2010, pour une capacité totale de stockage de 4, 5 millions de mètres cubes. Pour le directeur de l’Ana, les instructions reçues, c’est de mettre un accent particulier sur l’approche genre et, par conséquent, de mettre les bassins de rétention à proximité des villages pour permettre aux femmes de marquer fortement leur présence.
Les activités économiques fleurissent autour des 200 bassins répartis sur l’ensemble du territoire national. Ces plans d’eau encastrés dans des terres fermes ou dans les bas-fonds ont remis à flot des activités agricoles. Les infrastructures ont donné un coup de fouet aux activités de maraîchage en permettant aux maraîchers de cultiver durant une bonne partie de l’année. Outre la régénération de la végétation des zones d’implantation de ces bassins, le projet a ouvert la voie à l’expérimentation de la pisciculture, une alternative à la rareté de la ressource halieutique. Les Sénégalais éloignés des côtes et des rives des fleuves peuvent désormais avoir accès à la ressource à partir de leurs bassins de rétention. Près de Dakar, il y a un enchaînement de bassins de rétention à Bargny, Séby Ponty, Mont Roland et Belvédé où des bassins de rétention naturellement aménagés ont été empoissonnés. A Mbao, Djibo Leity Kâ, Ministre de l'Environnement, a annoncé qu’il demandera au directeur de la pisciculture «d’empoissonner ce lac pour qu’il soit comme avant. Il faut veiller à ce qu’il ne soit pas comme Mbeu-beuss». Les récoltes permettent aux populations d’avoir du poisson sans aller jusqu’à Rufisque. 2 tonnes de poissons ont été récoltées dans le bassin de Séby Ponty et les experts ont estimé qu'il serait possible de produire dans ce bassin jusqu'à 10 tonnes. C’est l’un des résultats les plus encourageants et les plus prometteurs. « Les bassins ont permis le développement d’une agriculture diversifiée, d’une polyculture. Ils ont permis l’essor des activités économiques », révèle le directeur des Bassins de rétentions, le docteur Mohamed Thiam.
c/ Pisciculture paysanne et communautaire
Pour M. Abdoul Aziz Badiane, le Directeur technique de l’Ana, de nombreux promoteurs ont investi le secteur au regard des résultats enregistrés par les exploitants de Richard-Toll et Podor. Pour l’année 2009 , nous avons enregistré une production de 52 tonnes de poissons dans 20 fermes et PME. Actuellement, nous avons centralisé 30 demandes de réalisations de fermes aquacoles pour les Pme et 60 demandes communautaires à réaliser à travers le Sénégal », a ajouté M. Badiane qui a indiqué que l’Ana a réhabilité les étangs de production de poissons à Thionck-Essyl, Bessir, Kobalan, Karthiack et d’autres localités de la région de Ziguinchor. « Nous avons bon espoir de satisfaire ces demandes très prochainement, avec l’appui de la coopération espagnole avec qui nous sommes en pourparlers très avancés et prometteurs.
Il existe notamment des fermes aquacoles de petites tailles, notamment à Haram, après Podor, où une vingtaine de villages se sont réunis pour créer un Comité de gestion. Il y a aussi celui de Diomandou, avec le même type d’investissement et le Comité de gestion veille au grain. On y récolte des tilapias et du Yess, deux produits phares. A ce jour, le Sénégal maîtrise la technique d’aquaculture en eau douce. "Nous avons des promoteurs privés à Ross Béthio avec Serigne Abo Mbacké, Serigne Cheikh Ndao". Fils de Serigne Mbacké Sokhana Lo, Serigne Abo Mbacké s’est investi depuis environ deux ans dans une expérience d’exploitation de ce créneau. Un effort qui a nécessité un lourd investissement pour aménager un vaste terrain légué par son père, où ce dernier avait initié la culture du sésame en partenariat avec des ingénieurs égyptiens. Se positionnant comme la locomotive de l’aquaculture dans la zone de Ross-Béthio où son père disposait de 100 ha de terre, Serigne Abo y a aménagé avec ses fidèles investis de la mission de trouver de nouvelles expériences pour le développement économique du pays. ‘’La vie se résume à l’adoration de Dieu et au travail’’, estime le marabout pour qui cette expérience doit être perçue comme l’expression de la volonté de se nourrir d’expériences capables d’amener le bonheur aux populations en les occupant tout en cherchant à diversifier ses activités. Le secrétaire permanent de la Stratégie de croissance (SCA), Ibrahima Wade, s’est dit très fier de l’implication de ce chef religieux dans cette aventure, soulignant qu’il persuadé qu’il servira d’exemples aux autres dans un environnement marqué par la rareté de la ressource halieutique.
c/ Aquaculture urbaine: créer des opportunités d'emploi
En sept mois de travail, l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (OFEJBAN) a créé 613 emplois. C’est ce qu’a déclaré son directeur, Boubacar Ba, qui a aussi évoqué des liens de partenariats utiles avec certaines agences et institutions de l’Etat du Sénégal. Il s’agit notamment de l’Agence nationale d’Aquaculture pour la mise en valeur des bassins de rétention avec la mise en place de projets intégrés de pisciculture, d’aquaculture, de micro jardinage.
M. Boubacar Bâ a soutenu au cours de la séance de signature du protocole que « l’OFEJBAN et l’ANA vont venir au niveau de la banlieue pour aider les population à faire la pisciculture et produire du poisson qui sera vendu sur le marché ». Il a confié que « si on développe la pisciculture et le micro- jardinage on peut donner vie à ce milieu ». A l’en croire la signature de ce protocole va créer une synergie entre les deux structures pour aider les jeunes mais aussi l’ensemble des populations de cette localité. Avant d’ajouter qu’il ne s’agit pas seulement de la banlieue de Dakar mais plutôt de celle de toutes les grandes villes du pays. Selon M. Bâ « l’étude du projet et des programmes est évalué à 4,5 milliards et ce travail que l’OFEJBAN pilote au niveau de la banlieue va donner de l’emplois directs à 600 personnes et 700 emplois indirects soit un total de 1300 emplois ». Il a assuré que «les bailleurs sont déjà prêts pour financer ces initiatives qui participent au développement du pays. Des partenaires espagnols et italiens ont déjà montré leur disponibilité à exporter l’expérience de leur pays au Sénégal ».
d/ Autres
A Sokone et Joal sur les huîtres pour lesquelles, d’ailleurs, un marché a été identifié dans des pays de la sous-région grâce au concours de l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), note sa représentante, Mme Alimatou Ly Ndiaye.
La région de Sédhiou a décidé de prendre progressivement son envol économique. Des lignes d’actions sont proposées par les six groupes de panels, pour corriger les faiblesses. Il s’agit, entre autres, de lutter contre la langue salée, de vulgariser et développer l’aquaculture (pisciculture, ostréiculture, crevetticulture…),
Il y a des promoteurs en Casamance qui sont dans les algues et le tilapia et à Joal, des groupements féminins qui sont dans l’huître parce qu’il y a une forte baisse au niveau de la production parce que les équipements sont vétustes. Le plan d’eau n’est pas correctement tenu parce qu’il n’y a pas de Comité de gestion.»
3. LES INVESTISSEMENTS DANS LE FUTUR
a/ La formation
- Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis
Le recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Mary Teuw Niane, a présenté les projets de montée en puissance de son institution dont les effectifs devront sensiblement augmenter les prochaines années. L'université possède une ferme où devrait être érigée sous peu une Unité de Formation en Agriculture et en Aquaculture
- L’Iupa libère ses premiers ingénieurs des pêches
Les 25 étudiants (24 sénégalais et un guinéen) d’entre les 98 que comptent les trois premières promotions d’ingénieurs des pêches de l’Institut Universitaire de Pêche et d’aquaculture de l’Université Cheikh Anta Diop ont reçu leur diplôme le jeudi 5 février 2009. Leur mission consistera à participer activement à l’effort de développement de la pêche qui connaît aujourd’hui, malgré les efforts consentis, un certain nombre de difficultés. C’est sans doute pour cette raison que le Professeur Abdou Salam Sall, Recteur de l’Ucad, les a interpellés pour « passer de l’aquaculture know how à l’aquaculture industrielle ». Cette stratégie nécessitera, selon lui, « une descente sur le terrain pour soulager les travailleurs et contribuer à la création de richesses locales ». Pour sa part, Omar Thiom Thiaw, Directeur de l’Iupa, notant la diminution de la prise par capture malgré le rôle primordial joué par le secteur de la pêche dans nos économies, a soulevé « la nécessité de former suffisamment de cadres et de renforcer les capacités de recherches ». Créé en 2003, l’Iupa a une vocation régionale. Il a accueilli depuis sa création des étudiants du Gabon, Mauritanie, et de Guinée. Toutefois, le Directeur de l’Iupa a signalé que l’institut a besoin d’appui dans tous les domaines. Une réponse à sa préoccupation sera fournie par Abdou Salam Sall qui a noté que les Etats-Unis ont financé 100 000 Dollars Us en équipements et 50 000 Dollars Us pour faire fonctionner structurellement un laboratoire pour les parasites de poissons.
b/ La recherche
Parlant de la recherche en aquaculture, l’ancien ministre sénégalais de l’Industrie, ancien Directeur de l’Onudi, Louis Alexandrenne a fait le constat suivant : « Sur les expérimentations, il faut constater qu’on est encore à l’échelle de la recherche. Il faut pour réussir trouver la possibilité de faire des transferts rapides au niveau industriel… Il s’agit de voir encore ce qu’on peut faire ensemble en Afrique. Est-ce que dans le cadre de la coopération régionale et sous régionale, on ne pourrait pas faire quelque chose de prometteur. » Par exemple, conclut Louis Alexandrenne, «on a fait un grand projet d’aménagement des bassins de rétention au Sénégal, il faut qu’on essaie de faire une articulation entre ces ouvrages et les possibilités de développement de l’aquaculture»
- Espèces marines nobles: mérou blanc (Epinephelus aeneus), thiof, mulet
La première phase du projet, notamment l’étude de faisabilité d’une durée d'un an, a été bouclée le 13 juillet 2010 par un séminaire de restitution, selon des informations reçues de l’Ana. Le site de Joal a été choisi pour abriter le centre qui va permettre la production de semences pour approvisionner les futures fermes de grossissement qui seront installées le long des côtes sénégalaises. Il s’étend sur 5 ha et comprend aussi bien des bâtiments de production, des bureaux et un laboratoire, ajoute le document. Le maire de Joal a magnifié ce choix et se dit prêt à mettre à disposition le terrain ainsi retenu. Quant au directeur de la Koica-Dakar, après avoir rappelé la coopération fructueuse entre les deux pays en matière d’agriculture, de santé et d’éducation, il a réitéré l’engagement du gouvernement coréen à appuyer le Sénégal en matière d’aquaculture. Au niveau du Nfrdi qui sera l’agence d’exécution, on précise que le centre étant unique dans la sous-région, il aura pour vocation d’étendre cet appui aux autres pays, notamment en matière de formation et d’encadrement des chercheurs africains dans le domaine de l’aquaculture marine. Le Directeur de l’Ana, M. Amath Wade, a magnifié les excellentes relations qui lient la Corée au Sénégal dans ce domaine, comme en atteste l’appui de Koica à l’Ana qui a ainsi été dotée d’un laboratoire de contrôle, de matériel informatique et de véhicules de terrain. Pour l’heure, la maquette sera envoyée à Koica siège à Séoul pour financement de la construction du centre. L’implication du secteur privé sera essentiel pour l’atteinte des objectifs de production du Sénégal, d’autant que les espèces de mer visées sont très prisées et leur l’élevage très rentable.
- Algues
Selon Ousmane Ndiaye, conseiller technique au ministère de l'Economie maritime, de la Pêche et des Transports maritimes, les algues sont comprises dans les ressources maritimes et les données de recherche qui sont disponible indiquent qu'au Sénégal, cette ressource est "quasi-méconnue" et "quasi-inexploitée". Il a confié que cela dénote de la faible production annuelle estimée entre 8 et 10 tonnes par an, alors qu'elle peut atteindre 15000 tonnes annuelles. De plus, relève-t-il, cette situation constitue un paradoxe au regard du contexte mondial marqué par un développement fulgurant de l'exploitation des algues durant ces 20 dernières années avec une production de 9,5 millions de tonnes en 2003 dont 8,5 millions proviennent de l'algoculture.
- Four de séchage du poisson
La deuxième semaine scientifique agricole organisée par le Conseil ouest-et-centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) se poursuit à Cotonou où le chercheur sénégalais Moustapha Dème a présenté les fours "Chorkor et Parpaing".
Le four "Chorkor et Parpaing" est une technique de fumage de poissons qui permet de pallier les insuffisances des méthodes traditionnelles de braisage du poisson. Le four "Chorkor et Parpaing" permet d'éviter ces pertes et surtout d'améliorer la qualité des produits transformés et la durée de leur conservation.
- Elevage du Tilapia
Dans le même contexte où l’université de Dakar s’occupe encore à des travaux de recherche pour apprivoiser cette espèce de poisson assez connu dans les bolongs du Sine, du Saloum, de la Casamance, le Sénégal peut se vanter de produire grâce à un système d’écloserie encore en expérimentation quelque 200.000 larves par semaine. Mamadou Sène, un des chercheurs, en plein dans la finalisation d’une thèse de doctorat sur l’aquaculture souligne ainsi l’existence de « tests de croissance assez intéressants allant jusqu’à 173 grammes par kilo d’aliments fournis par jour. »
4. LES INITIATIVES NON-GOUVERNEMENTALES
Un projet pilote de pisciculture rurale de Macrobrachium vise à éliminer la bilharziose.
REFERENCES:
http://www.afriqueavenir.org/2009/12/04/leger-reamenagement-du-gouvernement…http://www.rewmi.com/Des-partisans-de-Therese-Coumba-Diouf-manifestent-cont…http://www.afriqueavenir.org/2010/06/24/liste-du-nouveau-gouvernement-seneg…http://www.ana.sn/Index.htmhttp://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=48680http://fr.allafrica.com/stories/200907061191.htmlhttp://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=59860http://www.youtube.com/watch?v=bhbSwDbK_Wghttp://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=60057http://www.lasquotidien.com/spip.php?article2778http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=51135http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=48680http://www.sendeveloppementlocal.com/PISCICULTURE-DANS-LES-BASSINS-DE-RETEN…http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=52102http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=61441http://casamance-passion.over-blog.com/article-bientot-une-ferme-aquacole-d…http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=53247http://www.sendeveloppementlocal.com/Serigne-Abo-Mbacke,-locomotive-de-la-p…http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=54432http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=63344http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=63329http://www.aps.sn/spip.php?article63331http://www.senego.com/atelier-sur-laquaculture-a-saint-louis/http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=55242http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=64289http://saintlouis1.blogspot.com/2010/01/saint-louis-atelier-dinformation-su…http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=60024http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=56312http://www.lequotidien.sn/index.php?option=com_content&task=view&id=12557&I…http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=57211http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=57258http://www.sudonline.sn/spip.php?article1129http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=66903http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=57772http://www.ipsinternational.org/fr/_note.asp?idnews=5781http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=67353http://www.lesafriques.com/actualite/israel-investit-en-casamance.html?Item…http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=68964http://www.walf.sn/economique/suite.php?rub=3&id_art=64588http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=59513http://rejoprao.blog4ever.com/blog/lire-article-366485-1782489-le_senegal_p…http://www.aps.sn/aps.php?page=articles&id_article=69001http://www.lemessagersn.info/Ouverture-d-un-Atelier-International-sur-l-Aqu…http://www.en24heures.com/senegal/a-quoi-servent-les-bassins-de-retention/2…http://www.sendeveloppementlocal.com/AGENCE-NATIONALE-DE-L-AQUACULTURE-Un-o…http://www.sendeveloppementlocal.com/FORMATION-EN-GESTION-DE-LA-PECHE-AU-SE…http://www.pressafrik.com/L-OFEJBAN-et-l-ANA--des-programmes-de-piscicultur…http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=61742http://www.sendeveloppementlocal.com/AMATH-WADE-DIRECTEUR-GENERAL-DE-L-AGEN…http://www.en24heures.com/senegal/developpement-de-sedhiou-le-conseil-regio…http://www.csf-desertification.org/index.php/actu/120-csfd-avis-scientifiqu…http://www.youtube.com/watch?v=T5I6O-yRN2U
> De : Jérôme Lazard <jerome.lazard(a)cirad.fr>
> Date : 26 novembre 2010 15:03:33 HNEC
> À : sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
> Objet : Rép : [Sarnissa] Le Sénégal vise les 150 mille tonnes dans cinq ans
>
> Bonjour à tous
>
> Question: et pourquoi pas 150 000 000 de tonnes?
> Je ne pense pas que ce type d'annonce aide d'une quelconque façon les techniciens au sens large chargés de promouvoir une activité tout juste naissante au Sénégal. Il me paraît important, surtout dans le cadre d'un forum comme Sarnissa qui revendique sérieux et professionnalisme, de distinguer les effets d'annonce de nature politique d'une réflexion prospective responsable.
>
> Bien cordialement,
> Jérôme Lazard
--
Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://lists.stir.ac.uk/pipermail/sarnissa-french-aquaculture/attachments/2…>