DESTINATAIRES : Représentants des États et
Territoires
Diffusion habituelle N° : 11/21
RÉFÉRENCE : PRO 7/54/8 DATE : 7 avril 2011
OBJET : Mission de consultant chargé d’examiner les possibilités et les problèmes de
développement de l’aquaculture marine dans les États et Territoires insulaires océaniens
APPEL D’OFFRES
CONTEXTE
La Communauté du Pacifique (CPS) est une organisation internationale de conseil
technique, scientifique et stratégique, d’assistance, de formation et de recherche au
service de ses membres insulaires océaniens. Elle œuvre dans un large éventail de
secteurs, en vue de contribuer à trois domaines de développement : le développement
économique durable, la gestion et la mise en valeur durables des ressources naturelles et
le développement humain et social durable.
La CPS a son siège à Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Elle dispose de deux antennes
régionales à Suva (Îles Fidji) et à Pohnpei (États fédérés de Micronésie), ainsi que d’un
bureau national de coordination à Honiara (Îles Salomon) et à Port-Vila (Vanuatu). Pour
tout complément d’information sur la CPS, en particulier sur ses différents domaines
d’intervention, veuillez consulter le site Web de la CPS à l’adresse suivante :
www.spc.int.
Le Programme pêche côtière de la CPS aide les États et Territoires insulaires océaniens à
développer les capacités dont ils ont besoin pour évaluer, récolter, valoriser, gérer et
préserver leurs ressources marines, en leur offrant conseils et formation par l’entremise
de pêcheurs chevronnés, de spécialistes de la valorisation des produits de la pêche, de
scientifiques, de gestionnaires, de spécialistes de l’aquaculture et de planificateurs. Il
apporte un appui au développement durable et à la gestion des pêcheries océaniennes de
subsistance, artisanales et commerciales de petite et moyenne envergure, grâce à la
prestation de conseils en matière d’évaluation, de développement et de gestion, de
services d’assistance technique et de programmes de formation scientifique,
professionnelle et en détachement, à l’échelon tant national que régional. Le Programme
diffuse également des informations pertinentes. La Section aquaculture est l’une des trois
sections du Programme pêche côtière.
La sécurité alimentaire des États et Territoires insulaires océaniens est essentiellement
tributaire de la pêche de capture. Le rôle de la pêche dans la sécurité alimentaire ne
consiste pas à capturer du poisson pour répondre uniquement aux besoins de consommation,
mais également pour générer des revenus et créer des emplois sur un marché halieutique axé
sur l’exportation. L’aquaculture joue un rôle tout aussi important dans l’accès des
populations à des sources alimentaires.
Mandat
La perliculture en Polynésie française et l’élevage de la crevette pénéide en
Nouvelle-Calédonie ont été les moteurs du développement de l’aquaculture dans la région
océanienne. Dans le reste de la région, la production aquacole n’a pas connu l’essor
rapide de la filière observé à l’échelle mondiale même si, récemment, de petites et
moyennes entreprises d’aquaculture marine ont commencé à cibler des marchés locaux et
d’exportation, notamment par les produits de niche, proposant une nouvelle source pérenne
d’alimentation, d’emploi et de revenus. Le Secrétariat général de la Communauté du
Pacifique, au titre du volet aquaculture marine du projet sur la pêche au service de la
sécurité alimentaire financé par l’AusAID, recrute un consultant (ou une équipe de
consultants) afin d’examiner les possibilités et les problèmes de développement de
l’aquaculture marine dans les États et Territoires insulaires océaniens. Les conclusions
de cette étude orienteront les travaux réalisés dans le cadre de ce projet au cours des
trois à quatre prochaines années.
Objectif
Cette étude a pour objet d’examiner les possibilités et les problèmes de développement de
l’aquaculture marine en tant que pourvoyeur d’emplois, de revenus et/ou de denrées
alimentaires au profit des populations de la région océanienne. Elle repose
essentiellement sur des études de cas effectuées aux Îles Cook, aux Îles Fidji, aux Îles
Marshall, aux Îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais elle pourrait tenir
compte d’expériences conduites ailleurs dans la région. Le mandat du consultant est le
suivant :
Tâches particulières
1. Le consultant élabore, en étroite collaboration avec la Section aquaculture de la CPS
et le Chargé du développement de la pêche (économie), un rapport intitulé : « Potentiel de
développement de l’aquaculture marine océanienne ». Ce rapport s’appuie sur les points de
vue et l’expérience du secteur privé ainsi que des administrations locales et nationales,
et se compose des chapitres suivants :
i. Synthèse de la documentation et des rapports disponibles sur le secteur de
l’aquaculture marine, ses impacts et sa problématique, et résumé des informations
générales sur les pays retenus pour conduire l’étude de cas réalisée dans le cadre de
cette évaluation ;
ii. Analyse de référence du secteur de l’aquaculture marine dans chaque État et
Territoire insulaire océanien sélectionné, y compris étude du marché et de la chaîne de
valeur, résultats financiers et plans d’expansion ;
iii. Évaluation des succès et des échecs des actions menées par les pouvoirs publics afin
de promouvoir l’aquaculture marine et de mettre en place de futurs modèles de
développement axés sur les enseignements du passé ;
iv. Évaluation des tendances, sur le marché mondial, des principaux produits de
l’aquaculture marine, des débouchés sur les marchés locaux et régionaux, ainsi que de
l’intérêt des investisseurs afin d’épurer la liste des produits prioritaires figurant dans
le plan d’action 2007 de la CPS en faveur de l’aquaculture ;
v. Évaluation exhaustive des obstacles au développement de l’aquaculture marine sur le
plan politique, juridique, financier, technique et socioculturel, et formulation de
recommandations à la CPS sur les meilleurs moyens de surmonter ces obstacles ;
vi. Évaluation des perspectives d’investissement et d’expansion de l’aquaculture marine
dans les États et Territoires insulaires océaniens sélectionnés. Il s’agira notamment de
consulter les investisseurs existants et potentiels ainsi que les autorités locales
actives dans ce secteur ;
vii. Estimation réaliste de la valeur économique potentielle de l’aquaculture marine au
cours des cinq à dix prochaines années, compte tenu des évaluations susmentionnées. Il
convient d’accorder la priorité à la création d’emplois, aux résultats financiers estimés
du secteur, aux conséquences de la substitution des importations par des produits
alimentaires locaux et à un renforcement de la sécurité alimentaire.
2. Des consultations sur place sont nécessaires pour élaborer le rapport. Les agents du
service des pêches et, éventuellement, d’autres administrations compétentes, peuvent tirer
profit de ces échanges en accompagnant le consultant aux réunions, dans la mesure du
possible. Toutefois, le consultant n’est pas tenu de payer les agents accompagnateurs. Les
personnes/services suivants sont notamment consultés aux fins d’élaboration du rapport :
• Les parties prenantes du domaine de l’aquaculture marine, telles que les entreprises du
secteur, les exploitations maricoles communautaires ;
• Les investisseurs potentiels ;
• L’organisme national chargé des ressources halieutiques et marines ;
• Le service du commerce extérieur ;
• L’organisme chargé de la promotion des investissements étrangers ; et
• Les autorités municipales, locales et provinciales.
Résultats escomptés
3. Les résultats escomptés sont les suivants :
i. Un rapport d’analyse succinct, de cinq (5) pages maximum, sur la valeur économique de
l’aquaculture marine pour chaque pays participant à l’étude. Il devrait inclure des
recommandations stratégiques à l’intention des différents pays afin de promouvoir le
développement de l’aquaculture marine et d’améliorer la viabilité économique du secteur ;
et
ii. Un rapport de synthèse régional sur le potentiel de l’aquaculture marine en Océanie.
Il devrait inclure des recommandations précises concernant la révision, le cas échéant, de
textes régionaux sur l’aquaculture tels que le Plan d’action 2007 de la CPS en faveur de
l’aquaculture.
Le consultant présente à la CPS, d’ici à la fin du mois d’août, un projet de rapport
régional de trente (30) pages maximum, y compris jusqu’à six pages de résumé, sans compter
les annexes ni les tableaux.
La CPS se réserve dix (10) jours ouvrables, à compter de la date de réception du projet
de rapport, pour faire part de ses suggestions et commentaires au consultant. Une version
finale du rapport régional, de trente-cinq (35) pages maximum, y compris jusqu’à six (6)
pages de résumé, sans compter les annexes ni les tableaux, est présentée à la CPS d’ici à
la fin du mois de septembre 2011.
Qualifications et expérience
4. Profil du consultant :
i. Diplôme d’études universitaires supérieures en économie, gestion d’entreprise ou
disciplines apparentées ;
ii. Connaissance approfondie des questions liées à la pêche et à
l’aquaculture/aquaculture marine ;
iii. Capacité avérée d’analyse et aptitude à rédiger de manière claire et concise en
anglais ;
iv. Capacités avérées de tenir des délais ; et
v. Disposition à se rendre dans les différents États et Territoires insulaires océaniens
afin de mener la présente étude.
Échéancier et soumission
5. La mission se déroule sur une période de 60 à 70 jours ouvrables, à raison de huit (8)
jours ouvrables minimum dans chaque pays aux fins de consultation. Le contrat est adjugé à
la mi-mai 2011 et la mission débute à la fin de ce même mois. Le consultant présente un
projet de rapport à la CPS à la fin du mois d’août 2011. Un rapport final est présenté à
la fin du mois de septembre 2011.
6. Le consultant intéressé est tenu de démontrer clairement dans son offre qu’il comprend
le mandat de la mission et d’expliquer sa méthode et son programme de travail ainsi que
son échéancier.
L’offre inclut les éléments suivants :
Curriculum vitæ détaillé du (des) consultant(s)
Noms et coordonnées de trois répondants
Date initiale de la mission
Honoraires
Les offres supérieures à soixante mille (60 000) dollars É.-U. ne sont pas prises en
considération.
Critères d’évaluation des offres
Méthode
• Structure claire et logique du programme de travail
• Compréhension avérée des questions à traiter
Consultant – Expérience et qualifications essentielles
• Diplôme d’études universitaires supérieures en économie, gestion d’entreprise ou
disciplines apparentées.
• Expérience de l’évaluation des possibilités d’investissement dans le secteur de
l’aquaculture marine.
• Expérience avérée des analyses de ce type.
• Expérience de la collaboration avec les pouvoirs publics.
Confidentialité et droit d’auteur
7. Le rapport reste confidentiel jusqu’à ce qu’il soit définitivement approuvé et publié
par la CPS, et le consultant n’est pas autorisé à divulguer ni à utiliser le rapport ni
les informations qu’il contient sauf autorisation écrite préalable de chacune des
institutions suivantes : les services nationaux assurant la liaison dans le cadre des
consultations sur place et le Secrétariat général de la Communauté du Pacifique.
8. Tous les documents et rapports produits dans le cadre de ces consultations restent la
propriété des autorités nationales du pays où l’étude est menée ainsi que du Secrétariat
général de la Communauté du Pacifique, et la propriété intellectuelle des contenus publiés
dans ces documents et de ces rapports appartient aux pays participant à cette étude ainsi
que de la CPS, ou relève de leurs droits d’exclusivité.
Date limite de dépôt des offres
9. Les soumissions doivent être envoyées au Directeur de la Division pêche, aquaculture
et écosystèmes marins, Secrétariat général de la Communauté du Pacifique, BP D5, 98848
Nouméa Cedex, Nouvelle-Calédonie, au plus tard le vendredi 30 avril 2011 à 17 heures,
heure de Nouméa. Elles peuvent être transmises à la CPS par voie électronique à l’adresse
HeleneL(a)spc.int avec demande d’accusé de réception.
Jimmie Rodgers
Directeur général