Promotion de l'aquaculture : Des mesures incitatives à l’étude
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Les consultations sur l’aquaculture en vue de l’élaboration d’un
cadre réglementaire incitatif ainsi que d’un plan opérationnel de
développement ont débuté, hier, à Dakar. Au sortir de ces
discussions, les participants devront formuler les cadres juridique,
douanier et fiscal dans lesquels l’aquaculture va évoluer au Sénégal.
Face à la baisse drastique de la production des pêches de capture
dont une partie sert à la consommation et l’autre à approvisionner
les industries, le gouvernement du Sénégal a pris l’engagement,
depuis 2007, de faire la promotion de l’aquaculture. Mais, pour ce
faire, il est nécessaire de créer un environnement propice au
développement de l’aquaculture considérée comme une activité agricole
au sens large. C’est justement pour créer cet environnement propice
que des experts, des organisations patronales et professionnelles se
réunissent depuis hier et pour trois jours dans un hôtel de Dakar en
vue d’élaborer de façon consensuelle une réglementation qui permettra
d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Il s’agira,
également, pour eux de clarifier les droits et les obligations des
différents acteurs de la filière aquacole. ‘Cependant, le
développement de l’aquaculture exige la définition d’un cadre
incitatif pour promouvoir l’investissement privé national, mais
surtout rendre alternatif la destination Sénégal en vue d’accueillir
les investissements étrangers directs dans le domaine de
l’aquaculture’, indique Sidy Gaye, directeur de cabinet du ministre
de l’Environnement et des Bassins de rétention, ouvrant les travaux.
D’après le directeur de cabinet de Djibo Ka, ‘compte tenu du
potentiel aquacole important de notre pays aussi bien en milieu marin
que continental, ainsi que des opportunités réelles d’investissement,
l’aquaculture a été retenue comme pilier de la grappe produits
halieutiques de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) qui vise à
lutter contre la pauvreté et faire du Sénégal un pays émergent basé
sur une croissance soutenue et durable’.
Pour Abdourahmane Diop, directeur de l’Agence nationale de
l’aquaculture (Ana), chargée de promouvoir l’aquaculture en milieu
rural pour améliorer l’alimentation en protéines animales et les
revenus des populations rurales, mais aussi promouvoir
l’investissement privé national et étranger ‘l’aquaculture doit
pouvoir bénéficier des avantages accordés à l’agriculture, notamment
dans le cadre de la Grande offensive agricole pour la nourriture et
l’abondance (Goana)’.
Le représentant de la Fao qui soutient financièrement et
matériellement la relance de l’aquaculture au Sénégal a estimé, pour
sa part, que notre pays doit mettre fin ‘aux insuffisances
juridiques’ et au manque de stratégie pour la relance de cette
activité ‘marginalisée’.
Pour le reste, les experts de la Fao et les représentants des
organisations patronales et professionnelles qui ont travaillé sur
les documents de base ont les mêmes convergences de vue sur les
instruments à mettre en place pour une relance accélérée de
l’aquaculture.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et des Bassins
de rétention a affirmé que le gouvernement accorde beaucoup
d’importance aux conclusions qui seront issues de ces consultations
en vue de les mettre en pratique. En effet, les documents qui seront
validés au terme des discussions seront des réponses aux
interrogations du secteur privé national et étranger préoccupés par
la réglementation et le financement de l’aquaculture.
Mamadou SARR
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