merci Karen pour ces conseils très pratiques. A travers ce que vous avez dit et soutenu
par David, il me semble que ce qui manque c'est la "publicité" du secteur
aquacole. il est donc bon de saluer le travail que fait SARNISSA, c'est à dire de
faire connaître et partager les expériences des uns et des autres à travers les études de
cas (plublié dans Compendium Aquaculture) afin qu'un grand nombre et même les plus
sceptiques puissent s'interesser à l'activité aquacole. Dans les pays asiatiques
ça marche et je pense qu'en plus des facteurs techniques et financiers, une des
explications ayant permis l'émergence et le developpement du secteur aquacole réside
certainement dans des facteurs socioculturels. A ce sujet, je travaille avec un étudiant
en thèse dont le sujet s'interesse aux facteurs socio-culturels liés au developpement
de l'aquaculture dans le sud de la Côte d'Ivoire.
Cordialement
BLE Célestin
Dr BLE M. Célestin
Chef du Département Aquaculture
Centre de Recherches Océanologiques (CRO)
BP V 18 Abidjan, Côte d'Ivoire
Tel : +225 21 35 50 14 / 21 35 58 80
Fax : +225 21 35 11 55
Cel : +225 07 76 37 11 / 07 78 78 91
E-mail : blecel(a)hotmail.com
From: lionel.dabbadie(a)cirad.fr
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Date: Mon, 3 May 2010 19:08:29 +0200
CC: veverkl(a)gmail.com
Subject: [Sarnissa-french-aquaculture] Traduction/Valentin/Haiti
Chers tous,
Je trouve que l'histoire de Valentin est source d'inspiration et nous
connaissons tous des histoires similaires. Toutefois, voici quelques
remarques que m'inspire cette histoire et les vidéos postées par Will:
1. Valentin a mis 13 ANS pour arriver à cela en Haiti. Ceux d'entre
nous qui travaillent sur des projets de développement savent que les
financements ne sont garantis que quelques années. A l'origine,
Valentin est allé en Haiti sur un petit projet du Rotary
International. Ce qui est courageux de sa part, c'est que Valentin est
resté indépendamment de toute certitude de financement et est resté
fidèle à sa vision, avec ou sans bailleur de fond.
2. Le nombre d'haitiens directement assistés par Valentin est bien
inférieur à 1000 personnes. Ça ne me pose pas de problème, mais ça en
pose à la plupart des bailleurs de fonds. Quand il faut "faire du
chiffre" avant la fin de projets courts, les effets durables sont
presque toujours négligeables.
3. Valentin l'a fait de la meilleure manière: commencez petit,
démontrez un petit succès qui est très important pour les familles qui
en bénéficient, et la croissance suivra (jusqu'à ce qu'un nouveau
facteur limitant apparaisse)
4. Notez que Valentin a utilisé son argent personnel pour lancer
l'écloserie car il n'est pas parvenu à convaincre les grosses agences
gouvernementales d'utiliser une fraction de leurs millions pour la
construire. Une raison est que sa demande était trop PETITE. Les
grosses agences ont besoin de gros projets car leurs coûts
administratifs sont élevés. C'est là que les ONG et le donneur que
Valentin a fini par trouver (du Royaume Uni) apparaissent. Il faut
maintenant que les grosses agences reconnaissent cela et changent leur
manière de travailler. Des petits financements peuvent être mis à
disposition dans le cadre de plus gros projets de développement. Même
l'USAID évolue dans le sens de mieux utiliser les organisations
locales pour la mise en oeuvre de ses projets. Mais ils ne travaillent
pas avec des start-ups; ils cherchent des organisations qui ont déjà
une solide expérience vérifiable. Et même ainsi, vous n'êtes jamais
sûr d'obtenir un financement dont vous savez pourtant qu'il
permettrait de faire un très bon boulot.
5. Valentin a bénéficié d'un petit peu de soutien technique de son
université -il n'en a pas eu beaucoup besoin- mais c'est toujours bien
de pouvoir s'appuyer sur quelqu'un avec qui il est possible de
discuter et d'échanger des informations. Conserver vos contacts !
Quelques conseils:
- n'espérez pas que vos efforts aboutissent à moins de 10 ans. Si
c'est le cas, c'est super. Mais s'ils sont obtenus en peu de temps, il
y a de bonnes chances qu'ils disparaissent aussi très vite. La
publicité précoce est aussi dissuasive.
- commencez petit et faites du travail de qualité; les bons exemple de
pisciculture rentable et durable se diffuseront d'eux même
- vous devrez probablement faire des sacrifices personnels en cours de
route. Du temps, de l'argent, votre carrière, parfois votre famille.
Essayez de ne pas sacrifier votre santé, car nous avons besoin de gens
comme vous.
- vous avez plus de chances d'échouer que de réussir, et plus de
chances que votre travail ne soit pas apprécié plutôt que reconnu.
C'est ce qui rend plus agréable les quelques succès et reconnaissances.
- évitez d'entrer en compétition les uns les autres -il y a plein de
travail pour tout le monde- en particulier pour ce qui n'est pas payé
Bon travail et bonne chance à tous !
Karen L. Veverica
Department of Fisheries and Allied Aquacultures
International Center for Aquaculture and Aquatic Environments
Auburn University, Alabama, USA
office: +1-334-844-7366
cell: +1-334-332-1560
cell in Uganda:+256-782-970622
Début du message réexpédié :
De : "Karen L. Veverica"
<veverkl(a)gmail.com>
Date : 3 mai 2010 18:27:51 HAEC
À : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Objet : Rép : [Sarnissa-african-aquaculture] Valentin developing
aquaculture in Haiti
Répondre à : sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Dear all,
I find that Val 's story is inspirational and that many of us know
of similar stories. However, note a few things from this story and
from the videos that Will posted:
1. Val has spent over 13 YEARS to do this in Haiti. Those of us who
work on development projects know that funding is assured only for a
few years. Val originally went to Haiti on a small project for
Rotary International. The courageous thing is that Val stayed on
beyond the assured project funding and kept to his vision-no matter
if there was a donor or not.
2. The numbers of Haitians directly assisted by Val is likely well
under 1,000. I do not have a problem with this- but most of the
donor agencies do. In the effort to "get the numbers up" by the end
of the short projects, the lasting effects are almost always
negligible.
3. Val did it the better way: start small, show small success that
is very important to the families benefiting and the expansion will
happen, (but only to the point that the next limiting factor appears).
4. Note that Val used his own money to start the hatchery because he
could not convince the big government agencies to use some of their
multi-millions to do this. One reason is that it is too SMALL of a
request. The big agencies need to have big projects because their
administrative costs are so high. This is where the NGO's come in
and the donor that Val eventually found (from the UK). The big
agencies are now getting to recognize this and changing some of the
ways they operate. Small grants can be applied for under some of the
larger development projects. Even USAID is moving towards using
local organizations in some of the implementation of its projects.
But they do not work with start-ups; they look for an oraganization
that has a verifiable track record. Even so, you will not always be
successful in attracting a grant for what you know will be really
good work.
5. Val received a small bit of technical backstopping from his
school- he didn't need much- but it is always good to have someone
with whom you can discuss things and exchange information. Keep your
contacts.
Some advice:
• Do not expect your efforts to yield significant and long-lasting
results before 10 years. If they do, that is great. But if they
happen in a short time, chances are, they will become un-done in a
short time also. Early publicity is especially a deterrent.
• Start small and with quality- good examples of truly profitable
and sustainable fish farming will spread themselves.
• You will likely need to make some personal sacrifices along the
way. Time, money, career, sometimes family. Try not to make the
personal sacrifice of health because we need people like you around.
• You are more likely to fail than succeed and more likely to work
un-appreciated than appreciated. It only serves to make those few
occasions of success and appreciation sweeter.
• Avoid competing with each other- there is plenty of work for
everyone- especially the unpaid kind.
Good work and good luck to all,
Karen L. Veverica
Department of Fisheries and Allied Aquacultures
International Center for Aquaculture and Aquatic Environments
Auburn University, Alabama, USA
office: +1-334-844-7366
cell: +1-334-332-1560
cell in Uganda:+256-782-970622
On 5/3/2010 7:32 AM, William Leschen wrote:
>
> Translated from French Forum
>
> Dear all
> The activities and results of Valentin in Haiti are welcome, and
> should be encouraged and disseminated widely. This leads me to the
> contribution of the diaspora in various development sectors of our
> countries. Aquaculture has long been of benefit to many programs
> and development initiatives. Unfortunately, the results across
> Africa have been mixed. In addition to initiatives already under
> way, one might think to introduce measures similar to that of
> Valentine, ie the extent to which the Diaspora could contribute to
> the development of the aquaculture sector in Africa. What do you
> dear members of SARNISSA think ?
> Cordially
> Celestine Ble
> Cote D’Ivoire
_______________________________________________
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