Géovanne,
Attention ! De mon point de vue, tous les projets que tu mentionnes doivent
émaner dinitiatives PRIVEES pour lesquelles les états doivent assurer un
environnement aussi stimulant et favorable que possible.
Plutôt que perdre du temps et de lénergie à faire le bilan des projets
passés (bilan qui a dailleurs déjà été réalisé à plusieurs reprises) je
pense quil serait infiniment plus constructif de réfléchir, dans les pays*
où existent déjà des fermes piscicoles performantes et orientées vers le
marché (ce qui ne signifie pas nécessairement intensives) comment articuler
celles-ci i) avec le secteur public de façon plus synergique et productive
que par des actions coercitives de contrôle et de taxation ; 2) avec la
constitution dun tissu aquacole étendu à tous les acteurs de la filière qui
le souhaitent.
Je travaille déjà sur ces idées et suis, bien entendu, prêt à poursuivre
avec ceux qui en manifesteront le souhait.
Jérôme Lazard
*Je pense à la Côte dIvoire, au Ghana, à lOuganda, au Kenya, au Zimbabwe
et très bientôt à la Zambie etc. etc. et bien sûr au Nigéria.
De : sarnissa-french-aquaculture-bounces(a)lists.stir.ac.uk
[mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] De la part de
Geovanne NZIENGUI
Envoyé : samedi 20 avril 2013 01:45
À : sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Objet : Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture
paysanne au Cameroun
salut Steeve,
je suis content pour tes compliments. je pense comme toi que c'est à Nous la
jeune élite Africaine de proposer.
envoi moi le draft et je prendrai connaissance et suis disposé à vous
apporter ma collaboration
par contre je souhaiterai que l'on initie des projets régionaux suivants :
création d'une usine de fabrication d'aliments piscicole au Cameroun ou en
Guinnée equatoriale ou au Centrafique (quand ce sera calme);
mise en place d'une écloserie au Gabon pour la production massive d'alévins
(tilapia, clarias, poissons marins, chrysichthys)
installation d'une unité de fabrication du matériel et équipements aquacoles
(filets, cages, caissons en polyesther, épuisette etc)
toutes ces idées pourront être proposées à la CEEAC, NEPAD (poisson pour
tous), Cebevirha, etc
c'est possible il faut oser
Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241) 06204273
_____
Date: Thu, 18 Apr 2013 09:59:09 -0700
From: yongsulem(a)yahoo.com
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la
pisciculture paysanne au Cameroun
Salut Mr. Geovane,
Vous soulevez exactement les points qui ont été avancés par IRAD Cameroon.
En cette occasion, Olivier nous a fait savoir qu'il n'ya pas de chercheurs
intéressés en pisciculture intensives du type Nerlandais dans leur UMR. Il
m'a convaincu qu'il faut développer tous les systèmes pour que chacun adopte
celui qui lui plaît mieux. Il nous appartient, nous Africains, de formuler
nos objectives, et je vous félicute de les avoir si bien articuler, en
projets bancables. Je viens de finir un draft dans ce sens.
Voudriez-vous participer ?
Steve Yong Sulem (Ph.D)
Maître de Recherche,
Fisheries and Aquaculture Program,
Cameroon's Institute of Agric. Research (IRAD),
P.O. Box 2123, Yaounde.
--- On Thu, 4/18/13, Geovanne NZIENGUI <gn_vanni(a)hotmail.com> wrote:
From: Geovanne NZIENGUI <gn_vanni(a)hotmail.com>
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la
pisciculture paysanne au Cameroun
To: "sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk"
<sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Date: Thursday, April 18, 2013, 1:57 AM
bonjour mon cher Olivier,
je suis parfaitement d'accord avec ton point de vue.
cependant, je ne remet pas en cause la pisciculture extensive ce qui est
sure elle existera toujours en Afrique
il faut simplement noter que le poisson est un aliment fort apprécié en
Afrique et surtout le poisson frais d'eu douce.
à ce jour l'Afrique importe d'importantes quantité de poisson et je pense
que l'aquaculture peut freiner cette tendance.
aussi la contribution de l'Afrique dan la production aquacole mondiale est
quasi inexistante dès que l'on retire la production
de Lac Everst, de l'Egypte et des Clarias du Nigeria. or ces productions
sont importantes parce qu'elles sont intensives.
c'est pourquoi je pense que l'Afrique d'aujourd'hui doit se lancer dans
les
projets de développement de l'aquaculture intensive
pour mieux contribuer à la production mondiale et pour diminuer les
importations de poisson. ce qui aura une réelle incidence dans la lutte
contre la pauvreté, la création d'emplois, l'autonomisation des paysans. et
la filière pourrai enrôler toute une machine si
on y joint la transformation et la commercialisation qui pourrai être
dévolue entièrement aux femmes pour respecter le problème de genre, le
transport et le traitement pour les jeunes et voici une véritable économie
locale qui s'installe
Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241) 06204273
_____
Date: Thu, 18 Apr 2013 09:09:08 +0200
From: olivier.mikolasek(a)cirad.fr
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la
pisciculture paysanne au Cameroun
Bonjour Géovanne,
Les rôles et les impacts de la pisciculture paysanne versus industrielle ne
sont pas la mêmes, au même titre que d'autres activités agricoles. Quelle
que soient les système piscicoles proposés (et ils co-existent dans de
nombreux pays), ils doivent satisfaire son promoteur et avoir un sens sur le
plan socio-économique (débat récurrent mais toujours d'actualité), sinon
c'est l'abandon (au mieux un "élevage" de plaisir) ou la faillite. Par
ailleurs, même la pisciculture non nourrie ne fait pas parti du passé, si je
m'en réfère à la FAO (2012: situation mondiale de la pêche et de
l'aquaculture):
Production avec et sans alimentation dappoint : Alors que lalimentation du
poisson est généralement perçue comme un frein majeur au développement de
laquaculture, un tiers de la production totale de poisson délevage destiné
à la consommation, soit 20 millions de tonnes, est concrètement obtenu sans
alimentation artificielle (Figure 7). Les huîtres, les moules, les
palourdes, les coquilles Saint-Jacques et les autres espèces de bivalves
consomment les éléments nutritifs qui existent naturellement dans leur
milieu de culture, que ce soit en mer ou dans les lagons. La carpe argentée
et la carpe à grosse tête se nourrissent du plancton qui prolifère grâce à
une fertilisation intentionnelle et aux déchets et éléments nutritifs
résiduels laissés par les espèces nourries qui sont élevées dans les
systèmes délevage plurispécifiques. Le système mixte
riziculture-pisciculture est connu de longue date et est couramment
pratiqué, notamment en Asie (Encadré 2). Toutefois, on assiste à un déclin
progressif de la part de la production mondiale assurée par les espèces non
nourries, qui est passée de plus de 50 pour cent en 1980 au niveau actuel de
33,3 pour cent et qui sexplique essentiellement par le changement des
pratiques en Asie. Cette évolution reflète la croissance relativement plus
rapide du sous-secteur de la production des espèces nourries quencouragent,
notamment, la mise au point et la plus grande disponibilité des aliments
composés destinés à lélevage des poissons et des crustacés. Quelques
espèces nourries consomment à la fois des aliments dappoint et des éléments
nutritifs produits grâce à la fertilisation du milieu de culture. Si lon
tenait compte de cette fraction dalimentation naturelle dans le calcul de
leur production totale, la part de la production mondiale de poisson
délevage destiné à la consommation, qui est assurée par un élevage sans
apport daliments serait plus élevée que les 33,3 pour cent cités plus haut.
Faute de disposer des informations et des données nécessaires pour effectuer
les calculs, ce pourcentage ne tient pas compte des deux éléments suivants:
i) la fraction dalimentation naturelle comprise dans le système de
production de certaines espèces nourries (telles que le chano qui se nourrit
partiellement dagrégats algaux appelés «lab-lab», obtenus par la
fertilisation des bassins délevage); et ii) les carpes filtreuses non
nourries qui sont répertoriées par certains producteurs en même temps que
dautres espèces et sont comptabilisées comme des espèces nourries. (page 34
et 35)
Les tendances qui ont été observées en Chine montrent que la production
halieutique dans les rizières a été multipliée par treize pendant les deux
dernières décennies et que la rizipisciculture est désormais lun des
systèmes aquacoles les plus importants en Chine, qui contribue de manière
non négligeable aux moyens dexistence et à la sécurité alimentaire dans les
zones rurales. Un vaste éventail despèces aquatiques, notamment différents
types de carpes, des tilapias, des poissons-chats et des brèmes, est élevé
dans les rizières. Les prix et les préférences du marché peuvent créer des
débouchés très intéressants, qui encouragent les agriculteurs à diversifier
les espèces et à cibler en particulier les anguilles, les loches et divers
crustacés, voire à opter pour la vente et la commercialisation de produits
biologiques, à plus forte valeur. En Inde, la pratique qui est utilisée dans
des écosystèmes différents, depuis les rizières en terrasses des zones de
collines jusquaux régions côtières et aux rizières à submersion profonde,
aurait concerné une surface de 2 millions dhectares pendant les années 90.
La culture intégrée riz-poisson est expérimentée et pratiquée dans dautres
pays et continents,mais à moins grande échelle. En dehors de lAsie, des
activités de ce type ont été signalées notamment par le Brésil, lÉgypte, le
Guyana, Haïti, la Hongrie, lIran (République islamique d), lItalie,
Madagascar, le Malawi, le Nigéria, le Panama, le Pérou, le Sénégal, le
Suriname, les États-Unis, la Zambie et plusieurs pays de la région Asie
centrale et Caucase. (encadré 2, page 35 et 36)
Je t'encourage à télécharger la présentation et à la lire jusqu'au bout sans
préjugé, comme on dit ce n'est pas pas parce que les systèmes de
pisciculture proposés en milieu paysan n'ont pas été viables qu'il faut
jeter le bébé avec l'eau du bain. Le modèle "localisé" de pisciculture
proposé (qui répond donc aux contraintes et opportunités locales) a déjà
montré son aptitude à engendrer des dynamiques de production en Côte
d'Ivoire (et sa résilience) et en Guinée Conakry.
bien à toi,
Olivier
PS je te renvoie aussi à la Note de politiques aquacoles N° 2 de Sarnissa
Trois types aquacoles principaux peuvent être distingués en Afrique
sub-saharienne. Ils diffèrent considérablement dans leurs logiques de
gestion et de mobilisation des ressources:
a. L'aquaculture à petite échelle, composante des systèmes agricoles ruraux:
la production de poissons est intégrée à l'agriculture et à lélevage ; les
ressources mobilisées proviennent principalement de l'exploitation
agricole (déchets d'origine animale, sous-produits agricoles, main-d'oeuvre
familiale), les aliments artificiels ne sont utilisés quen complément ;
production extensive ou semi-intensive, les poissons produits sont
autoconsommés et vendus dans des proportions variables sur les marchés
locaux.
b. Les petites et moyennes entreprises aquacoles, (semi-)intensives (PME):
les entreprises sont souvent spécialisées dans laquaculture; les aliments
artificiels sont fréquemment utilisés et peuvent constituer lunique
source daliments; la production est principalement réalisée à petite
échelle/semi-intensive, mais aussi à moyenne échelle/intensive, elle est
orientée vers les marchés locaux et urbains ; la main-d'oeuvre est à la fois
familiale et salariée.
c. Laquaculture industrielle, à grande échelle: la production de poissons
marchands est de type industriel avec souvent une intégration verticale de
la production daliments et alevins, de la transformation et
commercialisation des produits; la main doeuvre est salariée composée de
cadres techniques et de personnel qualifié ; les capitaux sont
principalement étrangers; la production est orientée vers l'exportation et,
de plus en plus, vers les marchés régionaux et nationaux.
Lors de la définition des politiques publiques et des stratégies en matière
daquaculture, il est crucial de reconnaître que ces trois types
d'aquaculture ont leurs propres avantages et limites, et quils contribuent
différemment à
la réalisation des objectifs de développement. Ils diffèrent aussi dans
leurs besoins. Chaque type d'aquaculture nécessite un ensemble distinct
d'interventions, de ressources et de budget pour parvenir à résoudre ses
contraintes spécifiques et permettre de réaliser son plein potentiel de
développement.
Et comme l'a fait observé Newton, la pisciculture industrielle est capable
de mobiliser au niveau international les ressources nécessaires à son
développement et notamment l'assistance technique internationale (européenne
mais aussi asiatique) comme on peut déjà le constater dans plusieurs pays
d'Afrique de l'Ouest et Central (Ghana, Côte d'Ivoire, Bénin etc.). Elle a
besoin de la part des gouvernements de mesures incitatives à
l'investissement etc. Ce n'est pas le cas ni des PME, ni de la pisciculture
paysanne qui ont notamment besoin d'un appui-conseil adéquate, et donc de
politiques spécifiques.
Le 17/04/2013 19:35, Geovanne NZIENGUI a écrit :
salut,
tu as certainement raison sur les moyens de concurrence. c'est clair que les
paysans ne peuvent rien sur le marché.
mais moi je pose le problème d'intensification, de statut de la
pisciculture, de commercialisation.
je veux que désormais en Afrique soit promu les projets de developpement de
la filière piscicole avec des réalisations telles que lac Everst. que l'on
arrête avec pisciculture paysanne ou on nourrie avec des larves de mouche,
des brisures de riz, des drèches de brasserie. on est en 2013 on veut des
projets durables, économiquement viables et respectueuse de l'environnement.
c'est tout ce que je dis. maintenant que la Banque Mondiale appui de telle
initiative ou le FMI ou je ne sais quelle bailleur
Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241) 06204273
_____
Date: Mon, 15 Apr 2013 14:37:36 -0300
From: rodrigues.newton(a)gmail.com
<http://mc/compose?to=rodrigues.newton@gmail.com>
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
<http://mc/compose?to=sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk>
Subject: Re: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la
pisciculture paysanne au Cameroun
Bonjour Géovanne,
Je pense que le rôle du pouvoir publique est donner appui aux producteurs
paysannes parce que les grands producteurs ont de l'argent pour payer
assistence technique, par exemple.
La pisciculture en cages inserée à "l aquabusiness" normalement fait de
concurrence avec les petits producteurs et sont plus eficients du point de
vue strictement économique, pas social.
Newton José Rodrigues da Silva
2013/4/15 Geovanne NZIENGUI <gn_vanni(a)hotmail.com
<http://mc/compose?to=gn_vanni@hotmail.com> >
mais pourquoi pas se lancer vers l'aquaculture intensive de production dans
nos pays
pourquoi seulement pisciculture paysane? aujourd'hui la pisciculture est une
activité
économique à part entière au même titre que les autres mais on veut toujours
voir petit.
Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI
Directeur de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques
Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241) 06204273
_____
From: e.d.devic(a)stir.ac.uk <http://mc/compose?to=e.d.devic@stir.ac.uk>
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
<http://mc/compose?to=sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk>
Date: Sat, 13 Apr 2013 11:29:44 +0100
Subject: [Sarnissa] vidéo - Intensification écologique de la pisciculture
paysanne au Cameroun
Chers membres,
Veuillez trouver ci-après deux liens vous donnant accès à des vidéos
réalisées lors du séminaire agroécologie à Montpellier (avril 2013).
* Présentation de l'Intensification écologique de la pisciculture
paysanne (exemple du Cameroun) par Marc Oswald (ISTOM ;APDRA-pisciculture
paysanne) et Olivier Mikolasek (APDRA-pisciculture paysanne ; UMR Intrepid
-Cirad et Ifremer) :http://vimeo.com/63644723
* Questions à Marc Oswald et Olivier Mikolasek :
http://vimeo.com/63719933
Lobjectif de cette présentation est de questionner les voies dune
intensification écologique daménagements piscicoles de bas-fonds (étangs de
barrage), les plus à mêmes de générer des résultats durables (cest-à-dire
mobilisés au sein du processus de développement en cours et permettant
lintensification recherchée).
Cordialement,
Emilie Devic
Institut of Aquaculture,
Université de Stirling, GB
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Higher Education 100 Under 50 table, which ranks the world's best 100
universities under 50 years old.
The University of Stirling is a charity registered in Scotland, number SC
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