Voi les similitudes avec cet article sur l'élevage d'Arapaima gigas
(le cousin brésilien de l'Heterotis)
<http://bft.cirad.fr/cd/BFT_209_83-89.pdf>
Le 3 déc. 08 à 09:08, Pierre Morissens a écrit :
An English translation follows the French text
Chers tous,
Pour illustrer l'intéressant débat sur
l'Heterotis niloticus, je vous propose la
description d'une technique de reproduction et
d'alevinage mise au point à Madagascar à la fin
des années 60 par le chef de la station de
rechercherche d'Analamazaotra-Perinet, Monsieur Jaosolo Besoa.
1/ Identification des couples
Comme chez beaucoup (tous?) les Osteoglossidae,
le sexe des Heterotis est difficile à identifier.
Ce sont donc les couples qui sont identifiés.
Dans un grand étang peu profonds on aménage près
des rives quelques zones enherbées d'environ 3m x
3m propres à la reproduction (les couples
d'Heterotis construisent des nids avec des
végétaux aquatiques). Ces espaces de nidification
sont entourés d'une palissade avec une porte
coulissante de type "guillotine" sur le côté
ouvert vers l'étang. Hors des zones de ponte,
l'étang est totalement nettoyé de sa végétation.
L'étang est mis en charge avec une bonne
population d'heterotis adultes qui s'accouplent
et sont alors capturés sur les zones de ponte en
refermant l'enclos entourant l'herbier.
2/ Etangs de ponte
Ces couples identifiés sont alors transférés dans
de petits étangs de ponte (25 à 50 m2 environ)
équipés d'une aire de reproduction enherbée avec
enclos comme décrit ci-dessus, le reste de
l'étang étant désherbé. Lorsque la reproduction a
lieu, il convient de laisser les géniteurs avec
les alevins jusqu'à ce que ces derniers
maitrisent le mouvement de groupe fonds-surface
caractéristique de cette espèce. Il faut alors
séparer les géniteurs des alevins. Une mortalité
massive des alevins peut intervenir si les
géniteurs sont retirés ou trop tôt ou trop tard.
3/ Alevinage
Après avoir été séparés de leurs parents, les
alevins de plusieurs pontes sont mis en
prégrossissement dans un bassin abondemment
fertilisé. Très curieusement on observe de forte
variations des taux de survie des alevins en étangs de
prégrossissement.
Des références à cette technique plus précises
existent dans d'anciens rapports et articles. Je
vais essayer de retrouver ces documents anciens dans les semaines à
venir.
Amicalement,
Pierre
Dear all,
To illustrate the interesting debate on Heterotis
niloticus, I shall describe here a technique
developed in Madagascar in the late 60s by Mr
Jaosolo Besoa who was at the head of the
Analamazaotra-Perinet aquaculture research station.
1/ Identification of the couples of breeders
The sex differentiation of the Osteoglossidae is
quite problematic ideed. Hence the method is
identifying the couples without knowing which
fish is male and which is female. In a large
shallow pond a few 3m x 3m weedy spawning zones
are created along the banks (Heterotis couple are
building a nest made of weeds). These nesting
zones are surrounded by a square enclosure made
of planks and closed by a "guillotine" door on
the pond face. The weeds are totally cleaned in
the rest of the pond. Heterotis couples are
mating and start building the nest in the
enclosed nesting areas where they are caught
through closing the guillotine door.
2/ Spawning ponds
Each identified couple is transferred in one
smallish (25-50 squ. meter) spawning pond (one
pond for one couple) were one nesting weedy zone
with an enclosure as described above has been
created. After the spawning, the batch of fry
will be kept with the breeders until they master
well the movement bottom-surface which is a
distinctive character of the species. Separating
the fry from their parents is critical: if done
too early, they all die; If done too late, they might all disappear
also.
3/ Nursing ponds
After being separated from their parents, the
batches of fry are transferred in a well manured
nursing pond until their stocking for growth.
Quite oddly they are huge variations in the
survival rates of the fry at this nursing stage.
More accurate data about this technique still
exist in old papers and reports. I shall try to
find these in the coming weeks in the Cirad archives.
Yours,
Pierre
At 13:28 01/12/2008, Lionel Dabbadie wrote:
Merci à Will d'avoir traduit en anglais la
sollicitation de JF
Baroiller. Je traduis en français le commentaire de Will:
Au Ghana, l'Heterotis est élevé comme "troisième espèce", en
complément du tilapia et du poisson-chat (Clarias et Heterobranchus).
Dans la région de la Volta, dans des étangs ruraux fertilisés et bien
gérés, il affiche des taux de croissance très bons -mais il y avait
peu de fermiers qui parviennent à élever des géniteurs en étangs et à
obtenir des reproductions naturelles au bout de 2-3 ans. Une autre
expérience conduite au Ghana a concerné le potentiel de marché et
l'appréciation du poisson. Il y a eu quelques retours de la part de
commerçants et villages ruraux comme quoi le goût du poisson n'était
pas si apprécié que cela -le Clarias et l'Heterobranchus étaient
préférés, ce qui affecte son prix sur le marché.
Remarque L. Dabbadie : Si les gens de Côte d'Ivoire pouvaient
intervenir, ce serait intéressant car de mémoire, il me semble que
dans la région de Gagnoa, l'appréciation du poisson était similaire à
ce que décrit Will au Ghana, mais ces aspects négatifs étaient
contrebalancés par les qualités de l'Heterotis, notamment sa grande
taille, et le fait que la chair "prenait" bien le goût de la sauce
(commentaires de pisciculteurs)
Début du message réexpédié :
De : William Leschen
<william.leschen(a)stir.ac.uk>
Date : 1 décembre 2008 13:01:18 HNEC
À : sarnissa-african-aquaculture Mailing List <sarnissa-african-
aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Objet : [Sarnissa-african-aquaculture] Reproduction and potential
of Heterotis niloticus
Request Translated from French Forum see below from JF Baroiller
currently there is a discussion ongoing on the French forum
about the culture, potential and reproduction of Heterotis
niloticus. Please feel welcome to reply with your experiences.
In Ghana the fish has been cultured as a “third species” along with
Tilapia and catfish - (Clarias and Heterobranchus). In Volta
region in well fertilized and managed rural ponds it exhibited very
good growth rates also a limited number of farmers were able to
grow on potential broodstock in ponds and over a two or three
period achieved a naturally breeding population. One other
experience from Ghana was the market potential and “taste” of this
fish. There was some feeling and feedback from market traders and
rural villages that they were not so keen on the taste of this fish
preferring Clarias or Hetrobranchus this to some extent
appeared to affect the market price that it was being sold at.
We would welcome your views and experiences
Best wishes
Will
From JF Baroiller <baroiller(a)cirad.fr>
Subject: Re: [Sarnissa-french-aquaculture]
Association tilapia
catfish
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Date: Sunday, November 30 2008, 13h07 Some of you must
Reproduction of Heterotis niloticus:
We would welcome hearing from you concerning the breeding methods/
strategies that you use or have experienced with Heterotis
niloticus:
Semi-natural breeding pond, hormonal induction, or a combination
of the 2?
Sincerely,
JF Baroiller
_______________________________________________
Sarnissa-african-aquaculture mailing list
Sarnissa-african-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-african-
aquaculture
_______________________________________________
Sarnissa-french-aquaculture mailing list
Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-
aquaculture
_______________________________________________
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Sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
http://lists.stir.ac.uk/cgi-bin/mailman/listinfo/sarnissa-french-
aquaculture