Cher Abdoulaye,
Excellente idée que celle d'aborder les discussions par thème. Un thème,
qui sous tend votre intervention, me tient particulièrement à coeur et
me paraît fondamental : il s'agit de celui relatif aux *potentialités*
d'un territoire, d'une région ou d'un pays pour développer la
pisciculture. Peut-être ce thème suscitera-t-il des réactions de la part
d'autres correspondants du réseau Sarnissa.
Pour revenir à votre intervention, je pense qu'on ne peut pas faire de
la pisciculture partout, que certaines régions (et certains pays) s'y
prêtent infiniment mieux que d'autres. A ce propos je m'interroge sur le
potentiel sénégalais pour cette spéculation et lorsque je lis qu'un
programme de développement de la pisciculture prévoit de produire 100
000 t par an (à quelle échéance ?) je m'émerveille et à la fois je
m'interroge. Pour avoir fait un certain nombre de missions au Sénégal et
avoir même mis en place un micro-projet de recherche-développement dans
la vallée du Fleuve mon analyse me conduit à dire:
- que les ressources naturelles pour développer l'aquaculture au Sénégal
sont limitées (par exemple les ressources en eau *piscicultivables (1)*)
- qu'à ma connaissance les nombreux travaux de recherche effectués sur
les systèmes traditionnels de pisciculture dans les aménagements
rizicoles en eaux douces et saumâtres de Casamance n'ont pas donné lieu
à des développements significatifs : me trompe-je? sinon, y a-t-il des
analyses qui en ont été faites?
- qu'un travail de recherche participative reste à mener pour chacun des
territoires sénégalais où un potentiel aquacole existe pour
co-construire avec les pisciculteurs des sytèmes de production adaptés
et appropriés (sur ce sujet des collègues membres du réseau Sarnissa
pourront en dire beaucoup plus que moi).
Pour appuyer ce que je viens d'exprimer, je voudrais me référer à un
travail de prospective qui vient d'être réalisé sur la pisciculture
française auquel j'ai participé. Vous le trouverez en ligne à l'adresse
suivante:
http://www.inra.fr/coordination_piscicole/commission_filiere/prospective_su…
Vous verrez que ce travail mené par des parties prenantes d'origines
très diverses conduit à l'élaboration de 5 scénarios très contrastés
dont un seul prédit un avenir réellement "productif" (scénario 4 : "tous
sur le pont") pour la pisciculture française, qui par ailleurs traverse
une crise grave (du fait notamment d'une législation sur l'eau très
contraignante et d'importations bon marché). Au même titre que d'autres
prospectives réalisées dans le domaine de l'aquaculture, celle-ci peut
servir de support à la réflexion.
Bonne continuation dans vos travaux,
bien cordialement,
Jérôme Lazard
(1) les ressources en eau de la vallée du Fleuve Sénégal sont
considérables mais ne sont pas toutes, il s'en faut de beaucoup,
piscicultivables. En effet si l'on se base sur 2 systèmes de production
a priori possibles dans cet environnement, cages flottantes et étangs,
on voit que la très grande fluctuation des paramètres physicochimiques
(débit, température, turbidité etc.) rend le premier (cages) très
difficile et que la nécessité de pomper et la concurrence avec la
riziculture irriguée limitent considérablement la faisabilité économique
des seconds (étangs). Je tiens à votre disposition les résultats
bio-techniques et l'analyse (socio-économique) critique d'un projet de
développement de la pisciculture en cages flottantes mené dans des
conditions globalement comparables au Fleuve Sénégal (Niger) dans les
années 80 et 90. Ils soulèvent plus de questions qu'ils n'en résolvent
....! Ils ne sont malheureusement disponibles que sous leur version
papier. Je peux vous envoyer ces documents si vous me donnez votre adresse.
NIANE Abdoulaye a écrit :
Bonjour à tous et à toutes.
Je commencerai par exprimer ma fierté vis a vis des contributions de taille et
informations sur l'aquaculture en Afrique. En vous lisant je demeure convaincu que
quelque chose est faite et continue d'être faite en Aquaculture. Mais le chemin est
long et nous tous Africains devrons penser et gérer autrement ce secteur. Connaissons nous
vraiment ce que ce domaine peut avoir comme impact positif en vers nos populations?
Pourquoi depuis que l'aquaculture existe en Afrique nous ne parvenons pas à occuper
une place considérable dans le classement mondial? Pourtant on n'a pas besoin de puits
de 400m de profondeur pour avoir l'eau. Nous avons les especes les plus exploitées
dans le monde, nous avons de jeunes diplomés dans ce domaine, les pêcheries sont presque
toutes surexploitées, l'agriculture connait des difficultés, le chomage ne cesse de
prendre de l'ampleur car pas mal de pêcheurs
se rconvertissnet vers d'autres activités qu'attendons
pour faire emeger l'aquaculture qui pourtant est une solution à beaucoup de
problemes.
La chine est leader grace à l'appui de son gouvernement en matiere de fomation, de
vulgaristion et d'assistance, l'union europeenne appui les fermiers europeens et
nos gouvernements ignorent ils l'ampleur économique de ce secteur? je remercie
vivement les personnes qui ont pensé mettre en ligne ce site; bravo à vous.
Cependant il me semble qu'il serait meilleur d'aborder les dicussions par theme
comme l'a suggerer un des intervenants.
Le Sénégal s'est longtemps interessé à l'aquculture à l'instar de beaucoup
d'Afrique mais les résultats ont été trés modestes. Vu l'existance des
potentialités enormes et sachant que ce secteur est devenu incournable pour compenser le
déficit de production que la pêche connait de nos jours, le Gouvenement s'interresse
d'avantage à cette activité. C'est dans ce cadre que l'APA (agence pour la
Promotion de l'Aquaculture est nait depuis 2 ans). le Sénégal s'est fixé comme
objectif de produire 100 000t onnes de poissons par an et ce programme est entrain
d'etre executé meme s'il ya un peu de retard. Il existe d'autres programmes
dans ce sens pour faire développer l'aquaculture au Sénégal. l'on peut citer le
PIC financer par l'université de Liege en collaboration avec l'université de
Dakar, lequel projet se fixe
comme objectif principal de valoriser le potentiel écologique et hydroagricole de la
vallée du fleuve sénégal avec
l'aquaculture intensive d'Oreochromis niloticus.
Toutefois les privés doivent aussi s'intéresser d'avantage à ce secteur et pour
cela beaucoup d'efforts doivent être faits dans l'information et la formation.
bien à vous
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--
Dr. Jérôme Lazard
Unité de Recherche "Aquaculture et gestion des ressources aquatiques"
Département Persyst
Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
(Cirad)
TA B-20/01
Avenue Agropolis
34398 Montpellier cedex 5, France
e.mail : jerome.lazard(a)cirad.fr
tel : 33 (0)4 67 04 63 65
fax : 33 (0)4 67 16 64 40
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