Re: [Sarnissa] pOURQUOI PAS LE SYSTEM BIOFLOC POUR LA PRODUCTION DE TILAPIA DANS LES ETANGS

Bonjour Abdoul, Je suis content de savoir que tes compétences sont maintenant valorisées dans le cadre d'une entreprise aquacole aussi importante. La technologie du Biofloc a fait ses preuves mais depuis quelques temps les circuits fermés dit "photosynthétiques" (Hargreaves, Brune) sont utilisés notamment pour la production du "catfih" aux Etats Unis, selon un système appelé le "Partitioned Aquaculture System" (PAS) ce que l'on pourrait traduire par "le système aquacole compartimenté". Il s'agit de circuits fermés en eau verte, phytoplanctoniques, qui associe un volume d'élevage intensif où les poissons sont alimentés à un volume de lagunage (ou d'épuration des eaux). Le milieu d'élevage contient donc des algues microscopiques mais aussi des bactéries, comme dans le biofloc, qui ont rôle fondamental pour la minéralisation de la matière organique. Le "plus" des algues est leur activité photosynthétique qui apporte de l'oxygène au milieu tout en prélevant le gaz carbonique. L'énergie dépensée pour maintenir une concentration en oxygène correcte est moins importante que dans le biofloc, donc. Nous avons travaillé au Sénégal avec un prototype de circuit de ce type en utilisant le tilapia lagunaire, mangeur de sédiments, Sarotherodon melanotheron heudelotii. Nous avons produit un article que nous avons traduit en français (en attaché). Mais nous avons fait un test avec Oreochromis niloticus dans la partie intensive qui a très bien marché, en ajustant la salinité à 11 g/L. Ce système d'élevage, qui lui aussi recycle totalement l'eau, peut donc être adapté à ce tilapia, tout en conservant toutefois Sarotherodon melanotheron dans le lagunage en raison de son comportement détritivore. Ce tilapia lagunaire est présent sur tout la côte de l'Afrique de l'Ouest, de la Mauritantie à l'Angola. Dernièrement l'utilisation de ce système par un acteur du secteur privé au Sénégal, qui produit des alevins de S. m. heudelotii, nous a permis de constater que le prix de revient de l'alevin de 10 g est très compétitif, à 9Fcfa. Cela pourrait être adapté pour la production d'alevins de O. niloticus. Bien à toi, et à bientôt j'espère, Sylvain Le 12/05/13 03:28, BADIANE ABDOUL a écrit :