Bonjour Lionel,
Les calmes "concertés?" de la french list sont parfois curieux mais je pense que
pour cette fois-ci l’actualité politique dans quelques pays francophones et les
angoisses, occupations et préoccupations de fin d année y sont pour quelque chose…, pour
moi au moins.
Mais voila que tu réussis a m y arracher avec le cas sénégalais que tu a lancé dans la
mare.
Il m a suscite au moins 2 sujets sur lesquels j’espère des échanges :
1. L’excitante idée de « la pisciculture communautaire » car j ai été pendant plus
de 5 années acteur de recherche-développement en la matière dans le cadre d’un projet qui
a vise sa promotion. Je ne doute pas que des partages seraient bénéfiques pour tous et
surtout pour moi qui attends de voir les taux d’échecs et les cas de réussites qui
survivraient aux perfusions financières exogènes.
2. Le cas institutionnel rare révélé. Du point de vue institutionnel, la séparation
franche du secteur de la pêche et de celui de l’aquaculture n’est pas encore d’usage et
leur rattachement a des départements ministériels différents est presque « une nouvelle »
en dérogation aux (bonnes ?) règles en Afrique Subsaharienne. Je jette un pavé dans la
mare.
· L’idée ne déclenche t-elle pas une peur panique chez bien d’animateurs des
administrations d’encadrement et de vulgarisation de ces secteurs?
· Est-il superflu de se demander si, dans bien de cas des cas au moins, du point
de vue : des approches et des modes d’opération, des facilités de générer de synergies
d’investissement et d’action…, l’aquaculture ne se lierait pas mieux aux secteurs de l
hydraulique agricole et/ou de l’élevage plutôt qu’a la pêche?
· Il n y aurait il pas plus de chances « d’arracher » in fine plus de financements
publics pour la pêche et l’aquaculture lorsqu’elles sont séparées que lorsqu’elles sont
liées dans la même division administratives ?
· Il est parfois plus difficile en aquaculture qu’en pêche, de camouffler des
echecs ou d’inventer et de rapporter des résultats superflus avec faux gros chiffres a
l’intention des politiques qui en raffolent. Ceci n’amène t- il pas les services a
s’activer plus en pêche au détriment aquaculture pour leur « bonnes notes » lorsqu’ils ont
les 2 en charge ?
--- En date de : Ven 26.11.10, Lionel Dabbadie <lionel.dabbadie(a)cirad.fr> a écrit :
De: Lionel Dabbadie <lionel.dabbadie(a)cirad.fr>
Objet: [Sarnissa] Le Sénégal vise les 150 mille tonnes dans cinq ans
À: "Liste Sarnissa" <sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk>
Date: Vendredi 26 novembre 2010, 12h28
Merci à tous pour vos messages,
Comme la liste est calme actuellement, voici un article sur l'atelier de lancement du
programme pilote de développement de l’aquaculture au Sénégal de mercredi. D'autres
liens sont disponibles sur facebook.
Bien amicalement
Lionel
Le Sénégal vise les 150 mille tonnes dans cinq ans
http://www.sudonline.sn/le-senegal-vise-les-150-mille-tonnes-dans-cinq-ans_…
par Daouda GUEYE
Résorber le déficit de ressources halieutiques et faire du Sénégal un producteur majeur
dans le domaine de l’aquaculture, c’est l’ambition affichée par le ministre chargé des
écovillages, des bassins de rétentions, des lacs artificiels et de la pisciculture.
Babacar Ndaw a présidé avant-hier, mardi 24 novembre, l’ouverture de l’atelier de
lancement du programme pilote de développement de l’aquaculture. A l’issue de cet atelier,
un programme et un plan d’action efficient d’action seront élaborés par les acteurs du
secteur et les partenaires au développement. Il s’agit dans un premier temps d’atteindre
40 tonnes annuelles avant d’arriver au bout de cinq ans à 150.000 tonnes selon, le
ministre.
Afin de faire face au déficit en ressources halieutiques le Sénégal compte sur le
développement d’autres types d’exploitation. C’est dans cette veine que le gouvernement du
Sénégal a initié une politique de développement de l’aquaculture dont l’Agence nationale
de l’aquaculture [représentée par son nouveau directeur, Prof. Mamina Daffé] et la
direction des ressources sont les instruments de la mise en œuvre.
Selon le Babacar Ndaw qui présidait l’ouverture de l’atelier de lancement du programme
pilote de développement de la pisciculture, le secteur fait face à un double défi à
relever « le premier consiste à combler le déficit de ressources halieutiques par d’autres
moyens de production, c’est pourquoi l’aquaculture est inscrite au cœur de la stratégie de
croissance accélérée. » Le second défi, de l’avis du ministre en charge en charge des éco
villages, des bassins de rétention, des lacs artificiels et de la pisciculture, se situe
« dans la promotion des acteurs dans le domaine ». Il consiste à permettre au secteur de
secteur de satisfaire les besoins alimentaires et de créer de la plus value.
C’est pourquoi les pouvoirs publics fondent beaucoup d’espoir sur cet atelier qui regroupe
plusieurs acteurs du secteur. Les attentes sont articulées autour de la définition d’un
contenu au programme sectoriel, avec un dispositif de suivi évaluation, des voies de
financement ainsi des modalités d’appui à la commercialisation. Tels sont les axes
prioritaires identifiés par la tutelle. C’est ainsi que Babacar a décliné l’objectif de la
mise en place d’une trentaine de Pme dans le secteur ainsi que la formation de 75 acteurs.
A travers ces initiatives l’objectif à court terme est d’atteindre la production annuelle
de 40 tonnes spécifiquement des espèces comme le Tilipia « Wass » et le Clariss « yass ».
Au bout de cinq ans du programme stratégique opérationnel, le ministre vise « les 150
mille tonnes ».
A terme les pouvoirs publics ambitionnent, selon le ministre, de faire du Sénégal « un
pays producteur majeur ».
Une ambition à portée des possibilités du Sénégal si l’on en croit Babacar Ndaw qui
insiste les écosystèmes favorables et la volonté politique affichée par l’Etat du Sénégal.
Déjà, a rappelé le ministre, les partenaires financiers ont déjà mobilisé 800 mille
dollars pour booster le secteur sans compter le milliard de francs Cfa injectés
annuellement par l’Etat dans le développement de l’aquaculture.
En attendant les conclusions et recommandations de l’atelier, le ministre espère compter
sur un engagement résolu des acteurs et un plan d’action efficient pour réaliser ces
objectifs de production.
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Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
Tél : +33 4 99.57.32.05
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