Permettez moi tout d'abord, de vous remercier pour m'avoir donné l'occasion de
m'exprimer sur votre site ce, en rapport avec la vision du Ministère de l'Elevage
et de la Pêche depuis sa création en mai 2004. Dès le lendemain de sa création le
Département a élaboré une note stratégique pour définir sa vision qui est de sortir la
pêche de son état de cueillette à aller vers le développement d'un programme de
développement de l'aquaculture. Je dois rappeler que le Mali est un pays de tradition
de pêche en matière de production, de transformation, de commercialisation et de
consommation des produits de pêche. La production myenne annuelle est estimée entre 100
000 à 120 000 tonnes de poisson frais qui assure une consommation de 10,5 kg/hbt/an pour
une valeur ajoutée brûte de 90 milliards de F CFA par an et des emplois créés estimés à
500 000. Le Mali est arrosé par trois grands fleuves: Niger, Sénégal et Bani et dispose de
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zones principales de pêche: le Delta central du Niger, le Lac de retenue de Sélingué, le
Lac de Manantali et la zone de Ansongo.
Mais le Mali a subi les effets des changements climatiques avec la sécheresse de 1970,
1980 et aujourd'hui cette sécheresse est devenu endémique et il faut l'intégré à
nos activités de développement.
C'est pour toutes ces raisons qu'il a été créé pour la première fois au Mali dans
le paysage institutionnel un Département dénommé Ministère de l'Agriculture, de
l'Elevage et de la Pêche en octobre 2002 et en mai 2004, il fut créé le Ministère de
l'Elevage et de la Pêche pour une meilleure visibilité et lisibilité des deux sous
secteurs élevage et pêche. C'est à cet effet, que nous avons déclaré l'année 2006
Année de la Pisciculture au Mali et en 2007 nous avons élaboré un Programme Qinquennal
d'Aménagements Aquacoles pour la période 2008-2012 pour un coût global de 13,960
milliards de F CFA axé sur la construction d'étangs, de cages flottantes,
d'empoissonnement de mares, de bancotières et d'empreints avec quatre (4) espèces
locales Tilapia, Clarias, Heterobranchus et Herotis.
Pour développer l'aquaculture au Mali nous sommes entrain de partir à partir de la
pisciculture artisanale qui est sur le point de donner de bons résultats par
l'empoissonnement des plans d'eau. Mais voilà un peu ce nous sommes entrain de
faire.