ce constat est désolant, mais nous croyons encore que quelqe chose de positif peut être
faite par le secteur privé. mais non seulement celui-ci semble ne pas être informé
suffisamment où alors il est plus facile peut être d'encourager des milliardaires
importateurs à la place des producteurs. après avoir vécu la situation que vous évoquez
pedent un quart de siècle, et 08 ans déjà en retraite il m'est difficile de trouvrer
des financements pour réaliser mon rêve de monter une véritable industrie dans ce secteur.
si quelqu'un peut me donner une voie, je me ferais le plaisir de produire des projets
dans ce sens et qui intégreraient bien la recherche.
Date: Fri, 3 May 2013 09:21:28 +0200
From: olivier.mikolasek(a)cirad.fr
To: sarnissa-french-aquaculture(a)lists.stir.ac.uk
Subject: [Sarnissa] Poisson importé tue la pisciculture locale ?!
http://www.acdic.net/ACDIC/en/les-campagnes/zero-produit-importe/item/159-a…
En
2011, les importations sont en hausse. 220 000 tonnes, 150
milliards de FCFA. Deux gros importateurs. La pisciculture
locale est morte. Plusieurs projets sont abandonnés.
Poisson
importé tue la pisciculture locale
Même si nous sommes en avril, ce n'est pas le poisson d'avril.
En 2011, le Cameroun a battu les records d'importations de
poissons morts. 220 000 tonnes pour une valeur de 150
milliards de FCFA. Enorme ! Une augmentation de 40% par
rapport aux 153 000 tonnes de 2010.
Deux importateurs se démarquent nettement du
lot. CONGELCAM qui se taille la part du lion avec 160 000
tonnes pour 110 milliards, 73% à lui tout seul, suivi de
QUEEN FISH CAMEROON avec 26 000 tonnes pour 18 milliards ;
12% du total. Des importations majoritairement en provenance
de la Mauritanie et Chine avec respectivement 80 000 et 22
000 tonnes ; 41 et 10% du total.
150 milliards de FCFA
d'importation de poissons, c'est six fois le budget annuel du
Ministère de l'Elevage, des Pêches et d'industries animales ;
26 milliards en 2012 (MINEPIA) ; dix fois le budget (15
milliards) que le pacte pour le Développement Rural propose
pour révolutionner la vie des 4,3 millions d'actifs agricoles
par la création des bassins de production, des pôles de
promotions des cultures vivrières et autres projets agricoles
structurants.
Incontestablement, les importations
de poissons au Cameroun se portent bien. Très bien d'ailleurs.
Malheureusement pour le malheur de la pisciculture locale : 80
000 tonnes il y a 7 ans, qui elle se meurt, et aussi le
malheur du consommateur qui paie plus chère le poisson dont la
qualité n'est pas assurée.
Une mort qui ne saurait être étrangère au MINEPIA, département
ministériel en charge de la promotion de cette activité.
Le milieu rural camerounais foisonne de projets piscicoles
moribonds ou tout simplement abandonnés.
La station aquacole de Yaoundé, juste en contre bas du campus
de l'université de Yaoundé I qui avait pour mission à sa
création d'approvisionner les pisciculteurs des environs en
alevins et dont la production en 1993 avoisinait les 40.000
alevins de tilapia et 7000 alevins de carpe est tombée
pratiquement en ruine. Sur 14 étangs au départ, à peine 2 sont
encore fonctionnels. Le centre de recherche aquacole
participative qui s'y trouve ne paie pas de mine. C'est à
peine si on croirait que des gens travaillent dans cet
environnement qui ressemble plus à champ de ruine
technologique qu'à un vrai laboratoire.
Dans la région du Sud, un autre spectacle désolant vous attend
à Avoundi, une trentaine de kilomètres d'Ebolowa. Le projet
piscicole d'Avoundi inauguré ce 14 avril 2005 par le ministre
de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales d'alors,
le Dr Aboubakari Sarki, d'un coût d'environ 500 millions
n'existe plus. Mort prématurément six ans juste après sa
création. Et pourtant il ambitionnait de ravitailler en
alevins toute la région du sud, voire les pays voisins.
Marcelin Mballa, pisciculteur resté au village, voyait en ce
projet une révolution dans l'approvisionnement en poisson de
la ville d'Ebolowa, de Yaoundé et des marchés des pays voisins
tels Libreville au Gabon ou Malabo en Guinée Equatoriale.
Le rêve de Marcellin s'est laissé envelopper par les herbes,
similaire dans plusieurs projets piscicoles nationaux. Pour le
bonheur des importations de poissons morts et le malheur de la
pisciculture locale. Quel gâchis !
--
Dr Olivier Mikolasek
UMR 110 Intrepid
INTensification Raisonnée et Ecologique pour une PIsciculture Durable - Persyst
Cirad - La Recherche agronomique pour le développement
TA B-110/B
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