FINANCEMENT - L’Espagne annonce 1,3 milliard de francs Cfa
11-10-2008
Pour le financement du projet pour le développement rationnel et
durable du secteur de la pêche, le Secrétariat général de la Mer du
gouvernement d’Espagne va débourser environ 1,3 milliards de francs
Cfa, a annoncé avant-hier, Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit
projet au Bureau de l’Oit de Madrid lors d’un séminaire de lancement.
Par Dialigué FAYE
Environ un milliard trois cents millions de francs Cfa (2 millions
d’euro), seront débloqués par le gouvernement d’Espagne via son
Secrétariat général de la Mer pour le projet de développement
rationnel et durable du secteur de la pêche. L’annonce a été faite
jeudi dernier, à Dakar, par Pablo Xandri Royo, coordonnateur dudit
projet au Bureau de l’Organisation international du travail (Oit) de
Madrid à l’occasion d’un séminaire de lancement du projet qui a pris
fin hier.
Le projet, indique Dramane Haïdara, directeur général adjoint du
Bureau sous-régional de l’Oit pour le Sahel-Dakar, «a pour objectif
de parvenir au développement rationnel et durable du secteur de la
pêche et de l’aquaculture, au travers de l’amélioration des
conditions sociales et de travail des pêcheurs des six pays
sélectionnés en Afrique et en Amérique latine». Quatre des six pays
retenus sont en Afrique : la Guinée-Bissau, le Maroc, la Mauritanie
et le Sénégal. Selon M. Haïdara, ces pays ont été sélectionnés en
fonction de l’importance économique et sociale de la pêche et de
l’engagement des autorités nationales pour le développement durable
du secteur.
Aussi, dans le cadre de cette initiative dit-il, pendant «les années
2008, 2009 et 2010, des activités de formations et de renforcement de
capacités seront mises en œuvre, afin d’améliorer les connaissances
en matière de pêche et d’aquaculture, de consolider les syndicats et
les organisations professionnelles, ainsi que les capacités
organisationnelles des propriétaires de navires de pêche et les
capacités institutionnelles des ministères et des autres
organisations compétentes notamment, les administrations du travail
et de la pêche des pays sélectionnés».
Par ailleurs, malgré le rôle primordial que joue le secteur de la
pêche, en termes de création d’emplois et de richesse, le Bit dit
être conscient des inégalités profondes qui subsistent entre les sous-
secteurs de la pêche artisanale et de la pêche industrielle, du
manque de dialogue tripartie et de l’absence de conditions de travail
décentes pour la grande majorité des pêcheurs de nos pays. Cependant
souligne le directeur général adjoint du bureau sous-régional de
l’Oit, «il y a effectivement des résultats positifs et donc
encourageants dans certains de nos pays aujourd’hui». Il en veut pour
preuve, «le Sénégal qui est un pays dans lequel on observe ces
dernières années, des avancées significatives dans le domaine du
dialogue social». Récemment rappelle-t-il, «le Sénégal a constitué un
cadre de concertation permettant d’approfondir l’espace de dialogue
et de confirmer la volonté des différents partenaires de faire de cet
outil un instrument au service du développement».
M. Haïdara estime ainsi que générer de tels espaces de dialogue
social, en désenclavant le secteur de son informalité et de sa
marginalisation économique et sociale, sont des bases solides pour le
travail décent et de bonnes pratiques à diffuser. Et saluant
l’adoption de la Convention 188 sur le travail dans le secteur de la
pêche et de sa Recommandation 199 depuis juin 2007, Dramane Haïdara
appelle les entités compétentes à commencer à soumettre à leur
parlement les textes pour ratification, conformément aux obligations
des pays membres.
dialigue(a)lequotidien.sn