Chers Amis du SARNISSA,
Je comprends bien et partage totalement les inquiétudes des amis Camerounais. Car à quoi bon serviraient nos efforts pour mettre en valeur le potentiel aquacole de nos pays si dans le même temps la porte est laissée libre à l’invasion chinoise et avec elle l’invasion de nos marchés par du Tilapia chinois, bon marché ? À quoi bon serviraient les bonnes Stratégies et Plans de Développement durable de l’aquaculture dans nos pays ? À quoi bon serviraient les milliards de nos francs qu’engloutissent ces plans nationaux ?
En y réfléchissant bien, il m’arrive de me demander si le développement de l’aquaculture dans les pays qui autorisent l’importation de poisson d’élevage ne serait pas plombé par le déversement sur les marchés nationaux de produits aquacoles extra-africains, notamment de la Chine, de Taiwan et même de l’Amérique du Sud (cas du Togo). Comme d’autres secteurs économiques, l’aquaculture africaine ne serait-elle pas menacée par le «Péril Jaune» ? Car, l’aquaculture qui est une activité traditionnelle dans les pays asiatiques a atteint un niveau d’efficacité et d’efficience que notre aquaculture naissante ou renaissante (si l’on s’en tient à l’histoire) ne peut concurrencer sur nos propres marchés.
En effet, avec des coûts de production grevés par les coûts très élevés des intrants, l’aquaculture dans beaucoup de nos pays ne pourra supporter la concurrence chinoise qui offrirait de gros Tilapia (500-800g) à environ 1 $US (500-550 FCFA) le kilo et que les commerçants locaux peuvent vendre à 800 FCFA. Alors qu’avec le meilleur aliment et une bonne alimentation qui donnent à la fin un ICA (indice de conversion alimentaire) de 1,2-1,4 et qui coûterait donc environ 1 $US en prix de revient ($988/ton, cf. étude faite au Ghana par Karen L. Veverica), l’aliment seul coûterait entre 600 et 700 FCFA, ce qui ne laisserait à un pisciculture Camerounais que 100 à 200 de marge brute (hors autres dépenses de production) ; c’est-à-dire rien.
Le Togo, mon pays a débuté l’importation de Tilapia Chinois depuis 2008. Les détaillants le proposent à des prix allant de 1200 à 1500 FCFA le kilo. Une petite enquête que j’ai commandée tout récemment à Lomé confirme ces prix mais relève aussi deux faits : (i) à ces prix, le Tilapia reste un produit de luxe réservé à la classe moyenne et à la haute société ; (ii) les consommateurs se plaignent de l’excès de graisse du Tilapia chinois. Ceci qui permettrait encore à des producteurs locaux de placer leurs produits en faisant valoir la qualité, si et seulement si le prix du Tilapia chinois ne pourrait pas baisser et tendre vers les prix pratiqués au Cameroun.
Quelles sont les solutions possibles à cette situation ? Oui, il doit avoir des portes de sortie car nous ne devons tout de même pas perdre tout espoir de voir l’aquaculture se développer dans nos pays. C’est pourquoi je voudrais soumettre les pistes suivantes à votre analyse :
1. 1. L’interdiction de l’importation de poisson d’élevage sur les marchés nationaux. Le Ghana l’a fait pour protéger la production nationale. L’essor actuel de la pisciculture ghanéenne pourrait aussi s’expliquer par cela. J’ai appris que des commerçants cupides, avec la complicité de douaniers véreux, auraient commencé à faire rentrer du poisson chinois au Ghana mais cela devient une fraude que la loi peut aisément punir ;
2. 2. Dans l’impossibilité de l’interdiction à causes des lois de l’OMC, l’imposition de normes de qualité (notamment la teneur en gras, conditions d’élevage, etc.) des poissons d’élevage importés, doublée d’une taxe à l’entrée. Les fonds générés par cette taxe devront servir à alimenter un Fonds National de Développement Durable de l’Aquaculture ;
3. 3. La révision des techniques et objectifs de production :
Nos marchés locaux n’ont
pas d’exigences particulières pour la taille des poissons. Les «bas revenus»
qui représentent le gros du marché préfèrent de petits poissons afin d’en avoir
un pour chaque membre de la famille au repas. La production de moins gros poissons
dans des temps plus courts que 6 mois pour cibler ce gros marché pourraient être
une des solutions ;
4. La domestication et la vulgarisation d’espèces autochtones à valeur piscicole pourraient être aussi sérieusement envisagées pour «faire différent» avec le couple tilapia-clarias et éventuellement créer des niches.
J’attends vivement vos réactions sur mes propositions.
Je réagirai plus tard sur le projet de notre ami Jean Armand NKOMA. Je lui propose d’ores et déjà mes services pour l’étude de son projet. Mais avant tout, j’ai quelques questions pour toi Armand :
- Quel est le site sur lequel va s’installer le projet en banlieue de Douala ?
- Quelle est la source d’eau ?
- Pourquoi le RAS (Recirculating Aquaculture Système) ?
- Quel est le coût de certains facteurs comme l’électricité (kwh), l’aliment de qualité, etc. ?
- As-tu des compétences en RAS ou comptes-tu en recruter ?
Merci et Bonne et Heureuse Année 2011 à tous !
PS : une traduction en Anglais de ce message est en cours et sera publiée sur le forum anglophone sous peu.
Aquaculture planning in Cameroon- reply
Translated from French forum see below
Hello Pierre,
I fully understand your anger that despite all that our beautiful country strategies Cameroon can imagine, that our people are fed farmed tilapia from Taiwan (I bought some in Douala 23/12/2010 at the fish market shop CONGELCAM I think at price of 800fcfa/Kg for fish from 500 to 800g)
I argue that we must each do what we can to change that despite some lack of means which can be invoked.
I am the bearer of a project idea that may arise as follows.
A private developer is considering the implementation of a fish farm
close to Douala. To accompany the technical studies and preparation of business plan, there is a consultant specializing in the field.
Project purpose: intensive production of freshwater fish for the local market.
Project Justification:
The newspaper Government of Cameroon, "Cameroon Tribune", reveals that according to official statistics, the annual domestic production of fish is estimated at 125 000 tonnes of which about 9700 tons is from industrial fishing, 63,000 tonnes Artisanal Marine Fisheries, 50 000 tonnes of artisanal fisheries mainland and about 50 tons of fish from aquaculture whose potential is estimated at 20,000 tonnes per
year . This production is well below the estimated demand of nearly 243 000 tonnes. To fill this gap, Cameroon has recourse to imports of frozen fish.
According to statistics gathered from a professional organization in Douala, the traffic recorded imports at the Port Authority of Douala in the past four years and the first half of 2009 is as follows:
On a recurring basis, fish culture is one of the most common solutions proposed by government authorities in strategies to reduce and perhaps one day completely fill the deficit in fishery products.
Main products: fast-growing species, known in the market and whose farming methods are perfectly controlled, such as tilapia, common
carp and catfish.
Other products: freshwater shrimp; see the penaeid shrimp, Pacific white shrimp (Litopenaeus vannamei), blue shrimp (Litopenaeus stylirostris) and giant tiger prawn (Penaeus monodon)
Location: 50km from Douala.
Production capacity: 20 tons / week initially then 250T/ week at the end of deployment facilities.
Plan implementation: the implementation of the project should be done gradually, starting with a production of 20 tonnes
per week to 250 tonnes per week, period of 5 to 7 stages of development. The first facilities to implement in this context should be designed and implemented taking into account that these elements together in a large phased deployment.
Concept: Re circulation or water reuse at least 90%, effluent treatment and possibly processing (compost ...). In the technology choices and upgrades in the works, keep the options most environmentally friendly.
Expectations: to have a bankable business plan that guaranteed the respect of recommendations to achieve production targets, profitability and liquidity.
I am advanced in a number of steps but is open to all good wishes, which can bring more to the realization of this
idea.
Best wishes Jean Armand NKOMA
From: Jean Armand NKOMA [mailto:jankoma@gmail.com]
Sent: 27 December 2010
15:42
To: nnapierre2010@hotmail.fr
Cc: sarnissa-african-aquaculture Mailing List
Subject: Re: [Sarnissa] FAO Aquaculture planning in Cameroon
Bonjour,
Je comprends parfaitement votre courroux de constater que malgré toutes les belles stratégies que notre pays le Cameroun peux concevoir, que nos population soient nourri avec du tilapia d'élevage en provenance de Taiwan ( j'en ai acheté le 23/12/2010 à Douala à la poissonnerie CONGELCAM à je pense 800fcfa/Kg, pour les poisson de taille 500 à 800g)
Je soutiens que nous devons chacun faire ce que nous pouvons pour changer cette situation malgré certainement le manque de moyen qui peut être invoqué.
Je suis porteur d'une idée de projet qui peut se présenter de la manière suivante.
Un promoteur privé camerounais envisage la mise en œuvre d’une ferme aquacole en ban lieu de Douala. Pour l’accompagner dans les études techniques et l’élaboration du plan d’affaires, il recherche un consultant spécialisé dans le domaine.
Objet du projet : production intensive de poissons d’eau douce pour le marché local.
Justification du projet :
L’organe de presse gouvernemental du Cameroun, « Cameroun Tribune », révèle que d’après les statistiques officielles disponibles, la production nationale annuelle de poissons est évaluée à 125 000 tonnes environ dont 9 700 tonnes provenant de la pêche industrielle, 63 000 tonnes de la pêche artisanale maritime, 50 000 tonnes de la pêche artisanale continentale et environ 50 tonnes de la pisciculture dont le potentiel est évalué à 20 000 tonnes par an. Cette production est très inférieure à la demande évaluée à près de 243 000 tonnes. Pour combler ce déficit, le Cameroun a recours à des importations de poissons congelés.
D’après les statistiques recueillies auprès d’un organisme professionnel des acconiers à Douala, le trafic import enregistré au Port Autonome de Douala au cours des quatre dernières années et le premier semestre 2009 est le suivant :
De manière récurrente, l’élevage est l’une des solutions les plus couramment envisagées par les autorités gouvernementales dans les stratégies visant à diminuer et peut-être un jour combler totalement le déficit de produits halieutiques.
Produits principaux : espèces à croissance rapide, connues sur le marché et dont les procédés d’élevage sont parfaitement maîtrisés comme par exemple le tilapia, la carpe commune et le clarias.
Autres produits : crevette d’eau douce ; voir la crevette pénéide, la crevette blanche du Pacifique (Litopenaeus vannamei), la crevette bleue (Litopenaeus stylirostris) et la crevette géante tigrée (Penaeus monodon)
Lieu : 50km de Douala.
Capacité de production : de 20 tonnes/semaine au démarrage à 250T/semaine à la fin du déploiement des installations.
Plan de mise en œuvre : la mise en ouvre du projet devrait se faire graduellement, partant d’une production de 20 tonnes par semaine à 250 tonnes par semaine, au terme de 5 à 7 phases de développement. Les premières installations à mettre en place dans ce contexte devront donc être conçues et réalisées en tenant compte qu’il s’agit d’éléments d’un grand ensemble à déploiement progressif.
Concept : Re circulation ou réutilisation de l’eau au moins à 90%, Traitement des effluents et éventuellement leur transformation (compost…). Dans les choix technologiques et les mises en œuvres, retenir les options les plus respectueuses de l’environnement.
Attentes : disposer d’un plan d’affaire bancable dont le respect des préconisations garanti l’atteinte des objectifs de production, de rentabilité et de liquidité.
Je suis avancé dans un certain nombre de démarches mais reste ouvert à toutes les bonne volontés, qui peuvent apporter un plus pour la concrétisation de cette idée.
Bien coordialement à vous tous
2010/12/27 William Leschen <william.leschen@stir.ac.uk>
Cameroon Aquaculture Planning
- translated from SARNISSA French forum posting below:
I just read your post about the FAO publication I have not read, entitled "Aquaculture Policy-planning and implimentation formalities for sustainable development" (2010) by Cecile Brugere, Neil Ridler, Graham Haylor, Graeme Macfadyen and my friend Nathanael Hishamunda.
http://www.fao.org/docrep/012/i1601e/i1601e00.pdf
I would say that somehow I was involved in developing the strategy for aquaculture development in Cameroon and its master plan. By this time I spend my retirement peacefully in the south, I want that all efforts are now directed towards a search for significant funding to develop large scale commercial aquaculture in our country. Today I am really shocked that my country Cameroon with all the potential we have to develop this sector is still obliged to import tilapia farming. Strategies are good but the implementation of major projects is even better .
My best wishes for New Year 2011 to
all
Honourable Peter NAN ABO'O
Tel.: (237) 22 06 84 73
From: pierre nna-aboo [mailto:nnapierre2010@hotmail.fr]
Sent: 27 December 2010 14:12
To: sarnissa-african-aquaculture Mailing List
Subject: RE: [Sarnissa] [FAO] Aquaculture planning in Cameroon
Je viens de lire votre publication à propos de d'un livre que je n'ai pas lu, intitulé "Aquaculture planning-Policy formalation and implimentation for sustainable development" (2010) par Cécile Brugère, Neil Ridler, Graham Haylor, Graeme Macfadyen et mon ami Nathanael Hishamunda.
je voudrais dire que d'une certaine manière j'ai été associé à l'élaboration de la stratégie de développement de l'aquaculture au Cameroun et de
son plan directeur. Au moment où je passe paisiblement ma retraite dans le sud du pays, je voudrai que tous les efforts soient maintenant dirigés vers une rechercher des financements importants pour développer l'aquaculture commerciale à grand échelle dans nos pays. Aujourd'hui je suis vraiment choqué que mon pays le Cameroun avec toutes les potentialités que nous avons pour développer ce secteur soit encore obligé d'importer du tilapia d'élevage.Les stratégies c'est bien mais la réalisation de grands projets est encore meilleur.
Mes meilleurs vœux de nouvel an 2011 à tous,
Sa Majesté Pierre NNA ABO'O
Tel.: (237) 22 06 84 73
> From: lionel.dabbadie@cirad.fr
> Date: Wed, 15 Dec 2010 09:14:40 +0100
> To: sarnissa-african-aquaculture@lists.stir.ac.uk
> Subject: [Sarnissa] [FAO] Aquaculture planning in Cameroon
>
> Dear all,
>
> This is just to inform you of the release of the book "Aquaculture planning - Policy formulation and implementation for sustainable development" (2010) by Cécile Brugère, Neil Ridler, Graham Haylor, Graeme Macfadyen and Nathanael Hishamunda on FAO's website:
>
> http://www.fao.org/docrep/012/i1601e/i1601e00.pdf
>
> There is a mention of the work done in Cameroon in Appendix 1:
>
> CAMEROON: “STRATEGIC FRAMEWORK FOR SUSTAINABLE AQUACULTURE DEVELOPMENT IN CAMEROON” (2003) AND “SUSTAINABLE DEVELOPMENT PLAN FOR SUSTAINABLE AQUACULTURE” (2009)
>
> To capitalize on the
country’s natural assets and recognizing the strategic importance aquaculture could have in increasing incomes and food security, the Government of Cameroon requested the assistance of FAO to prepare a strategic framework for the sustainable development of aquaculture. This framework was formulated in May 2003 by a team of experts from the Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animals (MINEPIA), the Institute of Agricultural Research for Development (IRAD), WorldFish Center and FAO. It was considered the first step in the process of elaborating a detailed development strategy and provided the skeleton to be fleshed out in the process of defining the strategy. The framework was elaborated over a period of ten days by a team of experts from the MINEPIA, FAO, the IRAD and the WorldFish Center who built on the outputs of meetings with policy-makers, government hatchery managers and fish farmers. The strategic framework proposed was
presented or discussion and adoption at a national workshop. It laid out a number of key orientations, or “principles”, to promote the sustainable development of aquaculture in Cameroon, such as focusing assistance on identified high-potential aquaculture zones, and on capacity building and extension services through public–private partnerships and closer linkages between research and extension. Importantly, it clearly defined the roles of the public and private sectors and of producers organizations in achieving the country’s vision for aquaculture development. The operationalization of the strategic framework, i.e. the formulation of a practical development plan for the sector, is
> being undertaken with additional assistance from FAO under a technical cooperation project entitled “Mise en place d’un plan de développement durable de l’aquaculture” (Elaboration of a sustainable development plan for aquaculture).
>
>
The innovative approach used in the formulation of the development plan for the sector has lain in the iterative process undertaken, whereby draft documents have been successively reviewed and modified by multidisciplinary committees (including government officials) and groups of resource persons, experts in the field of aquaculture in Cameroon. The concomitant running of pilot sites and collection of farm data (technical and economic) and farmers’ feedback have ensured the inclusion of all perspectives and the technical relevance of the activities listed in the plan. Other activities have included the production of a detailed and critical sectoral review and the creation of a digital map for aquaculture in Cameroon to illustrate current aquaculture locations and identify areas with potential for development per province. The results of these activities have also fed into the elaboration process of the plan. The concomitant holding of training
workshops on farming techniques including farmers, extensionists and government officials has proved particularly useful, highlighting the desire for knowledge and enthusiasm for the activity. It is a premise of the plan that capacity building will be a cornerstone in the successful development of the sector and that, through it, many of the sector’s current bottlenecks will be addressed.
>
> The plan was formulated over the course of a two-year project of technical cooperation between the Government of Cameroon and FAO. Its objectives are coherent with the goals of the strategic framework and those of the country’s National Rural Development Strategy. The duration of the plan is five years. Its general objective is quantitative and targets a fish production increase. This target was determined on the basis of the activities carried out by farmers on pilot sites. The plan also includes five specific objectives related to: (i) the
emergence of a critical mass of commercially oriented aquaculture farms in high-potential aquaculture zones; (ii) training and capacity building to stimulate entrepreneurship among fish producers; (iii) the strengthening of the institutional and economic environments; (iv) the promotion of public–private partnerships as part of improved governance of the sector; and (v) the study of new opportunities of development for aquaculture. Each objective is broken down into a number of actions that need to be implemented to achieve it. The plan includes monitoring and evaluation indicators of progress to the objectives halfway through and at the end of the implementation phase (at three and five years, respectively). A detailed investment programme relating to the costs and sources of funding (from private operators, the government and donors) for each envisaged activity is also provided as an integral part of the plan.
>
> Best regards
>
> Lionel
> --
> Centre de Recherche Halieutique - avenue Jean Monnet - BP 171 - 34203 Sète Cedex - France
> Tél : +33 4 99.57.32.05
>
>
>
>
> _______________________________________________
> Sarnissa-african-aquaculture mailing list
> Sarnissa-african-aquaculture@lists.stir.ac.uk
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The Sunday Times Scottish University of the Year 2009/2010
The University of Stirling is a charity registered in Scotland, number SC 011159.
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Jean Armand NKOMA
B.P. 11 517 Douala-Cameroun
Cell.: 00 (237) 99 21 46 20
CTphone : 00 (237) 22 03 08 09