Bonjour,
Suite au message de Mr Kayode taiwo qui date du 17 juin concernant une demande d'info sur la production de Carpe et de Barracuda. Le texte exact est le suivant:
Good day All,
Please do we have any institute that train on Carp and barakuda fish culturing ?
Kayode taiwo
ANIMAL WORLD
Portharcourt,
Nigeria
La moindre des choses est certainement de me présenter aux membres de Sarnissa.
J'ai une formation de responsable de production et chef de projet. Spécialisé en écloserie marine avec une bonne expérience sur les espèces Méditerranéenne. J'ai eu la chance de débuter ma carrière dans les années 90 à la Ferme Marine du Douhet avec une extraordinaire équipe d'écloseur.
Ensuite je suis partis en Grêce travailler dans une écloserie marine pour une personne qui possédait des lots de géniteurs de différentes espèces achetés à des pêcheurs locaux. J'ai donc pu faire des essais sur des espèces (Dentex, Puntazzo ...) dite "nouvelle", à l'époque, en parallèle de notre production de Sparus aurata (Dorade) et de Dicentrarchus labax (Bar).
En 2004 financé par mon conseil régional j'ai monté un petit projet de production de poissons tropicaux marins destiné au marché de l'aquariophilie. Avec des résultats en larvaire très intéressant sur différentes espèces de Pomacentridae, Pseudochromidae, Gramatidae, Bleniidae.
J'ai également travaillé dans un bureau d'étude sur différent projet en Bulgarie et aux Emirats Arabe Unis.
J'ai découvert le site de Sarnissa l'année dernière et lis de façon assidu, les courriels qui me parviennent. J'ai passé 18 ans de ma vie en Afrique et si je fais ce métier c'est elle m'a donné envie de le faire. Je suis pêcheur, plongeur et donc passé des moments merveilleux là-bas. Si je peux donc apporter mon humble contribution a ce continent, je le ferai.
La réflexion sur la pisciculture marine en Afrique m'a donc évidemment interpellé !!
Concernant le Barracuda, il me semble que le ministère des pêches et aquaculture espagnol possède un site sur l'île de Mallorque qui possède ou a possédé (2008) des barracudas en captivité. J'en ai eu la confirmation hier via une personne qui travaille sur l'ile et a visité la structure. Il m'a affirmé que lors de sa visite, il a vu des larves dans des bassins .......
Je suis d'accord avec Mr Mirera David, il n'y a pas a ma connaissance d'institut qui travaille sur les poissons marin en Afrique équatorial et occidental .... Pourquoi ? Est-ce une question de site ?
Je pense qu'il y a des espèces qui peuvent avoir un potentiel intéressant. Par expérience je suis convaincu que certaines espèce sont possible à produire a produire sur place, le point critique serait certainement le grossissement avec un manque de site disponible. En effet le plateau continental est très peu large et les côtes très peu protégé de la houle océanique.
La solution serait donc peu être de mettre en place ces structures a terre et de profiter du biseau salé ou des marées. Le choix du site revêt évidemment d'un aspect fondamental
Exemple: Zone de lagune nécessitant un relevage d'eau faible (coût opérationnels) et facilitant les rejets (investissements, autorisations)
Pour le Barracuda, il m'est arrivé en plongé d'observer à certaine saison dans le canal de Vridi (marée montante) des bancs de Barracuda de 15-20 individus d'environ 1m de long, calé dans le courant. C'est un poisson très calme qui a besoin pour la repro de bon courant. Nous trouvions des petits individus dans les mangroves et loin dans la lagune Ebrié (Côte d'ivoire). Lorsque l'on trouvé des gros Barracuda en lagune il était souvent solitaire ! Je n'ai malheureusement jamais vu de fraie.
Pour le Redsnapper c'est un poisson qui se domestique apparemment très bien et pond facilement en bassin. Le soucis se pose après ! La larve d'une taille entre 2,4 et 2,7 mm possède une très petite bouche et donc sa première alimentation en proies vivantes et assez complexe et doit passer durant les premiers jours par un apport de copépodite, larves de moule ou .... La rotifère de souche super small est légèrement trop gros. J'ai observé en écloserie des larves de centropyge de taille similaire à la larve de redsnapper "bouder" des rotifères même de taille adapter à leur bouche parce que la proie ne nageait pas de façon saccadé comme un copépode. Cela n'est qu'une observation personnel. Mais je reste persuadé que pour ce type de larve le copépode est la solution (qualité nutritive et taille).
D'un point de vu technique la meilleur méthode à mon avis est le "mésocosm". Technique que j'ai pratiqué sur le Bar et la Daurade mais aussi sur le mérou avec des résultats trés honorable et un coût de production plus que satisfaisant.
La référence en la matière est Mr Pascal Divanach qui travaille au laboratoire de biologie marine de crête.
Cette technique est certainement la meilleure est la première étape du process d'une aquaculture durable. Le développement de cette technique en Afrique est certainement une solution pour la production d'alevins par les populations local
Christophe Dupuy.
+33(0)6 26 36 39 45
christophe_otropic@yahoo.fr
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