A la réaction de la préocupation sur l'état de l'aquaculture en ASS de Geovane de Libreville je partage son analyse en insistant que la régression de l'aquaculture en ASS est due au manque de réssources humaines qualifiées et un deficit de volonté politique de priorisation des options de developpement rural en faisant comprendre a nos décideurs politiques que l'aquaculture est un  secteur de création de richesses,de croissance,de création d'emplois ,de renforcement de la securité alimentaire et nutritionnelle et respectueuse de l'environnement.Les budgets alloués à ce secteur doivent etre consequents à la hauteur des apports du secteur  au PIB . Presentement l'on doit privilegiés la pisciculture intensive dans les investissements et les amenagements hydro agricoles.
Alhassane Touré dit Sandy
Ingenieur des Eaux et Forets
Spécialiste en Rizipisciculture
Expert en Changement Climatique
Chevalier de l'Ordre du Merite Agricole
Email retoudysan@yahoo.fr
Phone 0023.66.78.50.66. / 00223.76.10.25.94
Bamako .Mali


Le Jeudi 31 juillet 2014 9h33, Geovanne NZIENGUI <gn_vanni@hotmail.com> a écrit :


salut Borrel
je tiens à te féliciter pour la problématique que tu as lancé sur le forum autour du développement de l'aquaculture en ASS. la question est si importante qu'elle captive et les réactions en sont une preuve.  pour ma part je contribue à ce débat et apporter ma vision du développement de l'aquaculture en ASS. toutes les interventions sont justes je veux juste compléter. déjà il faut retenir que l'activité piscicole est plus ancienne que nos états car elle date des années 1950 donc on n'était pas encore indépendant.
le secteur routier en Afrique a progressé au vu des routes bitumées, le secteur éducatif pareil avec le nombre d'enseignant nationaux et les établissements qui se sont construits, le secteur santé avec les médecins et infirmiers formés et les hôpitaux et centre de santé construits.
la pisciculture  par contre a régressé. le nombre de bassins piscicole diminuent avec le temps et le secteur ne demeure plus une priorité des gouvernements de par les budgets alloués. la formation n'a pas réellement suivi, les techniciens de niveau supérieur doctorat, maitrise et ingénieurs en pisciculture est très limité dans nos états. les promoteurs privés de la filière aquacole n'existent quasiment pas si ce n'est des financements non nationaux.
les projets de développement des années 1970 aussi n'ont rien pu donner pour booster l'activité piscicole.
ce diagnostic ainsi posé il vient maintenant aux temps des suggestions.
le développement durable de l'aquaculture en ASS  passe par la formation de technicien de haut niveau, de niveau moyen et du niveau basique. a cela s'ajoute la promotion de la filière piscicole avec des publicités, l'organisation des journées portes ouvertes etc. aussi une loi qui encourage les promoteurs, facilite l'accès au site,  protège l'environnement. la banque doit accompagner et financer les projets de création des fermes piscicole en restreignant les conditions notamment taux d'intérêt et délais de remboursement. enfin, les gouvernements devraient limités les conditions d'accès aux entreprises étrangères qui veulent investir dans l'aquaculture en ASS.je suis optimiste l'aquaculture en ASS va se développer.

Géovanne Aymar NZIENGUI DJIEMBI

Directeur de l'Aménagement et de la
Restauration des Écosystèmes Aquatiques

Boulevard Triomphal Omar BONGO
Libreville Gabon
tel +(241) 06204273



 

From: jerome.lazard@cirad.fr
To: borrelkuate@yahoo.com; sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Date: Thu, 17 Jul 2014 20:44:27 +0200
Subject: Re: [Sarnissa] Le developpement de l'aquaculture en ASS, quelles orientations?

Cher collègue,
Après 50 ans de projets de recherche, de R&D et de développement de l’aquaculture de toutes sortes conduits en ASS, directement ou indirectement sous la houlette des états, nous en sommes aujourd’hui à un niveau de production très faible. Cette évolution ainsi que la situation actuelle ont été largement analysés dans divers documents et publications, dont les références ont été amplement cités sur Sarnissa.
Ma position, déjà largement exprimée sur ce forum, est qu’aujourd’hui, en ASS, la priorité absolue est à donner aux opérateurs privés (à commencer par les producteurs) autour desquels les filières aquacoles sont à construire. Les états ont un rôle à jouer dans cette construction dans le cadre d’un partenariat étroit avec le secteur privé. Si les portes doivent être grand ouvertes aux investisseurs et opérateurs privés disposant d’un niveau minimum de technicité (moyens humains) et de moyens financiers de façon à pouvoir « peser » sur les dynamiques à stimuler, les projets institutionnels de recherche et de R&D me paraissent « dépassés » d’autant que les fonds disponibles pour ces opérations se tarissent considérablement.
Mes propos s’appuient sur 2 exemples de « success story » de développement de l’aquaculture en ASS : celui de l’élevage du poisson-chat africain au Nigeria et celui de l’élevage du tilapia sur le lac Volta au Ghana (250 000t et 35 000t respectivement en 2013). Dans les deux cas, des opérateurs privés (PME et industriels) ont fourni l’armature permettant la structuration de filières viables et aboutissent à des niveaux de production significatifs ce qui aujourd’hui constitue un indicateur « vital ».
Bien cordialement, Jérôme Lazard
 
 
 
 
 
 
De : Sarnissa-french-aquaculture [mailto:sarnissa-french-aquaculture-bounces@lists.stir.ac.uk] De la part de borrel kuate
Envoyé : lundi 14 juillet 2014 20:14
À : Sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk; Sarnissa-african-aquaculture Mailing List
Objet : [Sarnissa] Le developpement de l'aquaculture en ASS, quelles orientations?
 
Bonsoir cher membres,
Un problème me turlupine depuis un certain temps et j’aimerai bien que vous me donniez vos points de vue sur la question.
En effet, je me questionne sur l’orientation du développement de  l’aquaculture en Afrique Sub-Saharienne, en Afrique centrale et plus particulièrement au Cameroun. Cette confusion nait de la divergence qu’il me semble apparaitre entre la vision gouvernementale et celle des Chercheurs.
Le gouvernement tend à une industrialisation de l’aquaculture à travers des tentatives comme le ‘Projet pilote de pisciculture en cage au Cameroun ’ et celui d’élevage en systèmes recirculés. Les chercheurs de leur cote au vue des orientations de leurs travaux de recherche, des projets qu’ils élaborent (Projet SyPiEx par exemple), optent pour une durabilité de l’activité.
Ces deux objectifs poursuivis sont certes nobles l’un comme l’autre, mais ma fois sont quelque peu divergents. N’est-il pas important au moment où les divers acteurs semble se mettre résolument a la tâche d’accorder les violons afin d’impulser de façon définitive une dynamique durable ? Comment véritablement assurer une durabilité de l’aquaculture et la rentabilité de l’activité piscicole en Afrique Sub-Saharienne ? Quelles sont les limites ?
BORREL KUATE
Ecole Des Sciences et de Médecine Vétérinaire
Université De Ngaoundéré -Cameroun
 
 

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