Merci beaucoup  Charles Si possible, pouvez-vous envoyer des photos de ces mortalités, y compris des photos de poissons moribonds ou encore vivants montrant des signes cliniques - Merci également à Charles de décrire les signes avant-coureurs du comportement des poissons et les signes cliniques externes évidents sur le poisson. les branchies? ou en interne dans les organes principaux? un rein ? foie? la rate? etc

 

From: Koffi Charles BOUSSOU <bkofficharles@live.fr>
Sent: 29 June 2019 08:45
To: William Leschen <william.leschen@stir.ac.uk>
Subject: RE: Need more explanation

 

 

Un constat de mort massive de poissons tilapias a été fait sur les plans d’eau des barrages hydroagricoles de Babadou et de Brakaguhé dans le département de Daloa au mois d’avril dernier. Bien avant cela, cette même situation a été observée sur le lac de Buyo au niveau de Guessabo et le lac Dohou à Duekoué dans le mois de décembre 2018.

L’équipe de recherche en hydrobiologie de l’Université Jean Lorougnon Guédé qui mène depuis Décembre 2017 des études sur les plans d’eau de la région a été informée par les communautés villageoises ayant à charge la gestion de ces retenues d’eau.

Une campagne d’échantillonnage menée a permis de révéler qu’une seule espèce est concernée quel que soit l’endroit. Il s’agit bien de l’espèce Oreochromis niloticus et précisément les spécimens de grande taille.

Il faut noter que es espèces de poissons les plus abondantes répertoriées  dans ce lac à partir des pêcheries artisanales sont pour la plus part  de la famille des Cichlidae. Ce sont  Oreochromis niloticus, Coptodon zillii, C. guineensis, Hemichromis fasciatus et H. bimaculatus. En dehors des Cichlidae, quelques Mormyridae en l’occurrence Marcusenius ussheri et Pollymirus isidori, les Alestidae Brycinus imberi et B. longipinnis, l’Hepsetidae Hepsetus odoe sont régulièrement enregistrés.

Les mesures de paramètres physicochimiques effectuées in situ sur le lac de barrage de Babadou et ou en laboratoire nous ont donné des valeurs supportables par cette espèce. Toutefois, une hausse des teneurs en certains sels nutritifs tels que NO2- et NO3-, de la conductivité et de la température a été constatée comparées aux valeurs enregistrées en février 2019 sur ce lac. Il faut toutefois rappeler que ces mesures ont été faites plus de trois semaines après la survenue de ce phénomène de mortalité massive de poissons.  Les valeurs des paramètres mesurés ici pourraient alors être un peu différentes de celles qui prévalaient pendant la période où la mortalité a été constatée. Aussi, les teneurs en métaux lourds dans la chair des poissons morts sont- elles conformes aux normes de l’OMS. Aucune étude virologique n’a pu être faite à notre niveau en ce moment.

Alors  nous voudrions ici partager ces informations avec le monde scientifique afin de recueillir les avis des uns et des autres  en espérant avoir des retours qui nous aideront à savoir  quelle attitude tenir.

Cordialement.


Dr Charles BOUSSOU Koffi

Ecology and Aquatic Ecosystems management-Aquaculture
Fish Biology and Ecology-
Food Security specialist

*Jean Lorougnon Guédé University, Daloa, Côte d'Ivoire
*Environment and Aquatic Biology Laboratory, Nangui Abrogoua University, Abidjan, Côte d'Ivoire


Tel: (+225) 47251270/01546650/48695006/08864905
Skype: sinanti08

A report of massive death of tilapia fish was made on the water bodies of hydroagricultural dams of Babadou and Brakaguhe in the department of Daloa last April. Well before that, this same situation was observed on the Buyo Lake at Guessabo and the Dohou Lake in Duekoué in December 2018.

The research team in hydrobiology at Jean Lorougnon Guédé University, which since December 2017 has been conducting studies on the region's water bodies, has been informed by the village communities responsible for managing these water reservoirs.

A sampling campaign has revealed that only one species is concerned regardless of the location. This is the species Oreochromis niloticus and mainly  large specimens.

 It should be noted that the most abundant fish species listed in this lake from artisanal fisheries are for the most part of the Cichlidae family. These are Oreochromis niloticus, Coptodon zillii, C. guineensis, Hemichromis fasciatus and H. bimaculatus. Apart from Cichlidae, some Mormyridae, in this case Marcusenius ussheri and Pollymirus isidori, Alestidae Brycinus imberi and B. longipinnis, Hepsetidae Hepsetus odoe are regularly recorded.

Measurements of physicochemical parameters carried out in situ on the Babadou dam lake and in the laboratory have given us values ​​that are tolerable by this species. However, an increase in the levels of certain nutrients such as NO2- and NO3-, conductivity and temperature was observed compared to the values ​​recorded in February 2019 on this lake. However, it must be remembered that these measurements were made more than three weeks after the occurrence of this phenomenon of massive mortality of fish. The values ​​of the parameters measured here may then be slightly different from those that prevailed during the period of mortality. As a result, heavy metal levels in the flesh of dead fish are in line with WHO standards. No virological study could be done at our level at this time.

So here we would like to share this information with the scientific world in order to gather the opinions of the others and hoping to have feedback that will help us know what attitude to hold.

Cordially.

 

Dr. Charles BOUSSOU Koffi