Je suis en ce moment affecté en Amzonie péruvienne et je travaille sur le poisson chat tigré, Pseudoplatystoma punctifer qui est très prisé en Amérique du Sud. Nous travaillons surtout sur l'élevage larvaire, le sevrage qui est délicat, et le prégrossissement, Nous avons aussi des géniteurs en circuit fermé, en plus des bassins extérieurs.
Je suis entrain d'adapter le SARI en eau douce, pour élever ce poisson chat, avec d'autres dans le lagunage qui sont détritivores, filtreurs, suceurs de péripyton, etc... Et cela marche, je prépare une nouvelles publication.
Fin avril 2014 je serai à la retraite et ainsi complètement disponible pour le développement de la production aquacole, aussi bien en Afrique qu'en Amérique du Sud. Et ce serait bien si nous avons l'occasion de travailler ensemble.
Un abrazo
Sylvain


Le 13/05/13 11:01, BADIANE ABDOUL a écrit :
Bonjour Sylvain
Cela fait un bail jai pas eu de tes nouvelles. Oui je me suis bien forge surtout en Asie avec les differentes technologies de production et surtout celles des crevettes et poisons.
Effectivement je connais ce system de production de tilapia pratique presentement aux USA mais qui est en test.
Vous etes ou maintenant
Ce fut un plaisir davoir de vos nouvelles
 
 
BADIANE Abdoul Aziz
Aquaculture Specialist /Consultant
Director of production HydroFish 
06 BP 316
Abidjan 06
Côte d' Ivoire
Tel: (+225) 22 40 25 12
Fax: (+225) 22 40 32 20
Mobil: (+225) 58 48 93 00
 
Please consider the environment before printing this e-mail.

De : Sylvain Gilles <sylvain.gilles@ird.fr>
À : BADIANE ABDOUL <badianeabdoul@yahoo.fr>; sarnissa-french-aquaculture@lists.stir.ac.uk
Envoyé le : Lundi 13 mai 2013 16h44
Objet : Re: [Sarnissa] pOURQUOI PAS LE SYSTEM BIOFLOC POUR LA PRODUCTION DE TILAPIA DANS LES ETANGS

Bonjour Abdoul,

Je suis content de savoir que tes compétences sont maintenant valorisées dans le cadre d'une entreprise aquacole aussi importante.

La technologie du Biofloc a fait ses preuves mais depuis quelques temps les circuits fermés dit "photosynthétiques" (Hargreaves, Brune) sont utilisés notamment pour la production du "catfih" aux Etats Unis, selon un système appelé le "Partitioned Aquaculture System" (PAS) ce que l'on pourrait traduire par "le système aquacole compartimenté". Il s'agit de circuits fermés en eau verte, phytoplanctoniques, qui associe un volume d'élevage intensif où les poissons sont alimentés à un volume de lagunage (ou d'épuration des eaux).

Le milieu d'élevage contient donc des algues microscopiques mais aussi des bactéries, comme dans le biofloc, qui ont rôle fondamental pour la minéralisation de la matière organique. Le "plus" des algues est leur activité photosynthétique qui apporte de l'oxygène au milieu tout en prélevant le gaz carbonique. L'énergie dépensée pour maintenir une concentration en oxygène correcte est moins importante que dans le biofloc, donc.

Nous avons travaillé au Sénégal avec un prototype de circuit de ce type en utilisant le tilapia lagunaire, mangeur de sédiments, Sarotherodon melanotheron heudelotii. Nous avons produit un article que nous avons traduit en français (en attaché). Mais nous avons fait un test avec Oreochromis niloticus dans la partie intensive qui a très bien marché, en ajustant la salinité à 11 g/L. Ce système d'élevage, qui lui aussi recycle totalement l'eau, peut donc être adapté à ce tilapia, tout en conservant toutefois Sarotherodon melanotheron dans le lagunage en raison de son comportement détritivore. Ce tilapia lagunaire est présent sur tout la côte de l'Afrique de l'Ouest, de la Mauritantie à l'Angola.

Dernièrement l'utilisation de ce système par un acteur du secteur privé au Sénégal, qui produit des alevins de S. m. heudelotii, nous a permis de constater que le prix de revient de l'alevin de 10 g est très compétitif, à 9Fcfa. Cela pourrait être adapté pour la production d'alevins de O. niloticus.

Bien à toi, et à bientôt j'espère,
Sylvain



Le 12/05/13 03:28, BADIANE ABDOUL a écrit :
BONJOUR
Pourquoi pas la technologie Biofloc (zéro renouvellement eau) dans les étangs de tilapia
Cette technologie consiste à mettre en place dans les étangs des bactéries (Bacillus, Pseudomonas, etc.) qui ont pour rôle de transformer les déchets en microorganisme unicellulaires protéiques qui vont être mangé par les tilapias ou crevettes.
Les avantages sont multiples et personnellement  j’ai eu à travailler avec cette technologie en Corée du Sud pour la production de crevettes et nous avions fait aussi des tests avec des étangs de tilapia en Thaïlande.
Les avantages sont :
-          La production est multipliée par 1,7;
-          La quantité d’aliment distribuée est réduite de 15 à 20 % car les poissons ou crevettes mangent les microorganismes unicellulaires issus des déchets;
-          Réduction de 98 % de l’eau à ajouter dans les étangs;
-          Qualité de l’eau excellente (taux de nitrite avoisine zéro);
-          Réduction du cycle de production de 25%
Problèmes sont :
-          Maintenir alcalinité et dureté de l’eau respectivement entre 80 à 120 et 60 a 100
-          Maintenir une prolifération des bactéries;
-          Installer des brasseurs d’eau (paddle wheel ou injecteur) afin de fournir de l’oxygène aux bactéries
Cette technologie commence à être utilisée à travers le monde pour la production de tilapia surtout dans les pays ou l’eau est un facteur bloquant.
Cette technologie permet de réduire de 25 à 30 % le cout de production des tilapias
 
 
BADIANE Abdoul Aziz
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